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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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12 mars 2009

Stage d'écriture (suite3)

exercice3Allez, continuons notre petit jeu de piste...interrompu mardi.

Après avoir établi une liste d'animaux, écris un texte d'après cette énumération, sorti une phrase de son contexte pour écrire un extrait d'essai...nous avons lu un passage d'une réflexion de Derrida sur les animaux, les hommes et la pudeur.

Il s'agissait ensuite d'écrire, en vingt minutes chrono, un texte commençant par cette phrase : "L'animal me regarde".

Voici le résultat :
"L'animal me regarde, l'oeil fixe et les moustaches figées. Tout son corps est en attente, prêt à bondir. D'évidence, je l'ai dérangé. Ses muscles tremblent et attendent mon pas de plus, celui qui guidera son prochain mouvement.
Il me semble avoir entendu quelque part que regarder un chat dans les yeux gagnait sa confiance. Je plante avec conviction mon regard dans le jaune de ses pupilles. Mais pourquoi ai-je donc si peur ? Sans doute parce que l'animal me surplombe ainsi perché sur les tuiles du porche que je voulais franchir - s'il s'était tenu à terre, je l'aurais ignoré, comme je le fais d'ordinaire avec ses congénères - sans doute parce qu'une image terrible me traverse, celle d'un envol iréel fait de griffes et de poils, un envol qui trouverait forcément sa chute sur le sommet de mon crâne."

© Les écrits d'Antigone - 2009
Un texte écrit dans le cadre d'un stage d'écriture animé par Olivia Rosenthal.

A demain !

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10 mars 2009

Stage d'écriture (suite2)

exercice2Vous vous souvenez de mes élucubrations d'hier ? Bien, voici donc la suite de l'exercice... Il s'agissait de piocher dans le résultat précédent de son voisin, une phrase, et d'écrire ensuite un texte de caractère scientifique ou mimant un essai de sciences humaines.

J'ai choisi la phrase de ma voisine "C'est si beau une libellule !" et je suis partie dans une forme rencontrée parfois lors de mes lectures, celle d'essais psychologiques et compte-rendus d'entretiens. Nous avions vingt minutes.

Le texte :
"C'est si beau une libellule ! C'est ce que disent les enfants en général. Ils grattent du bout de l'ongle le relief des ailes peintes sur l'album usé et finissent par lisser l'image du plat de la main, tout en levant les yeux vers moi. Ils ressortiront plus tard du cabinet des paillettes plein les doigts.
Louis est un cas à part. Son regard ne s'arrête sur rien, pas même sur sa mère qui, à chaque rendez-vous, esquisse un pas vers moi, hésite toujours à rentrer dans mon bureau et finit immanquablement par refermer la porte sans un bruit, dans un lumineux sourire. Elle patientera dans la salle d'attente, un tricot sur les genoux, nous laissant seuls l'enfant et moi, lui avec ses yeux qui ne regardent rien, et moi avec mon livre, mes lunettes carrées et ma libellule. Comme à chaque fois, je la lui présente, et comme à chaque fois, il l'ignore. Des tests ont été faits. Louis ne souffre ni de déficits mentaux neurologiques ni de déficits occulaires. Il est simplement ailleurs. Mon travail est d'aller le chercher là où il se trouve, de capter son attention, de le ramener parmi nous.
Ma libellule est mise de côté , dans toute sa beauté inutile et colorée. Je sors de mes tiroirs mon attirail habituel. Louis le connaît bien. Il sursaute parfois, à l'écoute de quelques bruits, mais juste après, juste un peu tard, comme s'il me faisait une faveur.
Je ne sais pas encore ce qu'il me cache, ni dans quel chemin il s'est perdu. Pour l'instant, nous en restons là. Je lui présente des objets, son regard traîne ailleurs et ne s'accroche à rien."

© Les écrits d'Antigone - 2009
Un texte écrit dans le cadre d'un stage d'écriture animé par Olivia Rosenthal.

La suite, jeudi !

9 mars 2009

Stage d'écriture (suite)

Hier, je vous parlais du stage d'écritureexercice1 auquel j'ai participé la semaine dernière...

Je vous présente aujourd'hui le résultat du premier exercice que nous avons fait ensemble. Il s'agissait de, très vite, sans réfléchir, établir une liste d'animaux... (mais pourquoi commençons nous tous par les animaux de la ferme ?) puis d'écrire dans l'ordre et pour chaque animal cité une phrase, en décidant ainsi, sous l'impulsion, d'en faire un texte, ou pas. Une porte ouverte à de drôles de phrases et à des expressions toutes faites entrées dans le langage commun. Une franche partie de rigolade aussi !!

Vous trouverez ci-dessous ce que j'en ai fait - nous avions très peu de temps - je vous préviens c'est du grand n'importe quoi ! Les autres textes ne seront pas du même acabit...

"Le chat pelote. Les chiens aboient. Les poules picorent tandis que les cochons paissent. Les chèvres broutent et les serpents sifflent...sur nos têtes. Dindons et coqs s'entremêlent. Les pintades font la fête aux canards. Les truies ruminent dans leur coin. Les singes grimpent et l'ours n'en fait qu'à sa tête. Les lions sont ce qu'ils sont. Les dindes aussi. Les arraignées tissent des toiles imaginaires que les pies défient. Tout est histoire de faisans, de scorpions ou peut-être de loups. Les renards piègent. Les rats tricotent. Les souris sourient. Il n'y a que ça à faire, disent les mouches. Les ânes sont là qui guettent. On ne sait jamais, et si les libellules annonçaient le printemps ? Tigres en furie, léopards en guinguette, les autruches font leurs autruches et les vaches s'indiffèrent. Coccinelle, où seras-tu lorsque l'hiver sera venu ? Des tortues plein les champs, les rhinocéros se marrent."

Chaque participant, malgré des listes très approchantes, a lu un résultat bien différent... La suite demain !

© Les écrits d'Antigone - 2009
Un texte écrit dans le cadre d'un stage d'écriture animé par Olivia Rosenthal.

25 février 2009

Monologue

ukalo...les gosses là, ils croyaient que c'était rien...une blague...ils avaient tout fait pour piéger leur mère...même qu'ils auraient pas dû, c'était pas drôle...se cacher, comme ça...plusieurs nuits, dans le refuge, là-haut...faire croire qu'ils étaient perdus...morts peut-être...tout ça pour la faire blêmir de peur la pauvre femme, lui faire tourner ses sangs...tout ça parce qu'ils étaient furieux contre elle...tout ça parce qu'elle ne les lâchait pas...pas le droit de faire ci ou ça...le droit de rien...c'est pas comme ça qu'on élève de grands gaillards de quinze ans...mais elle ne le savait pas, la mère...que ça se retournerait contre elle un jour, cette manie de leur coller aux basques... toujours...de vouloir tout savoir...Et t'étais où ? Et pourquoi tu rentres si tard ? Et avec qui tu parlais, dis, tout à l'heure ? Et as-tu pensé à la nettoyer l'étable ?...et patati et patata...jamais en paix...à croire que le manque d'homme ça avait fini par la rendre hargneuse, la mère...ils ont eu marre, les gosses, de l'avoir sur leur dos tout le temps...ils se sont dit, on va lui faire une blague...sûrement...on va se cacher...ils pouvaient pas savoir...ils ont pas pu la voir courir dans la montagne, ses jupes dans les ronces, les pierres...se pencher au dessus des failles...mais moi je l'ai vu...on aurait dit une folle...vrai, une hystérique qu'elle était...ça a duré dix jours...elle mangeait plus, elle se lavait plus, elle courait dans la montagne, elle cherchait leur corps...sûr que si les gosses ils étaient rentrés deux jours avant, on aurait évité des drames...c'était pas drôle, cette idée, juste pour faire bouillir le sang de leur mère, de se cacher...quand on les a vu sur le chemin, avec leurs têtes de grands gamins pris en faute...y'en a certains qu'on eu envie de leur donner des calottes, aux gosses..des vrais...à leur démonter la tête...mais y'avait un truc de sûr aussi, c'est qu'à ce moment là, personne n'avait envie d'être à leur place...alors les mains, elles sont restées où elles étaient...la baffe, ils allaient l'avoir quand même, bientôt, et celle-ci elle allait leur faire mal...vraiment...bien plus que de ramener du sang dans leur cerveau de gamins sans cervelle...ils auraient pas dû les gosses...c'était pas drôle...

...pas plus drôle que la fois où l'autre gamine, là, elle a éparpillé son corps aux quatre coins du champ, coincé dans la machine de son père...pas drôle du tout...ces gosses, ils pensent à rien...ils pensent que la vie, ça s'arrête pas...pourtant, y'en a plein les journaux de leurs conneries...mais non...il faut qu'ils continuent de jouer avec...bon, la gamine elle savait pas lire...mais ça explique pas tout...on leur dit "il faut pas faire, mais écoute, écoute donc !" et ils font...juste le truc qu'on leur a dit de pas faire...et après, y'a plus qu'à leur répondre "j'te l'avais bien dit"...mais ça sert à quoi, ça...combien ils ont été à se casser une jambe, tiens, sur le gros rocher là-bas derrière, le rocher en forme de cheval...combien...allez, des dizaines ?...et ça les calme...quoi...un mois ?...oh, à peine...et après ils recommencent, et ils sont encore plus nombreux...et ça rigole, fort...je les entends d'ici...ça rigole...et paf...y'en a un autre qui tombe, un qui voulait montrer aux filles, j'suppose, qu'il sait sauter lui aussi, le plus loin possible...les gosses, ils croient pas que les jambes ça casse...c'est comme ça...ils sont tout neufs...enfin, si c'est juste une jambe, ça va...on en fait pas un drame, hein...mais y'en a un, une fois, c'est la tête qu'a cogné...les parents, ils ont voulu mettre un panneau après, près du rocher du cheval...un panneau avec des signes dessus...pour que les gosses, savez, qu'ils sachent lire ou pas, ils comprennent...le panneau, je sais pas...je ne l'ai jamais vu...pas sûr qu'il y soit.

© Les écrits d'Antigone - 2009

Un texte écrit dans le cadre d'un stage d'écriture animé par Emmanuelle Pagano, ou comment imaginer les dialogues du vieil Ukalo, personnage de sa nouvelle, Le guide automatique, publiée à la Librairie Olympique en 2008.

21 février 2009

Mode d'emploi

mode_d_emploiElle tenait le manuel dans ses mains tremblantes, accroupie devant le téléviseur, le lecteur DVD à ses pieds.
Elle tentait depuis dix minutes de comprendre, de brancher, d'installer. Elle le leur avait promis - pour demain matin tout serait prêt - elle leur promettait tant de choses en ce moment, qu'ils auraient tout comme les autres, que ce serait facile, que plus rien -jamais - ne leur manquerait, que forte d'une volonté sans bornes elle ferait en sorte que la vie glisse sur eux sans les blesser, sans les atteindre, indolore.
Elle voulait cela pour eux, et pour elle aussi à présent, une vie indolore, comme ce soir, comme leurs sommeils jumeaux à l'étage, et cette douce lueur de fin de journée qui dessine des ombres tendres sur le tapis. Si seulement, tous les moments à venir pouvaient ressembler à celui-ci. Si elle parvenait à faire fonctionner l'appareil, elle aurait demain leurs sourires, le claquement de leurs mains, leur joie pour récompense. Elle se sentirait alors enfin à la hauteur, capable d'assumer le reste, capable dans leurs yeux.
Ce mode d'emploi, des lettres blanches sur fond noir, semblait psalmodier en préambule une rengaine menaçante, "Important. Attention, très important. Lisez ces instructions avant toute utilisation et conservez-les pour votre référence ultérieure".
Garder. Ne pas jeter. Conserver. L'appareil, le manuel et tout ce qui lui rappelait eux.
"La vie continue", c'est ce que l'on dit, non ? Dans ce genre de circonstances.
On fait entrer des objets chez soi, des objets qu'il n'a pas connu, qu'il ne connaîtra jamais, et le temps, la vie - oui - continue, sans faillir. Il y aura un jour où elle tombera par hasard sur ce manuel, oublié au fond d'un tiroir. L'appareil aura disparu peut-être, elle sera vieille, ses enfants de grands adolescents renfrognés. Il y aura un jour où elle aura l'habitude de cela, le remplacer lui, le disparu, le mort, dans ces tâches là, des tâches qui jusqu'à présent lui étaient dévolues à lui, pas à elle.
Et si rien ne fonctionnait ce soir, si rien ne se passait sur l'écran, si un disque en équilibre sur ses doigts elle tentait à présent de percer le mystère, où la fêlure, d'une surface lisse pourtant neuve, ce n'était pas parce qu'elle avait mal lu la notice, ni qu'une fiche était mal enfoncée ou que le canal vidéo était introuvable. Non, si rien ne fonctionnait ce soir, elle le savait, c'était simplement parce qu'il n'était pas là, que d'ordinaire les mises en route d'appareils électroniques provoquaient chez eux des disputes aussi étonnantes que rituelles, et qu'il n'y avait rien de pire que la douceur ce soir, rien de pire que le silence.

© Les écrits d'Antigone - 2009

Un texte écrit dans le cadre d'un stage d'écriture animé par Emmanuelle Pagano, ou comment utiliser un mode d'emploi dans un texte de fiction. Voilà pourquoi, aussi, elle m'a laissé un commentaire ici, qui a pour titre St Valentin mon oeil...;o))

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4 février 2009

Audace

J’aimerais savoir si tu me lis. comme_si

Je fais comme si.

J’aimerais savoir si tu m’aimes, aussi.

Je fais comme si.

J’aimerais que mes mots te troublent.

Le font-ils ?

Claire avait décidé que plus rien n’était grave. Elle jetterai ces phrases sur la toile, vers lui. Elle cliquerai avec force sur la touche « départ ». Le sort en serai jeté, une fois pour toutes, son sort à elle, sa décision à lui.

Elle n’en pouvait plus d’avoir froid, de l’attendre, d’espérer l’éclat de ses prunelles, de grappiller des miettes de lui. Elle n’en pouvait plus du manque.

Elle n’avait pas peur. Elle se savait capable d’assumer le regard des autres, les médisances, les ennuis. Elle avait le dos solide. Il ne fallait pas se fier à ses bras frêles.

Claire avait décidé que tout valait le coup, à nouveau, et tant pis pour ce qui se fait ou ne se fait pas, tant pis pour les cris.

Elle se planterai devant lui, les jambes tendues, l’obligerai à répondre, douterai d’elle, aurai le trac. Beaucoup.

Elle n’en pouvait plus du silence, de ces moments d’intimité pressante, de ces frôlements inutiles. Elle n’en pouvait plus de la patience.

Elle n’avait pas peur. Elle se savait capable d’assumer le bonheur, la folie d’un amour partagé, l’étourdissement de sa peau. Il ne fallait pas se fier à ses mèches sages.

J’aimerais savoir si je suis celle…

Je fais comme si.

12 janvier 2009

...

silenceJ'aimais m'éloigner du brouhaha des murs, m'asseoir sur cette marche basse, en béton, au dehors.
Et écouter le doux frôlement du vent dans les bouleaux.

J'aimais tout ce qui n'était pas contrainte du corps, tenir sa place, ne pas déranger, étroitesse des mouvements, frustration.
J'aimais rester là, immobile et légère, avec ce ciel silencieux au dessus de ma tête, la course des nuages, l'imprévisibilité du temps, des minutes.

Et je me levais, toujours, comme fautive, à peine assise, saisie sans doute par le froid du béton, par l'incongruité de ma position, par cette peur instinctive, absurde, que l'on vienne me chercher là, que l'on me questionne.

J'aurais du rester. Il aurait mieux valu. Qui m'en empêchait ? Briser les enchaînements huilés, n'être pas à sa place pour une fois, pas à l'heure, absente, pas là où l'on m'attendait. Voilà qui aurait été audacieux, fou, courageux.

J'aimais terriblement cela. Le saviez-vous ?
M'asseoir sur cette marche basse en béton, au dehors.
Arrêter le temps.
Rêver d'autres mondes.

20 décembre 2008

Dans mon cahier d'écriture...

...aujourd'hui, la suite d'un texte commencé là, et tellement de difficulté pour écrire, et tellement l'envie de le faire pourtant. Besoin de silence, de concentration, de solitude. Le texte ci-dessous ne date pas d'hier...

cahier4 (...)

Le tout premier regard posé sur toi.

Un regard de mère.

Je venais de donner naissance à Tom. Rien d’autre ne comptait alors pour moi que ce petit corps chaud, doux et odorant, nouveau, dépendant exclusivement de ma chaleur, et qui s’accrochait de ses petits ongles fins à ma peau.

Nous étions tous les deux face à face, chacun dans notre box, séparé par une vitre, un nourrisson frêle collé contre notre poitrine.

8ème étage. Porte Sud. Service des prématurés.

J’ai tout de suite remarqué les cheveux de ton fils, dressés sur sa tête minuscule, comme un point d’interrogation, puis mes yeux ont suivi la courbe de tes doigts, le mouvement de ta tête, penchée sur le souffle de ton enfant, attentif.

J’ai pensé à l’absence du père de Tom, à la sensation de bras contre ma poitrine, à la chance de cette femme, la tienne, pouvant enfouir sa tête dans ton cou. Tu avais l’air si doux. C’est ce qui m’a frappé, dès les premiers instants, cette douceur infinie qui se dégageait de chacun de tes gestes.

Et puis j’ai oublié ta présence.

Une sonnerie stridente a retenti, troublant mon corps d’une onde de terreur. Tom gémissait doucement contre mon sein.

L’alarme des biberons automatiques.

Tom avait fini son repas. Le tuyau qui le nourrissait était vide.
Une infirmière est venue, diligente et efficace, éteindre l’engin perturbateur. Le bruit s’est arrêté net. Un silence pesant a suivi le vacarme, et une impression douloureuse de solitude a pris toute la place. Je n’avais plus qu’un seul regret, ne pas avoir profité du bruit pour hurler.

Je n’étais pas certaine de pouvoir m’habituer à ça, à cette déshumanisation de tout, à notre impudeur, à l’inutilité de nos corps las. (...)

9 novembre 2008

Ta place

p_reSi toi aussi,
comme les autres,
de ce que je suppose,
tu m'avais parfois, prise contre toi,
serrée, embrassée.
Aurais-je été différente ?

Si tu m'avais
seulement
regardée.
Si tes yeux s'étaient levés sur moi,
rien qu'une fois,
bienveillants, protecteurs.
Serais-je ce que suis aujourd'hui ?

Cette femme bancale, écorchée,
pelée jusqu'à la trame,
qui s'accroche,
et se retient
aux doigts de toute sollicitude.

(Ressasser est une fausse piste,
je le sais
un écueil.
A force de tirer sur les fils
de son être,
on s'emmêle, on se prend les pieds dedans,
on tombe,
tête en avant.

Ouste les émotions !
Dehors ! Partez !
On vous a assez vues !)

Si tu avais été là,
hors de cette présence fantomatique,
inconsistante
que j'ai simplement connue.
M'aurait-elle tuée ?

En aurait-elle eu la force ?

3 novembre 2008

Vous aimez les origamis ?

Oui ? Alors je vous propose aujourd'hui un petit pliage-découpage-assemblage, juste pour le plaisir !!CRIM0005

Je me suis amusée à mettre quelques uns de mes derniers textes en forme et cela donne ceci...

Télécharger le modèle à imprimer en cliquant  ci contre Je_Tu_Nous.
Toutes les explications du pliage sont à consulter sur cette page , sur laquelle j'ai largement chipée l'idée, c'est évident (ne pas hésiter à couper un peu sur le côté si nécessaire) .

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