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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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19 avril 2008

Cali Rezo

cali_rezoEn me rendant chez Misstigri, j'ai découvert les peintures de Cali Rezo qui exposera apparemment sur Nantes, dans sa boutique, en Juin 2008.

Vous pouvez d'ores et déjà admirer ses oeuvres en cliquant par ici et par ici aussi.

J'aime beaucoup la grâce un peu gauche de ses personnages...

Et vous ?

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18 avril 2008

Claude Esteban

Hier au soir, j'ai pu, in extremis (merci M Antigone !), me rendre à une lecture organisée par la maison Gueffier. Il s'agissait de découvrir Claude Esteban, poète, essayiste, universitaire, éditeur de poésie, traducteur et critique d'art, décédé en 2006, et très inspiré dans ses écrits par la peinture, la mort, la terre, la lumière, les langues en général et particulièrement la langue castillanne...

Voici un petit extrait de "Le jour à peine écrit" (Gall. 2006), trouvé ici, parmi d'autres extraits :

Donnez-moi ce matin, ces heures
encore du petit matin
quand tout commence, donnez-moi, je vous prie,
ce mouvement léger des branches,
un souffle, rien de plus,
et que je sois comme quelqu'un
qui se réveille dans le monde et qui ne sait
ni ce qui vient ni ce qui va
mourir, donnez-moi
juste un peu de cieI, ou ce caillou.

(Le jour à peine écrit, éditions Gallimard)

Les textes en prose qui nous ont été lus m'ont plu, peut-être plus que sa poésie, car ils m'ont semblés plus incisifs et plus abordables. J'espère les trouver un jour en bibliothèque afin de les savourer tranquillement, et de pouvoir ainsi vous en livrer quelques passages. Voici, en attendant, quelques couvertures, en vrac...

La mort a distance   Le jour à peine écrit    Morceaux de ciel, presque rien 

Trajet d'une blessure   Etranger devant la porte    L'ordre donné à la nuit etc...

Pour celles et ceux qui aiment particulièrement Edward Hopper (et je sais qu'ils sont nombreux), existe également ce livre, "Soleil dans une pièce vide", qui parle de ses tableaux.

Soleil du matin, 1952

"Quelqu'un regarde un tableau. Il aime tellement ce tableau qu'il voudrait, Dieu sait pourquoi, ne plus le contempler seulement, mais se trouver à l'intérieur de la scène, comme un personnage, comme un livre posé sur une table. Il n'y parvient pas. Alors il se met à regarder tous les autres tableaux de ce peintre, un par un, dans les musées - et le même phénomène se produit.
Le peintre s'appelle Edward Hopper. Il a représenté des rues désertes, des femmes dans une chambre d'hôtel, des bureaux, des gares où pas un train ne passe.
L'homme qui regarde comprend qu'il ne pourra jamais habiter chacune de ces images, qu'elles sont là et qu'elles lui échappent. Il décide donc de vivre à côté d'elles avec des mots, des mots qui, peu à peu, se, transforment en une histoire, celle du peintre peut-être, la sienne aussi, bien que l'Amérique lui soit presque étrangère.
À la fin, il lui semble avoir vécu tout cela, et lorsque le soleil, un après-midi d'été, traverse une pièce vide, il devine que le peintre va mourir et qu'il lui faut, tel Bartleby le copiste, écrire, lui, la dernière phrase du livre, poser la plume et s'effacer." C. Esteban


17 avril 2008

Carton, Serge Joncour

carton

Libraire est un métier à risques. A bien faire, la tétanie s'installe et, du jour au lendemain, l'être de chair se transforme en PLV, en tête de gondole. Sous la pression marketing, la silhouette cannelée devient un auteur qui cartonne. (extrait de la quatrième de couverture)

" - C'est l'histoire d'un libraire dans un hypermarché.
  - Et le carton qu'est-ce qui fout là-dedans ?
  - Et ben, y vend des livres." (Résumé, en préface)

Je me suis braquée dès les premières pages de ce livre...le fait d'avoir été libraire moi-même explique sans doute les quelques détails sur lesquels j'ai un peu tiqué, le bonheur du libraire en hypermarché par exemple, sa léthargie entre autres... Et puis, je n'ai pas compris l'intérêt dramatique de cette transformation d'un être humain en carton, même d'un point de vue métaphorique, même en y cherchant du second degré, même en voulant y trouver de l'absurde bien placé... Dommage ! J'ai bien compris pourtant qu'il s'agissait d'une critique du système "best seller" et j'avais envie de l'aimer ce livre, alors je me suis efforcée de le lire, jusqu'au bout, et puis non, toujours rien, je suis restée jusqu'à la fin sur ma faim.

Heureusement, quelques extraits, franchement intéressants, ont attirés mon attention. Je vous les livre ci-dessous, ils sont très réalistes, loin de l'image "idéale" que l'on peut avoir parfois du métier de libraire, métier dont j'ai malgré cela encore souvent la nostalgie, il faut bien l'avouer :

"Libraire de livres, ça a l'air tout simple comme rayon, d'apparence bien moins sollicitant que le fruits-et-légumes ou que la boucherie, mais c'est sans compter que de nos jours le livre est un produit frais, et qu'on doit lui assurer des rotations assez proches de celles du beurre ou du jambon... En dépit de l'apparence, l'activité de coin-librairiste est complexe, car, en plus d'un certain goût de l'agencement, il faut avoir les nerfs du dos solides, et même des muscles pour manier ces aller et retour de cartons, sachant que le propos général est de faire en sorte qu'il y ait moins de cartons qui repartent qu'il y en a eu d'arrivés."
(et oui être libraire, c'est cela aussi : manutention, gestion des stocks et maitrise de l'art de l'emballage, pour les retours)

"Comme tous les mardi, c'est donc dès huit heures qu'il était là, impeccablement mis, cravaté comme un cadre, glorieux et frais comme un après-rasé. Ah ! quel plaisir que d'entendre un homme parler avec autant d'entrain de ses produits, me certifiant chaque fois que ce coup-ci ce serait le carton garanti, des cartons pour assurer le carton. Le carton, c'était pour lui l'unité de mesure, la valeur-étalon en deçà de laquelle un livre n'était jamais qu'un exemplaire. Une fois qu'il m'avait fait son petit topo, mêlé de chiffrages et de choses et d'autres, sa première manie était de me refuser le café que je lui proposais, trop occupé qu'il était par ses listes, sa deuxième priorité étant de trouver bien vite une prise de téléphone afin d'y raccorder son ordinateur, module à partir duquel tout se décidait en temps réel et non abstrait. Une fois installé, il ne me demandait qu'une chose : l'écouter, et surtout ne plus bouger."
(le "bonheur" des commandes avec les représentants, une vision assez réaliste, surtout en ce qui concerne les gros diffuseurs: il y a les nombreux titres commandés à l'unité, "en office", et les autres ceux qui vont se vendre, qui ont le droit à leur pile, à leur mise en avant, à leur ventes, programmées (?))

"Le ressort de la tension du flux, c'est d'avoir tellement bien identifié les attentes, que le produit se pose là, face au manque, sans même plus le besoin de le préconiser. Du point de vue de la morale, rien n'est pire qu'un produit qui ne se vent pas, rien n'est plus déprimant, et malgré ses prétentions, de ce point de vue le livre n'est guère mieux loti que le biscuit.
En terme d'organisation, mes linéaires ne faisaient jamais que reprendre le vieux principe de l'universelle rotation du monde, un mouvement confondant d'intransigeance et d'obstination, certains diront de manque de souplesse, mais un principe largement éprouvé à ce jour. Dans des sphères aussi rotatisées que les nôtres, tout article ne devrait guère avoir le temps de s'attirer la poussière, et si l'on pose comme principe qu'il est bon que tout produit soit propre et immaculé d'apparence, plutôt que de les épousseter, de les entretenir dans un aspect de fraîcheur, le plus simple était bien qu'ils partent vite avant qu'on les vire.
Pour ma part, ça me rassurait de savoir mes produits propres, d'autant que ce serait trop bête qu'un acheteur se ravise au dernier moment à cause d'une trace de quoi que ce soit sur une couverture ou sur la page de garde. De toute façon, le livre supporte mal la souillure, à moins bien sûr qu'elle procède du parti pris. Le genre littéraire est suffisamment vulnérable pour ne pas avoir à souffrir de trace de quoi que ce soit."

(Ah le stress des badauds à sandwichs ! Ah le stress de la pile "sans retour possible" qui ne descend pas, et nous fait se réveiller la nuit en sueur - mais je m'égare !)

bouton3 Note de lecture : 2/5 (je suis vraiment passée à côté !)

Ce roman est un livrevoyageur gentiment prêté par Goelen.
La lecture, beaucoup plus enthousiaste que la mienne, de Gambadou, et celle, toute en nuances, de Katell.

Le site Myspace de l'auteur et son interview chez AuteurTV

16 avril 2008

Fleurs de printemps

collage51

16 avril 2008

Belle Margot (Un conte d'été par Eric Rohmer)

margotDes envies de mer, d'été, de nonchalance...et de vous parler de ce film que j'affectionne particulièrement...
Oh, et puis non...voici juste quelques paroles tronquées de
Santiano (Hugues Aufray) et un extrait...pour simplement vous en suggérer l'ambiance...

C'est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau.
Hisse et ho, Santiano !
Dix huit nœuds, quatre cent tonneaux :
Je suis fier d'y être matelot.

Je pars pour de longs mois en laissant Margot.
Hisse et ho, Santiano !
D'y penser j'avais le cœur gros
En doublant les feux de Saint-Malo.

On prétend que là-bas l'argent coule à flots.
Hisse et ho, Santiano !
On trouve l'or au fond des ruisseaux.
J'en ramènerai plusieurs lingots.

Un jour, je reviendrai chargé de cadeaux.
Hisse et ho, Santiano !
Au pays, j'irai voir Margot.
A son doigt, je passerai l'anneau.

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15 avril 2008

Le Sixième crime, Sébastien Fritsch

sixi_me_crimeJe vais vous parler aujourd'hui du livre de Sébastien qui sort demain en librairie.
J'ai eu la chance inattendue de l'acquérir en avant première, lors de mon périple sur Bordeaux, et de le faire dédicacer par l'auteur lui-même !!!

Lex, un talentueux écrivain francophone, vit en reclus depuis plus de quarante ans dans un hameau perdu de la Drôme provencale. Aucun journaliste n'a jusqu'à ce jour réussi à percer le mystère de son identité et de ses motivations. Mais quel sera son attitude face à un commandant de la police judiciaire ? Car, à présent, il s'agit de crimes, et de crimes atroces, à priori inspirés par d'obscurs polars écrits par un auteur inconnu, disparu aujourd'hui, Etrangement, tous les chemins de l'enquête mènent à Lex, et Jérôme Babalnic compte sur l'auteur pour l'aider à résoudre le mystère des cinq derniers meurtres, et si possible éviter l'exécution du sixième.

Pour tout vous avouer, je craignais de ne pas aimer ce livre - je lis en effet très peu de romans policiers - et j'avais peur de devoir dire que je ne l'avais pas aimé (voilà qui m'aurait bien fâché avec Sébastien). Mais quel soulagement, car le roman de Sébastien est excellent ! Voici une intrigue "littéraire" à multiples tiroirs, énigmes et jeux de mots, qui m'a promenée comme une débutante, à la manière peut-être de certains Agatha Christie. La force du récit tient dans le huis clos tendu entre les personnages, dans cette impression confuse de labyrinthe générée par les mutiples portes, chambres et pièces décrites, et dans cette chute inattendue qui m'a fait sourire. Et quelle apparente facilité d'écriture ! A découvrir donc, et à lire, sans bouder son plaisir.

Extrait : "Pour ma part, je suis persuadé que vous faites erreur, rétorquai-je vivement, comme pour contrebalancer ce retour de confiance de mon interlocuteur. Le meurtrier ne pouvait pas vous tuer plus tôt : cela n'était pas conforme à son plan. Mais maintenant qu'il a assassiné un J, un A, un C, un O et un B, il peut passer à la suite : le L de Lieberman. Et c'est pour cela que, comme je disais en arrivant hier, j'ai besoin de vos lumières : vous devez me dire comment va se produire le sixième crime."

 

14 avril 2008

Un amour d'été

J’ai rencontré Boris il y a aujourd’hui dix ans. espadrilles

Je me souviens très bien de cet été là, du camping foisonnant, de la plage et de cette cuisine improbable, au goût craquant de sable, que nous mijotions en silence, mon amie et moi, sur un réchaud de fortune.

Nous partagions, avec Emeline, pour ces quelques jours de vacances, une tente igloo deux places au confort spartiate. Un rituel journalier s’était vite instauré. Nous prenions notre douche matinale assez tard. Nous laissions l’eau couler longuement sur nos peaux dorées, tout en discutant à travers les parois ajourées des sanitaires désertés. Puis, un petit déjeuner rapide au creux de l’estomac, nous prenions le chemin de sable qui mène à la mer, une simple serviette nouée autour de la taille. Les heures passaient ainsi, lentement, bercées par le rythme régulier des marées.

Les garçons se sont installés près de nous l’après-midi du sixième jour. Très vite, ils nous ont proposé de sortir avec eux, le soir.

Je l’ai trouvé beau, sous la lumière des spots, les lunettes calées sur le haut de sa tête. Il m’a embrassée, longuement, sur le slow lancinant de l’été.

Alors que je regarde le Boris d’aujourd’hui, affalé sur le canapé du salon, alors que je me regarde, moi, avec ce Tee-shirt sale, les cheveux gras, prête à m’élancer aux premiers cris de notre enfant nouveau-né, me vient parfois, furtivement, la pensée de ce qu’il serait advenu de moi, si j’avais détourné la tête à ce moment-là, s’il n’était resté…qu’un amour d’été.

13 avril 2008

Filaplömb

En cliquant de lien en lien, je suis tombée sur ce site éditeur très joli
(cliquer sur l'animation ci-dessous pour parcourir le site et compulser le catalogue):

Les petits livres qu'on emporte pour qu'ils vous emportent
Recommandé par des Influenceurs

Filaplömb édite des nouvelles courtes, 8 références à ce jour, et donne aux lecteurs la possibilité de donner leur avis de lecture directement sur leur site.

La curiosité aidant, et comme j'aime particulièrement les nouvelles et tout ce qui peut les mettre en lumière, j'ai acheté le titre Florence de Jean-Louis Ruffel, pour essayer :

Le résumé : Le narrateur suit une femme dans une chambre d'hôtel, entre attirance et répulsion...mais rien ne se déroulera comme prévu.RuffelFlorence

Cette courte nouvelle qui se termine dans l'étrange (je laisse le suspens) n'était pas tout à fait ce à quoi je m'attendais... Je pense que je me suis laissée influencer par l'image de couverture un brin angélique que vous pouvez contempler ci-contre, mais je ne suis pas pour autant déçue par mon initiative car l'écriture de Jean-Louis Ruffel est belle.
Le petit ouvrage est de qualité, avec une mise en page jolie et une typo agréable. Ce serait donc franchement dommage de ne pas se laisser tenter par un autre titre de cette collection !!!

Un extrait : "Elle s'était assise sur le bord du lit, les yeux tournés vers la fenêtre sans rideau. Il se dirigea vers le lavabo. Il ouvrit le robinet. L'eau se mit à couler violemment à grands jets bruyants et saccadés. Dans le miroir jauni, il voyait le visage de Florence de biais, son buste un peu voûté et la pointe d'un sein. Elle ressemblait à l'un de ces mannequins de plastique dont on a ôté les vêtements et que l'on voit, après les fêtes, aux vitrines dévastées des grands magasins."

Vous pouvez suivre plus précisément la vie de cette petite maison d'édition sur leur blog : http://filaplomb.blog.20minutes.fr/

Chaque nouvelle est au prix de 4.20 € (port compris), et peut aussi s'acheter par correspondance (toutes les explications à la fin du post ici).

12 avril 2008

Le fils de l'épicier

le_fils_de_l_epicier_0Suite à l'infarctus de son père, Antoine quitte la ville où il habite, afin d'aider sa mère dans l'épicerie familiale. Habitué aux petits boulots sans lendemains, il se retrouve sans plaisir au volant d'une vieille camionnette à sillonner villages et hameaux isolés. Petit à petit pourtant, aidé de son amie Claire, Antoine se prend au jeu du commerce et de la douceur...

Mon avis...
Voici un film doux et tranquille, comme les habitants des hameaux que sillonne Antoine. Il a réveillé chez moi quelques souvenirs enfantins : des coups de klaxons dans ma rue, des pièces accrochées au volet, le goût craquant des baguettes fraîches... Pourtant ici, il s'agit plutôt de légumes (frais ou en boîtes), d'oeufs, de pâté, et de menus services...
J'ai aimé l'impression d'espoir que transporte ce "fils d'épicier" dans sa camionette, l'espoir d'un monde fait de compassion, de tendresse et  d'humour. Un bien joli moment !!

La bande-annonce :


Le fils de l'épicier : Bande Annonce
envoyé par cineFA

Le site du film : http://www.lefilsdelepicier-lefilm.com/

11 avril 2008

Une fois n'est pas coutume...

brin_d_herbe...je ne vais pas répondre à vos commentaires ce soir.
Un peu de fatigue, un peu de cafard aussi, car ma vie familiale évolue au fil de certains changements de travail (M Antigone pour ne pas le citer). Certaines habitudes agréables sont remises en question pour moi (sorties littéraires et sorties tout court).
Il y a ce que je voudrais pouvoir faire toujours, et que je ne suis pas certaine de pouvoir faire encore dans les mois qui viennent... Juste un petit coup de blues (ça arrive !), mais rien de changé pour ce blog, il reste une de mes priorités personnelles. Bises et à demain (tout ira mieux) !!!

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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