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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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2 décembre 2007

Tu seras mon été

Ma belle, de toutes les saisons, de toutes, tu restes ma préférée.tuserasmon_t_

Essaye de te souvenir de ce moment où, petite et frêle, ta tête de boxeur fatiguée posée sur le drap rose, tu fleurissais doucement sous la chaleur de la lampe.

Toi aussi, comme lui, plus tard, ton frère, privée de cette première étreinte.

Cette vitre entre nous, toujours, ce verre, entre moi et vous.

Et maintenant, vos bras qui m’encerclent, ton sourire.

Essaye d’imaginer cette première nuit, cette impossibilité du sommeil, cette peur de fermer les yeux, cette crainte que tu disparaisses.

Tu avais froid, et l’été cuisait les corps au dehors, à longueur de journée.

Le froid. Mes enfants, en plein été, par deux fois, un bonnet enfoncé jusqu’aux oreilles.

Aujourd’hui, vos cheveux dans le soleil, vos nuques trempées de sueur, et vos pulls jetés négligemment sur le canapé.

Essaye d’entendre cette phrase que je te murmurais, "tu seras mon été".

Sans savoir l’automne, l’hiver et le printemps suivant.

Sans connaître la difficulté d’être mère, le bonheur de te voir grandir, si belle.

Et cet envahissement de ma vie, encore.

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1 décembre 2007

Une étoile - un enfant - un cadeau

actu2bis (Cliquer ici pour plus d'informations)

Aujourd'hui est le premier jour de l'avent, les enfants ont ouvert la première petite case de leur calendrier. Ils savent que le numéro 24, là tout en bas, cache la perspective de nombreux cadeaux sous le sapin décoré, le 25 au matin.

Aujourd'hui, je voulais relayer cette initiative de Fnac Eveil et Jeux, en association avec "Un regard, un enfant". Voici donc :

Du 1er Novembre au 15 décembre 2007 : chaque enfant qui le souhaite, crée son étoile de Noël (en papier, en carton, ou autre...) et la décore à son goût...Il la remet à Fnac éveil et Jeux : soit en magasin, soit par courrier à Fnac Eveil et Jeux "Opération : Mon étoile est ton cadeau"/2 rue Alfred de Vigny/78112 Fourqueux). Il s'agit de noter au dos de la réalisation, les coordonnées de l'enfant donneur d'étoile.

Pour chaque don d'étoile, Fnac Eveil et Jeux en association avec SolidarCité s'engage à faire le don d'un cadeau aux enfants défavorisés, au bénéfice de l'association "Un regard, un enfant". Le nombre total d'étoiles reçues sera officiellement annoncé sur le site fnaceveiletjeux.com le 15 décembre ! Le nombre équivalent de cadeaux sera remis très vite aux associations partenaires afin d'en assurer la distribution complète avant le 24 décembre !

Une belle idée, non ? Allez...du papier, quelques crayons, une enveloppe, un timbre, et hop ! C'est fait.

1 décembre 2007

Repas de famille

repasdefamille  Les assiettes et couverts font un bruit de cliquetis et de carillon, couvrant à peine le brouhaha des conversations.

            Les enfants jouent dans la cour, leurs bras blancs, dénudés, voltigent en tous sens, sous les premiers rayons du soleil d’été. Parfois, un adulte émerge à la lumière, les yeux plissés, appelle un enfant, remet un chapeau en place, disparaît de nouveau, comme happé, accueilli par des exclamations joyeuses.

            Il est de ces journées où il fait bon n’être qu’un enfant, et se contenter de grappiller dans une assiette à peine entamée.

            Il est de ces journées où les chaises deviennent dures à force de se dandiner dessus, à force de vouloir être ailleurs, à force de sourire.

            Il est de ces journées où le dessert à la fraise a un goût de dîner, où les paroles, les regards, masquent si mal les contrariétés, les disparités.

            Il est de ces journées où l’on se retrouve par habitude, par envie, pour une date, ou pour faire plaisir.

            Les enfants ne courent plus dans la cour. Un bébé s’est endormi sur le canapé. La journée s’épuise, doucement, tandis que des mains récupèrent des sacs, attachent des ceintures, claquent des portières de voiture.

            Il est de ces journées qui laissent un goût amer, paradoxal, de turbulence joyeuse et de profonde solitude.

30 novembre 2007

Bonne nuit, doux prince, Pierre Charras

08/2006

Résumé (extrait de la quatrième de couverture) : "Le narrateur de Pierre Charras trace le portrait de son père né en 1911. Avec des mots justes et simples, il ressuscite les cartes postales nostalgiques d'un bonheur familial fragile. Il se lance à l'assaut de son enfance comme on gravit une montagne. Il se fait archéologue émotionnel de l'histoire paternelle, comme si les mots pouvaient pallier l'absence."

Avis d'Antigone : Un fils part à la recherche de celui qui lui a donné la vie, en retrouvant le fil de ses souvenirs... Il réussi à se mettre dans la peau, dans les pensées de ce jeune homme qu'il n'a pas pu connaître, puis il regarde ce père, étranger, silencieux, auquel il n'a pas su parler. Ce roman (récit ?!) est plein de charme. J'aime ce titre, d'une douceur infinie, et ces souvenirs délicatement distillés. Je suis, malgré tout, restée un peu en retrait de cette lecture, comme mue par l'impression étrange de déranger, de devenir indiscrète, par trop de voyeurisme. A vous de voir ! Ce livre reste un joli moment de lecture.

Extrait (fin du livre) :

"Je voudrais que mon récit fût une ballade. Non pour jouer sur les mots car il ne s'est jamais baladé, au cours de ses périples, il n'a jamais flâné ; il remontait une piste mystérieuse qui le consuisait à son point de départ ; il s'imposait ce devoir par tous les temps et quel que soit son degré de fatigue, comme d'autres vont à la première messe du matin. Non, je voudrais que ce qui précède fût une ballade car nous en serions maintenant à l'envoi : Prince..., écrirais-je pour m'adresser à lui. Et ce mot est si juste. Il lui va si bien.

Prince...J'aurais voulu tout décrire de toi. J'aurais voulu faire des jaloux. J'aurais voulu que tout le monde sache la chance que j'ai eue..."

30 novembre 2007

Mona la vache, Claude Bonnin

  Après le coup de coeur d'Emma (vu ici) , voici le coup de coeur de Théo ! Il faut dire que ce livre est magnifique, bien qu'indisponible actuellement chez l'éditeur, quel dommage !

Mona la vache est amoureuse. Elle sent et goûte le monde qui l'entoure. Et si Mona était amoureuse des couleurs ? Et si Mona la vache était une artiste ? Un très beau petit album aux illustrations fortement colorées, pleines de chaleur, un régal ! On regretterait presque de ne pas pouvoir toucher du bout des doigts les planches originales !

Quelques images :

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29 novembre 2007

Le magasin de musique

Quinze jours que je passe devant cette vitrine, tous les midi.musique

            Elle est toujours là, à l’intérieur, assise sur son tabouret haut, à grignoter un sandwich, le regard dans le vide. Elle vend des instruments de musique, des petits, des gros, des à vent, à cordes, à percussion.

            Je suppose que, d’ordinaire, elle accueille le client avec un grand sourire sérieux, qu’elle époussette consciencieusement avec un chiffon doux le lourd piano rutilant, ou qu’elle classe les partitions sur le présentoir du fond. Je suppose…je n’en sais rien. A l’heure du déjeuner, le petit panneau de l’entrée retourné, le magasin sombre dans l’obscurité, il est fermé. C’est alors que je passe, et que je la vois, dans son intimité secrète, dans sa fausse invisibilité.

            Quinze jours que je passe devant cette vitrine…mais demain je rentrerai, je franchirai ce seuil. J’ai pris mon après-midi. Je me suis renseigné. J’ai entendu sa voix fine au bout du fil. Je n’ai pas le choix, si je veux la voir, et la revoir encore ! Le Bonheur n’a pas de prix. J’ai vendu ma voiture, j’ai réservé le grand piano noir. Depuis, je me déplace à pieds.

            Elle m’a promis, que pour le montant payé, elle m’assurerait des accordements réguliers, à mon domicile. Demain, le piano me sera livré, elle touchera de son regard les objets de mon quotidien.

        J’oserai la courtiser.

28 novembre 2007

Soyez les bienvenus...

...dans ce nouveau lieu, pour l'instant réservé à mes textes que je continuerai à intégrer ici, petit à petit. Allez, nous allons nous serrer un petit peu. Déjà, Pauline Croze m'aide à repeindre les murs ! Quelques modifications, des liens remis à jour, et hop, on y verra que du feu !

Vous pourrez toujours retrouver mes anciens articles sur mon ancien blog, que je ne supprime pas.

Merci à vous de me suivre jusqu'ici ! Bises.

27 novembre 2007

Adieu

Je navigue, entre toi et le ciel, par delà les nuages, au dessus des possibles.

Mon ami, je m’en vais, sans espoir de retour.

A l’aube du plus jamais, j’embrasse ton âme de mes lèvres écarlates et je serre ta vie contre mon corps froid.

Avant que de partir, je dépose ça et là, des cadeaux de bonheur, des surprises parfumées de moi, que tu découvriras, les jours vides de couleurs.

Entends-tu le bruissement de mes ailes, lorsque le soir tombe, et que tu restes assis, rêveur, sur la terrasse de notre pavillon ?

Ils m’ont fait cet honneur charmant, de me doter de grâce.

Mon ami, je m’en vais…

Ecoute ! Elle sonne à ta porte.

Va ! Elle t’attend.

Ne la fais pas languir,

Celle qui saura, à présent

Bien mieux que je ne peux,

Te recueillir.

adieu

26 novembre 2007

Au café

Je l'attends, dans ce café.aucaf_

Derrière les fenêtres embuées, je vois défiler les ombres des passants affairés, par grappes. Les aiguilles de l’horloge, au dessus du comptoir, avancent doucement dans le brouhaha ambiant. Il sera bientôt quinze heures. Elle ne va plus tarder.

Je l’attends. Je m’installe un peu plus confortablement sur ma banquette en moleskine marron, de celles qui craquent sous le poids lorsque l’on s’assoit. Je m’inquiète.

La voilà ! Elle passe les portes battantes avec son sourire triste, celui que je rêve d’embrasser. Elle vient vers moi et se glisse rapidement sur la banquette d’en face, sa place habituelle.

Le visage levé, elle essaye d’attirer l’attention du serveur, il ne la remarque pas. Son regard me traverse alors. Elle retire son écharpe. Je lui souris. Elle esquisse un haussement d’épaule, je la sens s’apaiser.

Le serveur approche enfin. Elle lui commande un café, serré.

Et c’est pour ce moment là que je l’aime, pour cet instant où, sa tasse fumante à ses côtés, elle se sentira assez confiante pour sortir un livre épais de sa besace usée, pour craquer sa tranche, sans vergogne, et se plonger dans sa lecture.

Pour elle, je n’existe pas.

Le soir venu, pourtant, dans l’obscurité de sa chambre, elle me murmure des suppliques, presque sans y croire.

Je l’aime, sans espoir, mais je suis, et je resterai, pour toujours, son ange gardien.

25 novembre 2007

Naissance

Elle est née d’une femme, comme tout un chacune.

Lancée dans l’existence, comme un chaton perdu, par inadvertance, ou par miracle, elle a survécu. 

Au détour de sa vie, tu l’as prise contre le corps, tous ses muscles tendus.

Elle était maigre, pour ne pas peser, douce, calme, apeurée.

Elle est née, de toi, réellement, un soir d’Août, à ton insu. Epuisée par ses douleurs de femme, doucement, tendrement, tu as lavé sa peau. Sa membrane s’est ouverte, déchirée.

Elle est née, pour la seconde fois, d’un homme.

Tu lui as donné ton nom, pour habiller sa naissance.

Tu lui as donné ton avenir, pour la maintenir debout.

Tu as aimé son corps ; tu as aimé son âme.

Elle est devenue fleur.

Elle est devenue femme.

naissance

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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