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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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3 novembre 2009

Taguée en blanc...

par Cathulu ! Je me suis mise, à l'instar d'Aifelle, en mode recyclage et suis partie en quête de photographies déjà présentes sur mon PC (et pas forcément sur mon blog).
Dois-je ajouter que, chez moi, seuls les appareils ménagers ont tendance à rester blanc, car la famille Antigone aime peindre, la famille Antigone aime recouvrir de nappes, de stickers et de tissus colorés, la famille Antigone est définitivement un peu folle...de couleurs. Je vous ai donc épargné radiateurs immaculés, réfrigérateur étincelant et autres ustensiles quotidiens pas très glamours.

Vous trouverez ci-dessous, en vrac, une boite à thé blanche dont j'aime d'amour le côté rétro, le blanc de ma table de cuisine aujourd'hui recouvert de petits carreaux rouges et blancs (après avoir connu le temps du vert anis qui nous donnait le sentiment incongru et vivifiant de manger dans les prés), un petit oiseau blanc (et bleu) souvenir de Bretagne, un coffre en osier (sous le catalogue violine) que je passe mon temps à repousser du pied (car j'aime que les objets restent à leur place, c'est ainsi), le carrelage de ma cuisine (joliment décoré ;o) doté aujourd'hui d'un entourage gris clair car vacances ont rimé avec coloriage (hum!), l'album de Chris Garneau que j'écoute en boucle (et dans le désordre) et un des romans d'Emmanuelle Pagano... car POL aime le blanc et moi j'aime les romans d'Emmanuelle.

Montages

[Le mode d'emploi de ce tag :
"Il faut taguer en couleur !!! chaque participant doit rester dans la couleur qui lui a été attribuée.
mettre un lien sur votre blog vers celui de votre gentil(le) tagueur (tagueuse)
chercher, trouver, photographier 7 choses que vous possédez chez vous, sur votre blog ou vos photos de vacances et qui ont cette couleur ...
Publier ces photos (montage ou pas) sur votre blog perso
Choisir à votre tour 7 pôôôvres victimes et les taguer"]

Je tague à mon tour Lili en rouge, Bel Gazou en rose, Arlette en vert, Canel en bleu, Théoma en orange, Lily en marron et Annie en jaune !!!

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2 novembre 2009

Contes 1.2.3.4, Eugène Ionesco et Etienne Delessert

contes_1234"C'est un jeu des plus familiers : un père raconte des histoires à sa petite fille. Or le père est Eugène Ionesco, sa fille a l'esprit de la répartie, et c'est Etienne Delessert qui met en scène le tout en images somptueuses." (Quatrième de couverture)

A l'occasion du centenaire de la naissance d'Eugène Ionesco, Gallimard réédite ces Contes pour enfants de moins de trois ans déjà publiés à la fin des années 60 et début des années 70 par des éditeurs New-Yorkais, Harlin Quist et François Ruy-Vidal. On avait alors demandé à Etienne Delessert de proposer le nom d'un écrivain avec qui il pourrait collaborer pour son prochain livre. Il suggéra Samuel Beckett ou Eugène Ionesco, et c'est ce dernier qui accepta la proposition.

Ces récits sont ceux que l'écrivain racontait autrefois à sa fille, Marie-France, en une sorte de jeu théâtral plein d'affection. Eugène Ionesco joue ici le rôle du père et le prénom de Josette est donné à l'enfant.

Etienne Delessert avait déjà en son temps illustré les deux premiers contes, quarante ans après il vient de boucler son travail et de terminer ceux des deux derniers. C'est donc la fin d'une collaboration qui voit le jour avec la sortie de cet album magnifique.delessert03

Tous les matins, selon un rituel bien établi, Josette frappe à la porte de la chambre de ses parents. Mais ceux-ci ont parfois du mal à se réveiller, soit parce qu’ils sont allés au théâtre, au guignol ou au restaurant, ou encore parce que le père, profitant de l'absence de sa femme, a mangé trop de saucisson, de pâté de cochon ou bu trop de bière. Mais la petite fille ne se démonte pas, elle insiste, elle réclame une histoire. Le père de Josette joue donc le jeu, tout en grognant un peu... et chaque conte qui en résulte prend une tournure absurde où imagination rime avec fantaisie, répétition, et où chaque mot pris pour un autre est sorti de son contexte. 

"Alors Josette parle comme son papa lui apprend à parler. Elle dit :
- Je regarde par la chaise en mangeant mon oreiller. J'ouvre le mur, je marche avec mes oreilles. J'ai dix yeux pour marcher, j'ai deux doigts pour regarder. Je m'assois avec ma tête sur le plancher. Je mets mon derrière sur le plafond. Quand j'ai mangé la boîte à musique, je mets de la confiture sur la descente de lit et j'ai un bon dessert. Prends la fenêtre, Papa, et dessine-moi des images."

Cet album est à lire à haute voix, pour goûter au mieux la cadence d'écriture, les répétitions, l'atmosphère de l'univers de Ionesco. Il n'est pas du tout réservé aux enfants de moins de trois ans. Le texte, et ses jeux de mots, ont beaucoup plu à ma grande fille de huit ans. Les dessins ont subjugué mon garçon de quatre ans. A mettre entre toutes les mains, donc, même les plus adultes !
Ce petit plaisir me faisait de l'oeil depuis que j'avais lu un article du Monde prometteur. Ce titre est depuis son arrivée devenu "le livre doudou" de petit dernier.

En partenariat avec  alapage  .

ISBN 978 2 07 061447 9 - 17€ - AOUT 2009

ionescoLa Bibliothèque nationale de France organise une grande exposition consacrée à Eugène Ionesco et à son œuvre.
Si l'exposition célèbre le centenaire de la naissance du grand auteur dramatique et absurde, l'exposition marque aussi la donation faite par sa fille à la Bnf. Ainsi, des pièces originales, des documents rares et précieux reviennent sur la carrière et le travail de cet auteur qui révolutionna l'histoire de la littérature française en fondant le "théâtre de l'absurde" dont les œuvres fondatrices, "La Cantatrice chauve" et "La Leçon", sont mondialement connues.

pourquoi_grandirLe Centre de l’illustration de Moulins présente du mois d'octobre à mars 2010 l'exposition " Pourquoi grandir ?" consacrée à Etienne Delessert.
Peintre, graphiste, auteur, illustrateur, éditeur, créateur de dessins animés… Etienne Delessert compte parmi les grandes figures de l'édition contemporaine pour la jeunesse. Il a illustré plus de 80 livres.

1 novembre 2009

Froid

La lumière est trop claire pour le temps qu'il fait,
Aiguisée et flexible ou cruellement douce,
D'une lucidité trop agile et trop nue,
Trop subtile de fil et trop lisse de grain,
Et le ciel est trop bleu, d'un azur trop épais
Pour un soleil si haut, rayonnant et heureux.
Lisse comme un acier et blanche comme une arme
Illuminante, illuminée, on ne sait trop
Si son chant invisible et qui perd les ombres
Monte ou descend, s'il anticipe ou s'il retarde ;
Mais quand Novembre vrai nous tombera dessus,
Cette musique en nous radieuse et légère
Laissera sa magie et son parfum d'été
Pour récuser les vents mouillés et les jours gris.

Armel Guerne (1911-1980)

Extrait de C'était hier et c'est demain, Anthologie Le Printemps des poètes, Mars 2004

Mes_images10

31 octobre 2009

Les Vies privées de Pippa Lee, Rebecca Miller

lesviespriv_esdepippalee"Croyait-elle vraiment ce qu'elle disait, que le mariage était une question de volonté ? Oui, réalisa-t-elle avec tristesse, elle le croyait. Après tout ce que Herb et elle avaient traversé ensemble, après tout ce qu'ils avaient perdu pour être l'un avec l'autre (jusqu'à leur âme, peut-être), le mariage se retrouvait être une question de volonté. Cela lui donna envie de déchiqueter le présent insipide, de faire revenir en elle le passé intense, de le dévorer comme un ours fait une razzia dans les provisions d'un campeur. Elle avait envie de sortir en courant du restaurant, d'aller retrouver Herb pour l'embrasser à pleine bouche (elle imaginait son air surpris, abasourdi, lorsqu'elle se jetterait sur lui), d'éclater en larmes, de hurler même - de lâcher enfin prise. Au lieu de cela, elle attendit son sandwich au homard le sourire aux lèvres, en se demandant si elle n'était pas au bord d'une dépression très tranquille."

Pippa et Herb ont décidé de quitter New York et leur vie mondaine pour s'installer dans une luxueuse banlieue "pour vieux". Herb, octogénaire mais éditeur toujours en éveil, est devenu âgé dans le regard de sa femme, qui a une trentaine d'années de moins que lui. Cette installation dans une vie différente, rangée, proche de la mort, perturbe Pippa au plus haut point. Pourtant, elle s'efforce d'être ce qu'elle a toujours semblé être, une épouse et une mère parfaite. Pourquoi a-t-elle donc tant de mal à franchir cette nouvelle étape ? Pourquoi a-t-elle soudain ce sentiment trouble que son passé la rattrappe et l'aspire ? N'est-ce pas simplement pour mieux se retrouver ?

Depuis ma lecture de Lune captive dans un oeil mort, je me doutais que toute installation dans une résidence pour retraités aisés avait des conséquences inattendues. Ici, la surprise ne vient pas seulement du présent, ni des doutes et des phases de somnambulisme de Pippa, ni non plus de l'écriture de l'auteure. Non, l'inattendu vient de l'émotion qui nous submerge, à nos dépends, lorsque le passé de l'héroïne est dévoilé, lorsque Pippa déroule pour nous dans une tranquille simplicité le désordre de sa vie antérieure.

Voici un roman au charme curieux qui laisse en mémoire des traces discrètes mais fermes, comme des petits cailloux, ou des galets ronds, disposés à intervalles réguliers sur le chemin de notre pensée. Il y est question des maux de l'amérique moderne, de la place de la femme dans cette société sclérosée, mais également de libre arbitre, de quête d'identité et de rébellion. Tout pour me plaire, n'est-ce pas ? Il m'a peut-être manqué d'être transportée par l'écriture pour m'en faire un véritable coup de coeur !! Mais, allez, si peu.

"Trish me regarda et eut un geste, un haussement d'épaules qui signifiait : "C'est comme ça, qu'est-ce que tu veux." Je lui lançai un sourire encourageant, l'air étonné.
"Tu vois, nous sommes deux moutons noirs, toi et moi", dit-elle avec un sourire, avant de laisser échapper un petit gloussement rauque et gras. C'était la chose la plus gentille, la plus rassurante que personne ne m'avait jamais dite. Je sentis que j'avais une place quelque part."

bouton3 Note de lecture : 4.5/5

ISBN 978 2 02 097880 4 - 21.50€ - octobre 2009

Un grand merci à Cathulu pour ce prêt savoureux ! Sa lecture - Un livre qui a emmené Cuné au bout de la nuit -

A noter qu'une version filmée sort le 11 novembre au cinéma...

30 octobre 2009

Cela faisait longtemps...

Voici donc ce que j'aime écouter en voiture, en ce moment, à fond ! Green Day.
Et comme ils ont franchement une tête pas possible dans leur clip (punk attitude, non ?) et bien c'est sans. Juste les paroles, la voix et les "lyrics" comme ils disent, sur Youtube... Ca vous plait ?

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29 octobre 2009

Zéro tués, Régis de Sà Moreira

z_ro_tu_s"- Zéro tués.
- Hein ?
- Ah...excuse-moi, c'est Andres... Depuis qu'il a découvert que OK voulait dire "Zero killed", il ne peut plus s'empêcher !
- OK, zero killed... Ah ouais... Il a trouvé ça comment ?
- Une émission... A la télé, je crois.
- Andres regarde la télé ?"

Une corde, un homme pendu, nu. La scène est dressée, macabre, mais néanmoins absurde, presque drôle.
Une femme observe ce corps immobile, celui de l'homme qu'elle aime. Elle est recroquevillée dans un coin de la pièce où tout s'est déroulé. Elle songe à la manière dont une personne, irresponsable, a pu vendre sans scrupules cet ustensile de mort tout neuf à son amant, cette corde. Elle se fait livrer une pizza, elle nourrit le chat prénommé Shakespeare, elle attend.

Clara observe Joseph, ne comprend pas.

Puis, petit retour en arrière vers une ancienne dispute, une rupture douloureuse, de longues conversations téléphoniques nocturnes entre eux et le frère de Joseph, Andres, ainsi que Françoise, sa femme, à l'époque enceinte du huit mois... Pause sur le souvenir de leur dernière séparation.

"Bien plus tard, lorsqu'elle avait décidé de le quitter, elle s'était rappelée cette histoire de cornichons et avait eu l'impression de se quitter elle-même.
Ca n'avait pas été qu'une impression. Elle s'était quittée elle-même. Une fois de plus, elle avait échoué dans sa tentative d'exister dans deux endroits en même temps, mais cette fois-là, elle était restée avec lui au lieu de partir avec elle.
Pendant une longue période elle avait goûté et connu la joie d'être séparée d'elle, de vivre loin d'elle. Elle avait épuisé presque tous les verbes du permier groupe, et elle avait fini par se manquer.
Elle avait alors regardé un peu partout si elle y était et, ne se voyant nulle part, elle était rentrée."

Il s'agit de ne rien tenter, de ne surtout pas mettre ses idées dans le bon ordre lorsque l'on ouvre ce "roman" de Régis de Sà Moreira. Nous sommes dans la caricature décalée et le féérique désabusé. Voilà tout. Dans l'absurde. Au théâtre. Et le plaisir de lecture naît, encore une fois, de ce contraste étrange entre le réel, entre ce que l'on comprend de l'errance des personnages, de leurs motivations, et cette fable sous-jacente qui jalonne et transporte le récit. Et si Joseph, - dit cet homme qui ressemble à Dieu -, était d'une espèce à part, de celles qui ont compris l'évidence ? Que parfois l'amour ne suffit pas.

J'avais aimé, beaucoup, du même auteur Le libraire (2004), un peu moins son Mari et femme (sorti en 2008), plus conventionnel. J'ai retrouvé ici la même voix qui m'avait déjà plu au préalable,  avec peut-être de la dureté en plus, ou de la poésie en moins. Mais la philosophie reste la même. Rien de ce que l'on fait n'est absurde, seul compte le sens, et il nous appartient.

A tenter, vraiment, pour ceux qui aiment également le genre...et à prendre au second degré, cela s'entend.

bouton3  Note de lecture : 4/5

ISBN 978 2 253 12238 8 - 5.50€ - Le livre de Poche
(Au Diable Vauvert - 2002)

Le mot de l'éditeur... "C'est une fable merveilleuse où l'on trouve Dieu, aujourd'hui sage et repenti, une famille, des villes, des téléphones, de l'alcool, des cigarettes, le Paradis, des humains d'une tendresse rédemptrice, de la musique hawaïenne, des cordes pour se pendre... et peut-être une leçon de bonheur."

28 octobre 2009

Eluard

bobinesLe front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
Ciel dont j'ai dépassé la nuit
Plaines toutes petites dans mes mains ouvertes
Dans leur double horizon inerte indifférent
Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
Je te cherche par-delà l'attente
Par-delà moi-même
Et je ne sais plus tant je t'aime
Lequel de nous deux est absent.

Extrait de L'amour La poésie - 1929

27 octobre 2009

Mademoiselle Chambon...au cinéma

mademoiselle_chambon

Jean est un maçon sans histoires, un homme marié, le père d'un jeune garçon, mais également un fils respectueux, prenant soin avec ferveur de son père âgé.
Dans sa vie, le quotidien se déroule sans à-coups, sans grandes émotions non plus. Un jour, alors que sa femme est alitée, il rencontre Mademoiselle Chambon, l'institutrice de son fils. Elle lui demande de l'aide pour des travaux. Il se rend chez elle et ils se croisent, dans le silence, par le regard. Ils vont se heurter assez vite à l'évidence de leurs sentiments.

Il n'est pas si facile de parler de ce film peu bavard car tout se tient dans le jeu subtil des acteurs, dans leur capacité à exprimer des émotions via le durcissement de leurs pupilles, le relâchement de leurs traits ou ces larmes qui coulent en silence soudain sur leurs joues.
J'ai aimé la simplicité des décors, réalistes ; la qualité de ce moment de cinéma, lent, doux, fragile, et terriblement émouvant.
Je gardais un souvenir très précieux du roman de Eric Holder. Ce film en est une adaptation plutôt réussie et un hommage délicat. A voir, et à revoir.

Je vous livre un extrait d'un article de l'hebdo ELLE, qui m'avait intrigué, déjà...
"Un film modeste sur des gens modestes, qui n'ont pas grand chose à dire mais beaucoup à éprouver, peut-être plus émouvant que beaucoup d'oeuvres grand genre et virtuoses, dont on nous rebat les oreilles. Pas de grands effets dans "Mademoiselle Chambon" mais une attention aux personnages et aux acteurs telle que jamais Vincent Lindon n'a été aussi bon. [...] Il n'y a ni méchant ni idiote dans "Mademoiselle Chambon", les personnages sont à égalité et leurs émotions passent par la musique. Le mélo pointe, mais il n'y a pas de larmes. Et c'est en douceur que le spectateur ne s'aperçoit pas qu'il a franchi un interdit : s'identifier sans jugement moral à l'homme qui va peut-être quitter sa femme alors qu'elle est enceinte."
Anne DIATKINE, 9/10/2009

25 octobre 2009

Un tag à livres !!

Une mission que m'ont confié Theoma et Emmyne, depuis un certain temps. Et je dis merci, si si. ;o)

Où on me questionne sur mes lectures, sur mes livres fétiches, et sur ceux que j'aime moins ...

A quel livre dois-tu ton premier souvenir de lecture ?

treize___la_douzaine     belles_histoires_bout__du_banc_69    Le Pêcheur d'oiseaux    

Oh là là, j'ai le sentiment de devoir traverser des multitudes de limbes effilochées de souvenirs avant d'arriver jusqu'à ce livre premier. Et tout cela donne un résutat finalement un peu flou, approximatif. Bon, réfléchissons. Je me souviens de Treize à la douzaine que j'aimais beaucoup, Des histoires du bout du banc en bibliothèque rose, mais avant tout, peut-être du Pêcheur d'oiseau, un J'aime lire qui m'avait tant marqué que j'en rêvais la nuit, et dont j'ai retrouvé un exemplaire, à l'état neuf, un beau jour, dans la salle d'attente de mon médecin. Je l'ai lu à mon fils, et cet instant était iréel, étrange et assez émouvant, car l'histoire lui a plu, à lui aussi. Malheureusement, je l'ai laissé là bas, et la fois suivante, il n'y était plus.
(Mais il y en a bien d'autres, comme L'île au trésor de Stevenson par exemple.
)

Quel est le chef-d'œuvre «officiel» qui te gonfle ?

             

Sans doute Belle du seigneur d'Albert Cohen, parce que je l'ai lâché en cours de lecture...par incompréhension et ennui.
Quel classique absolu n'as-tu jamais lu ?
Oh, je n'ai jamais lu Le parfum de Suskind.
Quel est le livre, unanimement jugé mauvais, que tu as «honte» d'aimer ?
Peut-on avoir "honte" d'aimer un livre ? Cela dit, aucune idée.
Quel est le livre que tu as le sentiment d'être la seule à aimer ?
Aucune idée non plus.
Quel livre aimerais-tu faire découvrir au monde entier ?
Tous mes coups de coeur, car j'ai des enthousiastes très enthousiastes en général.
Quel livre ferais-tu lire à ton pire ennemi pour le torturer ?
Sans hésiter le Don Quichotte de Cervantes, les deux tomes, un horrible souvenir de torture livresque estudiantine...

Quel livre pourrais-tu lire et relire ?

anouilh      
Je lis et relis très souvent le Antigone d'Anouilh (que ceux qui sont surpris lèvent le doigt !) mais aussi Le prophète de Khalil Gibran.
Quel livre faut-il lire pour y découvrir un aspect essentiel de ta personnalité ?
Pas forcément un Antigone, au final, mais il me semble que mes enthousiasmes de lecture donnent une image assez précise de ma personnalité.

Quel livre t'a fait verser tes plus grosses larmes ?

enfamilleJ'ai beaucoup pleuré sur En famille, toute petite. Il est rare que je pleure aujourd'hui en lisant, j'ai grandi et mis de la distance. Cependant, cela n'empêche pas les frissons.
Quel livre t'a procuré ta plus forte émotion érotique ?
Dernièrement, La Mariée mise à nu.
Quel livre emporterais-tu sur une île déserte ?
Un recueil de poésie, celui du XXème chez Gallimard Poésies.
De quel livre attends-tu la parution avec la plus grande impatience ?
En ce moment, j'attends avec impatience le prochain Emmanuelle Pagano, qui devrait sortir bientôt, il me semble.
Quel est selon toi le film adapté d'un livre le plus réussi ?
Je viens de voir le film Mademoiselle Chambon au cinéma, une adaptation plutôt réussie du roman de Holder. Mais j'aime également terriblement Out of Africa, un chef d'oeuvre, non ? Pfff...je ne m'en lasse pas.

Je tague à mon tour Véro et Liliba

24 octobre 2009

L'homme qui m'aimait tout bas, Eric Fottorino

l_hommequi"L'amour que je te porte à jamais est à la mesure de ma colère face à ce geste qui fait de moi un vivant à petit feu. Cet égoïste d'écrivain que je suis a vu disparaître son meilleur personnage."

Michel Fottorino a sa place dans tous les romans d'Eric Fottorino, son fils ; soit il apparaît derrière une figure paternelle de passage, soit il existe dans les gestes d'un personnage central (Un territoire fragile). Kinésithérapeute, possédant le don des mains qui apaisent, qui écoutent et qui soignent, il a donné naissance à Eric le jour où il lui a donné son nom, le jour où il a décidé de l'adopter, et d'ainsi devenir son père, officiellement, aux yeux de tous.

Seulement voilà, à l'aube d'une vieillesse sans doute redoutée, Michel s'est donné la mort dans sa voiture, dans une profonde solitude, inexplicable pour ceux qui l'ont aimé. C'est ce que Eric Fottorino essaye de comprendre dans ce témoignage, tous les pourquoi de ce geste fou, mais également les signes qu'il aurait dû ou pu voir, et qu'il n'a pas su.

Ce livre est un parallèle inattendu à ma précédente lecture (Mauvaise fille). Après l'hymne à la mère, voici donc l'hymne au père. Malgré mon respect pour le drame traversé par cette famille endeuillée, je dois malheureusement me rendre à l'évidence que littérairement parlant, la comparaison n'est pas en faveur de cette dernière lecture. Si Justine Levy m'avait convaincue via son autofiction, je suis restée très à côté de l'écriture et de la douleur d'Eric Fottorino, de son amour pour son père si charismatique. J'ai eu, pour le coup, l'impression d'être ici dans le voyeurisme, de rentrer dans l'intimité d'une famille qui n'est pas la mienne, et dont je n'ai rien à savoir, en tous les cas "pas tant".
De plus, ayant en son temps, littéralement adoré ma lecture d'
Un territoire fragile, j'ai eu le sentiment de ne pas retrouver dans les mots de l'auteur, cette fois-ci, le souffle qui m'avait jadis emporté dans son roman.
Une petite déception, en somme.

"Ses mains dont je sens encore la pression quand il raccordait mes muscles de cycliste ? Passé. Sa voix encore au creux de mon oreille, ses intonations joyeuses, ses mimiques ? Passé. Son sifflement quand il aspirait le café brûlant, ses yeux plissés ? Passé, passé. Le bruit de ses sabots qui claquent sur le carrelage ? Passé, passé, passé."

14863bouton3 Note de lecture : 3/5
ISBN 978 2 07 012463 3 - 15€ - avril 2009

Vos lectures... Pour Sylire, c'est un coup de coeur - Pour Jules aussi - Cathulu a également été touchée - Amanda s'est sentie indiscrète (ouf, je me sens moins seule !) - Et encore un beau billet sur "Enfin livre !"...

Ce roman est en lice pour le 22ème Prix Goncourt des Lycéens parmi 14 titres.

- Edem Awumey, Les pieds sales, Seuil
- Sorj Chalandon, La légende de nos pères, Grasset
- Daniel Cordier, Alias Caracalla, Gallimard
- David Foenkinos, La Délicatesse, Gallimard
- Eric Fottorino, L’homme qui m’aimait tout bas, Gallimard
- J-M. Guenassia, Le club des incorrigibles optimistes, Albin Michel
- Yannick Haenel, Jan Karski, Gallimard
- Justine Lévy, Mauvaise fille, Stock
- Laurent Mauvignier, Des hommes, Minuit
- Serge Mestre, La lumière et l’oubli, Denoël
- Marie Ndiaye , Trois femmes puissantes, Gallimard
- Véronique Ovaldé, Ce que je sais de Vera Candida, L’Olivier
- Jean-Philippe Toussaint, La vérité sur Marie, Minuit
- Delphine de Vigan, Les heures souterraines, JC Lattès

Créé en 1988, le Prix Goncourt des lycéens en est cette année à sa 22ème édition. Placé sous la houlette de l'Académie Goncourt, en partenariat avec le ministère de l'Education Nationale et de la Fnac, il propose aux lycéens de devenir jury. Les classes sont chargées de lire la même sélection que les académiciens Goncourt. L'objectif est d'encourager l'envie de lire, d'écrire, et de favoriser les échanges autour des livres. Un premier vote sera effectué dans les régions. Le prix sera attribué le lundi 9 novembre 2009, à Rennes.

Le blog du Prix - Le site du Prix

Grand merci aux organisateurs, encore une fois, pour cet envoi !

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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