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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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30 novembre 2012

Les rues attenantes, Alexandre Feraga

ruesattenantesIl connaît cette ville par coeur. Comme un poème décortiqué vers par vers, pied par pied. Mâché, avalé et digéré. Il peut réciter les rues et les quartiers sans trébucher. Il sait que la rue de l’Arche Sèche rime avec 1 euro l’heure de stationnement. Il sait que le 34 rue de Richebourg rime avec entrée — plat - café pour 10 euros le midi uniquement. Il sait que le Musée des Beaux-Arts rime avec dix toiles de Kandinsky. Il sait que la Place Viarme rime avec les chineurs du dimanche matin. Il sait la métaphore de Julien Gracq sur cette ville « Ni tout à fait terrienne ni tout à fait maritime : ni chair ni poisson — juste ce qu’il faut pour en faire une sirène. » Il sait tout cela par coeur.

Ce livre est un recueil de nouvelles, uniquement disponible en version numérique, à télécharger ici. Je n'ai pas pu résister à son titre, pour moi évocateur d'une ville qui m'a autrefois prise tendrement dans ses bras, Nantes. Et j'ai retrouvé dans ces pages tout l'amour que j'avais pour elle, soudain partagé par un auteur né à peine quelques années après moi. Les premiers mots sont un peu hésitants, maladroits, mais j'ai attéri, au bout de quelques nouvelles au goût pourtant charmant de nostalgie, sur de véritables belles phrases qui m'ont soudain fait aimer l'ensemble. 
Il faudrait pouvoir naviguer dans Nantes sa liseuse à la main, suivre les rues que l'auteur nous énumére, lever la tête repérer les détails... Il la connait bien sa ville - je peux vous le dire - il l'aime avec ses défauts. Il n'apprécie guère pourtant le jardin zen de l'Ile de Versailles mais on ne lui en voudra pas tellement on adhère à cette déclaration d'amour citadine.
Une lecture dont j'ai aimé suivre les pas, merci Alexandre Feraga !

Editions Le Texte vivant - 7.99€ - Juillet 2012

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28 novembre 2012

Le prix Wepler Fondation La Poste 2012 a été attribué à Leslie Kaplan

millefeuille

... et à son Millefeuille. Je suis heureuse de l'apprendre, même si la nouvelle ne tombe sous mes yeux qu'aujourd'hui. J'avais aimé ce roman assez singulier. Pour mémoire vous retrouverez mon avis [ici].

Le Prix Wepler-Fondation La Poste se caractérise par son exigence littéraire. Chaque année son jury est renouvelé intégralement. Il est constitué de lecteurs et de professionnels qui explorent la création romanesque et soutiennent « des œuvres difficiles dont la visée n’est pas uniquement commerciale ». Conçu par Marie-Rose Guarniéri en 1998 - l’année où elle créait à Montmartre la librairie des Abbesses - le Prix porte le nom de ses deux mécènes. Il vient de fêter ses quinze ans. Vous trouverez toutes les informations concernant ce prix [par ici].

Pour mémoire, Emmanuelle Pagano l'avait reçu en 2008 pour Les Mains gamines et Olivia Rosenthal en 2007 pour On n'est pas là pour disparaitre...

27 novembre 2012

Les Amandes vertes, Anaële et Delphine Hermans

lesamandesvertesAprès avoir lu Partages de Gwenaelle Aubry, ou bien dernièrement Les Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle, j'ai eu envie d'en savoir un peu plus sur la réalité de cette région déchirée. J'ai donc pioché avec intérêt cette BD sur les rayons de ma bibliothèque, lors de mon dernier passage... Je l'avais croisée déjà sur quelques blogs.

Dans cet album, nous est raconté l'histoire d'une correspondance entre deux soeurs, une qui vit à Liège, en Belgique, et l'autre qui part vivre et travailler en Palestine pour 10 mois. Delphine aime dessiner, Anaële écrire. Le regard que pose ce livre sur la Palestine est personnel et intime. Anaële se promène, rencontre des personnages sombres aux récits graves, tombe amoureuse, ravale de plus en plus une petite boule restée coincée dans sa gorge... rêve de Belgique.

Bien que peu séduite par la naïveté du trait, j'ai aimé parcourir les cases de cette BD qui m'a permis d'avoir une autre perspective, plus douce, sur un conflit si complexe. La relation entre les deux soeurs est attachante, le rythme excellent, et c'est avec cette touche plus légère (quoique) que je termine pour l'instant mon cycle palestino/israëlien.

Editions Warum - 18€ - Janvier 2011 - Merci ma bibli !!

Canel l'a lu - Val aussi !

26 novembre 2012

Pas l'indifférence

GNRATI~1

J'accepterai la douleur
D'accord aussi pour la peur
Je connais les conséquences
Et tant pis pour les pleurs

J'accepte quoiqu'il m'en coûte
Tout le pire du meilleur
Je prends les larmes et les doutes
Et risque tous les malheurs

[…] 

J'apprendrai le froid des phrases
J'apprendrai le chaud des mots
Je jure de n'être plus sage
Je promets d'être sot

[…]

Je donnerai dix années pour un regard
Des châteaux, des palais pour un quai de gare
Un morceau d'aventure contre tous les conforts
Des tas de certitudes pour désirer encore

Échangerais années mortes pour un peu de vie
Chercherais clé de porte pour toute folie
Je prends tous les tickets pour tous les voyages
Aller n'importe où mais changer de paysage

Effacer ces heures absentes
Et tout repeindre en couleur
Toutes ces âmes qui mentent
Et qui sourient comme on pleure

[…]

Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur (refrain)

Extrait de Génération Goldman pour une chanson reprise par ZAZ dans l'album - Nov 2012

Flash back vers hier et mon adolescence. Et oui, je n'ai pas pu résister à cet hommage collégial de la nouvelle génération pour un artiste qui a compté dans mon enfance. On m'a offert cet album. C'est une manière de transmettre aussi. Vous auriez du voir le regard étonné de mes enfants devant leur maman qui chantait et qui connaissait tout à coup "absolument tout" par coeur ! La qualité des interprétations est inégale mais le plaisir intact, j'ai compris également ces jours derniers combien ces chansons avaient semé des graines en moi et combien elles m'expliquaient.

 

25 novembre 2012

On se met doucement en mode Noël

novembre2012 001b

A l'instar de Cathulu qui commence aujourd'hui le décompte ! ;) Ou d'Isabelle qui nous donne envie de croire au Père Noël.
 
Et comme l'année dernière [là], je suis à l'affût des bricolages pas bêtes, sans grands frais et jolis qui fleurissent sur le net.

J'aime beaucoup généralement l'esthétique de ce que produit, ses adorables petits coussins nuages par exemple.
Elle a eu l'idée de nous proposer cette fois-ci sa version du calendrier de l'avent. Merci à elle !

J'ai décidé pour ma part que ses cônes seraient à l'unité des petites suspensions tout à fait réussies (voir ci-contre), à vous d'en faire ce qui vous chante, une décoration de table par exemple, les tutos sont par [ici].


Pendant ce temps, côté lectures, je teste une liseuse électronique reçue pour mon anniversaire il y a quelques jours (j'avais opté pour la Sony Reader sur les conseils judicieux de Saxaoul et de Laure). Et oui, moi aussi je n'ai pas résisté à l'attrait de la nouveauté, c'est mon côté geek !! Le confort de lecture est celui d'un poche et je suis assez ravie. J'en profite pour remercier Laurence Caron du Texte vivant qui m'a bien aidé à la remplir !! (Mes avis bientôt !)

 

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23 novembre 2012

Gwenaelle Aubry, Partages

aubrypartages"J'avais besoin de penser à toute force que ça ne me concernait pas, que ça se passait dans un autre espace, un autre temps. [...] Et voilà que cela aussi me devenait présent, du présent insoutenable de répétition. Mon père avait raison : c'était la guerre."

Sarah, jeune juive new yorkaise, est venue vivre en Israël avec sa mère. Elle ne peut matériellement rencontrer Leila, réfugiée dans un camp de cisjordanie. En 2002, c'est la seconde Intifada. Tout sépare ces deux jeunes filles qui s'ignorent et tout les assemble, comme une image renversée. Au centre, au creux du fossé qui les éloigne, il y a l'histoire, la religion et tant de malheur en héritage.
Sarah voudrait vivre sa vie de jeune fille amoureuse tandis que le Jérusalem dans lequel elle prend plaisir à marcher explose sans prévenir. Leila aimerait aimer les siens en toute liberté, libérée de la peur, mais le destin a choisi de lui donner la vie dans un pays mutilé.

Voici un roman qui m'a laissée bien pantoise et m'a éloignée pour quelques temps des blogs. J'ai eu un mal fou au tout début à m'insérer dans son atmosphère particulière, sa voix alternée qui sautait de pages en pages d'un camp dans l'autre. J'ai même confondu parfois les deux narratrices, ne suivant plus ainsi l'intrigue finement ciselée. Puis, vers la soixantième page, j'ai trouvé une belle écriture et j'en ai aimé la puissance évocatrice, universelle. J'ai eu le sentiment de comprendre soudain tout par le biais des mots. Alors, vers la fin, lorsque j'ai moins apprécié ce que j'ai lu, le chemin que prenait l'histoire, sa fatalité archétypale, j'ai pensé... dommage.

Ah là là que dire au final ? Que c'est une lecture très belle malgré mes bémols. Quelques images me resteront d'ailleurs longtemps en mémoire, je le pressens. Je ne ne regrette pas d'être entrée dans ce Partages, pas du tout, j'en suis sortie toute tourneboulée, partagée. Mais bon.
C'est malheureusement un livre en pleine actualité.

Editions Mercure de France - 17.50€ - 30 août 2012

Clara la tentatrice - Val est également partagée 

17 novembre 2012

Pause

hélène cadou

Pas de billets en cours et je me traîne côté lectures, alors autant faire une petite pause, n'est-ce pas ? J'ai eu de belles lectures dernièrement... j'ai du mal à enchaîner. Et puis parfois, la vie de famille vous prend aussi par la main. A très bientôt !

11 novembre 2012

Se retenir aux brindilles, Sébastien Fritsch

seretenirauxbrindilles"Finalement, si l'on s'en tient aux apparences, ce n'est pas si compliqué de tout envoyer balader - tout, sauf mes enfants. Mais si l'on creuse davantage, il est évident que ma fuite n'est qu'une illusion."

Ariane revient sur les lieux de son enfance pour y trouver refuge, chargée de ses deux jeunes enfants. Avant de partir, de fuir la peur, elle n'a jeté que quelques affaires dans sa voiture. Tout a changé dans le village dans lequel elle débarque après tant d'années. Sans trop y croire, elle sonne chez une vieille femme qui l'accueillait toujours généreusement lorsqu'elle était petite, Marthe. Celle-ci la garde près d'elle pour quelques jours malgré une mémoire qui s'envole et Ariane reprend espoir, tout en s'interrogeant sur son avenir. Mais le danger rôde encore...

Sébastien Fritsch a l'art de surprendre, et le fait encore une fois avec ce roman qui m'a profondément émue. Se retenir aux brindilles nous conte une histoire, au plus près du réel, celle d'une femme victime de violence conjugale en fuite. Alors confrontée à ses souvenirs d'enfance, elle recrée en mémoire le trio qu'elle formait alors avec Tristan et Mathias, deux petits voisins. La peur était la compagne de leurs jeux d'enfant, elle suivait de près l'imagination gothique de Tristan. Elle permettait à Ariane de s'extraire aussi d'une atmosphère familialle opressante. Mais rien ne surpasse la crainte qu'elle ressent aujourd'hui.

J'ai beaucoup aimé ce roman, la faculté de l'auteur de ne jamais tomber dans la facilité narrative, que l'on retrouve trop souvent par ailleurs. Sébastien Fritsch sait créer des atmosphères riches et ne se contente pas de survoler les faits. Ariane a des réactions normales, multiples et parfois dérisoires. Elle cherche avant tout à nourrir ses enfants, à trouver un toit pour eux, et les souvenirs se bousculent souvent peu à propos dans son esprit. J'ai ralenti ma lecture à divers moments, de crainte de devoir quitter ce personnage auquel je m'attachais de plus en plus, et ces enfants que je souhaitais à l'abri.
Une lecture profonde et remuante qui sait également nous tenir en haleine comme un thriller.

Editions Fin mars début avril - 18€ - 6 novembre 2012

Pour en savoir plus sur l''auteur http://sebastienfritsch.canalblog.com/ ou comment se procurer ce livre http://marsavriledition.canalblog.com/

10 novembre 2012

Un clic = une bonne action

Alors que le Vendée Globe vient tout juste de s'élancer d'un bout de mer que je connais bien... un bateau a retenu mon attention, celui de Tanguy de Lamotte qui navigue grace à Mécénat Chirurgie Cardiaque.
J'ai envie de relayer aujourd'hui ici la bonne action qui se cache derrière cette participation car Tanguy de Lamotte ne navigue pas que dans un esprit de compétition mais aussi pour venir en aide à des enfants malades. Pour opérer un enfant du coeur, la Fond'actions initiatives coeurs a besoin de 12000 €. Chaque clic sur leur site facebook rapporte 1 €. On peut aussi s'inscrire à leur Newsletter. Le but est de réunir les fonds nécessaires à l'opération de 5 enfants souffrant de grave malformation du coeur.
A l'heure où j'écris ils en sont à un peu plus de 19200 € au compteur, ce qui signifie qu'un enfant pourra d'ores et déjà être opéré.
Le clic est bien entendu gratuit et pour le faire il s'agit simplement de cliquer sur l'image ci-dessous, via ce lien (http://www.initiatives-coeur.fr/), ou directement sur leur compte FB (http://www.facebook.com/initiativescoeur). Merci.

initiatives coeur

8 novembre 2012

Déluge, Henry Bauchau

déluge"Pendant des jours, des semaines, des mois, nous peignons à côté de Florian, non pas avec ses mains d'or, mais avec ses yeux d'aigle ou d'ange, le déluge, notre planète et sa courte histoire."

Florence s'est installée dans le sud de la France pour raisons de santé. Elle rencontre là-bas, et de manière fortuite, en se promenant sur le port, un peintre dénommé Florian, un peu fou et talentueux, qui s'empresse habituellement de brûler ses toiles dès qu'elles sont terminées. Etrangement, ces deux êtres que tout sépare s'attachent l'un à l'autre. Florian a besoin de l'attention de Florence, et cette dernière a le sentiment qu'elle peut guérir à le cotoyer. Le duo sera vite rejoint par un groupe d'amis qui accompagneront le peintre dans l'élaboration de sa plus grande toile...

Honnêtement - autant le dire tout de go - j'ai préféré lire le Antigone d'Henry Bauchau, ou ses autres titres mythologiques, tellement plus forts, que ce titre là (mais je suis forcément partisane, il faut croire qu'avec lui je suis restée bloquée en mode Oedipe & Co). 
Le fait qu'il soit question de peinture dans ce roman m'a pourtant beaucoup plu. Henry Bauchau excelle à nous conter l'ivresse de la création. Cette oeuvre que le petit groupe construit peu à peu paraît bien extraordinaire, et même assez iréelle, mais son élaboration hypnotise. Elle ressemble à la manière traditionnelle qu'ont certaines couturières de créer un patchwork, scènes de vie par scènes de vie. Et puis, il est question finalement d'un mythe, celui de Noé, et à ce jeu là je suis souvent facilement conquise...
C'est une lecture où l'amitié paraît aisée et la vie meilleure, et où les sentiments sont bons. Pourquoi s'en priver ?

Editions Babel - 7.70€ - 2 Novembre 2012 - Pioché en grand format en bibli !

Un beau billet sur Enfinlivre

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Les lectures d'Antigone ...
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