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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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22 janvier 2008

Matin d'hiver

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Une touche de mélancolie. Un zeste de pudeur. Et un peu de folie, pour ne rien oublier.

Ton bras au dessus de ma tête, endormi. Ton bras au dessus de mes rêves. Ton bras, lourd et orphelin de ton corps, perdu, assoupi.

Je m’enroule dans mes draps. Le froid de l’hiver vient me chercher et m’enveloppe, je suis dans un autre monde, glacé, magnifique et transparent.

Des enfants irréels glissent sur le lac gelé, imaginaire, de mes pensées. J’entends tinter, au loin, les clochettes des calèches qui filent dans le parc.

La journée sera belle.

Me reviennent en mémoire ces réveils enfantins, ces tâches de lumière sur le mur, qui n’en finissaient pas de se rejoindre et de jaunir. Ma sœur dans son lit. La masse de ses cheveux bruns étalée sur l’oreiller.

Me reviennent en mémoire des matins de paresse, de douceur et d’oubli…enchevêtrés.

Une touche de mélancolie.

Un zeste de peur.

Et de temps en temps, parmi, quelques regrets aussi.

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22 janvier 2008

C'est cadeau !

Bonne nuit à tous !

21 janvier 2008

Liberté, j'écris ton nom...

...dans les marges de mes lectures, dans le corps de mes textes,

dans la douceur de mes pas, dans le silence de mes sourires,

toujours.

Et parfois aussi, dans le vide de nos conversations.

BOL084DP

21 janvier 2008

Sorties en format poche...

... de livres lus et commentés

  Lu en Novembre 2007

"Le narrateur de Pierre Charras trace le portrait de son père né en 1911. Avec des mots justes et simples, il ressuscite les cartes postales nostalgiques d'un bonheur familial fragile. Il se lance à l'assaut de son enfance comme on gravit une montagne. Il se fait archéologue émotionnel de l'histoire paternelle, comme si les mots pouvaient pallier l'absence." Extrait de la quatrième de couverture

Puisque rien ne dure Lu en octobre 2006

"Vincent reçoit une lettre de son ex-femme, Geneviève, lui demandant de venir à son chevet avant qu'elle ne meure. Il quitte tout pour la rejoindre. Retour quinze ans en arrière. Geneviève nous livre son journal, tenu depuis la disparition de leur fille sur le chemin de l'école. On y découvre l'angoisse, mais aussi l'impuissance, l'enfermement de Vincent sur lui-même, la distance, l'impossibilité de communiquer qui gangrène le couple après un tel drame. Puis on retrouve Vincent et Geneviève vivant ensemble leurs derniers instants de complicité." Page des libraires

20 janvier 2008

Pitiés, Philippe Raulet

Hier au soir, je suis allée ici, au Grand R, à une soirée "hommage" à Philippe Raulet, décédé le 22 mai 2006.

      

(fiche auteur sur le site Verticales)

La soirée a commencé avec une conversation entre Dominique Bondu (un des fondateurs du site remue.net) et Gérard Potier (acteur et conteur né en Vendée), au sujet de la personnalité de cet auteur, que je ne connaissais pas, et dont la vie tournait autour de l'écriture, et de la liberté de l'écriture (beaucoup d'éléments à retenir et de conseils à suivre...).

Puis, elle s'est enchaînée avec la lecture complète de Pitiés, édité aux éditions Verticales en 2003, lecture effectuée par quatre acteurs/lecteurs.

Début du roman : "Une femme rêvait de voir la mer, pas n'importe où, et c'est le drame, ou presque, on va comprendre

elle est mariée, ils manquent d'argent, ça se paie cher, pitié, c'est déjà commencé

à cette heure-ci on ne trouvera chez eux que l'homme, prénom Louis, assis en bout de table et immobile - le temps peut s'égoutter - on croit voir une image

cuisine peinte en jaune, murs et plafond que barre un long néon, mais éteint pour l'instant, l'après-midi débute à peine..."

L'histoire : Une famille, modeste, deux enfants adolescents, un désir de voyage, une affiche sur le frigo, un désir de mer de la mère, de la désespérance, du désir d'ailleurs, de l'amour, de l'espoir...

Je vous l'avoue d'emblée, je ne suis pas restée jusqu'à la fin de la lecture, pourtant elle était de qualité et le texte de Pitiés est intéressant (je pense que je vais le lire), très théâtral finalement...mais la soirée avait commencé à 18h et se terminait à 23h30... Malgré les pauses, c'était un peu long pour moi, et je m'étais levée bien tôt (les enfants !) et la journée avait été fatigante (euh, encore les enfants...!).

En bref, voici un auteur, peu connu, dont l'écriture est à découvrir !

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20 janvier 2008

Pensées iconoclastes

Absorber le silence.

Décider de ne pas sauter dans ce train,

qui file, à toute allure,

vers un idéal commun, un ailleurs auquel

je ne suis plus sûre de croire.

Fuir.

Préférer les chemins doux, et tortueux de l’enfance,

Au fracas des machines.

Faire tinter dans les rayons de ma bicyclette, les cailloux des souvenirs.

Ne garder que les meilleurs,

Trier les moins bons.

Et puis.

S’asperger d’affection.

En acheter des tubes entiers, à la superette du coin.

Se dire que rien ne vaut un torse,

serré contre soi.

Alors.

Tenir ses enfants dans ses bras, le plus souvent possible,

à la moindre occasion,

l’air de rien, en profiter.

Et se nourrir de leurs fossettes,

de la blancheur de leurs dents, des sonorités aigues de leurs voix.

Aimer.

Essayer d’être femme, enfin,

comme on enfile un costume, un peu trop petit.

Et tailler secrètement dans les plis,

de fines et larges ouvertures,

invisibles à l’œil nu.

Ainsi accoutrée,

S’exposer en plein vent.

Et se sentir vivante.

19 janvier 2008

Quand Antigone inspire...

...je ne peux faire autrement que de vous en parler.

JEANNE_MOREAUExtrait d'un article de Ouest-France du 18/01/2008 :

Enfant, [Jeanne Moreau], parisienne de naissance se voyait bien faire des ronds de jambe, comme sa mère, danseuse aux Folies Bergères qui a privilégié sa carrière. Son oncle lui paie des cours de théâtre, à l'insu de son père, un restaurateur « élevé à la campagne par des gens du XIXe siècle ».

À cette époque, « les acteurs étaient considérés comme des sorciers, des magiciens. Les jeunes filles ne lisaient pas les journaux ». Et avaient encore moins le droit de traîner dans les salles obscures ou les théâtres.

Antigone, de Jean Anouilh, vue en douce, est une révélation : « Cette jeune fille qui refuse l'autorité politique, ça m'a bouleversée. Je ne me voyais que dans des héroïnes dramatiques, ce qui me plaisait, c'était la passion. »

Le festival Premiers Plans d'Angers fête, du 18 au 27 janvier 2008, les 60 ans de carrière de la comédienne, plus de 130 films et presque autant de pièces de théâtre.

(pour voir l'article en entier cliquer sur la première phrase de l'article)

19 janvier 2008

Le livre impossible, Marc Vilrouge

Le sujet ... Un récit en deux actes pour ce court roman qui se termine avec une pirouette, ouf, en Post-scriptum ! Flavien est un écrivain trentenaire en mal d'inspiration, anéanti face à sa page blanche. Petit à petit, nous apprenons également qu'il vient de quitter son travail, qu'il s'adonne aux drogues et au sexe sans modération pour s'oublier, tout cela parce qu'il est avant tout un fils perdu face aux attentes de ses parents et qu'il craint de les décevoir.

Mon avis ... Flavien est une sorte d'anti-héros littéraire. Ecrivain édité, il n'obtient pourtant pas la reconnaissance de sa famille qui préfèrerait qu'il écrive un livre que "mémé" puisse lire, le "livre impossible". Ses parents sont fiers de son poste de conseiller à l'assemblée nationale, comment leur dire qu'il vient de claquer la porte de son travail et qu'il est à présent au chômage ? Alors, il y a la drogue, et le reste, pour se donner du courage, ou se perdre. J'ai bien aimé lire ce petit livre aux chapitres courts et concis, vifs. Quelques tournures de phrases m'ont un peu gênées, ça et là, mais ce roman est une petite curiosité assez sympathique, une réflexion sur l'écriture et le poids familial, un roman à découvrir !

Un extrait... "Vient le moment des retrouvailles sur le quai.

- Comme il est beau, notre fils, lance-t-elle au père.

La coke fait son effet, Flavien est pétillant à souhait, bavard. Comme si tout allait bien, comme s'il était heureux et croquait la vie à pleines dents.

Un Dorian Gray en puissance, oui c'est ça, c'est ce visage et cette assurance que Flavien donnait en cadeau à ses parents tandis que l'autre face, le portrait s'enlaidissait à Paris."

En cherchant des liens vers d'autres articles, je viens de m'apercevoir que cet auteur était mort en janvier 2007, bien jeune. Je l'ai appris ici en un bel hommage.

18 janvier 2008

Lecture du chat, Helga Sermat

Lecture_du_chat_de_Helga_Sermat

Ils prenaient déjà nos fauteuils, voici qu'ils nous empruntent nos livres, à présent !

Il a l'air bienheureux ce chat, non ? Gageons qu'il va vous faire sourire, un peu.

Bonne soirée, ouf voici le week-end, bienvenu !

18 janvier 2008

Adolescence

(Conversation imaginaire...)

adolescente

Sois sage. Assied toi.

Tu t’agites. Tu t’affoles.

Tu fais du désordre.

Tu fais n’importe quoi.

Regarde autour de toi.

Allez, prends ce temps-là.

Non, ce n’est pas du temps perdu !

Rien ne l’est jamais.

Crois moi.

C’est une histoire de confiance.

De confiance, et d’abandon.

Alors ?

Où en es-tu ?

De toi, de ta vie, tout ça.

Bien sûr, que cela m’intéresse.

Qu’est-ce que tu crois ?

Je t’écoute.

Je vois bien que tu n’es pas à l’aise.

Que tu te dandines, d’une fesse sur l’autre,

Sur ce canapé.

Que tu voudrais être ailleurs.

Tu ne sais pas quoi faire de tes bras,

De tes jambes,

De tes pieds.

Je vois bien que tu n’oses lever les yeux sur moi.

Je vois bien que depuis quelques temps,

Tu m’évites.

Tes cils brillent.

Allez, prends mes doigts.

Oui, comme ça.

Serre les.

Fort.

Tu sais, j’ai été jeune,

Avant toi.

Je sais les larmes, la désespérance de ton âge,

La déception.

Oui, je sais que tu ne me crois pas,

Je connais ta révolte.

Tu me regardes à présent.

Tu hésites.

Allez, sois un tourbillon,

Si tu le souhaites,

Si cela te rend heureuse.

Car tu l’es, n’est-ce pas ?

Sois toi.

Sache seulement

Que je serai toujours là.

Qu’à chaque instant de ta vie,

Tu pourras venir,

Et serrer mes doigts,

Comme tu le fais à présent,

Si fort.

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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