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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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19 janvier 2010

L'Absence d'oiseaux d'eau, Emmanuelle Pagano

l_absenced_oiseauxd_eau"C'est vrai, c'est notre maison ici. Le seul lieu où l'on est vraiment ensemble, toi et moi, qui nous appartient, c'est ici.
Cette maison, ce livre, nous l'habitons ensemble, et ce que nous faisons dedans, c'est elle-même. Nous la construisons, nous l'aménageons, petit à petit, lettre par lettre. Quand elle sera finie, nous l'habiterons, nous l'habiterons ensemble, mais ce sera le seul endroit où nous pourrons nous tenir tous les deux."

heart Mais comment Emmanuelle Pagano fait-elle donc pour encore une fois être là parfaite, avec cette écriture dans laquelle on ne pensait pas la retrouver si émouvante, si prenante, si forte ?

J'étais pourtant dubitative face à l'exercice de style annoncé, un échange de correspondance entre deux écrivains, une oeuvre de fiction dans laquelle ils auraient inventé qu'ils s'aimaient. L'un a quitté l'histoire, a repris ses lettres, brutalement, ne laissant que ses vides, son absence. Je craignais le sentiment de détachement, ou pire une déception.

C'était compter sans le talent d'Emmanuelle Pagano, son aptitude à parler du quotidien, des enfants, des êtres.
La lecture de ce récit à une voix, qui se mêle malgré tout à celle de l'autre en creux, questionne profondément sur la place de l'écriture dans la vie d'une femme, mère de famille, épouse, amoureuse. Elle ne pouvait me laisser indifférente.
J'ai noté également la faculté accrue de l'écrivain de parler des corps qui se cherchent, se trouvent et se manquent, et ce avec un naturel désarmant, sans tabou. La métaphore trouvée, utilisée, est celle de la rivière, de l'eau et du lit qui la contient, elle parcourt le récit et en façonne la trame. Et tout cela est beau, car ce texte est définitivement composé de poésie. Il nous remplit, nous émerveille et nous chamboule un peu. Il raconte la vie, la vraie, celle qui nous laisse parfois aussi sur le côté avec nos choix et nos défaites. Une vie faite de matière, de cellules humaines et de sentiments. Et rien ne nous est caché, tu. Le réel peut alors sembler cru, je l'ai trouvé moi magnifique.

En fait, à ce stade de mon billet, j'ai simplement envie de remercier l'auteure du don d'elle-même qu'elle nous fait dans ce livre, et je vous cite en dessous quelques extraits...parce que je ne sais comment parler mieux d'Absence d'oiseaux d'eau...

"Tu sais, ce que je ressens pour toi n'est pas venu comme ça d'un coup, même s'il y a eu un moment de bascule dans les lettres, c'est venu petit à petit, très vite, mais petit à petit, ça n'a jamais cessé de progresser, comme les enfants grandissent, millimètre par millimètre, on ne s'en rend pas compte, et puis soudain, les enfants sont plus grands que soi. Maintenant, mon amour pour toi est comme ça, il me dépasse. Rien à voir avec les grandes pluies qui emportent la rivière en quelques minutes. Je me suis noyée tellement peu à peu que je ne m'en suis pas aperçue. Mais lorsque j'ai ouvert la bouche, elle s'est remplie d'eau."

"Pourquoi j'écris ? Parce qu'écrire m'est indispensable pour vivre, le bonheur comme le malheur.
En ce moment précis, depuis trois mois, j'écris parce que tu me manques, j'écris pour te séduire, pour te garder, pour que tu sois et restes amoureux de moi. Je ne veux pas que tu me quittes. Alors j'écris. Je sais que mes mots ont un pouvoir sur toi, je l'utilise, peut-être même que j'en abuse.
Je t'embrasse."

bouton3 Note de lecture : 5/5

ISBN 978 2 84682 447 7 - 18€ - 01/2010

- Des liens de lectures sur le blog de l'auteure Mes lectures de ses autres romans -

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18 janvier 2010

En cours de lecture...

jet__cris"Je me suis levée juste avant la fin de la nuit, dans le sommeil de mes enfants et de mon mari. Je t'écris cette lettre alors qu'un peu de jour déteint au tournant du chemin. Je t'écris cette première lettre comme en cachette, dans la maison encore endormie où il y a pourtant du bruit, parce que j'ai mis une machine en route.

Je pense à toi. Je voudrais te donner la force de m'écrire, mais tu dois la trouver tout seul. Sinon, c'est comme si je ne valais pas la peine."

Extrait de L'Absence d'oiseaux d'eau d'Emmanuelle Pagano, POL. Janvier 2010.

17 janvier 2010

Le premier amour, Véronique Olmi

lepremieramour"[...] quand cet être-là vous donne rendez-vous sur la place des Prêcheurs, devant votre ancien lycée posé en face de la prison et du palais de justice, vous savez soudain ce qui vous a manqué jusqu'alors, car dans ce bonheur du "rendez-vous", ce mot que l'on ne traduit pas, il y a le bonheur de comprendre soudain que vous pouvez vous aussi, être ce qu'il y a de meilleur sur terre, et tant pis si votre mère ne l'a jamais vu, vous le savez et vous vous le dites, vous le répétez à vous-même pour avoir un peu moins le trac mais surtout parce que ce sourire qui ne vous quitte plus est la seule chose qui restera à jamais sur votre visage. Lorsque tout sera relâché, terni, effondré, ce sourire sera semblable au sourire du premier rendez-vous."

Une femme prépare un tête à tête intime avec son mari pour leurs 25 ans de mariage. Elle y a occupé toute sa journée, le repas est en train de chauffer, les bougies sont allumées. Elle descend à la cave afin d'ouvrir une bouteille de vin. En déployant le journal qui la recouvre, elle tombe sur une annonce, "Emilie, Aix 1976. Rejoins-moi au plus vite à Gênes. Dario." Alors, sans réfléchir, sans à peine écrire un mot d'excuse, elle éteint le four, les bougies, quitte tout, prend sa voiture et file vers l'Italie.
Mais court-on sans périls vers un souvenir vieux de trente ans ?

Arrive le moment délicat de vous donner mon avis et je voudrais tellement dire du bien de ce livre, mais cela m'est bien difficile... Je pensais aller vers un Véronique Olmi comme en terrain conquis, certaine de plonger dans un écrit "coup de poing" qui me laisserait chaos et exsangue. Mais rien de tout cela. Pour moi, Le premier amour est une bluette sentimentale aux ressorts assez convenus. Chaque évènement s'avère prévisible, ou déjà-vu ailleurs, et le "ailleurs" n'est pas véritablement très flatteur...il ressemble à s'y méprendre à du mélo, surtout lorsque Emilie arrive enfin en Italie. Sans vouloir déflorer l'histoire, vous trouverez dans ce roman une enfance rigide, un amoureux de 17 ans beau et populaire, une vie maritale terne, une soeur handicapée qui chante Mike Brant, un homme amnésique, une femme au charme ravageur, une belle villa à l'italienne, une porsche...
Alors bien entendu, Véronique Olmi a une écriture formidable et les réflexions de son personnage féminin sont riches, surtout lorsqu'elle se questionne sur son âge, sur le départ de ses enfants, sur ce que l'on retient de ses premiers émois, oui mais cela ne suffit pas vraiment à relever l'ensemble... Je reste déçue par ce récit là. J'ai le sentiment d'avoir lu une histoire où l'auteure n'avait pas mis d'elle-même, s'était contentée de juxtaposer des "effets".
J'espère lire ses autres écrits, les précédents, ceux que j'ai noté depuis longtemps, j'ai envie d'être à nouveau bousculée par elle, comme elle a su le faire avec Privée et comme je sais profondément qu'elle en est capable. Mince.

bouton3 Note de lecture : 3/5

ISBN 978 2 246 75561 6 - 18€ - 01/2010

Clarabel est "presque" du même avis que moi, moins déçue peut-être...

Ce titre est une des tentations de l'Or des chambres qui m'avait gentiment taguée... Mon autre tentation à moi, de cette rentrée de janvier, est Absence d'oiseaux d'eau d'Emmanuelle Pagano, mais vous l'aviez deviné...

16 janvier 2010

PICO BOGUE

J'ai découvert PICO BOGUE...et vous ? Pas encore ?

picobogue

Alors si ce n'est déjà fait, je vous conseille vivement d'aller fureter dans la vie de ce petit garçon vif et blagueur. J'ai personnellement rarement autant ri.
La vie croquée intelligemment et ironiquement par deux enfants bourrés de répartie, ça vaut le détour.

Tombée en extase devant... La Vie et moi et Situations critiques. Ce que c'est bien.

(Trois tomes sont actuellement disponibles) - Dargaud - 10,40€

15 janvier 2010

Les Monologues du Vagin, Eve Ensler

lesmonologuesduvagin" Alors, j'ai décidé de faire parler des femmes, de les faire parler de leur vagin, de faire des interviews de vagin."

Parus aux Etats-Unis en 1998, ces monologues ont déclenché un phénomène sans précédent. Rarement une pièce aura été autant jouée. Rarement le tabou de la sexualité féminine aura été autant mis en lumière. Et ce n'est pas si évident de raconter mes émotions face à ce livre...

Je dois vous l'avouer, j'en attendais tant, et je retardais depuis si longtemps sa lecture que, forcément, je suis un peu déçue...mais peu importe car Les Monologues du vagin, ont avant tout le grand mérite d'exister, ils sont importants, ils vont dans le bon sens, dans le sens du féminin et du respect.
J'ai ressenti un étrange sentiment de détachement à parcourir ces témoignages pourtant forts. J'aurais aimé, je pense, assister à une version théâtrale, me sentir bousculée par le style, une certaine emphase, la douleur, la joie...

Et pourtant, posséder cet ouvrage, le voir vivre dans ma bibliothèque me paraît aujourd'hui un acte féminin essentiel, presque militant, et en cela il me plaît cet ouvrage, il me plaît énormément.

Et puis, il y a ces quelques listes, imaginées par Eve Ensler, que j'ai trouvé très fortes dans leur sobriété, très subtiles...

"Si votre vagin était habillé, que porterait-il ?"

Un béret.
Un blouson de cuir.
Des bas de soie.
Un vison.
Un boa rose.
Un smoking d'homme.
Un jean.
Un truc moulant.
Des émeraudes.
Une robe du soir.
Des sequins.
Que de l'Armani.
Un tutu.
De la lingerie transparente.
Une robe de bal en taffetas.
Un truc lavable en machine.
Un loup.
Un pyjama en velours violet.
De l'angora.
Un noeud papillon rouge.
De l'hermine et des perles.
Un grand chapeau à fleurs.
Un chapeau en léopard.
Un kimono de soie.
Un pantalon de survêtement.
Que de l'Armani."

Une lecture qui entre de plein fouet dans le cadre de mon Objectif Pal et des Coups de coeur de la blogosphère compilés par Théoma. - On parle "un peu" de la pièce par ici - Je rajoute l'avis de Sandrine que je trouve intéressant et que je rejoins -
Denoël - ISBN 978 2 207 25755 5 - 2005

Le site - http://www.lesmonologuesduvagin.com/

Objectif Pal : 7/50       objectif_pal       coeur_vs3

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14 janvier 2010

Je suis de retour...

bouton2 ...et après avoir accordé du temps, et de l'énergie, aux à-côtés matérialistes de ma vie, je suis bien heureuse de reprendre à nouveau le chemin des blogs.

En fait, je suis là avec plus de petites choses à vous offrir que je ne le supposais avant de vous quitter. L'avantage des trains étant qu'ils permettent de lire. Si tout fonctionne, vous trouverez ici, en vrac et dans les jours prochains, une nouvelle bannière, des nouveautés de la rentrée littéraire de janvier, des déceptions et des coups de coeur.

Merci pour tous vos petits mots d'attente !

PS. : Ah oui, j'oubliais, dans le Télérama de cette semaine, on peu lire un article consacré aux blogs littéraires. J'ai feuilleté le numéro, vite fait, debout dans une maison de presse, mais je peux le dire...je suis fière de nos "reines des blogs".

9 janvier 2010

Pause

livreneigeJe préfère mettre ce blog en mode hibernation pour quelques jours car ma concentration va être occupée ailleurs...

Je vous retrouve très vite !!

Bonnes lectures !

8 janvier 2010

Joueuse - DVD

joueuse

Hélène est une femme de ménage discrète, réservée, soumise. Pour elle, la vie suit un cours un peu terne entre un mari qui ne la voit plus, une fille adolescente qui la méprise et un travail qui aspire sa joie de vivre. Un jour, alors qu'elle refait un lit dans une des chambres de l'hôtel où elle travaille, elle aperçoit un couple visiblement amoureux jouer aux Échecs sur une terrasse. Cette vision sera pour elle le déclencheur d'une envie irrésistible d'apprendre ce jeu et de toucher du bout des doigts un bonheur seulement entre-aperçu...

Adaptation libre du roman de Bertina Henrichs La joueuse d'échecs (que je n'ai pas lu), Joueuse est un film qui déroule sa trame sur l'ïle de beauté. Son visionnage a été pour moi un joli moment de cinéma... Alors, bien sûr, le jeu de Sandrine Bonnaire est tel qu'il est bien souvent, un peu linéaire (mais elle incarne à la perfection cette femme tendue dans une vie sans surprises et pleine de devoirs). Alors, bien entendu, pour ceux qui ont lu le livre, la déception peut sans doute poindre. Pour ma part, hors de toutes références, j'ai aimé contempler la métamorphose de cette femme qui, au jour le jour, dépasse sa naïveté et ses craintes pour mettre en avant sa persévérance et sa volonté. Le huis-clos qui se crée entre le personnage d'Hélène et celui de Kröger, son mentor, est également bien rendu et captivant. Chapeau également au couple que forment Sandrine Bonnaire et Francis Renaud dans le film, très crédibles !!

Un film à voir pour sa douceur, son énergie et ces quelques scènes d'apprentissage...qui m'ont semblées si proches en définitive du travail d'écriture. Et puis à voir aussi pour cette constation toute bête que croire en soi ce n'est pas rien.

Leiloona a vu le film au cinéma

7 janvier 2010

Pas de temps à perdre, Régis de Sà Moreira

pasdetemps_perdre"La petite ville dans laquelle habitaient Ben et Fontaine n'avait ni début ni fin et on pouvait s'y promener toute la journée sans en quitter le milieu.
Ce qui expliquait que Ben et Fontaine en avaient fait, chacun de leur côté, leur principale activité, mais aussi qu'ils avaient pu ne jamais se rencontrer avant ce beau jour d'été, où un clochard non-fumeur et un épicier pas content s'étaient sans le savoir associés pour les faire se rentrer dedans."

Ben et Fontaine se rencontrent autour d'un étal de pamplemousses, et ne vont plus se quitter. Ensemble, ils boivent beaucoup, font l'amour et parcourent donc cette ville étrange qui ne cesse de se modifier à l'envie, la nuit surtout, mais le jour aussi.
Avec l'ami de Ben, prénommé Cow-Boy, facteur de son état, les évènements vont se corser. Ils vont assister à une fête mémorable organisée par un "épicier pas content", se terrer pendant presque une année dans une Maison vivante et mouvante, décider d'écrire des cartes postales aux personnes isolées qui leur semblent malheureuses (en signant d'un "robin des boîtes" évocateur). Et provoquer ainsi un sacré bazar, mais c'est compter sans l'étoile qui guide leurs pas, le soutien de leurs amis et la présence placide du chat Billy-the-Kid...

Vous n'avez rien compris ? C'est normal. Pas de temps à perdre, le premier opus de Régis de Sà Moreira est une loufoquerie poétique qui demande au lecteur de laisser aux vestiaires ses certitudes. Dans l'univers de ce roman, tout est possible, les mots ont le pouvoir de créer une certaine réalité, toujours fluctuante, toujours prête à se renverser et à disparaître. Rien n'est crédible dans la vie de Ben et Fontaine, seuls les désirs des personnages dictent le cours des péripéties qu'ils vivent. Vous trouverez dans ce récit une ambiance "à la manière de" L'Ecume des jours de Boris Vian et quelques prémices du titre Mari et femme, le dernier roman de l'auteur, qui vient tout juste de sortir en format poche ! A découvrir pour les aficionados du genre !!

Un autre extrait, pour la route...
"- Remarque, c'est pas con, dit-il. Imagine... T'es tout le temps tout seul et, un beau matin, tu reçois une carte postale de Superman. Sûr que ça te remonte le moral !... Et puis tu vas à la boulangerie... -"Quoi de neuf, ce matin ?" Mine de rien, tu regardes les croissants... -"Oh...pas grand chose...juste une carte de Superman..." La tête de la boulangère ! - "Vous le connaissez ?"-"Bah...on s'écrit de temps en temps..."-"Tous mes croissants contre son adresse !"-"O.K., Superman, KRYPTON...vous mettez ça à la poste dans la boîte Espace.. Au revoir Madame !" et hop ! des croissants pour tout le monde."

(Ce titre est malheureusement actuellement indisponible en format poche et en grand format.)

bouton3 Note de lecture : 3.5/5

ISBN 2 84626 000 1 - Juillet 2004 - Au Diable Vauvert

Autres titres lus :

Zéros tués
Le libraire
(coup de coeur 2006 - billet disparu avec mon ancien blog)
Mari et femme

Dans quelques semaines, promis, vous saurez pourquoi je lis et relis Régis de Sà Moreira de A à Z. ;o)

6 janvier 2010

Des livres, des livres et encore des livres

Books lovers never go to bed alone...

books_lovers_never_go_to_bed_alone

...un site découvert dans les liens de Lily, un catalogue de bibliothèques éblouissantes à compulser sans modération ici (http://bookshelves.tumblr.com/).
Une photo dont j'aime les couleurs et le confort...surtout en cette période de froid. Ce matin, au lever, tout était blanc autour de chez moi. La neige est arrivée.

Bonne journée !!

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Les lectures d'Antigone ...
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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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