Plage, Marie Sizun
"Il pleut ce matin. Il pleut doucement sur la plage, sur la mer. Il pleut partout. Une pluie impalpable, un brouillard de pluie, une pluie iréelle, qui tombe presque sans bruit, comme un murmure. C'est ce frôlement imperceptible que j'ai entendu d'abord en me réveillant. Sa musique silencieuse envahissait la chambre.
Tu ne m'as pas appelée."
Anne attend l'homme qu'elle aime dans un petit hôtel de Bretagne, elle a pris de l'avance, a devancé leurs vacances communes, les premières. Elle précise à sa logeuse que "son mari doit arriver samedi", mais cet homme n'est pas ce qu'elle prétend. Anne est la maîtresse d'un homme marié. Chaque jour, elle se rend sur la plage, peuplant sa solitude de l'observation du comportement des autres estivants, se plongeant en pensée dans ses souvenirs, et attendant avec impatience la sonnerie de son téléphone portable, sa voix à lui, sa présence.
Comme bien souvent dans les histoires d'attente, ce que l'on trouve en fin de course n'est pas forcément ce que l'on a cherché au tout départ. Il y a beaucoup de tendresse dans la fin de Plage, il y a des rencontres, notamment avec ce personnage de Claire, jeune femme douce récemment divorcée qui épaule Anne de son attention. C'est l'aspect émouvant de cette histoire.
Anne a par ailleurs une relation tendue et vindicative avec sa mère (thème récurrent chez l'auteure), voilà par contre une colère qui m'a ici dérangée dans ma lecture. En fait, j'ai eu du mal à m'attacher au personnage principal en tout début de roman, je trouvais cette jeune-femme solitaire si hautaine dans ses points de vue.
Et puis, et pourtant, malgré ce petit bémol et la constatation évidente (comme vous toutes) que la couverture du livre n'est pas adaptée au contenu (trop de décontraction dans la posture du modèle), cette attente a finalement eu quelque chose de si infiniment attachant que je m'y suis moi aussi laissée prendre.
On aime s'asseoir tous les jours sur le sable aux côtés d'Anne et partager ses observations, c'est certain.
En définitive, une lecture toute en finesse et douceur, parfumée de Bretagne.
Editions Arléa - 19€ - Août 2010
J'avais déjà lu du même auteur... La femme de l'Allemand et Le père de la petite ... et j'aime chez Marie Sizun cette manière personnelle qu'elle a de revisiter sans cesse certains épisodes d'enfance. Pour cela, et pour son talent de croqueuse de portraits je vais continuer de la suivre avec intérêt.
Un grand merci à Sylire ! - Et quelques lectures ... Choco - George - Clara - Pascale - Liliba - Cathulu - Sharon - Anne - ...
Ca n'arrive qu'à moi (livre second), Didier Tronchet
Allez hop, je vous parle encore BD aujourd'hui, quand on aime on ne compte pas !
J'avais lu et aimé il y a quelques temps le premier volume de cette mini-série [ma lecture ici], dont je vous rappelle rapidement l'histoire... Une jeune femme, Prunelle, écologiste et gaffeuse, vient d'ouvrir un cabinet de naturothérapie. Etrangement, une sitcom a succès semble reprendre tous ses faits et gestes, ses expressions, mais ce n'est pas un hasard. David, son voisin du dessus, un écrivain en mal d'idées, écoutait depuis longtemps Prunelle échanger des anecdotes avec sa mère au téléphone via un tuyau de sa salle de bain, il en fabriquait ensuite un scénario humoristique pour la télévision.
Nous suivons dans ce deuxième volume le point de vue de David qui assiste impuissant à la révélation de la supercherie, et aux changements survenus chez Prunelle qui semble laisser tomber toutes les valeurs auxquelles elle croyait jusqu'alors, éblouie apparemment tout à coup par le succès et la gloire. C'est en fait pleine de colère contre ce qu'elle estime être une trahison et un vol que la jeune femme s'obstine dans le jeu des médias.
Le scénario du deuxième volume est bien moins drôle et surprenant que le premier qui m'avait véritablement conquise, les ressorts en sont bien plus convenus. Cependant, rien que pour le happy end et la grâce de cette histoire imaginée par Didier Tronchet, il serait dommage de passer à côté de la personnalité attachante de Prunelle. A essayer, vraiment.
Editions Futuropolis - soit 32€ le coffret ou 16€ le tome - octobre 2010
(Pioché en bibliothèque aussi)
Page noire de Giroud, Lapière et Ralph Meyer
La semaine dernière, j'ai ramené de la bibliothèque une pile de BD alléchantes, notamment quelques nouveautés sélectionnées par ailleurs pour le prochain festival d'Angoulème qui aura lieu du 27 au 30 janvier 2011. J'ai parfois quelques obsessions, comme ça. Et bien, et même si sur le moment il m'a semblé que Noël avait pris quelques avances, je n'ai eu que des déceptions (Omni-visibilis, bof ; Château de sable, trop troublant ; Arzak ne m'a pas convaincue non plus).
[Par contre, j'ai aimé plus tôt Le bleu est une couleur chaude, Girls don't cry, ou bien Cinq mille kilomètres par seconde...une sélection dans laquelle continuer de fouiller donc.]
Etrangement, dernière de ma pile, empruntée également ce jour-là, cette Page Noire, non sélectionnée, dont je n'attendais pas grand chose m'a littéralement passionnée.
Nous sommes à New York et nous suivons les tribulations d'une jeune critique littéraire, Kerry Stevens qui cherche à percer le mystère d'un écrivain connu, Carson McNeal. Il est réputé pour son talent d'écriture mais intrigue aussi par sa volonté de rester dans l'ombre. Personne ne sait qui il est véritablement. Kerry se donne les moyens de trouver l'auteur qui mène par ailleurs une vie tranquille. Mais en sympathisant avec lui c'est un autre secret qui lui est dévoilé, lié au prochain roman de l'écrivain. Un roman dont Afia est l'héroïne, enfant elle fut la seule rescapée d'un camp de réfugiés palestiniens qui furent anéantis par les phalangistes libanais en septembre 1982. La mémoire de la jeune-fille est là tout près, derrière une opaque page noire...
Voilà, que vous dire de plus ? Je parie que comme moi vous ne lâcherez pas cette BD avant le mot fin, et que vous serez séduits aussi par le graphisme sans originalité mais sûr de ses planches.
Editions Futuropolis - 18€ - Aout 2010
Papillon n'a pas trouvé cette BD assez ambitieuse - Un très beau billet conquis sur le Blog à Malices
Longue sécheresse, Cynan Jones
"Ils devraient oublier un instant la vache et les enfants, enlever leurs chaussures et entrer dans l'herbe tiède du jardin."
Gareth cherche une de ses vaches, partie se promener un peu trop loin, un veau sur le point de naître tapi au creux du ventre. Il est très tôt ce matin là, et la journée ne fait que commencer, une journée pendant laquelle les souvenirs ne cesseront d'affluer. Tandis que le fermier erre sur sa propriété, Kate sa femme est terrassée par une migraine, une de plus. Entre eux, il y a le secret que l'on suppose de la naissance de leur fille Emmy, ces trop nombreuses fausse-couches, et le deuil à faire d'une vie rêvée.
Nous rentrons dans l'univers composé par Cynan Jones à pas mesurés. Ici, tout est brossé avec rudesse et âpreté, mais avec élégance aussi. Chaque paragraphe recèle sa part d'émotion, sa part de mystère, de choix de vie ou de terre. Gareth, lui, veut sa part de bonheur, quitte à partir si sa femme ne cesse de le fuir comme elle le fait depuis si longtemps. Au terme de cette journée pendant laquelle le chien Curly va mourir, la jeune Emmy assumer plus qu'elle ne doit, chacun être renvoyé à sa solitude et à ses désirs profonds, nous refermons un livre, et la porte d'une maison.
"Elle entend ses pas dans l'escalier et elle sait qu'il vient à elle avec amour ; qu'il n'y a pas de méchanceté maintenant. Elle penche la tête par la fenêtre et lorsqu'elle se retourne vers l'intérieur de la chambre, la pluie recouvre son visage et ses cheveux, coule le long de son cou jusqu'au tissu doux de la chemise. Elle se met à pleurer. C'est un homme fort, et fier, et bon.
"Il pleut", dit-il, et c'est à peine si elle l'entend."
Longue sécheresse est une découverte à faire, une belle lecture qui jongle avec justesse entre réalisme dur et soif d'idéal. C'est un livre où l'amour a le dernier mot, et qui s'avère être un presque coup de coeur pour moi.
Editions Joelle Losfeld - 15.90€ - Octobre 2010
Ce titre est un livre voyageur de Keisha, merci beaucoup !! - Cathulu m'avait tentée - Clara a aimé aussi - Aifelle souligne l'aspect faussement serein du récit - Pascale l'a lu aussi - Toutes les autres lectures sont chez BOB !
Le Réprouvé, Mikaël Hirsch
"Je ne suis pas l'un d'eux, quels qu'ils soient. Je ne le serai jamais. J'ai beau faire des efforts, mentir, me cacher. Tout n'est que travestissement. Je suis comme amputé des hommes. C'est la certitude viscérale de ma propre étrangeté qui m'a permis jusqu'alors de gagner la confiance d'autrui. Je ne dérange pas. N'étant pas des leurs, j'ai facilement pu devenir un confident, un messager."
Alors que l'Académie Goncourt décerne son prix à une femme - Simone de Beauvoir pour Les Mandarins - Gérard Cohen se déplace dans Paris afin de porter des missives aux grands écrivains de l'époque et ce pour la maison Gallimard. Nous sommes en 1954, les stigmates de l'après-guerre sont encore visibles partout, dans les paysages et dans l'esprit des hommes ; ils guident encore bien souvent leur vie. Le jeune garçon que l'on suit pas à pas, épris de rêves d'écriture, balloté au gré de ses errances, est finalement amené à rencontrer Céline, drôle de personnage grandiloquent qui lui servira contre toute attente de miroir.
Le Réprouvé dépeint avec talent un Paris oublié, et en cela ce roman est intéressant. La rencontre avec Céline, qui intervient en toute fin donne un sel évident aux périgrinations du jeune Gérard Cohen. C'est d'ailleurs avec ce passage qu'on nous avait alléché avec raison en quatrième de couverture... Quelle dommage que malgré une écriture magnifique le reste m'aie semblé manquer d'intérêt, je me suis en fait un peu ennuyée. Une impression générale de foisonnement et de flou, que la conclusion relève heureusement mais un peu trop tardivement pour mon goût.
Une lecture en demi-teinte.
Note de lecture : 3/5 - L'Editeur - 14€ - Août 2010
Ce livre a été lu par toute la blogosphère, ou presque, quelques autres avis plus enthousiastes que le mien - Stephie - Mango - Sylire - Aifelle - Clara -...
La mauvaise habitude d'être soi, Martin Page et Quentin Faucompré
"Depuis que j'habite à l'intérieur de moi-même, j'ai beaucoup gagné en temps de transport."
Tout de suite, nous sommes dans l'ambiance, ou plutôt dirais-je... dans le ton. Raphaël se réveille, un peu groggy. Un policier pénètre dans son appartement. Les deux hommes sont surpris de se retrouver face à face. S'ensuit un étrange dialogue où le premier persuade l'autre de sa bonne santé tandis que le second certifie à son interlocuteur ébahi qu'il a bel et bien été assassiné. Les autres textes de La mauvaise habitude d'être soi continuent de jouer avec la réalité, en en proposant une autre, plus absurde, étonnante, nouvelle.
Autant j'avais été dubitative au sujet d'Une parfaite journée parfaite, autant j'ai été complètement séduite ici par les petites nouvelles incluses dans ce recueil. J'ai même été assez émue par celle qui propose d'emménager à l'intérieur de soi-même. Je lis par ailleurs l'auteur depuis quelques mois sur son blog (http://www.martin-page.fr/blog/) et il m'est devenu à la longue un rendez-vous extrêmement sympathique. Je suis donc heureuse d'avoir aimé son dernier livre et cela m'incite à continuer mes périgrinations dans son univers. Et puis, j'aime l'absurde, bien dosé, mais je l'aime...il permet cette vision un peu décalée de l'existence qui interpelle et réveille, il provoque un recul nécessaire, par le biais de la dérision, du rire jaune.
Les illustrations de Quentin Faucompré, elles, ont surtout intéressé mes enfants... elles m'ont semblé à moi agréables, pas essentielles, mais plutôt bienvenues pour rythmer la lecture, elles ont un petit air de livre jeunesse assez frais.
Note de lecture : 4/5 - Editions de l'Olivier - 15€ - Novembre 2010
La lecture de Cathulu, enthousiasmée également !
Le bleu est une couleur chaude, Julie Maroh
"Quand j'ai compris que j'étais attirée par les filles. J'ai enfoui ce secret au plus profond de moi-même. [...] On ne choisit pas de qui on va tomber amoureux et notre conception du bonheur s'impose à nous-même selon notre vécu."
Clémentine est troublée, depuis qu'elle a croisé cette étudiante aux cheveux bleus dans la rue, depuis qu'elle a reçu son sourire en plein visage, ses rêves sont devenux gênants. "Je suis une fille et une fille ça sort avec des garçons." Mais le désir est là, plus fort que tout, lui fait quitter Thomas, sursauter à chaque tâche de bleu et permet de renouveler la rencontre. L'étudiante s'appelle Emma, mais les obstacles pour s'aimer sont grands, douloureux, blessants...
Voici une bande-dessinée au thème sensible qui traite avec maestria du désir amoureux, de l'adolescence et de l'homosexualité. La qualité graphique - ce jeu des couleurs (jamais le bleu ne m'avait semblé si chaud, effectivement, auparavant) - apporte beaucoup à une histoire qui n'est rien moins qu'universelle. Car voilà ce qui m'a frappé ici en effet, au-delà de l'homosexualité, c'est de la force du sentiment amoureux dont il est question et des choix de vie que parfois ils nous imposent. Petit bémol personnel, j'aurais aimé que la fin soit plus positive, voilà qui aurait été plus réconfortant, porteur d'un message plus clair, et pourtant je ne suis pas pour les happy-end, en général !
Editions Glénat - 14.99€ - Mars 2010
Cet album figure dans la sélection du Festival d'Angoulème 2011
Edouard Bear lit Stefan Zweig
Je ne sais pas vous mais déjà j'aime Edouard Baer, sa voix de dandy mielleuse, son humour caustique. J'aime les romans de Zweig aussi, dans un tout autre genre. Comment les deux allaient-ils se marier et se confondrent en une 1h et 53 minutes de temps ? Comment Edouard Baer allait-il tenir Le Joueur d' échecs à bonne distance sans lasser ? Et bien, plutôt bien, très bien même.
Constat de l'écoute ? Je connaissais l'histoire, grand avantage, mais j'en avais oublié les détails. A la lecture papier, je n'avais pas senti aussi bien la montée en puissance de l'action, grand plus de la version audio. A regarder parfois Edouard Baer s'exprimer, je n'avais pas saisi son pouvoir relaxant. J'ai d'ailleurs regretté par la suite ne pas m'être installée plus confortablement.
Pourtant, le texte est dur, il relate une confrontation inattendue entre deux joueurs de haut niveau, un rustre devenu champion du monde et un rescapé de la guerre ayant à l'époque survécu grâce à l'apprentissage de ce jeu.
Allez, cette écoute a balayé toutes mes idées reçues, un peu vieillottes, sur le format audio. Tel était le défi. Je pense cependant que le choix minutieux de la voix et du texte sont essentiels. Une voix moins intéressante, ou un texte plus long m'auraient sans doute lassée et aurait été difficile à caser dans mon emploi du temps... A suivre, donc, j'ai bien aimé l'expérience.
Voici donc un excellent moment de lecture et j'en remercie à l'occasion Audiolib !!
Durée : 1h53 - Sortie Octobre 2010
(On peut écouter un très court extrait par ici.)
Clara vient de lire le roman pour son Objectif Pal de Novembre
Girls don't cry, Nine Antico
Nostalgiques des discussions adolescentes à n'en plus finir entre copines, cet album est fait pour vous...
Les douze premières pages de Girl's don't cry ont auparavant été publiées dans le magazine Muteen alors ici, ne vous y trompez pas, il est surtout question de garçons, de ceux que l'on voudrait embrasser et de ceux qui nous collent, de ceux inaccessibles - trop vieux - que l'on regarde passer au loin. Il est ausi question d'une vie en devenir que l'on suppose au détour d'un miroir, d'un écran de télévision, d'une fête.
Pauline, avec ses lunettes de Lolita et sa jeunesse à bout de bras hésite entre ses désirs de femme et sa naïveté d'enfant. Ses copines sont là pour la réconforter, sous-titrer le moindre de ses actes et lui permettre dans une indolence étudiée de passer sans fracas ce cap si fragile de l'adolescence.
"On n'est jamais à son avantage qu'entre copines. Ca nous rend fortes, belles, même dans la lumière des toilettes.."
Le ton est juste, l'esthétique moderne et rétro à la fois. Les histoires sont courtes, une par page. Les sujets sont souvent futiles, nombrilistes et puis tout à coup graves. J'ai vraiment aimé, j'ai tourné les pages, je me suis retrouvée dans certains passages, j'ai trouvé qu'il y avait également quelques touches de mélancolie ici et là, de l'énergie, de la conviction. C'est bien fait et c'est apparemment un des albums de la sélection officielle du prochain festival d'Angoulème.
Editions Glénat - Septembre 2010
Bon week-end !
American Express, James Salter
"Gloria ne pouvait admettre que Truus, maintenant plus mince, était invitée à des soirées, s'asseyait dans l'éclat de restaurants bondés avec son teint toujours aussi laid sous son maquillage et sa morale de mouche. L'idée qu'il pût y avoir un bonheur immérité auquel certaines personnes pouvaient accéder la rendait presque malade."
James Salter est pour moi personae incognita. J'ai choisi ce livre barriolé exclusivement pour l'attrait de sa couverture et sa référence vague - en résumé - d'une ressemblance éventuelle avec l'univers de Nabokov (après lecture, rien n'est certain, une certaine mise en lumière de la dépravation peut-être).
Ici, se cotoient onze nouvelles, onze univers parfois glauques, souvent confus, de temps en temps opressants qui donnent de l'humanité une image un peu désespérante et froide. Je n'ai jamais eu auparavant une telle sensation, qu'un être humain pouvait être un ou un autre peu importe, qu'il pouvait être interchangeable, un produit consommable. J'ai aimé la nouvelle Autres rivages (titre emprunté sans doute à un des beaux romans russes de Nabokov) qui met en scène une baby sitter, son amoureux sulfureux, un petit garçon tendre et sa mère dépassée. Les autres nouvelles sont une déception. Quelle dommage ! Malgré une très belle écriture et des fulgurances de phrases, magnifiques, le tout ne m'a pas semblé une découverte à la hauteur de mes espérances.
Pour remettre les choses à leur place, James Salter a tout de même reçu pour ce titre le Prix Pen Faulkner en 1988.