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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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15 mai 2009

Chârulatâ, Rabindranath Tagore

Chârulatâ est une épouse délaissée. Son époux, Bhupati, consacre tout son temps à la survie du journal qu'il a fondé, mais soucieux tout de même de distraire sa femme il confie à son jeune cousin Amal, étudiant, l'éducation de la jeune femme et les encourage à discuter littérature. Ceux-ci se rapprochent, s'amusent à des jeux affectifs innocents. Leurs rapports prennent très vite un caractère exclusif qui effraie le jeune homme. Ce dernier acceptera en hâte un mariage arrangé qui l'éloignera finalement du pays et le fera émigrer vers l'angleterre...

"charulataTagore a 39 ans quand il écrit Chârulatâ. Plusieurs de ses biographes ont vu dans ce court roman le souvenir des relations que le jeune Rabindranath entretenait avec la femme d'un de ses frères aînés. Elle n'avait que sept ans de plus que son beau-frère dont elle partageait les goûts littéraires. Elle se suicida à l'âge de 25 ans, quelques mois seulement après le mariage du poète." (quatrième de couverture)

Ce petit livre est le deuxième roman inédit de Tagore édité chez Zulma.
Il est plus profond qu'il n'y paraît au préalable. On en commence les premières pages en se demandant où les jeux d'écriture des deux personnages désoeuvrés vont les mener et on en referme les derniers feuillets avec l'impression d'avoir lu un petit bijou littéraire.
J'ai surtout aimé ces passages très forts pendant lesquels Chârulatâ se questionne, ne comprend pas cette peine qui la submerge suite au départ d'Amal. Son désespoir quand elle réalise, un peu tard, les sentiments qu'elle ressentait pour le jeune étudiant est ce qui m'a semblé de mieux rendu par l'auteur. Me sont revenus étrangement en mémoire quelques passages de La chartreuse de parme de Stendhal...sans doute à cause de cette manière un peu excessive qu'à l'héroïne d'exprimer sa souffrance.
Un roman que je vous conseille chaudement, surtout si vous êtes adeptes de drames amoureux - vous serez servis !!

Un extrait...
"Châru était elle-même stupéfaite du caractère insupportable de sa douleur et de son agitation intérieure. Elle craignit une maladie mentale incurable. Elle n'arrêtait pas de se demander pourquoi elle avait tant de peine. (Qu'est-il pour moi, cet Amal, qu'il me faille tant souffrir à cause de lui ? Que m'est-il arrivé ? Que m'est-il arrivé après si longtemps ? Les servantes, les serviteurs, les porteurs, tous circulent dans la rue sans soucis, pourquoi, moi, ai-je subi cette épreuve ? O Seigneur Hari, pourquoi m'avoir exposé à un danger pareil ?) Elle ne cessait de se poser des questions et de s'étonner. Sa douleur n'admettait pas de répit. Le souvenir d'Amal occupait tant de place à l'intérieur comme à l'extérieur qu'elle ne voyait pas où s'enfuir."

bouton3 Note de lecture : 4.5/5

ISBN 978 2 84304 441 0 - 15€ - Février 2009

Satyajit Ray en a fait un film en 1964... L'extrait a un petit côté kitsch assez éloigné du roman, mais très rafraichissant !

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14 mai 2009

Alice Russell

ALICE_RUSSELL Encore une découverte...

...

13 mai 2009

Qui touche à mon corps je le tue, Valentine Goby

QUITOUCHEAMONCORPSJELETUEMarie G. attend dans sa cellule l'heure de son exécution. Elle est une "faiseuse d'anges", une des dernières femmes guillotinées.

Lucie L. attend que son enfant sorte d'elle car rien ne doit toucher son corps. Elle procède à son deuxième avortement clandestin, loin d'un mari qui l'aime...sans doute, loin de l'amour de sa mère. Nous sommes en 1943.

Henri D., lui, est le guillotineur, celui qui va tuer la femme fautive, celui qui pense avoir déjà tué sa propre mère...par trop de fatigue et dépuisement. "Vous faites tellement de bruit les enfants. Tu m'épuises, Jules-Henri, tu me tues."

Chaque protagoniste du récit de Valentine Goby suivra le fil de son destin jusqu'au terme d'une histoire qui ne dure que 24 heures et qui oscille sans cesse entre la vie et la mort...

heart Difficile de mettre un coup de coeur sur cette lecture au thème si dur, et pourtant je le fais, avec conviction.
Je dois avouer que j'ai aimé ce livre, son écriture très belle, son thème aussi. Ce récit regorge d'histoires de mères et de désirs d'amour. En suivant les pensées de Lucie L., j'ai songé à April des
Noces rebelles (pour ceux qui l'auraient vu). Il y a chez Lucie ce même désir de vivre sa vie, de maîtriser son corps, ce que les femmes avaient si peu l'opportunité de faire à l'époque. Que de chemin parcouru, mais que de chemin à parcourir encore !
Difficile d'adhérer aux émotions d'Henri D., l'exécuteur !! Et pourtant Valentine Goby parvient à nous faire éprouver de la tendresse pour cet homme, victime d'une hérédité auquelle il n'a pas tenté d'échapper, vicitime de son rôle, et prisonnier de ses sentiments pour les victimes. On imagine très bien les traumatismes qui jalonnent son esprit et qui ont infiltré sa vie.
Difficile de ne pas vouloir en savoir plus sur Marie G., sur ses convictions, mais on la laisse avec l'amour qu'elle porte à ses enfants, et sur cette image de bord de mer avec laquelle tout finit.
Qui touche à mon corps je le tue est réellement un très beau roman.

Un extrait (monologue de Lucie) qui me touche, et que je trouve magnifiquement écrit...
"Est-ce que j'ai eu tort, qui a eu tort de ma mère ou de moi, de mon père, de mon mari, qui n'a pas vu n'a pas su qui j'étais avant que je n'en vienne à ça, risquer ma mort pour survivre, qui n'a pas eu les yeux pour voir, pour me voir, pour ne pas se mirer en moi, qui aurait pu balayer son reflet et me chercher en dessous, me trouver, est-ce que j'ai aimé qu'on me dessine, était-ce plus facile ; ai-je voulu ce rapt de moi-même, ai-je le droit d'être en colère, triste, contre qui, contre quoi ? Est-ce ma faute ? Suis-je victime, bourreau, les deux à la fois, quelle est ma part de consentement, de libre arbitre, où est "je", où est-ce qu'il commence, quand aurait-il dû naître et s'ancrer et dire non refuser repousser tout ce qui n'est pas lui ? Quand devrais-je être quelqu'un et qui pouvait m'aider, ai-je été faible ou juste pas avertie, le temps est-il rattrapable, est-ce que je peux espérer l'homme qui me tiendra au bout de son sexe, dois-je sangloter sur un fantasme, existe-t-il des réponses à mes questions, en moi, hors de moi, faut-il cesser de penser, de sentir, ou bien cette torture en vaut la peine parce qu'à la fin, peut-être, il y a une promesse de bonheur, ce que j'entrevois du bonheur, une sorte de plénitude où coexistent mon corps ma voix ma tête dans une seule enveloppe palpitante, et tout bat en même temps ? Ai-je raison de vouloir ? D'espérer ?"

Valentine Goby parle ici de son livre...

bouton3 Note de lecture : 5/5

ISBN 978 2 07 012057 4 -13.90€ - 09/08

La très belle lecture de Clarabel - Celle plus réservée de Chiffonnette - La pyrénéenne l'a trouvé froid - Je partage l'avis de Elfe, bouleversée - Les autres lectures sont chez BOB...

12 mai 2009

Chère Catherine...

Parce que en ce moment je navigue parmi des lettres (atelier de lecture, d'écriture...) et que tout cela donne envie d'en lire, d'en écrire et d'en recevoir...des lettres. Mais aussi parce que j'ai revu ce film dernièrement ("Une bouteille à la mer", avec des lettres, bien entendu, à l'intérieur des bouteilles), et qu'il m'a plu, de le revoir...voilà.

Allez, un petit moment "hors du temps", juste pour vous, aujourd'hui... Bonne journée !

11 mai 2009

Antigone 256, Jacques Cassabois

antigone_256Ce titre des éditions Hachette Jeunesse est une petite curiosité à laquelle je n'ai pas pu résister...

Il s'agit cette fois-ci encore de la retranscription du mythe d'Antigone, mais ici sous forme de prose.
Jacques Cassabois se place dans la lignée de ses illustres prédecesseurs, vingt cinq siècles après sa création (seule explication que j'ai trouvée au nombre 256 étrangement accolé au prénom, en titre). Il cite notamment et en préambule Jean Anouilh, Bertolt Brecht, Jean Cocteau, Jacques Derrida, Eschyle, Euripide, Robert Garnier, Robert Graves, Goethe, Hegel, Hölderlin, Jung, Kierkegaard, Bernard-Henri Lévy, Conor O'Brien, Charles Maurras, Jean Racine, Karl Reinhart, Sophocle...mais semble oublier Henry Bauchau (?!).

"Deux frères s'affrontent et s'entretuent. L'un a le droit à des obsèques, l'autre est livré aux bêtes sauvages. Ainsi en a décidé leur oncle, le roi Créon. Mais leur soeur, Antigone, refuse cette loi. Elle se dresse, seule, fière, fragile. Antigone ! Fille d'Oedipe ! L'héritière ! La petite."

Bien évidemment, je n'ai rien appris de neuf en parcourant cette nouvelle version d'Antigone, et l'écriture de Jacques Cassabois m'a semblé relativement exempte d'émotions. Cependant, ce texte ne m'a pas pour autant laissée de marbre. Il a un intérêt, celui de bien expliquer les tenants et aboutissants du choix d'Antigone : permettre à Polynice de bénéficier des rites funéraires que son oncle lui refuse. Il met également en perspective la politique de dureté de Créon.
Thèbes est l'enjeu. La ville a été le théâtre de l'inceste d'Oedipe, de sa fuite, de la bataille fratricide des ses fils pour le pouvoir. Pour Créon, Thèbes a besoin d'un maître, à la poigne ferme, sans concessions. La tragédie s'accomplissant, il ne pourra que s'en mordre les doigts...

"Un piège...marmonne-t-il. Je suis tombé dans un piège. Vouloir l'ordre, le bien public, et se laisser entraîner, choix après choix, par fidélité à un projet, à répandre le désordre, jusqu'au chaos dans sa propre famille... Vanité de l'ordre... vanité des projets et des conquêtes... vanité suprême du bien... Gouverner, décider, imposer le respect des lois pour que vogue le navire de la cité... et payer son exigence avec son propre sang... vanité, vanité..."

J'ai été un peu surprise que l'affrontement entre Antigone et son oncle soit reproduit sur une très courte durée, et que ce soit Hémon, fiancé de l'héroïne, qui porte devant lui le drapeau de l'opposition, mais quelques scènes sont assez fortes et l'ensemble plutôt une bonne approche du mythe...

ISBN 978 2 01 201203 5 - 12€ - 08/07

Une lecture chez Ricochet-Jeunes - C'est un livre "non lu" pour Nulle et je comprends son énervement ;o) - Lionel Labosse en fait ici une lecture très érudite...et pointe du doigt quelques erreurs.

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10 mai 2009

Devant mes yeux

devant_tes_yeux

Plonger dans la nuit, dans ce bain mort du sommeil, et renaître au matin, ton prénom sur mes lèvres, tes yeux près des miens, en pensée.

La passion a ceci de fou, qu’elle n’existe pas en dehors de la douleur. Elle n’a sa place, dirait-on, que dans la tragédie, l’angoisse et le supplice. Moi, je voudrais t’aimer doucement.

Laisse- moi t’aimer… s’il te plaît.

Pierre écrivait ces lignes sur le carnet qu’il traînait avec lui depuis quelques semaines. Il avait trouvé ce moyen là pour calmer ses sentiments, leur donner un lieu raisonnable ou s’exprimer.
Il ne comprenait toujours pas comment tout cela lui était arrivé, à lui, ne pas parvenir à oublier un visage, une voix, toujours se maintenir au plus près du sillage de l’être aimé. Se détester d’être comme cela, en attente, se détester de ne rien oser.

Était-elle heureuse ? Il n’en était même pas certain. Il adorait sa manière de tourner la tête vers lui, de lui tendre des documents, de lui sourire. Il tentait de cacher ce qu’il ressentait pour elle en fuyant, toujours, le plus possible, son regard. A quoi bon ? Elle avait des enfants, son mari appelait chaque midi, et elle semblait si légère, si insouciante. Il aimait attraper du bout des doigts les éclats de soleil que son rire laissait dans son bureau lorsqu’elle passait lui proposer de déjeuner ensemble. Comment détruire ces petits moments de bonheur là par des révélations fracassantes ?

Pierre glissa le carnet dans la boîte à gants de sa voiture, respira bruyamment et s’extraya de son véhicule en soupirant encore, persuadé de vivre cette journée de la même manière qu’il avait vécu la précédente, sans difficultés apparentes mais avec une peine toujours plus lourde à porter le soir venu. Devrait-il finir par envisager un changement de poste ? Une mutation ? Faudrait-il en arriver là pour réussir à vivre enfin sans ce poids mort en lui ?

Estelle était là, devant lui, ses sandales claquaient dans le couloir.

Il lui prit le bras, légèrement, et elle se retourna, à peine surprise, lui plaquant rapidement un baiser sur chaque joue. Savait-elle ? Se doutait-elle ? Ce moment. Pour rien au monde, il ne l’aurait échangé, avec personne. Ce moment. Chaque jour. Chaque jour, sauf les week-ends et les jours fériés.

Son bureau, ses affaires, ses dossiers. Il arrivait à faire abstraction de la présence d’Estelle à quelques pas de lui en se plongeant dans des chiffres et des tableaux. Il avait cette faculté là, heureusement, de réussir à se plonger dans le travail, comme dans le sommeil, sans réfléchir, une masse.

Mais cette journée n’était pas semblable à toutes les autres, il aurait dû s’en douter.


Il entendit juste de grands cris affreux derrière sa porte fermée - il releva la tête - et puis son cri… à elle.

© Les écrits d'Antigone - 2009

Un écrit largement inspiré de ce film là...ou plutôt "sous effet" de ce film là... Un écrit qui aurait besoin d'une suite, mais je ne sais pas...peut-être pas, comme d'habitude.

9 mai 2009

Seize nouvelles

SEIZENOUVELLESCe recueil de "nouvelles", ou plutôt textes courts, a été édité à l'occasion des dix ans du Prix Wepler-Fondation la Poste, chez les éditions Thierry Magnier.
Lié a la création de la librairie des Abbesses à Paris, le "Prix Wepler-Fondation la Poste" vise à offrir à des auteurs contemporains une renaissance et une visibilité que l'instigatrice du projet considère comme figée par les autres prix littéraires.

Ce prix ne vous dit sans doute pas grand chose mais sachez que le dernier a été attribué à Emmanuelle Pagano pour Les mains gamines et qu'il y a du beau monde dans ce petit livre, tous primés un jour : Thierry Beinstingel, François Bon, Eric Chevillard, Florence Delaporte, Louise Desbrusses, Brigitte Giraud, Pavel Hak, Hélèna Marienské, Laurent Mauvignier, Marcel Moreau, Richard Morgiève, Yves pagès, Olivia Rosenthal, Alain Satgé, Vincent de Swarte, Antoine Volodine.

J'ai lu ce petit ouvrage coloré, et joliment illustré, avec curiosité et force a été de constater que les textes édités sont de qualité relativement inégales. Il ne faut pas s'attendre à y trouver "des nouvelles" à proprement parler mais plutôt des réponses à un défi, ou à une commande, celle d'une "recette secrète" à dévoiler. Chacun a donné sa version du thème, comme dans un atelier d'écriture. On peut les imaginer tous réunis autour d'une table... Les résultats sont souvent plutôt amusants. Une mention spéciale pour le texte d'Olivia Rosenthal que je vais reproduire ci-dessous, qui m'a beaucoup plu, et pour celui de Vincent de Swarte, intitulé "je suis mort", très fort en émotions.

"Recette pour ne pas

Pour ne pas, c'est très simple. Il suffit de. On peut s'en tenir là. Il faut se. Mais pas trop toutefois. Sinon, ça prêterait à. On pourrait être qualifié de. Si du moins on. Donc ne pas. Se réjouir. Ne pas. Courir. S'élancer. Ne pas briser. Garder sa place. Son calme. Etre furieux mais dans l'ordre. Ne pas. Faire de vague. Ne pas. Prendre le large. Ne pas. Rugir. Suffoquer. Ne pas attirer les regards. Ne pas bousculer. Ne se fier à personne. Sourire. Ne pas s'énerver. On pourrait être contraint de. Ne pas. rester uniforme. Seul. Très. Lisse. Très. Dur. Très opaque. Impénétrable. Absent. Ne pas s'adonner à. Ne pas désirer. On pourrait vous le. Ne pas. Ne pas s'exposer. Etre constant. D'une constance à toute épreuvve. Et presque sans limite. Presque. Mais toutefois ne pas. Etre poli. Ne pas. Donner prise. Ne pas. Penser. Parler. Eprouver. Ne pas posséder. Trop dangereux. Etre non violent. Ne pas. S'éloigner. Ne pas y croire. Ne pas. S'aventurer. Les autres en profiteraient pour. Ils s'accrocheraient à. Ils auraient raison de. Vous seriez foutu. Ne pas. Ne pas leur donner raison. Faire en sorte que. Ne pas. Etre là. Ne pas. Demander. Ne pas. Dire je voudrais. Dire je souhaiterais. Dire je préfèrerais. Dire je pourrais. Ne pas préférer. Ne pas souhaiter. Ne pas vouloir. Ne pas pouvoir. Ne pas manquer. Ne pas avoir. Ne pas espérer. N'être pour rien. Pour personne. Pas même pour soi. Ne pas."

ISBN 978 2 84420 705 0 - 13€ - 2008

8 mai 2009

La vie devant ses yeux - DVD

laviedevantsesyeux

"Briar Hill, une paisible banlieue du Connecticut, fut autrefois bouleversée par un terrible drame : un étudiant perdit la raison et tua une quinzaine de ses camarades de classe... Quinze ans plus tard, Diana semble avoir surmonté cette tragédie. Son mari Paul, qu'elle a connu au lycée, est devenu professeur de beaux-arts à l'université. Sa fille Emma n'en finit pas de grandir et semble avoir hérité du caractère marqué de sa mère. Diana a théoriquement tout pour être heureuse. Sa vie semble épanouie et seule l'ombre de la tragédie l'obsède encore. En ce temps-là, elle était amie avec Maureen. Elles étaient ensemble lorsque le drame s'est produit, elles étaient sur place lorsque leur camarade est devenu fou. La tragédie avait fait la une des journaux. Pourtant, tout n'a pas été dit... Derrière cette affaire se cache un secret qui depuis ronge sa vie..." (allociné)

Ne vous laissez surtout pas influencer par le thème de ce film qui peut paraître un peu sanglant. Ce serait passer à côté d'un scénario efficace où le drame qui se joue et se rejoue sans cesse dans l'esprit de Diana, n'est que le prétexte. On nous parle ici de l'adolescence, de l'amitié, des choix de vie, de la culpabilité, de ce que l'on transmet à ses enfants, de ce que l'on peut changer - ou pas - dans le destin d'une vie. Ce n'est pas un thriller, un drame psychologique oui peut-être, mais surtout une fresque onirique très belle qui m'a personnellement beaucoup marquée !

La Vie devant ses yeux est adapté du livre homonyme de Laura Kasischke.

Plus d'infos sur ce film

7 mai 2009

Laver les ombres, Jeanne Benameur

laver_les_ombresDécidément, me voici en ce moment -et ce depuis Café Viennois - dans des lectures qui mettent en avant des relations mères-filles idéales...mais aussi des moments de communions féminines intenses - à l'instar également du Coeur cousu, lu plus tôt.

Dans ce roman-ci, le personnage principal, Léa, danse.
Perfection des mouvements, maîtrise des muscles...elle jette tout dans une exigence du corps qui l'éloigne du reste, de son enfance, mais aussi de ces histoires d'amour dans lesquelles elle n'arrive jamais à se perdre... En pleine tempête, elle fuit l'homme qui l'aime et part retrouver la femme qui l'a mise au monde. " Sa mère a murmuré [au téléphone] qu'elle avait des choses, importantes, à lui dire". Léa veut savoir, mais elle ne se doute pas du pouvoir des mots...

"Romilda se tait. La vieille dame se lève, sans rien regarder. Elle marche les yeux à terre, va à la cuisinière. Elle a fait du pain. C'est un rituel de bienvenue entre elles deux. Pourtant elle ne savait pas que sa petite viendrait.
Elle ne se doutait pas quand elle pétrissait la pâte que c'est ce soir qu'elle parlerait.
Dire tout ? à son propre enfant ?
Le coeur est déjà empesé. Depuis si longtemps. Comment laisser des mots rassembler la honte ?
Comment une langue peut-elle articuler ce qui pèse ce qui broie ?
Le souffle de la parole peut-il donner forme à la mort ?"

Ce roman de Jeanne Benameur m'a touché. J'ai envié ce qui lie Léa à Romilda, cette compassion qui les jette l'une contre l'autre dans la tempête, cet amour sans jugement, ce pansement mis si aisément sur le passé. Cependant, avoir lu ce livre là après Le coeur cousu, lui a valu une lecture plus mitigée de ma part qu'elle ne l'aurait sans doute été par ailleurs... J'avais envie de plus...plus d'émotions, de sentiments et plus de péripéties !! Deviendrais-je bien exigeante ?
Et pourtant, ce livre là est encore un roman, dense de féminité, à se transmettre sans réfléchir de main en main...féminine.

bouton3 Note de lecture : 4/5

ISBN 978 2 7427 7701 3 - 15€ - AOUT 08

Lu dans le cadre du  prix_biblioblog_2009 - La lecture de Yohan sur le site

Des lectrices en pagaille : Lily, Sylire, Clarabel, Alice, Bellesahi, Leiloona, ...

J'avais lu, du même auteur, Présent ?

6 mai 2009

De retour par ici...

...avec le DVD de Séraphine, que m'a gentiment prêté Aifelle. Merci !

On a déjà tellement parlé de ce film un peu partout, sur vos blogs, de cette peintre, que je me demande ce que je pourrai en dire de plus aujourd'hui ? J'ai ressenti en regardant cet opus, justement primé, beaucoup d'émotions, des envies de retour vers ce qu'il y a d'essentiel dans la vie, des envies d'écrire plus, d'y mettre plus de temps et d'énergie...car peindre je ne sais pas !
Les acteurs, les photographies, tout est beau dans ce moment de cinéma là... La fin tragique de Séraphine est édulcorée - ce qui m'a surprise - mais c'est sans doute mieux ainsi...cette chaise, sous cet arbre.
A voir, oui, bien-sûr, si ce n'est pas déjà fait !

Un extrait...

Plus d'infos sur ce film

Ma lecture du livre de Françoise Cloarec

(Merci à vous, pour tous vos petits mots laissés en mon absence !
Lorsque la fatigue se fait sentir, le manque d'attention récurrent, le plaisir moins évident, je préfère m'éclipser quelques temps... Mais ce n'est que pour mieux revenir...!
Heureuse de vous retrouver ;o).)

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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