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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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20 juin 2008

Françoise Collin

                        

FrCollin"L'idée

Il y a de la lumière chez vous la nuit me dit la voisine d'en face, la femme de l'employé du gaz : c'est sans doute quand vous avez une idée à écrire.

J'ai choisi de vivre dans un pays qui croit à l'existence d'une idée, même pendant la nuit."

(extrait de On dirait une ville)

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19 juin 2008

Les orangers, Dominique Mainard

mainardRien de commun en apparence entre Bono, simple d'esprit amoureux d'un enfant rêveur, dans La boîte à secrets, et Moha, immigré algérien hanté par les ciels et les odeurs de son pays natal, dans Les orangers. Rien sinon la solitude et le don de peupler celle-ci d'êtres et d'objets imaginaires. Rien sinon la quête de l'autre qui les entraîne, volontairement ou non, jusqu'aux frontières de l'indicible et de la mort. (extrait de la quatrième de couverture)

Voici un tout petit livre coloré qui n'a de "sucré" que la couverture. Attention, les deux nouvelles qui le composent sont une porte ouverte à l'émotion !! Ames sensibles s'abstenir !
Bono et Moha, les deux héros de chaque histoire prennent sous leurs ailes un être chétif, maladif, et abandonné à ses rêves, (un vieillard aveugle, un enfant anorexique) pour le porter vers un ailleurs meilleur à leurs yeux, dans un bel élan de compassion.
Dans ces récits tendus mais brefs, vous trouverez également de belles images, de beaux mirages, et une fin sublimée en points de suspension...

Je ne connaissais pas encore les écrits de Dominique Mainard. Son écriture, à la limite de l'onirique, peut dérouter mais les émotions qu'elle suscite sont simplement belles. Alors, à suivre...et à découvrir (ces petits livres sont à un prix très raisonnable) !!

Un extrait (début de Les orangers)...
"L'orange sera captive dans la paume de la main gauche. De la main droite, on plantera l'aiguille dans le grain serré de l'écorce.
De la main droite, on transpercera la peau dans une subtile odeur d'aromates, essayant d'atteindre la chair. La piqûre devra être minuscule, invisible presque, un simple poinçon dans l'écorce. Mais de ce canal étroit une goutte surgira, glissant sur la rondeur du fruit puis sur la paume. De cela on conclura que la main est sûre, qu'on pourra bientôt planter sans douleur l'aiguille dans la veine.
On épluchera l'orange mais, au dernier moment, on ne pourra la manger. Il y a trop de chair humaine dans cette pulpe blessée. Elle se desséchera sur le rebord de la fenêtre ; bientôt sanguine, striée de filaments pourpres.
Un organe humain, vulnérable, abondonné sur le rebord de la fenêtre dans la lumière impudique du jour."

bouton3  Note de lecture : 4/5

La lecture de Laure

18 juin 2008

Alberto Manguel

alberto_manguelJe suis en train de lire Journal d'un lecteur d'Alberto Manguel.

Voici quelques extraits glanés au passage...

"Je vais dormir une nuit dans la bibliothèque, afin de m'en approprier véritablement l'espace. C. dit que cela équivaut, pour un chien, à pisser dans les coins."

"Les livres que je prends au lit, le soir, et ceux que je trie dans la bibliothèque durant la journée sont des livres différents. Les premiers m'imposent avant que je m'endorme leur temps et leur longueur, le rythme de narration qui leur est propre ; les autres sont soumis à mes notions personnelles d'ordre et de catégories et m'obéissent presque aveuglément (il arrive qu'ils se révoltent et que je doive les changer de place sur l'étagère)."

18 juin 2008

Au jardin...

chenille_qui_fait_des_trousLa semaine dernière, petit dernier et moi, par une chenille alléchée, sommes allés écouter des histoires pour enfants sur le thème du jardin au sein de notre médiathèque préférée... Un moment privilégié, comme toujours, où l'attention est souvent furtive mais les applaudissements nourris !!

Voici une partie de la sélection des bibliothécaires jeunesse :

La chenille qui fait des trous - Une chenille sort de son oeuf et grignotte tout sur son passage...
Si vous ne connaissez pas encore cet album, sachez qu'il rencontre un vif succès auprès des tout-petits. Tous les jours, un ou une internaute arrive sur mon blog en tapant son titre. Petit Théo avait en effet déjà craqué sur ce livre ici.

dix_petites_graines

Dix petites graines - Pas facile le jardinage ! Des dix graines qu'un petit garçon va semer, seule une va donner une fleur. Heureusement, la nature est généreuse ! L'unique fleur donnera à nouveau dix petites graines, pour tout recommencer.

il_faut_une_fleur

.

.

Il faut une fleur - Une fleur, une graine, un arbre... Le cycle de la nature, la logique enfantine...
De la théorie à la pratique, avec un brin de poésie : "Pour faire une table, il faut une fleur !".

quel_radis_dis_donc

Quel radis dis donc ! - Un énorme radis a poussé dans le jardin. En s'y mettant à plusieurs, on réussira bien à l'arracher !

17 juin 2008

Un texte à la gomme

gommeOublier tout. Effacer tout.

Reprendre là où je m'étais arrêtée.
Attraper le cahier, le crayon.
Retrouver cette place sur le canapé,
Celle qui détend mon dos,
Celle qui permet les mots.

Je n'écris pas pareil, là.

Je n'écris plus que pour une seule oreille. Moi.

Atteindre la saveur du moment,
En prendre la juste mesure,
L'enrober.

Ne pas chercher à heurter un présent,

Qui tout à coup se défile.

De quoi sera fait demain ?
Je n'en sais fichtre rien.

L'avenir a tout à coup un goût de Barbapapa.

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16 juin 2008

Neige, Maxence Fermine

neigeA la fin du XIXe siècle, au Japon, le jeune Yuko s'adonne à l'art difficile du Haïku. Afin de parfaire sa maîtrise, il décide de se rendre dans le sud du pays, auprès d'un maître avec lequel il se lie d'emblée, sans qu'on sache lequel des deux apporte le plus à l'autre. Dans cette relation faite de respect, de silence et de signes, l'image obsédante d'une femme disparue dans les neiges réunira les deux hommes. (extrait de la quatrième de couverture)

Je dois vous l'avouer, ce court roman est pour moi une déception.
Je pensais trouver dans le récit de Maxence Fermine toutes les dispositions pour apprécier enfin l'art du haïku et je n'ai ressenti qu'une antipathie forte pour le personnage principal, Yuko, orgueilleux et égocentrique, un peu paresseux, qui veut simplement "apprendre à regarder passer le temps".
Bien entendu, il s'agit d'un art. Bien entendu, son obsession pour la neige finit par être remarquée au plus haut niveau, par le poète de la cour Meiji. Bien entendu, il part écouter les leçons du maître Soseki. Mais toute cette histoire m'a laissée de glace.
Je ne suis apparemment pas sensible à cet art là, ou à l'ambiance générale de ce roman. Dommage...

Un extrait...
"Yuko vénérait l'art du haïku, la neige et le chiffre sept.
Le chiffre sept est un chiffre magique.
Il tient à la fois de l'équilibre du carré et du vertige du triangle.
Yuko avait dix-sept ans lorsqu'il avait embrassé la carrière de poète.
Il écrivait des poèmes de dix-sept syllabes.
Il possédait sept chats.
Il avait promis à son père d'écrire seulement soixante-dix-sept haïku par hiver.

Le reste de l'année, il resterait à la maison et oublierait la neige."

bouton3  Note de lecture : 2/5

L'avis plus enthousiaste de Gambadou sur les romans de Maxence Fermine
L'émotion de Wictoria sur ce titre

15 juin 2008

Introspection... en féminité majeure

t_te_bras

Je voudrais que tout soit différent.

Pourtant, je le sais,
si je devais tout recommencer,
si cela était possible,
je referais tout,
exactement comme je l’ai déjà fait :
les mêmes mots, les mêmes rencontres, les mêmes choix.

Et tout serait, à nouveau, comme à présent,
figé, dans un présent inaltérable, imparfait.

Vous ici. Moi là-bas.

14 juin 2008

On dirait une ville, Françoise Collin

on_dirait_une_ville

Françoise Collin est philosophe, et navigue entre écriture et engagement féministe.
Elle vit aujourd'hui à Paris, ville qui l'a inspirée pour cet ouvrage poétique...

Par petites touches impressionistes, elle nous guide ici à sa suite dans une vie qui se cherche et parfois se trouve, au hasard des jours, des rencontres et des instants volés à la lumière de l'été (voir "chronique d'un été").

Dès les premières phrases de On dirait une ville, j'ai entendu une voix, j'ai imaginé les mots de l'auteur exprimés sur une scène... Est-ce la preuve d'une grande qualité d'écriture ? Je n'en sais réellement rien. C'est il me semble pour le moins la preuve d'une lecture très agréable.

Dans la prose de Françoise Collin, il y a donc de la poésie mais aussi de la matière orale, théâtrale, et cela est très doux à imaginer, et à lire.
Des personnages de toutes sortes entrent et sortent sur la scène de ses écrits et nous les regardons naviguer, nous donner quelques leçons de vie, furtives, puis disparaître en fin de page...

Il faut bien le dire, on a envie d'attraper son crayon et de noter quelques passages, pour le souvenir, pour les partager plus tard...et on se dit que c'est bête, autant garder le livre sous la main.

Des extraits, brefs, pour en attraper un peu le son, vous aussi...

"route à suivre dit un panneau fléché au bout de la piste sur le vide
.
on dirait une ville, c'est un cimetière. On dirait un chant et c'est la dernière note d'un soupir. On dirait une montagne, c'est un mirage
.
celui qui faisait tinter les clés du monde s'en est allé, l'oreille sourde. Les laboureurs de sables ont pris la fuite abandonnant leur moisson de gris"

"c'est sur l'autre façade que tape le soleil, sur l'autre rive que quelqu'un se lève, en d'autres temps que se noue le récit, en d'autres cieux que courent les nuages"

"femme assise à son miroir
femme assise à son écran

une vie de queue de cerise"

bouton3  Note de lecture : 4/5

Le site de l'éditeur : www.desfemmes.fr
Un entretien pour connaître mieux Françoise Collin et son engagement féministe

Je suis ravie, encore une fois, d'avoir reçu ce livre dans le cadre de l'opération "Masse critique"

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com

13 juin 2008

Henry Bauchau

bauchau3A propos d'Antigone, toujours...

"J'ai écrit Antigone à l'ombre redoutable de Sophocle. Sophocle est inégalable, il y a en lui la lumière d'aurore qui a éclairé la Grèce et qui n'est plus celle de notre temps. Je me suis risqué pourtant et je n'ai pas fait une tragédie mais tout autre chose : un roman. Le roman m'a fait don d'une autre dimension du temps, et l'Antigone de mon livre n'est pas la jeune fille d'un acte décisif, d'un débat, d'un refus entraînant sa condamnation et son suicide. Elle est la fille patiente, intrépide, d'un monde nouveau, qui, après dix ans d'inititation et d'échec, devient celle dont une autre femme peut dire avec confiance : "Si elle tombe, elle se relèvera. Elle est comme ça !"

(extrait de Antigone, dirigé par Aliette Armel)

12 juin 2008

Où je me prends pour une coloriste...

...et découvre en fait une illustratrice de talent !!!

collage62

Je me suis offert sur un coup de coeur un petit coffret de loisirs créatifs (4 tableaux cartonnés et des feutres pinceaux).
Des envies de coloriage, comme une gamine !!! Et je n'ai pas été déçue...

Un peu de patience, des illustrations superbes d' Elodie Nouhen, et le tour était joué !!
Le résultat est magnifique, en toute modestie (je n'ai fait que suivre les instructions à la lettre).
Ne me reste plus qu'à trouver où accrocher "mes oeuvres" à présent.

Bon, le public concerné est plutôt les 7-10 ans, mais tout le monde a le droit de s'amuser !!
Non ?

Pour tout vous dire, cela m'a surtout permis de découvrir une illustratrice de talent, car penchée sur ces dessins, j'ai complètement craqué sur les petits bonhommes sages qu'elle dessine.

Apparemment, Elodie Nouhen illustre beaucoup d'albums pour enfants. Ses dessins sont légers et tendres, délicieusement apaisants. Vous trouverez une bibliographie [ici].

          

(le coffret sur fnac éveil et jeux)

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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