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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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26 juillet 2016

Entre ici et ailleurs, Vanyda

entreicietailleurs

 "Ça te dirait qu'on mange ensemble ce soir ? Je t'invite."

Coralie vient de se séparer de son copain de longue date, et à 28 ans, se retrouver seule dans un appartement est assez incongru, et même un peu décourageant. Elle n'a pas très envie de sortir de chez elle, se contente d'aller au bureau, et de bavarder avec sa collègue Océane. Heureusement, son frère est là, qui la titille. Il vient parfois de Paris jouer aux jeux vidéo avec elle. Pour lui prouver qu'elle est capable de s'inscrire à un sport, elle commence des cours de Capoera. Le groupe s'avère très sympathique, et de conversations en rencontres amoureuses ou amicales, Coralie va se rendre compte qu'elle peut en apprendre encore plus sur ses origines à demi laotiennes, et peut être s'inventer une nouvelle vie. En effet, on l'interroge régulièrement sur sa nationalité, son appartenance, ses goûts culinaires et les rites auxquels sa famille se plie. Très proche de Kamel, elle entretient avec lui un dialogue intéressant sur leurs origines et leurs différences, tout en cherchant sans le chercher l'amour. 

Comme toujours, lire un album de Vanyda est un délicieux moment. J'aime son trait, la fluidité de son dessin, sa façon de croquer les gens, les réflexions sur l'existence qui émergent des dialogues. Entre ici et ailleurs est un opus réussi, il semble s'inspirer des propres interrogations de l'auteure (voir le rabat de la quatrième de couverture) sur son vécu de fille d'immigré. Et c'est une véritable bouffée d'air, et réconfortant de constater, que l'ouverture est possible, et finalement si simple. Une BD qui allie quête des origines et recherche de soi.

Editions Dargaud - 14.99 - Janvier 2016 - Merci ma bibli !!

Pour Moka, c'est une réussite, et elle parle aussi de bouffée d'oxygène !

entreicietailleurs1

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21 juillet 2016

Le secret du mari, Liane Moriarty

lesecretdumari "Je n'ai qu'un seul souvenir de votre fille."

Cécilia et John-Paul sont de ces couples que l'on envie ou déteste. Très organisés, parfaits, beaux et souriants, ils sont de toutes les actions bénévoles, sont impliqués dans l'école de leurs trois filles, dans la vie de la communauté. Cécilia organise des réunions Tuperware, activité où elle excelle. Elle rencontre ainsi Rachel, cette femme âgée et solitaire qui a autrefois perdu sa fille. Et elle croise de temps en temps également à l'école Tess, venue pour quelques mois soutenir sa mère accidentée avec son très jeune fils Liam. Mais sous la surface lisse, se cachent quelques désagréments. Le couple n'a plus de relations intimes depuis six mois, et pendant l'absence pour raisons professionnelles de John-Paul, les trois filles révèlent à leur mère le comportement étrange de l'époux de Cécilia, notamment ses pleurs sous la douche et ses regards tristes. De plus, Cécilia découvre par hasard une lettre à n'ouvrir qu'après la mort de son mari, de quoi éveiller une certaine curiosité, voire quelques soupçons, mais Cécilia est encore loin de l'affreuse vérité et de ses conséquences...

J'ai acheté ce poche lors de ma rencontre avec Le camion qui livre du Livre de poche à Morgat (29). C'est une lecture d'été idéale, un roman choral épais, de ceux qui décortiquent avec doigté les faux semblants des communautés bien pensantes, ici australiennes en l'occurence. Le secret du mari pourrait s'être inspiré de quelques épisodes de Desperate housewives, ce qui n'est pas forcément un défaut, bien au contraire. J'ai aimé ce livre, ses personnages attachants, le secret et la tension qui donnent au récit très vite des allures de thriller. Une lecture captivante.

Edtions du livre de poche - 7.90€ - Avril 2016

 

20 juillet 2016

Le Coeur du Pélican, Cécile Coulon

lecoeurdupelican"Anthime n'irait pas en enfer simplement pour allumer sa cigarette. Il irait pour en rapporter des pierres fumantes et les porter dans ses poings le reste de sa vie."

Anthime a été une star lorsque adolescent il excellait au huit cent mètres, porté par son coach Brice, son entourage, sa famille, et l'admiration muette de sa jeune voisine Joanna. Anthime était alors surnommé Le Pélican. Mais quand la chute survient, la blessure, il faut réinventer sa vie, oublier les idylles que l'on croyait pouvoir commencer avant la défaite, fuir l'inaccessible Béatrice, et se laisser emprisonner par l'affection des petites voisines. Anthime épouse Joanna sans l'aimer, passe des concours administratifs, mène une vie de famille rangée, dans un lotissement banal. Vingt ans après, alors qu'Anthime est devenu un homme bedonnant sans panache, simple habitant d'un pavillon avec terrasse, quelque chose se réveille en lui. Le Pélican n'a alors de cesse de vouloir réouvrir ses ailes...

De Cécile Coulon, j'avais déjà lu Le rire du grand blessé [clic ici] et ce avec une grande admiration pour cette dystopie réussie. Le genre est ici très différent. Le récit se glisse dans l'intérieur d'une maison, dans la vie d'un couple bancal, dans l'histoire d'un jeune homme qui n'a pas su grandir et qui se laisse guider par les désirs des femmes, son épouse, sa soeur. La course est vue comme une libération mais le sport comme un monde cruel tenu en laisse par la compétition et les flatteries. Désillusions, non-dits, obligations et rumeurs, sourires de façade, tout vole en éclats. Un mariage se brise mais le récit nous explique pourquoi, où se situait déjà la faille. J'ai beaucoup aimé l'écriture de Cécile Coulon, son regard incisif et cru, la brutalité parfois tendre de cette histoire qui se lit le souffle court et que l'on dévore littéralement. Une lecture qui n'est pas de tout repos. Du grand art !

Editions Points - 6.90€ - Juin 2016

Puissant et percutant pour Clara Il est tombé des mains d'Alex - Sans doute le plus abouti pour Gwenaelle - Brillant pour Noukette qui l'a lu pour le prix du meilleur roman des lecteurs de Points !

18 juillet 2016

Une famille normale, Garance Meillon

unefamillenormale

 "Dans la voiture, je fis taire Chopin, qui lui non plus ne comprenait plus rien."

La famille de Cassiopée est (d'apparence) une famille banale. Damien et elle forment en effet un couple uni, ont chacun un métier, des passions, un entourage amical. Ensemble, ils ont eu deux enfants, une fille et un garçon, maintenant adolescents, et ils habitent tous les quatre un bel appartement dont la jeune femme est assez fière. La routine a bien un peu pris le dessus sur le sentimentalisme des débuts, ce qui arrive à de nombreux mariages. Mais l'emploi du temps est devenu une donnée maîtrisée, peut-être même un peu trop. D'ailleurs, Cassiopée organise tout dans cette maison, les activités des enfants, le régime sans sel de la famille, et ferme les yeux sur les loisirs extravagants de son mari, notamment sur cette casquette affreuse qu'il tient à porter tous les dimanches. Les rares moments d'abandon sont par ailleurs soigneusement réglementés, l'amour c'est le mardi, et les comics n'ont leur place que dans les toilettes. Et puis un jour, la mère de Cassiopée décède, et tout ce bel édifice édifié avec soin pour ne laisser entrer aucun sentiment, ni aucun imprévu, craquelle. Les larmes peinent pourtant à venir. Les deux femmes étaient si différentes. Cet évènement, et des lettres que Cassiopée découvre, vont pourtant faire voler en éclats les faux-semblants de cette famille normale. Il faut croire qu'elle n'attendait que cela...

J'ai beaucoup aimé ce livre, les secrets révélés, la découverte par Cassiopée des lettres de sa mère, la vague qui prend racine là, dans ce moment de lecture et fait bouger les lignes. Le couple que la jeune femme forme avec Damien est étonnant et assez exceptionnel. L'amour insubmersible de cet homme qui attend, est à l'écoute, et sait profiter de ce que sa femme est à même de donner, est très touchant. Le lecteur entre aussi dans l'intimité des deux adolescents, Lucie et Benjamin, et les regarde aimer, faire des erreurs, se blesser puis se relever. Ce livre est passionnant à lire, d'une simplicité remplie d'émotion, très beau, surprenant, et bien écrit. Un bien intéressant moment de lecture.

Edtitions Fayard - 17€ - Janvier 2016

Un livre lu dans le cadre du challenge Premier roman...

68premieresfois Une lecture forte, à la fois glaçante et tendre, bouleversante pour Martine - Un roman ironique vraiment intéressant à découvrir pour Pativore - Emouvant pour Virginie - Emotions et sentiments pour Nathalie - L'instinct de survie des personnages a plu à Tlivres - Emouvant pour Joelle - Anita a été moins enthousiasmée par la fin que par le début - Une belle leçon de vie pour Plume Nacrée - Une performance honorable pour Anita - Lydie a adoré - De l'ennui dans les jardins d'Hélène - Une lecture intéressante et une écriture prometteuse pour domiclire, malgré quelques bémols - "L’écriture de Garance Meillon est singulière,  sobre, drôle, un poil grinçante…Tout ce que j’aime", chez Framboise - Saxaoul n'a pas été convaincue par le dénouement...

4 juillet 2016

Brillante, Stéphanie Dupays

brillante "Tu es sûre que ça va ? - Pas super. Je crois que je suis placardisée."

Claire et Antonin forment un couple moderne. Trentenaires performants, ambitieux et rationnels, ils mènent une vie parisienne à leurs yeux parfaite, la même que leur cercle d'amis. Claire aime travailler pour Nutribel, qui le lui rend bien. Sa supérieure, Corinne, vient d'ailleurs de la féliciter de l'avoir si brillamment remplacée au pied levé alors qu'elle était coincée avec ses jumeaux. Cependant, peu à peu, le vent semble tourner pour la jeune femme, qui se voit confier un projet par avance voué à l'échec. La placardisation se fait jour petit à petit, et le burn out n'est pas loin. Pourtant, Claire ne pensait pas se retrouver un jour dans cette situation, elle se retrouve désarmée, ment à tout le monde, en premier lieu à Antonin qui ne comprendrait certainement pas sa déchéance, et comble le vide avec un goût pour la lecture retrouvé.

J'avais, sur le même thème, déjà beaucoup aimé Les heures souterraines de Delphine de Vigan [clic ici]. Brillante sait surprendre par son ton léger, et sa couverture déroutante, faussement glamour. Car le contenu est bien différent du contenant. Il est intéressant dans ce roman de voir lentement le processus se former, de reconnaître des biais déjà rencontrés, de voir l'exploitation de l'humain, l'adhésion au groupe, montré comme une nécessité, le formalisme porté aux nues, et de constater encore une fois que le travail peut être la source d'une grande souffrance. On s'attache au personnage de Claire, on voudrait qu'elle s'éveille, et on porte avec une précaution de lecteur attentif et bienveillant ses premiers pas vers une certaine liberté. Un excellent premier roman, que j'ai lu d'une traite, réellement en apnée, et qui donne envie par contraste de pousser les portes des possibles.

Editions Mercure de France - 17 € - janvier 2016

Un livre lu dans le cadre du challenge Premier roman...

68premieresfois

Un premier roman réussi pour Arthémiss - Démonstration brillante pour Nicole - Beaucoup de réflexions chez Plumes Nacrée - Difficile lecture qui remue les tripes chez le petit carré jaune - Brillantissime pour Joelle - Un portrait impitoyable du monde de l'entreprise pour HCh Dahlem - Le billet de Deslireetdesmots - Une lecture sans plus pour Mon petit chapitre -  De la froideur se dégage de ce roman pour Tout ce qui se lit - Il manque une petite touche d'émotion pour Martine...

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2 juillet 2016

Et pour toujours ce sera l'été, Valentin Spitz

etpourtoujours

 "Je ne suis jamais parvenu à les aimer."

Fils d'un acteur célèbre, Lucas passe à dix-sept ans ses vacances d'été dans la superbe villa que ce dernier possède à Saint-Tropez. Pour autant, ses relations avec son père ne sont pas faciles. L'adolescent profite donc de l'extérieur, des plages, mais surtout de ce qui se passe la nuit, fait des rencontres, notamment cette jeune-fille, Manon, qui partage pour les vacances un appartement avec des jeunes de son âge. C'est à ce moment-là que débarque Marie-Baptiste, l'agent de Marc, que Lucas surnomme Darth Vader. Les deux adultes annoncent au jeune homme leur intention de se marier. Mais Lucas ne pense qu'à sa mère, disparue quand il était enfant, et l'insistance d'Alain Van Meks, un policier, ancien ami de Marc, pour relancer l'enquête, perturbe beaucoup le jeune homme...

Avec ce roman, je pensais rentrer dans une bluette d'été, sans doute un peu orientée par cette couverture estivale. Et puis, dans les premières pages, je me suis assez vite rendue compte qu'il n'en était rien. Ce que je préfère je crois. J'ai finalement surtout pensé très vite à ma lecture de Bonjour Tristesse de françoise Sagan, à cette atmosphère de paresse vaguement érotique que l'été et l'adolescence conjugués générent. Et puis, l'intrigue gagne peu à peu en étrangeté, la violence, le doute, le chagrin s'invitent, en même temps que cette future belle-mère, qui semble s'arroger des droits sur un adolescent visiblement en souffrance. Peu à peu, le lecteur se sent en danger, est troublé, frémit jusqu'au verdict final. Valentin Spitz est chroniqueur sur iTélé, il étudie par ailleurs la psychanalyse et travaille à la Maison de Solenn (une maison pour adolescents). Il est connu pour être l'auteur de deux biographies : une de Najat Vallaud-Belkacem et une de Arnaud Montebourg. Ce roman est son premier roman et il est plutôt réussi.

A glisser dans sa valise pour l'été et à rajouter à ma petite Sélection Plage qui s'étoffe [clic ici].

Editions Jc Lattès - 17.50 € - Juin 2016

26 juin 2016

A l'orée du verger, Tracy Chevalier

aloreeduverger

 "Je vais vous raconter ce que j'ai fait, poursuivait Sadie, s'adressant au groupe de femmes. Il nous restait simplement quelques pommes de table, et je les ai toutes mises dans une tarte !"

Au début du XIX ème siècle, aux Etats-Unis, les Goodenough se sont arrêtés sur cette terre boueuse de l'Ohio parce qu'il leur semblait impossible d'aller plus loin. Ils y ont construit leur maison, leur potager, ont été obligés de se battre contre les arbres, la fièvre des marais, ont perdu des enfants, planté des pommiers. Pour que leur installation soit entérinée dans les faits, leur verger doit compter au moins cinquante pieds. James met beaucoup d'énergie, et de doigté, dans la culture de ses pommiers. Sadie, elle, a sombré dans l'alcoolisme, ne se résignant pas à leur vie, à la perte de ses enfants, à ce qu'elle est devenue. Les aînés, Robert et Martha, portent un regard froid et résigné sur leurs parents. La famille a de temps en temps, la visite de John Chapman, qui leur vend des plants et circule en canoë. Le drame qui survient un jour était prévisible. Il séparera les frères et soeurs. Robert prendra la route de l'Ouest, et exercera beaucoup de métiers avant de lui aussi être pris par la passion des arbres...

Ce roman a été dès ses premières pages une pause dépaysante parmi mes lectures précédentes. Cela vient de son ton, un peu désuet sans doute, de son écriture relativement classique, et puis aussi de son atmosphère particulière, à la fois rude et apaisante, qui raconte la vie difficile et le courage des pionniers. Au début du récit de Tracy Chevalier, il est beaucoup question de pommes et de pommiers, et de tout ce qu'il faut faire pour les greffer, les entretenir et les faire fructifier. La guerre entre les époux Goodenough est à la fois violente et fascinante. Puis, dans la seconde partie du texte, qui semble au départ constituer de manière assez désarçonnante un nouveau récit, il est surtout question de botanique, et de tout ce qui a existé réellement comme commerce de graines et de plants partant des Etats-Unis vers l'Angleterre. Nous suivons alors plus particulièrement un Robert taiseux et circonspect. Tout cela m'a rappelé des lectures adolescentes et romanesques très appréciées, et m'a passionné, malgré le déséquilibre évident du texte et un parti pris narratif un peu déroutant (lettres insérées et ellipse de dix-huit ans en plein milieu du roman). Une lecture, de mon point de vue, captivante.

Editions Quai Voltaire - 22.50€ - Mai 2016

Un roman profond, implacable, délicat, et quand même parfois aussi, un peu déstabilisant pour le blog blablablamia - Clara est passée à côté - Gwenaelle a aussi l'impression d'être restée en dehors - Keisha a beaucoup appris mais a trouvé ça parfois un peu longuet et a été gênée par la première partie et le conflit entre les époux Goodenough - Le billet très complet de Papillon qui n'a pas été tellement emballée...

POMMES

(pommier de mon jardin)

22 juin 2016

Comme neige, Colombe Boncenne

commeneige

 "Je frissonnai en refermant le livre puis respirai profondément et me concentrai sur les liens possibles entre cette Poursuite et la mienne, à savoir, pour l'heure, celle de Neige noire."

Constantin découvre par hasard en fouillant dans un carton dans une maison de la presse de Crux-la-ville un roman inédit de son auteur fétiche, Emilien Petit. Le titre ne lui dit rien, il le dévore en une nuit puis de retour à Paris, se dit que ce sera un bon moyen de reprendre contact avec Hélène, sa maîtresse, avec laquelle il a en commun cette admiration pour l'écrivain. Cependant, alors qu'il souhaite partager sa trouvaille, impossible de remettre la main sur l'ouvrage, ni d'en retrouver la moindre trace sur internet, ou dans le catalogue de l'éditeur. Il cherche alors dans les autres titres de l'auteur, des traces de ce livre, puisque tous les romans d'Emilien Petit se font écho les uns aux autres, puis il poursuit son enquête en prenant contact avec l'auteur, ses amis... sans se douter jusqu'où cette quête va bien pouvoir le mener.

Je me suis sentie très à l'aise avec l'écriture et l'univers créé par Colombe Boncenne. Et même si l'aventure de Constatin Caillaud a de quoi déconcerter, j'ai aimé ce livre, et le trouble qu'il génère et conserve jusqu'à la fin. Cette enquête littéraire est en effet très séduisante, elle permet de passer du temps entre les pages des livres, de courir librairies et maisons d'édition et de se poser des questions légitimes sur la notion d'auteur, par exemple. Le personnage de Suzanne, l'épouse de Constantin, navigue en périphérie de tout cela, et de l'égoïsme assez prononcé de son mari, elle donne du réel à son aventure éthérée. J'ai aimé aussi qu'apparaissent de véritables personnes du monde de l'édition, et des médias, dans ce livre, acte audacieux et enrichissant. Voici un premier roman très réussi et très maîtrisé, qui promet pour la suite de l'oeuvre de Colombe Boncenne, un agréable moment de lecture.

Editions Buchet Chastel - 11 € - Janvier 2016

Lu dans le cadre du challenge des premiers romans...

68premieresfois

Un premier roman prenant et étonnant sur le blog Des jardins d'Hélène - Original et plein de malice pour Joelle - Malicieux et plein d'amour pour la littéraire sur le blog Mots pour motsC’est décalé, drôle, foutraque, malicieux, un poil facétieux, amusant... pour le petit carré jaune - Un certain amusement chez Arthémiss - Une très belle lecture, passionnante, intrigante, et amusante aussi pour Martine - Domi aurait peut-être abandonné ce livre sans l'aventure des 68 - Une belle réussite pour ce premier roman pour Ludivine - Bel hommage à la littérature mais Marie-Laure n'a pas accroché à l'intrigue trop tortueuse - Noukette s'est régalée - Un vrai coup de coeur pour Nathalie ! - Excitant pour Virginie - Un joli suspens pour HC Dahlem - Un roman à lire au second degré sur le blog de Tout ce qui se lit - Une belle découverte et un début très prometteur pour Mon petit chapitre - Une impression d'inaboutissement pour Merlieux Lenchanteur - Réjouissant pour Amélie ! - Laborieux pour Natacha - Une déception pour Saxaoul !! - Stephie a été un peu frustrée par la fin...

19 juin 2016

(Presque) jeune (presque) jolie (de nouveau) célibataire, Stéphanie Pélerin

presquejeunepresquejolie "Un classique du genre, ma chérie. Un épisode comme on en trouve dans toutes les romances..."

Ivana se fait larguer du jour au lendemain par Baptiste, après huit ans d'une histoire d'amour que l'on pourrait qualifier de sérieuse. Elle se retrouve donc abruptement, la trentaine passée, et quelques kilos de trop, sur le marché des célibataires. De plus, elle doit se séparer de leur appartement, et la fin de l'année approche. Ivana est professeur de français. Elle tente donc de ne pas se laisser abattre et prend sa vie en main. Elle s'inscrit dans une salle de sport, à des séances de Weight Watchers, et sur le site "Be my boy". Des rencontres ont lieu, plus ou moins intéressantes. Malgré ses désirs de sensualité, Ivana se lasse vite des hommes narcissiques, décevants ou de ces rendez-vous d'un soir qui n'apportent rien de plus. Heureusement, il y a les copines, les fous rires et les confidences qu'elles échangent autour d'un verre, et peut-être cet inconnu contre lequel elle a buté en sortant des toilettes tout à l'heure...

C'est une émotion particulière de lire le premier roman d'une blogueuse avec laquelle on partage depuis longtemps les pages de la blogosphère littéraire et puis également l'atelier d'écriture du lundi de Leiloona. On se dit qu'elle a eu le cran et l'audace dont on manque un peu, et puis on reste bluffée de cette facilité apparente dans l'écriture du texte. Je ne lis pas forcément beaucoup de chick litt, comme on l'appelle communément, je ne suis pas forcément la lectrice cible... mais j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, qui me semble très adapté pour une lecture de plage, ou de transat avec boisson associée, d'été... Personnellement, j'ai aimé que le récit de Stéphanie reste très ancré dans le réel, c'est un livre qui lui ressemble. J'y ai retrouvé ses frasques, et sa personnalité généreuse et battante, sensible aussi, son univers. J'ai beaucoup souri, ai presque eu envie de devenir professeur de français, de relire Zola et d'aller acheter mon pain le matin sans me laver les dents, signe d'empathie réelle avec le personnage d'Ivana. Je souhaite un merveilleux succès à ce roman !

Editions Mazarine - 15 € - 15 juin 2016

Jérome a aimé qu'y soit dressé le portrait d'un homme réaliste Gros coup de coeur pour Fanny - A égaillé Laurie !!

17 juin 2016

Libérez-vous de la pression au travail, Michelle Jean-Baptiste

libérez

"C'est parce qu'il y a moins d'un an, quelqu'un en qui j'avais toute confiance a cherché à me discréditer, à dévaloriser violemment mon travail par peur sans doute de perdre de son autorité ou de sa superbe, et que je ne me suis pas laissée faire ; c'est parce que j'assistais autour de moi au désarroi de nombre de salariés et d'indépendants précaires tétanisés ou liquéfiés face à des managers brutaux, à des décisions arbitraires et inhumaines, et à l'injustice du harcèlement banalisé que j'ai écris ce livre.

Tant que nous sommes en vie, nous avons la possibilité d'agir et donc de faire bouger les lignes. Le travail est un élément essentiel pour que nous ayons une vie équilibrée, mais à condition que nous n'en soyons ni les esclaves ni les souffre-douleurs et qu'il ne nous empêche pas tout simplement de vivre."

J'ai accepté de recevoir ce petit livre d'un jaune éclatant car parmi toutes les sollicitations que je reçois, quelque chose m'interpellait dans son intention, et qu'il tombait bien. Je ressens parfois un peu de pression au quotidien. Et puis, je l'ai lu, et loin du guide tout bête qu'il semble être, j'ai été touchée par la bienveillance de son contenu, la justesse des propos de Michelle Jean-Baptiste, sa juste sensibilité, son désir d'aider. Sa table des matières résume parfaitement ses grandes lignes... Non le travail ne doit pas forcément être une torture, je prends conscience du niveau de pression, j'agis sur la pression qui vient de moi, j'agis sur la pression qui vient des autres, j'intègre que le harcèlement n'est pas une pression comme une autre, je décide de devenir acteur de ma vie professionnelle, je n'hésite pas à me faire aider...

C'est parce qu'il y a plus d'un an, quelqu'un dont je ne me méfiais pas particulièrement (ou pas assez) a cherché à me discréditer, et que j'ai ressenti cela avec une violence inouïe, que je me suis laissée faire avant que l'on m'aide à m'en sortir, que j'ai lu ce livre avec émotion. J'en profite d'ailleurs pour remercier ici les personnes qui ont su, à l'époque où je me noyais, voir, trouver les mots, et surtout me dire "Tu n'es pas seule, moi aussi j'ai vécu ce que tu vis, je comprends" et puis "Nous nous te croyons, nous savons qui tu es".
L'année dernière, à la même époque, en juin, je n'allais pas très bien, j'ai pris une très longue pause ici, à cause de cet état de fait qui persistait. Aujourd'hui, tout va mieux, mais ces moments laissent des traces indélébiles dont on se passerait bien, je vous l'assure. Je sais depuis que la peur et l'angoisse seront toujours là en embuscade, qu'elles sont inscrites en moi au fer rouge, qu'un rien peut les réveiller de leur sommeil, qu'il faut vivre à présent avec. Je sais aussi qu'il ne faut pas se taire, même si autour de soi tout le monde tente de minimiser, et que la méditation (par exemple), accepter sa sensibilité, aident beaucoup aussi. Qu'il faut tenter de s'aimer encore plus fort, si on y arrive. Ce que je suis, dont vous devinez certainement la somme des émotions, est sans doute une richesse mais me désigne apparemment aussi comme une victime naturelle... j'en suis ravie (ironie). 

Voici quelques phrases du livre qui me parlent...  - La volonté de rabaisser ou d'isoler la victime - La remise en question de tout ce qu'elle dit ou fait - L'utilisation de la calomnie et des mensonges - Le fait de ne plus adresser la parole à la victime et de le priver de toute possibilité de s'exprimer - Le fait de culpabiliser la victime pour qu'elle finisse par croire qu'elle mérite ce qui lui arrive...

Je remercie Michelle Jean-Baptiste pour son livre qui conserve tout du long un optimisme joyeux, milite surtout pour le bien être au travail et nous encourage à être acteur de nos vies. Elle a tellement raison.

Editions Fortuna - 7.90€ - 11 avril 2016

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