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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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12 juin 2016

Les Grandes jambes, Sophie Adriansen

lesgrandesjambes

"La courbe du pédiatre est formelle : une fille de douze ans mesure en moyenne 153 centimètres."

Marion a des difficultés pour s'habiller, elle est trop grande, et tous les pantalons qu'elle essaye sont toujours trop courts. Avec sa mère, elles écument régulièrement les boutiques en quête du pantalon miraculeux qui s'arrêterait juste au niveau des chaussures, cachant ses chaussettes. Un jour, Marion rencontre Jim, le pantalon idéal, doté d'un revers qu'elle peut défaire. Mais le répit est de courte durée, sa croissance ne semblant jamais vouloir cesser. Au collège, il est toujours dangereux de se faire remarquer et la grande taille de Marion est évidemment un problème, comme le fait de renverser son plateau à la cantine, incident dont elle rougit encore de honte. Comment, dans ces conditions, plaire à Grégory, le garçon dont elle est secrètement amoureuse ? Un voyage à Amsterdam est organisé pour la classe, afin de visiter notamment un musée dont les oeuvres ont été étudiées en cours d'Arts Plastiques. Marion rêve que Grégory fasse aussi parti du voyage, et c'est ce qui arrive... Il suffirait que Grégory aime le même tableau que Marion et qu'elle trouve également un jean à sa taille au pays des grandes personnes pour que la vie devienne un véritable enchantement.

Voici un petit roman jeunesse que j'ai dévoré et dont je fais un délicieux coup de coeur pour diverses raisons, principalement parce que je l'ai trouvé très intelligent, très bien écrit, juste, et que j'ai beaucoup pensé à ma grande fille en le lisant. En réalité, ma grande fille est elle toute minuscule, et dégoter des vêtements en taille XXS à 15 ans n'est pas non plus chose aisée, je connais très bien donc la déception du shopping. De plus, l'an dernier, en colonie, elle est allée visiter comme l'héroïne de ce roman la maison d'Anne Frank, les canaux d'Amsterdam et la ville. J'ai retrouvé dans les lignes de ce livre les émotions de ma fille, bien retranscrites. Et puis, comme Marion, ma fille est assez douée en Arts Plastiques, c'est une matière qu'elle souhaite prendre en option au Lycée l'an prochain. Vous ne serez donc pas étonnés que Les Grandes jambes se soit retrouvé dans ses mains.

lectrice                        Badge Lecteur professionnel

Editions Slalom - 10.90€ - 9 juin 2016 - Conseillé à partir de 10 ans

 Sophie écrit mais lit aussi, retrouvez là ici [clic]

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11 juin 2016

Week-end

Pictures13

... et parce que j'en ai de plus en plus assez de la pudeur qui isole, de ce qu'il est bon de montrer ou pas, de ce qu'il ne faut pas dire, parce que j'ai vécu le choc de la naissance prématurée de mon fils il y a onze ans avec beaucoup de douleur et de solitude, d'inquiétude, et qu'il m'aurait été si précieux à l'époque de la partager un peu (je n'avais pas encore internet), parce qu'aujourd'hui il va bien, qu'il n'a lui aucun souvenir de tout cela (qu'il n'aime pas en parler), que je ne peux imaginer ma vie présente sans sa présence lumineuse, sa blondeur, sa sensibilité, sa tendresse, parce que sans lui ce blog n'existerait pas, que je lui ai dédié il y a presque dix ans mon premier texte (sur une autre plateforme), qu'il a été mon premier pas vers le chemin retrouvé de l'écriture, l'écriture qui permet de poser et d'exorciser, je mets ici ces photos que l'on ne montre pas... pour qu'elles servent et donnent de l'espoir. Je pense à ces parents qui passent en ce moment leurs journées en service de néonatologie, dans l'attente de chaque progrès, le premier toucher, la première fois dans les bras, la première têtée, la sortie de la couveuse, et cette fameuse sortie de l'hôpital qui semble ne jamais pouvoir advenir un jour. Je pense à eux et je les embrasse tendrement, je sais.

Il y a onze ans, j'avais rendez-vous tous les jours avec toi, mon fils [clic ici]. Hier, c'était ton anniversaire. Je suis tellement heureuse que tu sois là.

8 juin 2016

Gaspard ne répond plus, Anne-Marie Révol

gaspard

 "Jadis, les miens se retrouvaient le soir pour une veillée autour du chef, de l'ancêtre ou du sorcier."

Gaspard participait au jeu de téléréalité Un jour j'irai à Shangaï avec toi et voici qu'il tombe malencontreusement du camion qui les transportait, lui et sa comparse Cindy. Personne ne se rend compte de rien, le camion continue sa route, tout le monde dort à l'arrière du véhicule. Grièvement blessé, Gaspard est récupéré au bord de la route par des individus, puis amené dans un village à l'écart de toute civilisation. En France, la nouvelle se répand vite de la disparition du jeune homme, la chaîne Sparkle TV est en émoi. Il faut retrouver Gaspard, surtout que sa mère, Eulalie, les menace d'un énorme scandale. Dans son village retiré, Gaspard se familiarise lui avec une étrange femme, My Hien, venue en son temps de France avec son fiancé Hubert, aujourd'hui disparu. La lecture du journal de ce dernier sera pour Gaspard source de réconfort et le nid d'une somme d'étonnantes révélations.

J'ai passé un moment très agréable en compagnie de ce livre léger par le ton mais dense par son contenu. Gaspard ne répond plus est un véritable roman choral qui nous fait voyager, entre la France et le Vietnam, mais également dans le temps. Car en effet, chaque personnage (d'une galerie haute en couleurs) est amené à raconter son histoire, à comprendre, à réfléchir sur les liens qui le lie aux autres et à sa destinée. En toile de fond, les maîtres de la téléréalité s'époumonent en vain, essayant de contrôler et de rentabiliser l'humain. J'ai pensé assez souvent lors de ma lecture à un calme et serein Rendez-vous en terre inconnue qui serait en concurrence avec un Pekin Express exalté. Voici une lecture amusante et distrayante, un bon gros pavé de plage, un roman feel good, que je conseille d'emporter avec soi dans sa valise cet été.

Editions JC Lattès - 21.50€ - 11 mai 2016

Anne-Marie Revol signe ici son premier roman. Elle avait reçu le prix Elle pour son témoignage paru en 2010 Nos étoiles ont filé [Ma lecture ici]

5 juin 2016

Dimanche

... quand la veille tu as tenté la plage, parce que nous sommes en juin (quand même).

stgilles

[La Grande Plage - St Gilles Croix de Vie] Sinon, pendant ce temps, je lis Gaspard ne répond plus de Anne-Marie Revol, sympathique roman de plage, me dis-je d'ailleurs en le lisant. Je ferai sans doute en menu en haut du blog tout l'été une Sélection d'été... Plein de jolies choses débarquent dans ma boîte aux lettres ces temps-ci... Je vous prépare une surprise en coulisses pour juillet. Je vous souhaite une belle journée !!

1 juin 2016

Branques, Alexandra Fritz

branques

 "Car la norme est obligatoire pour vivre en société"

Ce roman nous plonge dans l'univers particulier d'un service en hôpital psychiatrique, via les voix de Jeanne, Isis, Tête d'Ail et Frisco, des résidents... Jeanne tient un journal, elle est la voix principale de ce récit, elle essaye d'analyser ce qu'elle voit, de porter un regard objectif sur elle et sur les autres, de savoir pourquoi et comment tout cela est arrivé, sa présence dans ces lieux. Elle est prise au piège, chambre 203, jamais deux sans trois. Les autres tentent de gérer leurs émotions, le mieux qu'ils le peuvent, acceptent ou non les rencontres, les échanges. C'est ce qui est confortable soudain, plus de normalité, plus de conventions, plus de jugements... l'impolitesse est possible.

Branques est un premier roman assez étonnant qui se picore sans précipitation. D'ailleurs, j'ai mis du temps à le lire... Il recèle de très beaux moments d'écriture, de fabuleux moments que l'on aurait envie de noter et de garder pour soi pour plus tard. Le journal de Jeanne est un délice. En effet, se pose très vite la question avec elle de qui est fou ? Malgré cela, ce n'est pas un écrit très facile à appréhender. Il y a du flou dans Branques, du désordonné, qui peut aussi désarçonner. Nous passons d'un personnage à un autre, d'un instant émotionnel à un autre, sans trop comprendre, ou savoir, quel fil narratif suivre réellement. J'ai apprécié l'écriture mais je me suis un peu perdue dans ce petit livre écarlate. A demi conquise et persuadée, donc.

Editions Grasset - 17€ - Mars 2016

Lu dans le cadre du challenge Premiers romans... 

68premieresfois

 Un véritable plaidoyer à vivre follement pour Sabine enthousiaste - Une écriture et une construction littéraires intéressantes pour Cécile - "Parfois le lecteur se sent perdu, égaré dans la logorrhée d'un patient et au moment où il va lâcher prise, une phrase d'une beauté et d'une sensibilité à pleurer le rattrape par le colbac." pour Albertine - "Mais ces trois là, entraînant dans leurs déraison, sont follement lucides"... Anita - Une lecture peu commune et un bon premier roman pour Nathalie - "Choc frontal pour ce premier roman court, intense, serré, parfois trop..." pour Catherine - Nadine s'est ennuyée - Virginie n'a pas du tout accroché - Décousu mais très fort pour Joelle - Geneviève n'est pas prête d'oublier Branques - Un livre pas fait pour Anne ! 

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29 mai 2016

Un dimanche de fête des mères

... aller voir Julieta. Quelle drôle d'idée me direz-vous ! Tant ici les mères ont un rôle spécial. Sauf qu'il y a tellement de façons d'être mère, d'être femme, et que personne n'aime autant les femmes qu'Almodovar. De plus, il s'agissait ici d'une adaptation partielle et respectueuse des Fugitives d'Alice Munro, recueil de nouvelles lu en 2010 et profondément aimé [clic ici]. J'ai retrouvé le souvenir qu'il me restait de ses nouvelles dans ce film, certains passages, mais j'ai surtout aimé ce film pour sa pudeur, son originalité, ses couleurs... et tout ce qui fait toujours chez Almodovar vibrer et palpiter le coeur. L'histoire est rude, semée de pertes et de séparations. En effet, Julieta perd en mer son mari Xoan. La jeune femme est terrassée. Sa fille, Antia, adolescente, prend soin d'elle. Mais alors qu'elle n'a que dix-huit ans, elle décide de s'éloigner, et ne donne plus de nouvelles pendant les douze années suivantes...

almodovar-julieta

28 mai 2016

Albédo, Sébastien Fritsch

albedo

 Une fois n'est pas coutume, je vous parle de la sortie d'un livre avant sa sortie. Il faut dire que Sébastien Fritsch est devenu depuis notre rencontre à Bordeaux en 2008 (fichtre ça date !) un ami sur la blogosphère, un ami écrivain, qui a créé sa propre maison d'édition pour publier et distribuer ses livres... Je suis très admirative de sa démarche, de sa pugnacité et de son talent pour raconter des histoires. 

Dans Albédo, son nouvel opus qui sort le 11 juin, il excelle encore à distiller une ambiance tendue et pleine de suspens. Ici, il est question surtout d'amitié. Mock a disparu, après avoir laissé Nil tout seul à Ti-Gwern dans cette grande maison qui a abritée autrefois leur jeunesse, et des fêtes inoubliables. Lorsqu'ils étaient encore des jeunes gens insouciants, Nil était alors amoureux de Maud, la soeur de Mock. Mais la présence du groupe à Ti-Gwern était tout juste tolérée par le propriétaire des lieux, Richard, qui un matin les a tous chassés. Depuis, Nil a épousé Belem, a eu des enfants, a divorcé, et chacun a fait sa vie de son côté. Ils étaient venus tous les deux, Mock et lui, après des années sans se voir, épandre les cendres de Richard sur la plage. Nil rentre chez lui, désappointé et un peu agacé par le départ inexplicable de son ami pendant la nuit. Mais quand Maud vient chercher Nil pour retrouver son frère, inquiète d'une absence qui se prolonge étrangement, Nil laisse tout tomber pour rechercher Mock à ses côtés.

Albédo se révèle au fil des pages un véritable page turner, qui n'oublie pas de semer ici et là de belles plages de tendresse. Merci Sébastien !

Editions Fin mars début avril - 18€ - 11 juin 2016 (précommande possible)

Toutes les infos sur le blog de l'auteur ici [clic] Mes autres lectures de Sébastien Fritsch sur ce blog !

27 mai 2016

Atteindre le week-end

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... et bien le commencer avec la lecture du dernier Flow... sous le regard vigilant de Virginia Woolf et du groupe Bloomsbury, caché dans ses pages. Une chambre à soi. Savoir depuis ces derniers jours qu'il faut dorénavant privilégier la détente, le confort, soi... pour être mieux, aussi, avec les autres. Tout un art qui tient dans un équilibre fragile. Bouger doucement. Fuir le déni qui laisse croire que tout va bien. Avoir ouvert la porte de la maladie, s'être confiée sur facebook, et avoir reçu tellement d'amour en retour que le coeur en a été gros d'un chagrin qui ne fait pas de peine. Vous dire merci de tant de réconfort. Depuis quelques temps, il y a la méditation, la voix de Christophe André qui apaise chaque soir les tensions. Parcourir Flow et se rendre compte que Frédéric Lopez la pratique, ça et la bienveillance. Etre un peu amoureuse. Et être comme ça, depuis quelques temps également, tous les jours, pleine d'éclats de rire, d'humour joyeux, de fantaisie, et de découragements. Embrasser sa famille comme on s'accroche à une bouée qui nous maintient à flot. Serrer ses amis virtuellement dans ses bras, envoyer des coeurs qui palpitent. Avoir envie de dire je t'aime. Retrouver le soir venu les mots des autres, sentir sur son dos pousser des ailes de papillon. Assumer son rôle à jouer. Lire

24 mai 2016

Bellevue, Claire Berest

bellevue

"C'est donc cela, la trentaine. Une fêlure sans éclair, un empoisonnement discret, un meurtre sans préméditation."

C'est le jour de son anniversaire, Alma a trente ans, et elle a rendez-vous avec un auteur à succès au café de Flore. Elle ne sait pas vraiment pourquoi tout est trouble comme cela en elle aujourd'hui, elle a fait il y a quelques jours une crise de panique à la maison et ce matin cela l'a contrariée que Paul ne descence pas la poubelle, encore une fois. Avant de sortir, elle détruit précautionneusement l'ordinateur de l'homme avec lequel elle partage sa vie, qui lui semble tout à coup un parfait inconnu, puis se rend à son rendez-vous. Sensualité, sexualité, alcool, auto-mutilation, Alma rentre dans un tunnel dont elle se réveillera quarante huit heures plus tard dans une chambre du service psychiatrique de Bellevue. 

D'emblée, je dois dire que j'aime beaucoup l'écriture de Claire Berest, je ne l'avais encore jamais lue. J'avais été très séduite par sa prestation d'une grande intelligence lors d'une émission de La Grande Librairie il y a peu de temps, ce qui m'avait donné envie de découvrir son livre sans tarder. Pour autant, et même si je reconnais à ce récit, plein de sidération et de folie, halluciné, de grandes qualités, j'ai été un peu déçue... Je crois que je n'ai pas cru à la sincérité du personnage, à son mal être de trentenaire, et puis le parisianisme, la chambre au Lutétia, le café de Flore, la crudité de certaines scènes, m'ont tenue éloignée plus qu'autre chose de la poésie du texte. J'espère cependant lire Claire Berest de nouveau bientôt parce que malgré tout j'ai tourné les pages de ce livre avec une avidité mêlée de malaise qui m'indique assez que seul le thème de ce roman m'a réellement déplu.

Editions Stock - 17.50€ - Janvier 2016

Badge Lecteur professionnel "Bizarre, dérangeant, cruel, addictif" pour Une comète !

23 mai 2016

Max et les poissons, Sophie Adriansen

maxetlespoissons

 "A mon avis, la mère de Lisa et Sophie se trompe. Demain, il ne va rien se passer d'autre que mon anniversaire.
Et j'ai hâte d'y être. Il fait nuit, plus qu'un sommeil et j'y suis."

Max a reçu un poisson en récompense à l'école, il a eu le prix d'excellence, un poisson rouge auquel il s'attache tout de suite et prénomme Auguste. Il a aussi une étoile jaune sur sa poitrine, ses camarades disent qu'elle pue. Nous sommes à Paris, à la veille d'une rafle mémorable, celle du Vel' d'Hiv, le jour qui précède le 16 juillet 1942. Mais demain, c'est surtout l'anniversaire de Max, et il ne peut rien arriver de grave un jour d'anniversaire... n'est-ce pas ? Pour autant, rien ne se passe comme prévu le jour J, les adultes ont de drôles de mines toutes tristes, il faut quitter la maison, laisser Auguste, le stade où ils passent la nuit n'est pas vraiment confortable, sans parler de ce bâtiment en forme de U à Drancy...

Je connaissais surtout Sophie via son blog [clic], je la découvre écrivain. Ce petit livre, conseillé à partir de 9 ans, est très émouvant, mais surtout très sobre et respectueux. Il se met à la hauteur d'un enfant de huit ans. Il permet je pense une approche en douceur de ces évènements de la seconde guerre mondiale auprès des plus jeunes, et peut être l'objet d'une foule de questionnements sur le port de l'étoile jaune, les rafles, le départ vers l'inconnu, ces enfants sauvés et cachés pendant la guerre, ceux qui ne sont pas revenus... Je vais le déposer sur la petite étagère que je destine à mes enfants, en espérant qu'ils aient la curiosité de l'ouvrir. Ma fille avait déjà été très impressionnée par sa lecture du Journal d'Anne Frank. La couverture est magnifique. C'est un petit livre essentiel à partager largement.

Editions Nathan - 5€ - Février 2015

Poignant et nécessaire pour Noukette - Un témoignage à hauteur d’enfant, tout en douceur et en délicatesse, qui se révèle bouleversant pour Jérome - Pour George c'est un livre pédagogique qui peut éclairer à la fois le passé et le présent - Une réussite pour Hélène - Un indispensable pour l'irrégulière !

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Les lectures d'Antigone ...
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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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