Laisse tomber les filles
Ensuite, j'ouvrirai très certainement Se retenir aux brindilles de Sébastien Fritsch (en librairie depuis le 6 novembre) parce que dans l'actualité littéraire de cette semaine il n'y a pas que le Goncourt. ;)
Résonner
Le grondement sourd de la colère
Elle arrive
C'est un troupeau de bisons
Le sol résonne déjà de sa prochaine apparition
Vos cris ont réveillé
Le monstre
Ecorché la plaie toujours vive
Facilité son retour
Vous regrettez
L'inconscience
Le bruit de vos pas
Le frôlement de pensée qui vous a fait douter
Trop tard
Vous préparez vos munitions
© Les écrits d'Antigone - 2012
Allez, un petit poème sur la colère... alors que je suis pourtant toute apaisée ce soir.
J'avais envie de l'appeler Duel, après avoir regardé Rango avec mon fils mais commencer en titre par le commencement c'est bien aussi.
Je n'écris plus tellement de textes sur ce blog, n'est-ce pas ?
"Le bonheur privé ordonnait et conférait du sens à sa vie, Paloma était son seul système de repères et sa balise, elle se rendait compte du danger de cette unique lorgnette, et elle en ressentait une étrange douleur amoureuse (une sorte de chagrin qui opresse la poitrine, mais un chagrin délicieux parce que exclusif, un chagrin qui vous dit combien vous êtes vivante et combien ce que vous aimez vous est précieux) [...]."
Le lieutenant Taïbo est appelé sur les lieux d'étranges cambriolages.
Tels de dignes héritiers de Boucles d'Or, des jeunes gens semblent squatter les villas de la région pendant l'absence des propriétaires, se contentant d'occuper leurs lits et de vider leurs réserves de nourriture. Mais rien n'est dérobé.
Vida, une des victimes de ces occupations clandestines, comprend très vite qu'il s'agit de sa fille Paloma et de son jeune amant Adolfo. A la recherche de la vérité, et d'une part d'elle-même oubliée, elle se rendra vers les recoins dissimulés de son enfance, à Irigoy, loin de la vie figée qu'elle mène depuis son mariage avec le brillant Gustavo...
Voici un joli roman de Véronique Ovaldé. Les premières lignes de cette lecture m'ont plutôt étonnées, me donnant le sentiment d'être entrée de plein fouet dans une intrigue policière. Et puis non. Parce que Véronique Ovaldé ne peut se contenter de poursuivre les principes d'un genre, nous voici ensuite propulsés dans le quotidien d'une desperate housewife qui se morfond depuis que sa fille adolescente a quitté le nid. Pour enfin se laisser bercer par une fable qui donne à l'amour un A majuscule, aventureux et imprudent.
"Si tu voulais des garanties, ma douce, il fallait acheter un toaster"
Une lecture vivifiante et lumineuse. J'ai beaucoup aimé.
Editions de l'Olivier - 19.30€ - Août 2011
Quelques avis parmi vos nombreuses lectures ... Un roman ovaldien pour Amanda "Même si Des vies d'oiseaux manque - un peu - de contenu, il n'en reste pas moins un joli conte où les mots ont la part belle et les images continuent de flotter bien après la dernière page tournée." - C'est un coup de coeur pour Liliba qui a adoré - Tout simplement beau pour Clara - Theoma est plus mitigée mais n'a pas résisté au charme de l'écriture - Pour Cathulu, on ne peut qu'être fasciné par ce roman chatoyant - Une petite déception pour Gambadou -
Trouvé sur le merveilleux site Book lovers never go to bed alone.
Et puis en ce moment, je lis... Des vies d'oiseaux de Véronique Ovaldé, sur ma Pal depuis la rentrée 2011, il était temps que je l'ouvre.
Vu avec mes deux loulous hier et très apprécié.
Largement adapté du roman éponyme de Jean-François Beauchemin, ce conte merveilleux, et sombre, nous raconte l'histoire d'un petit garçon élevé dans une forêt par un père qui a tout d'un ogre.
Cet homme taciturne a expliqué à son fils depuis sa plus tendre enfance que sortir de la forêt était dangereux, et qu'il risquait ainsi de disparaître pour toujours. Et on ne désobéit pas impunément au père Courge, il est si effrayant. Cependant, lorsqu'une nuit les éléments se déchaînent et que le colosse s'évanouit, la jambe cassée, les fantômes de la forêt incitent le petit garçon effrayé à braver les interdits et à s'en aller chercher du secours au village voisin...
Sortie nationale le 24 octobre 2012. Un film réalisé par Jean-Christophe Dessaint.