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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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11 décembre 2011

Muette

feuillessoufflerventAmi

Ma parole n'est plus que l'ombre d'elle-même
Devant toi elle a perdu ses armes
Pour consoler

Tel que toujours tu es
Miroir silencieux de ce qui m'agite
Paroi sur laquelle je me heurte et rebondi

A peine lèves-tu un sourcil de ponctuation
Que d'un mouvement de tête tu tournes la page
Et te referme

Ami

La clé est le temps
 Et le souffle du bonheur présent
Le tourbillon dans lequel tu peux
Réinventer ta vie

© Les écrits d'Antigone - 2011

Allez... aujourd'hui, c'est un poème de mon cru. Cela faisait longtemps. Il faut bien justifier de temps en temps son titre de blog. Bon dimanche !!

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10 décembre 2011

Camille Laurens

camille laurensComme je vous l'annonçais discrètement en blog-it, j'ai assisté à une rencontre toute en douceur et en finesse hier au soir avec Camille Laurens au sein de ma bibliothèque municipale, conversation animée par Eric Pessan.

Il y a été question bien entendu de la polémique qui l'a mise il y a quelques temps sur le devant de la scène contre Marie Darrieussecq, de la rupture qui en a découlé avec son éditeur des débuts, POL, mais surtout d'écriture... Camille Laurens nous a expliqué combien elle est dans ses livres, sans y être, car pour elle ce sont toujours des romans qu'elle écrit, elle y tient. Il y a ce qu'elle dit, mais également tout ce qu'elle tait et cette part là est plus importante que ce que l'on croit. Car en effet, on l'accuse bien souvent de déballage, mais c'est ce que l'on reproche aussi plus largement à l'autoficition. Camille Laurens a une idée très forte de ce qu'est la littérature, celle du moi en particulier, elle a cité Leiris ou Hervé Guibert. Son passé de professeur de Lettre Modernes y est sans doute aussi pour quelque chose...

J'ai connu pour ma part l'écrivain via Dans ces bras-là qui m'avait beaucoup émue lors de ma période fac, et bien entendu par Philippe, qui m'avait encore plus touchée, évidemment. Difficile pour elle alors quelques années plus tard d'imaginer que l'on puisse faire de ce drame là un thème d'écriture à traiter. Mais bref, n'en parlons plus.

C'est une auteure dont j'aime la musique des mots et dont j'ai envie d'oublier la présence médiatique dont elle même a décidé de jouer, en sortant en novembre 2011 un livre intitulé Les fiancées du diable, enquête sur les femmes terrifiantes, elle qui semble avoir suscité malgré elle la peur sur un plateau de télévision (réflexion d'un autre invité). Cette remarque est à l'origine de ce livre d'art mettant en avant la femme dans ce qu'elle a de plus terrible, Romance nerveuse ayant par ailleurs permis d'exorciser le reste.

Lors de cette rencontre, le point librairie a été dévalisé, je n'ai donc pas pu acheter Romance nerveuse comme je l'espérais, mais je le lirai très certainement, plus tard... Les fiancées du diable, beaucoup plus cher (c'est ce que l'on appelle dans le métier de libraire Un beau livre), semble vraiment intéressant. A suivre... donc.

lesfiancéesdudiable  romancenerveuse

7 décembre 2011

Les Amandes amères, Laurence Cossé

lesamandesam_res"Fadila peut bien avoir été découragée par le fait qu'elle n'a pas été admise à suivre un cours d'alphabétisation, elle n'a pas baissé les bras pour autant. Elle a un immense désir de normalité (elle veut savoir lire comme tout le monde. Etre analphabète est plus qu'un handicap, c'est une honte) et un grand besoin d'autonomie (dépendre tout le temps des autres est pénible). Elle ne demande ni aide ni assistance, au contraire, elle voudrait avoir les moyens de se débrouiller seule."

Fadila n'est plus très jeune, licenciée de son précédent emploi, sa fille a sollicité le quartier pour lui trouver des heures de repassage. Edith l'a embauchée, et lui propose un jour de lui apprendre aussi à lire et à écrire. La tâche s'avère complexe, lente et délicate, ce qui semble acquis un jour ne l'est plus le lendemain et Edith peine à trouver une méthode efficace et adapatée au cas de Fadila, élevée sans scolarité au Maroc. De fil en aiguille, les deux femmes apprennent à se connaître, un climat de confiance se crée. Entre les maladresses d'Edith et les difficultés de Fadila, c'est un drôle de ballet fait de lettres, de numéros et de liens familiaux complexes auquel il nous est donné d'assister.

Voici un livre sur lequel je n'avais aucune attente particulière et qui m'a beaucoup plu. Peut-être parce qu'en ce moment, avec petit dernier en CP, je suis sensibilisée à l'apprentissage de la lecture, peut-être. En tous les cas, loin d'être ennuyeux ce lent cheminement hors de l'analphabétisme - le lettre à lettre remplacé de temps en temps par le chiffre à chiffre - est véritablement prenant. J'y ai pensé en dehors de mon temps de lecture de ce roman. Je trouve que la vie de Fadila, faite de multiples blessures, permet vraiment de relativiser nos petits tracas quotidiens. La motivation d'Edith peut bien sembler parfois hors norme allez, mais peu importe ici. C'est une lecture qui ouvre le regard.

heart Editions Gallimard - 16.90€ - Août 2011 - Coup de coeur ! - Merci ma bibli !!

Une tentation contractée chez Cathulu pour qui ce roman est "un récit sobre et plein d'humanité" -

5 décembre 2011

On n'écrit pas qu'on manque de rien, qu'on est heureux, que tout va bien

 

4 décembre 2011

Tout passe, Bernard Comment

tout passe"Que reste-t-il d'une vie ? Qu'est-ce qui, une fois éliminés les parce que quoique donc en effet néanmoins, reste d'une vie ? De la subtile tessiture d'une vie ? Très peu de choses. Quelques moments forts, trois, quatre, cinq. Vingt peut-être, dans les existences trépidantes. On vit, au jour le jour, dans l'exagération des petits évènements, j'ai fait ceci, pas fait cela, et telle démarche à entreprendre, et du retard à rattraper, des urgences à résoudre, des engagements à honorer, mais au décompte final, rien ou si peu de toutes ces années, et même décennies, qui restera."

Dans les nouvelles de Tout passe, le temps s'est arrêté, et le passé n'est plus qu'un agrégat d'évènements parfois indécents souvent révolus qui n'ont pas prise sur un présent aujourd'hui vide de sens. Les personnages de Bernard Comment sont plus ou moins âgés, ont eu des enfants, des amours, la passion du livre, ou connu le succès, mais peu importe... à l'heure où l'auteur écrit ces lignes qui cloueront pour toujours leur destin plus rien ne compte que l'état de flottement dans lequel ils se retrouvent.

Voici un livre dont j'attendais beaucoup, j'aime les nouvelles, et puis il a eu un prix ayant déjà récompensé des auteurs aimés. Pourtant, malgré ses qualités littéraires évidentes, je dois avouer qu'il m'a au final un peu déçue. J'en ai apprécié l'écriture, très fine, mais moins cette ambiance déprimante, sombre et fataliste, qui parcourt les divers petits récits. De plus, et même si il est agréable que pour une fois une nouvelle ne présente pas sa chute en dernière phrase de façon systématique, quelques indices supplémentaires à l'intrigue m'auraient parfois permis de simplement comprendre... loin du dénouement obscur et esquivé qui nous est souvent présenté. Zut et flûte. Vous y trouverez cependant, pour les adeptes, de bien jolies ambiances glauques et solitaires, et des rideaux démodés tirés sur des meurtres silencieux.

Christian Bourgeois éditeur - 13€ - Avril 2011 - Merci ma bibli !!

(Prix Goncourt de la nouvelle 2011)

Une tentation contractée sur le blog de Enfin livre 

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3 décembre 2011

Une respiration

DSCF0451

Bon week-end !

1 décembre 2011

La Noce d'Anna, Natacha Appanah

lanoced'anna"Aujourd'hui, 21 avril, je marie ma fille, je laisserai de côté mes pensées de vieille folle, je serai comme elle aime que je sois : digne, bien coiffée, bien maquillée, souriante, prête à des conversations que je suivrai avec un enthousiasme feint et qui ne me laisseront aucun souvenir, parée pour butiner d'invité en invitée, mère parfaite que je serai aujourd'hui."

C'est la journée d'Anna, elle se marie. Sonia a quarante deux ans et elle voit s'envoler ainsi sa fille, et les années passées auprès d'elle. Affluent un à un les souvenirs de sa naissance, de son enfance et de ce duo qu'elles ont formé tellement longtemps l'une près de l'autre, si différentes mais proches. En ce jour de noce, Mathew, l'homme que Sonia a tellement aimé, le père d'Anna, manque.
C'est la journée d'Anna mais Sonia retrouve aussi au fil de ses pensées la femme qu'elle a été et celle qu'elle souhaite continuer à être, écrivaine, solitaire, rêveuse et peut-être à nouveau amoureuse...

Voici un très beau petit roman, très émouvant et subtil, délicat, un presque coup de coeur pour moi ! J'ai vu aux travers des yeux de Sonia combien la vie ne peut attendre et combien il y avait d'émotion à marier ses enfants... Et puis, il y a ce chemin qui ne s'arrête pas auprès d'eux non plus, qui continue au-delà... et tout cela, cet ensemble, est rempli d'un vibrant espoir. Un bien agréable moment de lecture !

Editions Folio - 5.70€ - Mai 2009 - Merci ma bibli !!

Un coup de coeur pour Sylire - Clarabel a tout bonnement adoré Une découverte magnifique pour Laure - Anne s'est retrouvée en osmose avec le personnage  

30 novembre 2011

Bricolage de Noël... suite !

bricolage_no_l_05Petit budget et grand effet !
Tout cela en utilisant toujours des papiers imprimés que je ne voulais pas conserver, catalogues ou revues...

Je vous avais déjà parlé de ces petites boules de noël par ici [lien] qui donnent un joli résultat, très chouette. Vous pouvez en admirer d'ailleurs un exemplaire sur la photo ci-jointe.

J'ai eu l'idée, sur la même veine, de découper selon un pochoir trouvé par ici [lien], un renne majestueux que j'ai ensuite scotché (de manière invisible) sur un miroir. C'est joli non ? Et pour ne pas s'embêter, on passe directement sa feuille imprimée dans l'imprimante.

Je m'amuse comme une gamine... ;)

 

28 novembre 2011

Je ne suis pas celle que je suis, Chahdortt Djavann

jenesuispascellequejesuis"Ma première grande faiblesse fut de vouloir devenir une héroïne, épique et stoïque, ma deuxième faiblesse fut d'échouer, et la troisième de recommencer, sans cesse ; mon opiniâtreté refusait l'abandon d'un tel projet. C'est ainsi que je devins une insubmersible héroïne déchue."

Nous suivons, dans cet épais roman de plus de 500 pages, qui m'a tenu quelques temps, deux femmes, toutes deux d'origine iranienne, l'une vit à Paris, l'autre est étudiante en Iran.
La première décide de consulter un psychiatre suite à une tentative de suicide auquelle elle a réchappé, lourde d'une souffrance dont elle souhaite s'alléger, encombrée de multiples moi qui l'empêchent d'être véritablement elle-même. Pour payer cet homme qui ne répond que par borborygmes indifférents à ses propos, son psychiatre, elle enchaîne les petits jobs et les colères.
La deuxième jeune-femme est intelligente et sauvage, mais elle vit dans un pays où une femme n'est qu'un être empêché. Alors, elle cherche à s'échapper, à Londres pourquoi pas via un mariage arrangé, ou au sein de son pays en se travestissant en garçon...

Je suis très partagée sur ce roman. C'est une lecture que j'ai entamé un peu dubitative et continué aux trois quarts sur le même mode. La partie psychanalytique du récit m'a seulement à moitié convaincue, soyons honnête, elle m'a semblé bourrée de stéréotypes. Même si la question de l'efficacité d'une psychanalyse effectuée en dehors d'une langue maternelle reste un questionnement utile. Cependant, cependant, les aventures de cette jeune iranienne - le deuxième personnage - confrontée sans cesse aux interdictions et ambivalences du régime de son pays m'a beaucoup intéressée, elle. Je referme donc ce livre plutôt enthousiasmée, non par sa qualité littéraire, mais par l'intérêt de l'histoire qu'il raconte, au-delà de ses excès, et par ce qu'il m'a appris du quotidien vraiment contraint et opressé de la société iranienne, dont les femmes sont encore une fois les premières victimes.

Editions Flammarion - 21€ - Août 2011

Prenant et émouvant pour Kathel  - Un coup de coeur pour Géraldine

27 novembre 2011

Un livre, Hervé Tullet

unlivretullet"C'est un livre, tu fais comme il te dit et tu vas voir..."

Mes enfants connaissaient déjà le personnage de Turlututu inventé par Hervé Tullet pour le magazine Tralalire chez Bayard, c'était d'ailleurs leurs pages préférées. J'avais gloussé dernièrement avec ma grande fille en regardant une des vidéos de Blop (Moi, c'est Blop est sorti en Octobre 2011). Il me restait à découvrir Un livre, voilà qui est fait.

Le principe ? Comme dans le fameux Petit bleu et petit jaune de notre enfance publié lui à l'Ecole des loisirs, il n'y a ici que des points, mais l'enfant est aux commandes, on lui demande de cliquer sur des boutons, de secouer, de souffler, de taper dans ses mains... Et ce que c'est drôle !! Qui a dit que les livres n'étaient pas des objets interactifs ? Effet garanti.

Editions Bayard - 10.90€ - Janvier 2010 (Prix Sorcières Tout-Petits 2011)

http://www.herve-tullet.com/

Un livre terriblement drôle et auquel on ne peut résister, pour Laure - Un livre épatant, mieux génial, pour Bellesahi -  

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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