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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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7 décembre 2014

Mon Cahier à Inventer

mon cahier à inventer

La famille Antigone aime le papier et les feutres, créer, c'est ainsi. Mes enfants peuvent s'occuper des heures avec une ramette et quelques crayons. Pourquoi s'embêter parfois à leur trouver des jeux chers et encombrants, souvent très vite délaissés ?

Ce cahier, de chez Tourbillon, était fait pour Petit Dernier (9 ans) qui n'aime rien moins tant que dessiner de minuscules personnages, inventer des mondes miniatures, et s'inspirer de l'univers des mangas et des BD. Il a été au départ un peu surpris d'avoir le droit d'écrire dans un si bel album, et puis s'est laissé entraîné par la magie des pages. Il s'agit ici de continuer à remplir les scènes proposées, l'enfant est invité à ajouter des détails, de la couleur, à inventer de nouveaux mondes.

Une belle invitation à développer son imaginaire, et un grand succès donc à la maison !

Editions Tourbillon - 10.99€ - novembre 2014

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Je me suis moi-même également laissée tenter par des cahiers de coloriage pour adultes... avec des kits édités cette fois-ci chez Larousse. J'adore !

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6 décembre 2014

Jean-Luc Seigle

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Jean-Luc Seigle était présent jeudi soir dernier au sein de ma médiathèque pour une lecture publique. Son titre, En vieillissant les hommes pleurent, a été choisi l'an passé par un groupe de lecteurs de Vendée parmi sept autres titres, comme coup de coeur de lecture, et l'auteur était donc invité cette année en résidence dans ma ville [clic ici pour plus de détails], sillonnant d'ailleurs aussi plus largement tout le département. Je participe cette année à ce comité de lecture, j'en suis très heureuse. Nous choisirons bientôt l'auteur invité l'an prochain.

La rencontre s'est terminée avec un dîner, et en groupe plus restreint, mais nous avons pu, au préalable, entendre Jean-Luc Seigle lire des passages de son roman, qui avait été également pour moi un coup de coeur [clic], et dans mon top 3 final de l'année 2013 [clic ici]. En vieillissant les hommes pleurent est un très beau roman, qui met au centre de son histoire principalement un homme taiseux, Albert. Nous sommes dans les années 60. La famille se réunira bientôt devant la télévision pour apercevoir le fils aîné, occupé ailleurs par la guerre d'Algérie, le plus jeune découvre la lecture, les intéractions entre la vie et les pages des livres, chacun évolue dans le creux d'une journée de grosse chaleur.

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Jean-Luc Seigle a bien expliqué comment lui est venue l'idée de son roman. Il est parti de ce passage de notre histoire commune, la défaite absurde sur la ligne Maginot, puis il a voulu tenter de donner voix au silence de certains hommes, ceux qui ont connu la guerre, et ceux aussi qui ont cumulé comme Albert plusieurs métiers pour subvenir aux besoins de leur famille, quand l'agriculture ne suffisait plus. Albert est le jour ouvrier chez Michelin, le soir un fermier qui cultive sa terre.

J'ai beaucoup aimé qu'il nous raconte lors de son intervention sa technique d'écriture, et ce principe sur lequel il se base, qu'à chaque seconde de notre vie nous soyons remplis de notre histoire. C'est ce qui donne évidemment beaucoup de densité à ses personnages. Et puis, Jean-Luc Seigle accorde énormément d'importance à ses incipits, dont il peut réécrire soixante fois la version. 

Un grand merci à lui en tous les cas pour sa grande disponibilité, son humour et sa simplicité ! J'ai réussi à lui glisser en dédicace combien j'avais aimé son roman. Jean-Luc Seigle était ravi d'être là, parmi nous, content de son expérience, et d'avoir rencontré au cours de sa semaine, lecteurs et collégiens (ou lycéens ?), ainsi que le plat pays de vendée.

Son prochain roman sortira en janvier, il s'intitulera Je vous écris dans le noir. Il retrace l'histoire de Pauline Dubuisson, étudiante en médecine, qui tue son ex-fiancé Félix Bailly. A 21 ans elle est jetée en prison et passe devant les Assises de Paris. Pauline est la seule femme contre laquelle le Ministère public requiert la peine de mort. 

5 décembre 2014

Dust it off

[L'album Both Ways Open Jaws en boucle dans mes oreilles...] Sinon, pendant ce temps, je lis La petite communiste qui ne souriait jamais de Lola Lafon... mais pas que. Je vous parlerai ce week-end de la rencontre d'hier soir avec Jean-Luc Seigle, l'auteur du très beau En vieillissant les hommes pleurent, surtout de ce que j'en ai retenu, n'ayant pris aucune note. Et puis, dimanche soir, et mieux encore lundi matin, sans doute encore un texte pour l'atelier d'écriture de Leiloona [clic], parce que l'écriture apporte en ce moment, beaucoup. Bon week-end !!

3 décembre 2014

Autour du monde, Laurent Mauvignier

autour du monde

 "Ils ne bougent plus. C'est comme une danse. Au début, un bruit comme les vieux télégraphes dans les films en noir et blanc. Et puis un bruit plus fort, un bruit de castagnettes. Ils voudraient rire, mais ils ne peuvent pas. D'autres bruits de castagnettes, de verre qui vibre. Quelque chose les retient de rire, quelque chose les tient tous les deux. L'un deux laisse échapper de sa bouche quelque chose comme un oh étonné et presque timide, incrédule. L'autre ne répond rien, s'il le faisait sa voix ne serait peut-être pas audible parce que les vitres elles-mêmes commencent à vibrer puis à trembler trop fort, puis les murs à l'unisson aussi tremblent et laissent monter cette vibration qui bientôt saisit toute la maison et la fait craquer et se tordre. A l'intérieur, tous les objets semblent soudain avouer qu'ils sont vivants, qu'ils ont toujours été vivants. Et ils geignent, chuintent, crient, hurlent et se contorsionnent, se déforment, tirent, poussent, cassent et cette fois la vie semble surgir de l'intérieur des objets, mais c'est une vie malade, qui grince, éructe, grogne et à l'intérieur des vivants une autre vie s'anime - la vibration parcourt les corps et fait sonner les os comme une caisse de résonnance dans les membres, des bruits qui remontent le long des corps, quelque chose de trépidant dans les murs, dans les objets, quelque chose comme des pulsations instables se répandant, se diffractant, explosant partout à l'intérieur des choses et des corps."

(Je suis tombée amoureuse de ce passage, rien de moins...)

En mars 2011, un tsunami terrible déferle sur le Japon. Le monde regarde, médusé devant son poste de télévision, l'énorme vague, les maisons, les véhicules et les corps emportés, puis la menace nucléaire. Deux amants étaient alors réfugiés dans une cabane, la violence du phénomène les séparera. Et puis, Laurent Mauvignier nous emmène ailleurs, comme si si il zappait avec nous le monde, la lumière est soudain braquée sur d'autres tranches de vies, kaléïdoscope étrange de notre humanité inquiète et en quête d'affection. Des heureux gagnants d'un jeu concours se retrouvent ainsi artificiellement regroupés sur un paquebot, deux femmes débarquent à Tel Aviv, des amants s'égratignent à Moscou, une jeune femme devient la maîtresse de son beau-père, certains rêvent de faire naître l'espoir dans la perspective du gain facile...

Je suis littéralement tombée en extase devant l'écriture sublime et précise de Laurent Mauvignier, qui fait visiblement fi de toutes modes mais recherche dans ses phrases la justesse qui saura laisser apparaître l'image, le sentiment présent, l'atmosphère imaginée. Autour du monde nous embarque dans un voyage à la fois étourdissant et terrifiant, qui montre à quel point les destins privés dépassent les phénomènes collectifs, tout en s'y imbriquant étroitement, et qui montre aussi combien nous sommes tous sur le même bateau, la terre. Un roman magistral, forcément un coup de coeur !

Editions de Minuit - 19.50 € - Septembre 2014 - Merci ma bibli !!

challengerl2014

Je participe toujours au challenge 1% rentrée littéraire de Hérisson... qui consiste à lire au moins 6 livres de la rentrée littéraire [clic ici pour plus de détails] - et je suis en partance cahin caha vers le 2% - n°11/12

Les tentatrices... Clara - Cuné - Cathulu

30 novembre 2014

Ton visage (atelier d'écriture)

atelierdecriture1

Il sera au départ question de ton visage. Ou bien, de ce que je me souviens de ton visage. Son incandescence dans ma mémoire. La lumière du souvenir qui sublime tes traits, ou les fait disparaître, c'est selon. Bientôt tu seras là, de retour, de nouveau en face de moi. Réel. Je me prépare au choc de nos retrouvailles, à cet accident de nos regards qui plongent l'un dans l'autre, comme si le temps n'était pas passé, comme si hier rétrécissait brutalement vers aujourd'hui. Il faudra alors que l'image de toi dont j'avais conservé le souvenir, ton toi d'avant, s'ajuste. Forcément, tu auras changé. Saurons nous retrouver la familiarité des gestes, de la voix, de nos présences côte à côte ? Saurons nous retrouver la légèreté dans laquelle nous étions parvenus à inscrire notre amitié ? Tu t'es enfui si loin. J'ai cru que tu étais parti à cause de moi, à cause du dilemme, pour fuir le précipice vers lequel nous plongions tous les deux, sans se le dire, sans se l'avouer, juste parce que nous savions ce qui nous reliait, ce qui était invisible pour tous les autres, un son dans nos deux voix qui s'engageait sur la même note, juste ça. Et puis le sourire dans tes yeux, confidentiel, qui n'éclatait vraiment que pour moi. Tu es de retour. Et je ne sais pas si le ciel va se remettre à briller, si je t'attendais vraiment, si la violence de ton départ n'était pas suffisante. J'ai peur que tu m'indiffères. Alors, ton visage prendrait les teintes du décor autour de nous, des autres visages, et tu deviendrais semblable à tous les autres, unique pour personne. Alors, je pleurerais sans doute, sur ton visage disparu, sur l'oubli, sur l'amitié, sur les départs, et sur les retours trop longtemps reportés.

Une photo, une inspiration, et au final un texte ... tout ça pour l'atelier d'écriture de Leiloona [clic ici]

Et comme un petit écho à ce texte là, pour le jeu [clic]

 

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29 novembre 2014

Stay Gold

[Je n'aime pas tout du groupe, mais celle-ci si] Sinon, pendant ce temps, je lis Autour du monde de Laurent Mauvignier et je savoure l'écriture. Depuis quelques temps, je lis lentement, tout semble un peu compliqué, la panne de lecture attendre derrière chaque page. Allez, qu'il est bon d'être en week-end, et de tenter d'écrire quelque chose pour l'atelier d'écriture de Leiloona [clic], vais-je y arriver ? Bon week-end !

24 novembre 2014

Deux, Stanislas Wails

deux stanislas wails

 "Simon est désemparé par la brusquerie avec laquelle tout s'arrête, mais c'est exactement comme de sortir d'un rêve : les premières secondes, en équilibre, entre deux sortes de réalités, sont emplies de douceur. La douleur vient après."

Clorinde, jeune étudiante en cinéma, décide un beau jour de suivre dans la rue ces deux hommes qui lui plaisent, par goût du jeu et de l'aventure, et dont elle surprend charmée la conversation. Le hasard décide finalement pour elle et, des deux hommes, il choisit Simon, scénariste. Son attention se focalisera alors sur lui. Elle décide de le séduire et y parvient. Commence alors entre eux deux une relation dans laquelle la légèreté est de mise, l'effleurement. Il s'agit de ne pas réveiller la réalité, la lourdeur ou le sérieux, de disparaître au bon moment, avant la lassitude, l'habitude, l'ennui. Mais l'entrée de Clorinde dans l'univers de Simon, sa participation à son prochain tournage, mettra soudain toute la douceur de leurs échanges en coulisses. Promue stagiaire, Clorinde apprend à se taire, à observer, à attendre, à faire dix choses en même temps, change, grandit.

Le ton des premières pages de ce petit roman m'a soufflé, par sa modernité, sa fraîcheur, et l'énergie de son style. Je suis restée scotchée par les nombreuses petites trouvailles d'écriture de l'auteur (un régal), et le sourire m'est à de nombreuses reprises venu aux lèvres pendant cette lecture. Stanislas Wails écrit bien, qu'on se le dise, et il me tarde de le lire de nouveau. J'ai cependant un gros bémol sur l'intrigue, peut-être un peu trop attendue, et sur ce souffle qui se perd en milieu d'ouvrage, sur le virage qui est pris et qui amène Clorinde à se métamorphoser en super stagiaire efficace. J'aurais aimé continuer je pense sur le même fil tendu dans les premières pages et regarder se tisser jusqu'à la fin la toile des amours poétiques et cruelles de Clorinde et Simon. Je salue cependant la superbe couverture, ai beaucoup pensé en parcourant les pages de ce livre au très bon film Lost in Translation (le passage dans l'hôtel sans doute), et note le premier roman de l'auteur, La Maison Matchaiev, sorti en 2011. Un titre qui m'a remis définitivement sur les rails perdus de la lecture, et une délicieuse petite découverte malgré mes bémols... 

Editions Au Diable Vauvert - 17€ - 1er octobre 2014

Un avis trouvé sur Sans connivences assez vif et pertinent à lire [ici]

23 novembre 2014

David De Rueda

Hier, petite promenade sur Nantes. Nous sommes rentrés dans une galerie YellowKorner, rue Crébillon, essentiellement commerciale (il ne faut pas se le cacher) mais nous sommes tombés en extase devant plusieurs photographies superbes ! J'ai une préférence marquée pour celle ci-dessous. N'hésitez pas à jeter un oeil sur leur site (http://www.yellowkorner.com). Bon dimanche !

glasshouse

20 novembre 2014

Fun Home, Alison Bechdel

funhome "Sa gentillesse était aussi incandescente que sa colère était sombre."

Dans Fun Home, nom du salon funéraire où officiait sa famille, Alison Bechdel explore son enfance particulière, et surtout ses relations avec un père à la fois aimé et détesté, finalement prisonnier de ses propres désirs, obsessions et tyrannies. Avec une minutie et un soucis troublant du détail, l'auteure raconte comment alors que jeune-fille elle informe sa mère de son homosexualité elle apprend celle de son père en retour. Quelques jours plus tard, un camion percute cet homme mystérieux qui a caché pendant vingt ans derrière le masque de l'époux parfait une autre vie. Suicide ? Accident ? Alison ne cesse d'échaffauder des hypothèses et de chercher à trouver un sens aux scènes du passé, un sens à leur parcours inversé.

Il a fallu sept ans à Alison Bechdel pour élaborer ce magistral roman graphique autobiographique que Points publie en poche. Le petit format ne gêne d'ailleurs pas la lecture, qu'on se le dise. Et oh combien il est intéressant de suivre ainsi cette jeune femme qui se questionne, ne jette pas la pierre, mais sait dire ce qui a été bien, ou beaucoup moins, ce qu'elle a retenu des liens qui l'unissaient à sa famille, met en perspective son cheminement en regard de celui de son père, leurs choix différents. Un coup de coeur complet pour cette BD de grande qualité, dans la droite ligne de Blankets de Craig Thompson [clic], et que je rapprocherais également de ma lecture de Cet été-là des Tamaki [clic].

Editions Points - 9.90 € - 20 novembre 2014

Pour Pénélope Bagieu, sa nouvelle BD préférée de tous les temps [clic]

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19 novembre 2014

Les Nuits rouges du Théâtre d'épouvante, Alexandre Kha

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 "Comme si la vie n'était pas assez horrible. Le monde suffit à nous glacer d'effroi."

Complètement inscrit dans l'univers étrange, poétique et décalé, d'Alexandre Kha, Les Nuits rouges du théâtre d'épouvante nous raconte l'histoire d'une troupe de comédiens d'un théâtre confidentiel où la terreur est au programme et les spectateurs satisfaits des spectateurs convenablement terrorisés. Rempli de multiples références du genre (Le Portrait de Dorian Gray par exemple), de figures emblématiques de l'épouvante (épouvantail, loup-garou, zombies, jeunes femmes pâles), cet album déroule ses pages comme une sorte de roman-feuilleton à la Edgar Alan Poe. 

J'apprécie beaucoup l'originalité du travail d'Alexandre Kha, dont je suivais autrefois le blog, et dont j'ai beaucoup aimé découvrir les premiers petits albums [Clic ici]. J'ai sans doute été moins séduite par le sujet de celui-ci, par son format BD plus traditionnel, mais l'auteur sait toujours autant nous laisser de guingois, désarçonnés, nous balader entre confort et inconfort, et insuffler à ses personnages une poésie profonde. Pour les adeptes.

Editions Tanibis - 20€ - 14 Novembre 2014

Lu dans le cadre de La Voie des Indés sur Libfly. Quelques planches sur le site de l'éditeur [par ici]. Pour d'autres lectures sur ce titre, cliquez sur le logo ci-dessous.

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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