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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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5 octobre 2011

Un extrait...

... de BD pour une fois. Et je fais de réelles bonnes pioches en ce moment.
Point besoin de longs discours en l'occurence, ni de résumé. L'image ci-dessous parle d'elle-même.

Les Larmes de l'assassin de Thierry Murat (Futuropolis 2011) adapté du roman de Anne-Laure Bondoux (Prix Sorcière roman Ado 2004), c'est terrible, émouvant et prenant.

leslarmesdel_assassin

Une envie contractée chez Bellesahi

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3 octobre 2011

Mes petites machines à vivre, Maryse Vaillant

"Il me fallait être sur mes gardes. Tout ce qui se déchaînait ou se figeait m'annonçait des catastrophes. Je devais toujours craindre le pire. Je devais retenir le ciel pour qu'il ne s'écroule pas et les ombres pour ne pas qu'elles m'envahissent, scruter la tombée de la nuit, épier le brouillard, garder un oeil sur les averses et les giboulées. Et, surtout, toujours savoir où était ma mère. Plus que tout je craignais de la voir surgir à mon côté, silencieuse et immense, bavarde et minuscule. Intrusive. Invasive. Elle avait les mille bras et les mille têtes de l'angoisse la plus insidieuse."

mespetitesmachines_vivre

Mes petites machines à vivre n'est pas un livre de recette ; il n'apprend pas à mieux vivre. Maryse Vaillant y raconte en fait son enfance près d'une mère source d'une angoisse profonde, ses débuts laborieux en tant qu'éducatrice et puis ce qu'elle est aujourd'hui, combien elle use encore de toutes ces astuces de défense personnelle dont elle aimerait tant se passer.
Elle tente d'expliquer, nous suivons le fil de ses réflexions, et nous nous tenons près d'elle sur ce point d'étape dont elle a fait un ouvrage.
J'aurais peut-être aimé y trouver des méthodes, plus de densité, mais je ne suis pas déçue de la trace que ce témoignage a laissé dans mon esprit, bien au contraire.

"Accepter de vivre sous l'emprise du passé, sans la maîtrise du présent, sans la peur de l'avenir. Lâcher la vigilance anxieuse, n'en éprouver ni tension ni pression. Débrancher le fil qui relie à tout ce qui fait mal, les amours, les enfants, les désirs et les peurs. Et rester avec soi-même sans craindre d'être trop seule ou en trop mauvaise compagnie."

 JC Lattès - 16€ - Mars 2011

Cathulu l'a lu aussi

1 octobre 2011

3'', Marc-Antoine Mathieu

3_secondes"3 SECONDES
C'est le temps pour la lumière de parcourir 900 000 km, le temps pour une balle de revolver de couvrir 1 km. Le temps d'une respiration. Le temps d'une larme, d'une explosion, d'un sms."

Au travers d'un vertigineux zoom graphique se lit dans cet album le récit de ce qui relie ici personnages et indices, ceux d'une histoire que l'on laisse au lecteur le pouvoir de reconstituer...

Nous avançons de scènes en scènes par le biais de reflets, que ce soit celui d'un miroir, d'une pupille ou d'un satellite. Des revolvers sont tendus, des femmes crient, certains hommes restent vigilants.

J'ai été bluffée par l'exercice de style mais aussi par les zones d'ombre que l'auteur laisse à notre imagination. Toujours, dans le domaine graphique, j'apprécie que l'on laisse le temps aux pages de faire leur effet (quelques doubles pages sont ici à dominantes noires ou blanches), cette respiration visuelle est pour moi souvent marque de talent et de générosité artistique.

A feuilleter et à découvrir, vraiment.

3secondesEditions Delcourt - 14.95€ - Septembre 2011

Comme souvent, une tentation contractée sur le blog du Comptoir de la BD

Merci ma bibli.

27 septembre 2011

Une fille formidable, Mary Wesley

Bonjour à tous ! Allez, je reviens... mais doucement, hein.
(Merci pour vos petits mots. La lecture m'est devenue douloureuse en ce moment... je ne sais pas pourquoi. Je reprends pied peu à peu...)

Il me tardait de découvrir Mary Wesley, après avoir lu tant de billets élogieux sur vos blogs... En bibliothèque, j'ai donc mis le grappin sur un exemplaire disponible, peu importe qu'il soit en gros caractères (ce ne serait pas la première fois)...
Cependant, je ne me doutais pas que la couverture (au charme tout oriental ?!) de ma trouvaille ne correspondrait pas du tout au roman qui se cachait à l'intérieur, ni que l'ouvrage recelait de petits coquilles rayées nerveusement par les lecteurs précédents, ni que le titre que j'avais choisi n'était plus disponible du tout chez l'éditeur...
Pfiou, ça c'est tout moi.

unefilleformidable

Bon bon bon, mais de quoi est-il donc question ? L'intrigue commence à Londres, en 1941, durant les bombardements. Une jeune-fille, Junon Marlowe, environ seize ans, erre dans la ville. Elle vient de laisser au train ses amis d'enfance, deux jeunes gens qui ont profité de ce moment spécial, leur départ pour la guerre, pour abuser lourdement de sa naïveté. Alors que dans la ville règne une atmosphère de folie, un homme distingué lui permet de se réfugier chez lui pour la nuit. Autour d'un whisky, ils noient ensemble leur inquiétude. Son hôte lui remet une lettre de recommandation pour son père, gentleman farmer installé en Cornouailles, puis décède subitement dans son sommeil. Effrayée, Junon s'enfuit, et ne sachant où aller, se rend finalement en Cornouailles où elle fera ainsi la connaissance de Robert Copplestone le père, et de son destin...

Je ne suis pas certaine d'avoir commencé par le meilleur opus de l'auteure tant plébiscitée, soyons honnête, mais ce petit roman au charme romantique, champêtre et désuet, a été une belle manière de remettre le pied à l'étrier du plaisir de lecture... Je n'en garderai pas un souvenir mirifique mais il recèle de beaux portraits, des conversations assez savoureuses et du burlesque en pagaille.

Une lecture à chiner, pour les inconditionnelles... ;)

Emprunté en médiathèque 

17 septembre 2011

Place de Chine, Roland Hélié... Rentrée littéraire 2011

PLACEDECHINEPlace de Chine se veut réceptacle de listes, celles qu'un auteur aurait imaginé, comme un inventaire de ses propres expériences, de ses fantasmes et de ses jeux littéraires.

On note pour éviter l'oubli, l'accumulation rassure. 

Il faut dire que la naissance de l'auteur, déjà, a été une manière de contourner l'histoire, de tromper l'ennemi, de forcer la mémoire. Alors Roland Hélié cherche quelque chose dans ses textes, dans les phases de vies qu'il invente, c'est évident, et les phrases sont belles et le propos poétique, intéressant.

J'ai cependant trouvé l'ensemble pas assez dense...

"Elle est à la retraite depuis cinq mois et elle s'ennuie. Sa maison de Verrières-le-Buisson, trop grande pour elle toute seule, est néanmoins d'une propreté irréprochable. Pour tromper le temps, elle transforme en jeux les gestes banals, quotidiens. Faire chauffer son lait est celui qu'elle préfère. Le surveillant du coin de l'oeil, elle mime la distraction, fait semblant de l'oublier sur le feu, d'être occupée ailleurs. Au dernier moment, pour l'empêcher de déborder, elle se précipite et arrive parfois trop tard. Elle feint la colère mais au fond elle est ravie. Astiquer sa cuisinière lui fera passer la matinée. Elle se demande en épongeant le lait si elle n'est pas folle. Elle ne s'est jamais mariée."

bouton3 Editions rue Fromentin - 7€ - Septembre 2011 

Les autres lectures de la rentrée sont toujours chez Hérisson

L'avis de Liliba - L'irrégulière, plus conquise - Ainsi que Delphine 

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13 septembre 2011

En cours de lecture...

_crire_famille"Ma femme avait pris en grippe notre existence, et je sentais monter en elle tous les signes de la frustration. En quelques mois, elle avait semblé ne plus se reconnaître, jusqu'à se renier, tenir un discours parfois blessant et suspecter les personnes avec qui elle partageait cette vie, moi en particulier, comme si j'étais responsable de ce qu'elle commençait à ressentir comme un échec. Alors la possibilité d'une maison que nous ferions construire était l'unique issue, la solution pour échapper à un quotidien qui promettait de nous étrangler. Notre quotidien qui, à y penser aujourd'hui, était simplement heureux parce que nous allions bien tous les quatre, mais nous n'avions pas conscience de cette évidence, non, ne nous sautaient aux yeux que l'inconfort et la promiscuité dans lesquels nous vivions."

"Mais nous imaginions que la vie se déroulait selon une ligne droite et que l'avenir serait forcément meilleur, nous pensions que la vie s'améliorait au fur et à mesure, c'est ce que nous observions autour de nous, chacun attendait ce qui allait le libérer, nous pensions que le bonheur était une conquête, une promesse, qu'il arrivait après une suite d'empêchements, après une série d'obstacles, une succession d'espoirs. Il manquait au départ toujours quelque chose, il manquait une voiture, un diplôme, un amour, un enfant, un appartement, un travail, un jardin, il manquait de l'argent, la vie n'était que manque mais le temps allait tout résoudre, allait tout construire, tout simplifier."

Extrait de Pas d'inquiétude de Brigitte Giraud, Rentrée littéraire 2011

(Je suis pour l'instant sous le charme, je l'ai presque terminé.)

7 septembre 2011

Une affection longue durée, Anne Bragance

uneaffectionlonguedur_e"Les mots mentent, je m'en suis aperçue quand j'ai lu les papiers envoyés par la Sécu. Jusque-là, je croyais qu'une affection longue durée était un amour sans partage et sans limites, capable de résister au temps, de surmonter toutes les épreuves. Je m'en fiche, les mots sont versatiles, des traites et des inconstants qui changent de signification comme on change de petite culotte."

Florent a quitté Béatrice après vingt ans de mariage, peut-être parce que l'amour s'était tu de son côté à force de ne pas s'alimenter, peut-être parce que cette dernière n'a pas partagé autant qu'il aurait voulu l'enthousiasme qui l'a amené dernièrement à acquérir une deuche. Les raisons d'un départ sont toujours obscures et multiples. Florent est parti. Béatrice est anéantie, hospitalisée, les enfants seuls à la maison, sous la responsabilité de Sabine, 16 ans. La jeune-fille croyant dur comme fer à la possibilité du bonheur, d'un retour de ses parents à la maison, décide de se battre...

J'avais été attirée par l'extrait plus haut, lu quelque part, j'aimais le titre de ce roman... Mais ce livre est une déception. Rien à redire pourtant de la manière subtile qu'à Anne Bragance de tracer les raisons d'une séparation. Florent est même touchant dans son désarroi et sa lâcheté... Cependant, les attitudes des enfants, et surtout de Sabine, m'ont paru peu crédibles et parfois caricaturales, et l'ensemble bien léger. Dommage, dommage, car il y a de très belles ambiances dans ce livre, et de très beaux portraits esquissés.

 bouton3 Editions du Mercure de France - 14€ - Mai 2011

Emprunté en médiathèque - Clara a eu une lecture différente mais est également restée sur sa faim...

5 septembre 2011

Les oiseaux de paradis, Lise Benincà... Rentrée littéraire 2011

Je m'accroche à cette idée : il est normal de disparaître. Il y a de belles morts. Il y en a de stupides.

les_oiseaux_de_paradis"Je lui ai raconté, le silence inhabituel du soir, les deux oreillers, les placards pas encore vidés, la radio le matin qui ne s'allume plus toute seule, c'était lui, quand je me levais, les informations qu'il écoutait avant de partir, les deux brosses à dents, je n'arrive pas à jeter sa brosse à dents ai-je dit à Flavie [...]."

Samuel ne supporte plus de partir en déplacement, il se sent de plus en plus étranger à l'étranger. Dans cinq jours je reviens, promet-il.
Le jour J, sa compagne l'attend, guette le bruit de sa valise contre les marches de l'escalier qui mène à leur appartement. Mais c'est le téléphone qui sonne. On lui apprend l'accident, au Brésil, sur le chemin de l'aréoport. Samuel revient, mais mort. Enfermée dans sa douleur, la narratrice tente de trouver un chemin via ce qui lui semble rassurant et stable dans sa vie, le langage des molécules du corps par exemple, sa composition organique, les mots. Elle est par ailleurs traductrice de manuels scientifiques...

J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de Lise Benincà dans ce roman, après avoir tellement aimé son précédent récit Balayer, fermer, partir, un énorme coup de coeur de 2008. Ici, il est question du deuil et de la manière de reprendre pied dans l'après, pour ceux qui restent... Tout peut faire sens, comme cette phrase anodine, inattendue, entendue lors d'une soirée et qui évoque les oiseaux de paradis.
Ce roman laisse le pathos de côté pour nous dresser l'histoire d'une résurrection en apnée. En périphérie, de beaux portraits se dessinent, comme celui de Flavie, la soeur énigmatique de Samuel, modèle nue.
Une lecture à faire pour ses magnifiques fulgurances d'écriture et pour tout l'espoir qu'elle donne en la faculté de la vie à reconstruire.

bouton3 Editions Joelle Losfeld - 13.50€ - Août 2011 challenge_1_

Un grand merci à Lise Benincà !!

Une lecture du Challenge 1% rentrée littéraire
Mené cette année par Hérisson
7/7 (Challenge terminé !!)

"Je pense à Samuel. Je pense : Reconnaît-on le paradis au fait que les oiseaux n'ont pas besoin de s'y poser ? Est-ce tout ce qu'on est capable d'imaginer ?"

4 septembre 2011

En cours de lecture...

sous_le_bureau"Je suis assise au pied du bureau. Je suis assise sous le bureau. Je suis assise par terre sous le bureau et je ne vais plus me lever. Je ne vais plus me lever. Je suis assise pliée en deux sous le bureau, dans l'espace noir sous le bureau, dans l'espace noir sous le bureau où personne ne s'assied jamais, où personne ne pense même à s'asseoir, c'est trop petit et c'est trop noir et dans cet espace trop petit et trop noir il ne tient que moi pliée en deux et je n'en sortirai plus. Je vais trembler sous le bureau dans le noir jusqu'à oublier la cause même du tremblement de mon corps et plus rien au dehors ne m'appelle, il n'y a plus rien au dehors qui puisse m'appeler, le téléphone peut continuer de sonner, les enfants dans la cour de l'immeuble continuer de crier, et le soir sur la ville qui commence à tomber, les réverbères s'allument et c'est la nuit qui tombe, le silence de la nuit et les bruits qui tombent les uns contre les autres, les mêmes bruits que la nuit d'hier, les mêmes bruits étouffés et les pas des voisins sur le parquet au-dessus de ma tête, au-dessus du bureau, je suis sous le bureau et aucun bruit ne pourra m'en déloger, je suis repliée sous le bureau dans le noir et tout l'espace autour, tous les bruits et l'espace de la ville et du monde me font mal au coeur et mon corps tremble d'entendre encore résonner au-dehors les bruits de la nuit qui tombe, je reste assise et je ne me lèverai pas, la nuit peut tomber et les jours se lever, je reste assise jusqu'à oublier le tremblement de mon corps et la tête repliée sur les genoux je reste cachée à la face du monde sous le bureau de Samuel, sous le bureau de Samuel qui m'enlace comme un grand corps pour m'étouffer aux bruits du monde qui tombe."

Extrait (magnifique !!) de Les Oiseaux de Paradis de Lise Benincà, Août 2011

3 septembre 2011

Du domaine des murmures, Carole Martinez... Rentrée littéraire 2011

du_domaine_des_murmures"Je suis l'ombre qui cause.
Je suis celle qui s'est volontairement clôturée pour tenter d'exister.
Je suis la vierge des Murmures.
A toi qui peux entendre, je veux parler la première, dire mon siècle, dire mes rêves, dire l'espoir des emmurées."

Esclarmonde, quinze ans, vivant au XIIème siècle, décide d'échapper au mariage en prenant le parti de vivre en recluse, enfermée dans une cellule, avec pour seule vue sur l'extérieur une ouverture grillagée. Cependant, et même si la foi guide en partie sa décision, des circonstances donneront fort heureusement à un évènement inattendu le sens d'un acte saint et merveilleux, la sauvant de la disgrâce... Avoir une future sainte en son sein s'avèrera d'ailleurs pour le domaine des Murmures un atout, aussi fragile que redoutable...

J'ai volontairement surfé sur tous les billets déjà sortis sur ce roman depuis sa sortie. Je voulais m'en faire une idée neuve, personnelle. Alors ? Et bien, Du Domaine des Murmures ne déçoit pas, voilà qui est dit, il est dans la lignée même du Coeur cousu qui m'avait tant plu par son originalité et son aspect conte merveilleux. Cependant, j'ai quelques bémols à apporter à mon enthousiasme pour celui-ci... (Vous allez crier sans doute) Ce qui est une qualité dans l'écriture de Carole Martinez me semble aussi en être une faiblesse potentielle. Aurais-je envie de lire un troisième roman de cette espèce ? Ce n'est pas évident. J'ai par moments été agacée par la profusion de souffles, de murmures et de frôlements qui jalonnent cette histoire, par ailleurs d'un intérêt réel et captivant. Allez, pourtant, rentrer dans ce livre est une expérience spéciale, parfois terriblement tendre, un moment de grâce unique, j'en reste convaincue une fois les pages refermées, l'aspect mystique du récit ne m'ayant par ailleurs pas gêné du tout et plutôt même captivé. Serais-je soudain devenue tatillonne, donc ?

bouton3 Editions Gallimard - 16.90€ - 18 Août 2011challenge_1_

Merci Clara ! - Emeraude est déçue ... mais beaucoup d'autres avis restent entièrement positifs comme celui d'Aifelle ou celui d'Isabelle. Leiloona n'a pas senti le même souffle épique dans celui-ci.


Une lecture du Challenge 1% rentrée littéraire
Mené cette année par Hérisson
6/7

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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