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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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17 novembre 2008

Le poème

phare

Détruire les mots
Presser le silence
Au carrefour chaque visage et chaque phare
Menaceront la ville

Mais tu progresses
Invincible présence du poème

La nuit dans ma pensée tu entraînes la mer
L'ombre roule en labours paisibles
Se déploient les prairies les eaux

Que le ciel se descelle
La langue se délie
Le poème bat comme un coeur et je respire dans son souffle

Sur les chutes de neige ou de fruits riches
Sur les buissons de bourgeons et d'oiseaux
Qu'il étende l'éclair d'une cinquième saison.

Jeanine Mitaud (Départs, 1953)

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16 novembre 2008

Présent ?, Jeanne Benameur

pr_sentEn attendant de terminer mes devoirs (mes lectures pour ELLE, je veux dire), je me suis octroyée une petite pause lecture-personnelle, et cela fait du bien, je dois bien l'avouer.
Par la même occasion, me voici également partie en découverte d'auteur, chez Jeanne Benameur, que je n'avais pas encore lue.

L'histoire ? Nous sommes à la veille des conseils de classe, dans un bahut de banlieue, à la veille aussi des émeutes de 2006. Vont se jouer bientôt les destins d'adolescents en quête d'identité. Il est question d'orientation, et ce particulièrement pour les élèves de troisième. Avec la fin du collège, c'est une page importante qui se tourne, une sorte de seuil, un peu prématuré, vers des vies d'adultes dont on ne saura sans doute rien, plus tard. Parmi les professeurs, il y a ceux qui baissent les bras, les revanchards et les autres, ceux qui espèrent encore.

Ce roman est un cadeau de Cathulu, qui avait été bien déçue par ce titre. Pour moi, c'est une autre histoire !! Comme elle, j'ai été gênée par quelques petites bricoles, le côté parfois lyrique du discours, et l'aspect moralisateur de certaines phrases, disséminées ici et là sur ce qu'il serait bon de faire ou pas, de penser ou pas. En matière d'éducation, rien n'est facile.
Mais je ne vais pas m'attarder sur ces points là car il y en a d'autres, de tellement plus positifs : les très beaux personnages, professeurs ou élèves, les réflexions si prenantes sur l'écriture et sur la lecture. Il y a cette professeure de SVT, nouvellement promue, qui ne vit que pour le corps de son amant, resté en province, et qui n'en peut plus de ne pas voir le ciel et la mer. Cette élève, nulle en classe, discrète, invisible, mais qui dessine si bien. Ce troublion qui refuse la langue française, de peur d'oublier sa langue maternelle et qui découvre le pouvoir du Minautore, le pouvoir de l'écriture, et puis Kafka aussi. Ce personnage, nommé factotum, mémoire de l'école, détenteur des clés, qui répare tout et qui sait tout.
J'ai aimé l'écriture de Jeanne Benameur, ce roman m'a émue, m'a réconfortée...il m'a fait du bien. J'ai repensé à mes années collège, et j'en ai vu les bons côtés. Il m'a donné envie, aussi, de continuer à la lire, elle.

Un extrait...
"Le professeur de lettres, dans la salle de cours vide, lit. Lire, pour un professeur de lettres ça paraît normal. Ca ne l'est pas. Chez lui, à son bureau, il n'y arrive plus. Pas plus que dans son lit ou sur le canapé du salon. C'est un comble. Il n'y arrive plus.
Il n'y a qu'ici, dans la salle vide, qu'il peut ouvrir un vrai livre et oublier tout le reste. La lecture n'a trouvé une place que dans les trous de l'emploi du temps, au collège.
Après la sonnerie, les couloirs se chargent de leur cargaison d'élèves bruyante, excitée. Lui, il sort le livre de son cartable.
Tout s'arrête."

bouton3 Note de lecture : 4.5/5 - ISBN 978 2 07 035528 0

Merci Cathulu !!!

15 novembre 2008

C'était mardi...

...du soleil, une mer agitée, des vagues fortes et impétueuses,
du bleu, du blanc, du temps.

collage68

14 novembre 2008

Le Grand alibi

legrandalibi

"Pierre Collier est mort... Assassiné chez le sénateur Henri Pages au cours d'un week-end de villégiature.
Sa femme, Claire, est la coupable désignée. Elle a été arrêtée un revolver à la main à côté de la victime. Sans doute a-t-elle des raisons d'avoir voulu se venger de son mari volage.
Pourtant, les apparences peuvent être trompeuses. L'arme n'est pas celle du crime, et chaque invité devient un suspect potentiel. Esther la maîtresse de Pierre, Léa son amour de jeunesse humiliée, Philippe son rival. Et pourquoi pas le sénateur en personne, passionné par les armes à feu ?
Une affaire complexe à résoudre pour le lieutenant Grange, surtout lorsqu'un deuxième meurtre la fait rebondir..." (Résumé d'Allociné)

Soyons honnête, malgré cette affiche assez sympathique, qui vous rappelle sans doute le jeu Cluedo, Le Grand alibi n'est pas un grand film, tout juste un bon téléfilm !! Alors, pourquoi le visionner, me diriez vous ? Pour ce rythme lent qui ne singe pas, pour une fois, d'autres films déjà vus tirés d'autres intrigues d'Agatha Christie. Pour le casting, plutôt prometteur et bon. Pour les plans, agréables à l'oeil... Aller, voici un petit opus sans prétentions à déguster, à l'heure du thé, près d'un bon feu !! ...Vous choisissez quel pion ?

Le Grand alibi  Le Grand alibi - Anne Consigny, Mathieu Demy, Miou-Miou, Pierre Arditi, Agathe Bonitzer, Céline Sallette et Valeria Bruni Tedeschi

13 novembre 2008

La petite cloche au son grêle, Paul Vacca

lapetiteclocheausongr_leOu comment Marcel Proust peut changer la vie d'un jeune garçon de treize ans, de sa mère, de son père, et de tout un petit village du Nord de la France...

On ne peut parler de ce roman qu'avec une infinie tendresse... La majeure partie de l'intrigue se déroule dans un café de province. Se côtoient des parents d'origine italienne, cafetiers de profession, une cloche qui ponctue les entrées de chacun, un adolescent amoureux de Proust, d'Eglantine, et de Garance aussi, un professeur de français revêche, Pierre Arditi (si si), des personnages hauts en couleur, le parfum des fleurs, la maladie, une pièce de théâtre...
Plonger dans cet univers doux a été pour moi un bien agréable moment de lecture, printanier. J'en ai aimé la saveur. Moi qui ne suis pas toujours friande de bons sentiments en littérature, je me suis laissée embarquer sans soucis dans cette histoire qui mêle amour des livres et amour maternel.
Un roman qui nous rendrait presque un peu meilleur, ce n'est pas à négliger.

Un extrait...
"- Oui, oui, y a du style, c'est sûr ! Mais...c'est juste que...on doit tout le temps revenir en arrière pour comprendre où on en est de l'histoire...
- L'histoire ? rebondit Martine. Quelle histoire ? J'en suis à la page 63 et il ne s'est toujours rien passé !
- Ouais, ça manque peut-être un peu d'action. Remarque, il ne fait que dormir au début, il attend sa mère, il faut reconnaître que c'est pas très engageant...
Touchées par le dépit que trahit ta mine, tes deux amies tâchent de se ressaisir.
- Oui, mais attention ! C'est très beau, poétique, et tout et tout !
- Oh oui ! Il a du vocabulaire ! Au fond, je crois que c'est le genre de livre à emporter pour les vacances, pour bien le savourer, quand tu as le temps, beaucoup de temps...
- C'est peut-être pour cela que ça s'appelle la
Recherche du temps perdu, non ?"

bouton3 Note de lecture : 4/5

ISBN 978 2 84876 112 1 - 16€ - 03/08

Un grand merci à Paul Vacca !!!

La lecture de Cuné, celle de Cathulu, celle de Bellesahi, celle d'Arlette, de Beatrix et celle de Clarabel...

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12 novembre 2008

Au bord de l'Oise

auborddeloiseUne page par jour ajoute régulièrement sa petite touche poétique à vos commentaires sur mon blog... Mais il ne fait pas que cela, il écrit aussi.
Il me manquait jusque là du temps pour le lire...au fil de l'eau...et comme un de ses textes Au bord de l'Oise était disponible en Pdf, je l'ai imprimé et lu ainsi. Bien m'en a pris, car cette nouvelle vaut le détour... Une belle écriture, du rythme, une ambiance onirique, un très beau texte.

L'histoire ? Tout commence dans un restaurant, isolé, au bord de l'Oise, tout près. Y dînent une jeune-fille, trois garçons - très différents les uns des autres - et un bébé, prénommée Fleur... Fleur est la fille de Marie, la jeune mère dont les trois garçons sont amoureux - bien entendu - mais c'est compter sans les souvenirs, les fées et les sorcières !

Je vous invite à présent à découvrir ce texte à votre tour, pour le faire c'est par ici : http://www.unepageparjour.com/mes-histoires-compltes.html

(L'illustration est une carte de Misstigri - Merci Bel Gazou !!!)

11 novembre 2008

Sur l'inspiration

inspiration"La poésie est une union avec tous ou quelques-uns, et c'est aussi hélas ! une solitude sans frontière. Dès qu'on a souffert on est là dans sa patrie. L'important demeure, aussi court que soit son clavier, de chanter sa propre chanson, de rester fidèle au rythme intérieur...
La solitude de la poésie me cerne toujours plus et peuple la solitude qu'elle crée."

Aliette AUDRA (1897-1962)

10 novembre 2008

OH, Roméo...Merete Pryds Helle

OHROMEO

Laissez-moi vous parler de Juliette et de Roméo...au Danemark.

Juliette n'est pas une jeune fille de 16 ans, mais une jeune femme un peu ronde, célibataire, trentenaire, étudiante en médecine légale. Roméo est chauffeur de taxi, d'origine iranienne, il rêve de devenir médecin. Tous deux souhaiteraient échapper aux traditions et excès familiaux. Le père de Juliette milite pour un groupe d'extrême droite et le père de Roméo s'accroche à de pensantes traditions. Rien ne les disposait à se rencontrer et pourtant ils se rencontrent et s'aiment.

J'aime particulièrement que l'on revisite les tragédies et mythes, surtout lorsque c'est réussi, et c'est ici le cas, du moins de mon point de vue.
Alors, effectivement, notre Bridget Jones de Juliette peut sembler "too much" et le style de l'ensemble trop léger mais, pour une fois, je n'ai pas boudé mon plaisir. L'alchimie fonctionne. Les ingrédients sont là, transformés, l'amour, le conflit entre cousin et frère, la place, le balcon, le poison. J'ai retrouvé dans ce roman, qui me réconcilie un peu avec les auteurs danois, le même décalage présent dans le film "Roméo + Juliette" sorti en 1997, la jeunesse et le beau minois de Léonardi Di Caprio en moins. Un petit roman distrayant à découvrir, chez Gaïa, dont j'aime décidément les pages roses !

Un extrait...
"De son balcon Juliette scrute la place Sankt Hans. Il est six heures et, sur la cuisinière, un poulet mijote dans une sauce au vin blanc et poivrons verts. Sur le Kölnkoncert de Keith Jarrett qu'elle ne se lasse pas d'écouter, elle a dressé la table et allumé les bougies. Roméo a envoyé un SMS : il arrive. Elle a enfilé un pull en laine sur sa robe d'été vert tendre et a monté le chauffage. Son coeur bat la chamade. La lenteur obstinée des secondes lui est insupportable. Roméo n'est encore qu'en chemin, mais elle se sent déjà remplie de lui."

bouton3 Note de lecture : 4/5

ISBN 978 2 84720 126 0 -19€ - 09/08

Et un très large extrait de Roméo + Juliette, rien que pour vous...

Un grand merci à Clarabel pour le prêt !
Pour Cathulu, c'est une déception...mince.

9 novembre 2008

Ta place

p_reSi toi aussi,
comme les autres,
de ce que je suppose,
tu m'avais parfois, prise contre toi,
serrée, embrassée.
Aurais-je été différente ?

Si tu m'avais
seulement
regardée.
Si tes yeux s'étaient levés sur moi,
rien qu'une fois,
bienveillants, protecteurs.
Serais-je ce que suis aujourd'hui ?

Cette femme bancale, écorchée,
pelée jusqu'à la trame,
qui s'accroche,
et se retient
aux doigts de toute sollicitude.

(Ressasser est une fausse piste,
je le sais
un écueil.
A force de tirer sur les fils
de son être,
on s'emmêle, on se prend les pieds dedans,
on tombe,
tête en avant.

Ouste les émotions !
Dehors ! Partez !
On vous a assez vues !)

Si tu avais été là,
hors de cette présence fantomatique,
inconsistante
que j'ai simplement connue.
M'aurait-elle tuée ?

En aurait-elle eu la force ?

8 novembre 2008

PS I love you

psiloveyouHolly et Jerry se disputent, s'aiment, ont des projets, des désirs à réaliser, un avenir. Mais la vie en ayant décidé autrement, Jerry disparaît, victime d'une tumeur au cerveau. Holly est anéantie et se terre dans leur appartement, jusqu'à ce qu'un beau soir un gâteau d'anniversaire vienne lui délivrer un message d'outre-tombe, sous la forme d'un petit magnétophone enrubanné...

Vous pensez sans doute, comme je le croyais moi-même, que ce film ne peut être qu'une comédie dramatique pendant laquelle il est éventuellement bon d'avoir ses mouchoirs à portée de main. Et bien, vous vous tromperiez grandement, car voilà quelques temps que je n'avais autant ri en visionnant un DVD !! Cette histoire est pourtant bien l'histoire d'un deuil, mais d'un deuil dont tout un groupe d'amis, d'intimes, cherche à sortir une jeune femme perdue. Quelques moments cocasses, drôles, tendres...et l'on sort de cette comédie légère avec un peu plus d'espoir en la vie !! C'est toujours bon à prendre, non ? Allez-y, sans a-priori !

P.S. I Love You - Hilary Swank


P.S I Love You - Bande Annonce (VF)

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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