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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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13 octobre 2008

Nos séparations, David Foenkinos

foenkinos

"Je pense à Iris qui fut importante tout de même, à Emilie aussi, à Céline bien sûr, et puis d'autres prénoms dans d'autres pénombres, mais c'est Alice, toujours Alice qui est là, immuable, avec encore des rires au-dessus de nos têtes, comme si le premier amour était une condamnation à perpétuité." (extrait cité en quatrième de couverture)

Alice et Fritz se rencontrent, se quittent, se retrouvent, Fritz trompe Alice, Alice le quitte, ils vivent leurs vies, séparément puis à nouveau, se retrouvent...

Une grande première partie de ce septième roman de David Foenkinos (auteur du Potentiel érotique de ma femme) m'a semblé rempli de poncifs, un couple, un adultère, des préoccupations de trentenaires gâtés... Et puis, tout à coup, au beau milieu de l'ouvrage, le récit prend un second souffle et devient intéressant, un brin surréaliste, Fritz se découvre une vocation de vendeur de cravates et sillonne la Bretagne, devient un personnage de roman.

Mais commençons par le début... Alice et Fritz s'aiment mais passent leur vie à se séparer. Lui, est salarié chez Larousse. Elle, a des parents conservateurs. Les collègues, les amis, la famille les diviseront régulièrement. Les évènements se vivent du point de vue du jeune-homme (il n'est d'ailleurs pas toujours évident d'éprouver de la sympathie pour ses frasques, mais le personnage est attachant) et se prolongent dans le temps. Alice est à peine décrite, elle ne semble être qu'une poupée un peu superficielle et ne prend de la profondeur qu'en fin de roman.
De beaux seconds rôles, quelques anecdotes croustillantes...je suis ressortie de cette lecture partagée entre enthousiasme et déception, ce qui ne m'arrive pas souvent. Je vous laisse donc vous faire éventuellement votre propre idée à votre tour !!

bouton3 Note de lecture : 3/5

ISBN 978 2 07 012225 7 - 16€ - 10/08

Un grand merci à Nicolas de chez AuteursTV !!


David Foenkinos
par auteursTV

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12 octobre 2008

Duffy...Warwik Avenue

Décidément, je suis fan... Bon dimanche !


Duffy - Warwick Avenue
envoyé par Duffy-official

11 octobre 2008

Remember me, Claire Delannoy

remembermeAna ne sait plus qui elle est. De Paris au Québec puis à la Californie elle cherche désespérément à renouer les fils improbables du souvenir, du présent et de l'identité. Ce qu'elle pressent, c'est que son passé n'est pas des plus recommandables. Ses voyages fréquents, son corps tatoué, les réminiscences qui la traversent, la peur qui est en elle ne présagent rien de bon. (extrait de la quatrième de couverture)

Ana nage dans une réalité floue. Elle côtoie son quotidien, en quête de souvenirs, mais ne se souvient de rien. Des inconnus la reconnaissent, l'interpellent, elle se sauve. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre la raison du mutisme de ce personnage au tout départ du récit, l'intérêt de n'avouer à personne sa perte de mémoire... Puis les souvenirs émergent, les aveux aussi, les trahisons et les perversions, et le récit prend de la consistance, trop tardivement peut-être ? Entre boîtes de nuit (le fameux Remember me), médias, monde de la nuit, organisations humanitaires et vrai/faux amis, Claire Delannoy nous plonge dans un univers aux contours bien indécis.
Malgré une écriture très belle, et malgré de jolis moments, ce court roman m'a laissé, un peu, sur le bord de la route...chiffonnée !

Un extrait...
"Elle nage une dernière fois jusqu'à l'île au beau milieu du lac, elle sait maintenant comment l'aborder, éviter les sangsues qui se nichent dans la glaise, l'eau est boueuse et douce à la peau, elle s'assoit sur un rocher bien plat et absorbe le paysage, sa gravité, son silence. Elle s'est laissée aller, ce que dit Henry, ne pas toujours retenir et brider, s'abandonner puis se reprendre. Elle a recouvré toutes ses capacités, tout ce qui était endommagé, et cette mémoire en creux dont elle appréhende tout surgissement, elle doit apprendre à en éviter les débords, la panique que provoque chaque visualisation. Bloquer tout ressouvenir, tout ce qui s'apparente à une forme de transe. Ne pas couler dans la séduction de l'image, son extraordinaire présence. C'est une attirance prodigieuse et maléfique à quoi il faut résister."

bouton3 Note de lecture : 3/5

ISBN : 978 2 7561 0142 2 - 16€ - septembre 2008

La lecture de Clarabel, qui a beaucoup aimé, qui en parle avec plus d'enthousiasme que moi, et me l'a prêté, merci !!!

10 octobre 2008

Enfin veuve

enfin_veuve_1Tout commence sur une plage, une femme court un écouteur sur les oreilles. Elle chante, très fort et très faux. Son mari l'aperçoit, la récupère et la sermonne, elle avait oublié qu'ils étaient invités par des amis le soir même. Chez elle, elle cherche ses affaires partout, son portable est rangé parmi les torchons. Alors, on commence à se demander si tout va bien pour elle...et puis on se rend compte que l'on se trompe. Anne-Marie a juste la tête ailleurs, auprès de son amant, loin de ce mari odieux qu'elle n'aime plus et qu'elle supporte, à peine. Lorsqu'il meurt, accidentellement, elle n'éprouve aucun chagrin et découvre que sa vie peut prendre un tour enfin heureux. Mais c'est compter sans la protection étouffante de son fils et de sa famille...

A l'instar de Bel Gazou, j'ai beaucoup aimé ce film, qui m'a semblé peut-être moins "parfait" que Je vous trouve très beau mais très agréable. Il a pour lui le mérite du romantisme et de l'humour, les acteurs sont excellents (Michèle Laroque est une actrice que j'aime de plus en plus regarder jouer). Encore une fois, Isabelle Mergault titille les tabous de notre société, ici le droit des séniors à l'amour, le droit de refaire sa vie à tout moment. En effet, quoi de plus choquant que d'écouter ce fils bêtifier sa mère, vouloir la protéger malgré elle, alors qu'elle ne rêve que de s'enfuir avec son amant, enfin libre ! Une comédie tendre, un bien joli moment, plein de légèreté !

Pour une fois, ci-dessous, le making of du film...

9 octobre 2008

Au dessous, c'est l'enfer *

audessousElle devrait la raconter, l'histoire.
Ce serait plus facile, elle pourrait l'oublier, ensuite. Ce qui est dit ne revient plus. Elle le sait. Pour les souvenirs, elle a la mémoire courte, pas pour les secrets.

Elle commencerait par décrire les difficultés du moment, celles qui l'avaient amenée à faillir. La mauvaise humeur, invitée dans son couple, la dureté des jours, sa dureté à lui. Et puis cette précarité de tout qui détruit la douceur petit à petit.

Elle se souviendrait de Harry et de Sally, de ce film de midinette, du jour où elle y a pensé, du jour où elle s'est demandé qui était son meilleur ami, à elle, s'il existait une autre issue possible, dans sa vie. Du jour où le visage de l'autre s'est soudain interposé entre elle et tous les actes du quotidien.

Elle clamerait qu'elle ne s'est rendue compte de rien, que tout s'est insinué en elle, contre son gré, entre ses mots méprisants à lui, et le regard affectueux de l'autre. Elle mentirait, un peu.
Elle avouerait timidement qu'elle aimerait que tout reprenne sa place initiale, que les amis restent les amis, et les amants, les amants. Elle mentirait, encore.
Elle accrocherait sur vous des yeux perdus, en quête de réponses.

Elle ajouterait alors que maintenant tout va bien, que la paix est revenue entre lui et elle. Elle afficherait une sérénité fragile, vous assurerait qu'elle finira bien par l'oublier, l'autre, qu'il n'y a pas de raisons.

Pendant ce temps là, le plissement de ses phalanges, sur sa jupe, nieraient nerveusement, à rebours, tous ses propos un par un.

Elle se tairait, soudain.

* Titre emprunté au dernier roman de Claire Castillon.

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8 octobre 2008

Le fiancé de la lune, Eric Genetet

lefianc_delaluneArno Reyes a quarante ans, une vie amoureuse en demi-teinte, et un travail qui le conduit aux quatre coins du monde. Il est donc tout disposé à tomber amoureux lorsque son regard tombe sur Giannina "visage pâle, perruque rose, comme Scarlett Johansson dans Lost in Translation". Arno se croit dans un film, séduit par sa belle, chanteuse de Jazz à succès.
Le quotidien, la paternité, la grisaille du réel sauront-ils préserver ses sentiments ?

Séduite par la lecture de Clarabel et par cette jolie couverture, je ne me suis pas méfiée des mots "intrigue guère originale", romantique que je suis !! Alors, en effet, ce petit livre est court, écrit de manière "scintillante", moderne, et peut attendrir, mais quelle déception... Je suis sortie de ma lecture, pas très convaincue par ce que je venais de lire, un brin désappointée, il faut bien le dire... Oh mince, dommage.

Un extrait...
"Quand je me suis réveillée ce jour de décembre, une chanteuse de jazz chantait à la radio. Je ne me sentais pas très bien. Je tremblais de froid. Giannina n'était pas près de moi. J'imaginais que quelque chose d'effroyable était arrivé. Puis, comme chaque matin, j'ai allumé mon portable.

SMS
Je t'attends au jardin du Luxembourg. Je t'aime. G.

J'avais roulé la fenêtre de ma 403 ouverte pour sentir l'air frais, pour expulser la fumée de ma cigarette.
Dans Paris.
C'était un moment de perfection."

bouton3 Note de lecture : 2/5

ISBN : 978 2 35087 087 8 - 15€ - Août 2008

Merci Clarabel pour ce prêt !! La lecture de Cathulu.

7 octobre 2008

Lemniscate, Monica Passos

Monica Passos Aujourd'hui, je vous dépose ici un coup de coeur, musical, d'une infinie douceur... Se cachent sous cette pochette colorée quelques reprises, Léo Ferré, Duke Ellington, Jacques Prévert, etc...
Pour en savoir plus sur cette chanteuse brésilienne, que je ne connaissais pas personnellement il y a quelques jours, un lien ici, et un extrait de l'album, ci-dessous...


LA MEMOIRE ET LA MER par Mônica PASSOS

6 octobre 2008

Seule Venise, Claudie Gallay

seule_venise"A quarante ans, quittée par son compagnon, elle vide son compte en banque et part à Venise, pour ne pas sombrer. C'est l'hiver, les touristes ont déserté la ville et seuls les locataires de la pension où elle loge l'arrachent à sa solitude. Il y a là un aristocrate russe en fauteuil roulant, une jeune danseuse et son amant. Il y a aussi, dans la ville, un libraire amoureux des mots et de sa cité qui, peu à peu, fera renaître en elle l'attente du désir et de l'autre." (extrait de la quatrième de couverture)

Ce roman, écrit par l'auteur des Déferlantes (qui est toujours dans ma PAL), est "presque" un coup de coeur de lecture pour moi !! Il m'a manqué quelques petites choses ici et là, des émotions plus fortes, des concrétisations peut-être...mais ne vous laissez pas influencer car je parie que vous serez séduits !! J'ai aimé l'ambiance d'une Venise en hiver, et cette pension brinquebalante, en huis clos, qui serre en son sein des personnages hauts en couleur et denses (j'y ai retrouvé quelques éléments de "Ensemble, c'est tout" d'Anna Gavalda...). J'ai aimé ce libraire vers lequel notre héroïne se sent attirée, séduite par son sourire, ses silences et sa voix... Oui, j'ai aimé ce livre... Il m'a laissé une sensation de douceur bien agréable !

Un extrait...
"Toujours, des hommes et des femmes se sont rencontrés à Venise. Toujours, des hommes et des femmes se sont aimés. Ont bravé le vent.
Je vous regarde.
Je ne vous connais pas. Je vous rencontre.
- Vous rougissez.
Je détourne la tête.
Vous souriez.
C'est à cause de ça.
Votre sourire. Et votre voix. J'ai aimé votre voix comme on aime un corps.
On regarde ailleurs. L'eau découvre les marches, le bois pourissant des pieux.
Avec les lumières, on voit à l'intérieur des palais. Les lustres éclairés.
- Les vénitiens sont là. Ils seront là jusqu'à la fin.
Vous aussi vous êtes là, je dis, mais pas suffisamment fort. Vous n'entendez pas."

bouton3  Note de lecture : 4.5/5

ISBN : 2 7427 5573 X - 8.20 € - janvier 2006

Un grand merci "à qui me l'a conseillé" !!
Une lecture enthousiaste chez Gambadou.

5 octobre 2008

Simon's cat

Vu, et chipé, chez Alexandre Kha il y a quelques jours... J'aime !

4 octobre 2008

Le chemin parcouru, Ishmael Beah

le_chemin_parcouruC'est son histoire qu'Ishmael Beah raconte dans ce livre, l'histoire d'un enfant de douze ans qui part dans une ville voisine pour participer à un spectacle de jeunes talents, et qui se fait rattraper brutalement par la guerre. Il ne reverra jamais ses parents.
Nous sommes en Sierra Leone, en 1993, des groupes rebelles ont saccagés des villages, obligeant leurs habitants à fuir. Les familles sont séparées, massacrées, des bandes de jeunes gens errent de village en village, la peur et la faim au ventre. Capturés par l'armée gouvernementale ou par les troupes rebelles, enrôlés, ils deviendront des instruments de guerre, des machines à tuer...

Ce livre est un témoignage. Etrangement, je redoutais de le lire, j'imaginais trop bien ce que j'allais y trouver, sans doute. Effectivement, les horreurs de la guerre sont là, le sang, la violence, et puis l'enrôlement de ces enfants, l'abrutissement. Ishmael Beah raconte et énumère les faits avec un détachement compréhensible, attentif à n'omettre aucun détail, cela m'a pourtant empêchée au départ de m'attacher au récit, d'y accrocher mon émotion. Et puis, lorsque les évènements se sont apaisés en fin d'ouvrage, que l'enfant soldat est pris en charge par l'Unicef, rééduqué, j'ai senti affleurer quelque chose au fond de moi qui ressemblait à de l'horreur et à du soulagement. J'ai refermé ce livre, très mitigée quant à sa qualité littéraire, mais certaine de ne pas oublier son contenu.

Un extrait...
"Nous devions marcher depuis des jours, je ne me souviens pas vraiment, quand deux hommes ont soudain surgi devant nous et nous ont fait signe, du canon de leur arme, de nous approcher. Nous sommes passés entre deux rangées de soldats portant des mitraillettes, des AK-47, des G3 et des lance-roquettes. Ils avaient le visage noirci comme s'il avaient pris un bain de charbon de bois, et nous fixaient de leurs yeux rouges. Au bout de la double haie, quatre hommes gisaient sur le sol, l'uniforme trempé de sang. L'un d'eux, étendu sur le dos, les yeux grands ouverts et fixes, déversait ses entrailles par terre. J'ai détourné la tête et mon regard est tombé sur le crâne fracassé d'un autre homme. Il respirait encore et un endroit de son cerveau palpitait. J'avais envie de vomir, tout tournait autour de moi. L'un des soldats, qui mastiquait quelque chose, m'a regardé et a souri. Il a bu une gorgée à sa gourde et m'a jeté le reste de l'eau à la figure.
- Tu t'y feras, tout le monde finit par s'habituer."

bouton3 Note de lecture : 3/5

Un livre lu dans le cadre du grand prix des lectrices de BOOKPAGES 2009
Catégorie Document

ISBN 978-2-258-07447-7 - 18.70€ - 01/2008

Anna Blume a eu une lecture similaire
Annie a été bouleversée...
Amanda l'a trouvé efficace et fort

Au terme de cette sélection, celle du jury de septembre, mon palmarès reste inchangé. Vous le trouverez de nouveau ici.

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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