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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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10 février 2016

J'ai mal à ton couteau dans mon dos

Un petit tag musical a circulé quelques temps sur facebook, générant des souvenirs et quelques découvertes. J'ai aimé découvrir cette chanteuse là, ce clip, choisi par Estelle Calim [clic]. Je ne connaissais pas du tout Claire Diterzi. Sinon, en suivant [ce lien-ci], vous trouverez une version audio de la rencontre à laquelle j'ai assisté vendredi dernier avec Agnès Desarthe. Je vous en recommande l'écoute !!! Guénaël Boutouillet l'animait et a utilisé ma photo pour illustrer ce postcast. Je suis trop fière. Allez, depuis aujourd'hui, enfin un peu plus de temps pour lire... Un billet de lecture bientôt sur ce blog, c'est promis.

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8 février 2016

T'attendre (atelier d'écriture)

paris-la-belle

 Je me suis enroulée dans mon écharpe. Mon nez au dessus de la laine est froid, et brille un peu. Je t'attends. Je sais que tu vas arriver, tu n'es jamais en retard. C'est ce que j'aime d'ailleurs chez toi, c'est bête, cette ponctualité, le fait que jamais tu ne me laisses tomber dans l'angoisse de l'attente, tu ne voudrais pas. Je suis arrivée en avance, je me suis assise sur un bout de trottoir, la pierre est dure et gelée sous mes fesses, je sens sa dureté à travers mon jean. Je devrais me lever, marcher un peu, mais je reste assise. La vue que j'ai d'ici est belle, comme un tableau. Bouger ferait se transformer l'image, ce serait dommage. Plus bas, la Seine est aussi transie que moi, immobile. Au loin, la Tour Eiffel, la Grande Dame, semble attendre la nuit, un rendez-vous, ou que la journée passe. Elle se dresse sur le bleu du ciel, sombre et droite. J'aime quand le ciel se transforme ainsi, prend son air de entre chiens et loups. C'est l'heure des possibles, de l'inattendu. Et même si rien ne se passe, il y a comme un frisson dans l'air qui espère. T'attendre, c'est savoir déjà tes bras autour de moi, la chaleur de tes lèvres sur mon nez, puis sur ma bouche, l'étreinte. T'attendre, c'est être déjà avec toi. Ensuite, nous irons tous les deux marcher dans les rues, et si je glisse sur les pavés, tu me tiendras la main, comme tu le fais souvent. Tu me demanderas peut-être si j'ai oublié mes gants, si je préfère que nous allions moins vite. Ton pas s'accorde toujours au mien. Les secondes s'égrennent, tu ne vas pas tarder. Et je chiffonne entre mes doigts un coeur de papier qui s'est envolé jusqu'à ma chaussure, un reste de mariage sans doute. Le rose vif du confetti se détache violemment sur le bleu alentour, la nuit qui tombe doucement.
J'espère trouver les mots tout à l'heure, ceux qui disent je t'aime, je souhaite, et ceux qui disent pardonne moi

Crédit photo Leiloona - texte de fiction pour son atelier d'écriture Une photo quelques mots [ici]

7 février 2016

Dis maman, dessine moi des visages !

Pictures3

Vingt ans au moins que je n'avais pas dessiné. Dimanche gribouillage. Je reprends le stylo BIC. Je me souviens du collège, du Lycée, de mes classeurs griffonnés. J'essaye des trucs, je m'amuse, je croque ma fille et elle s'encadre. Je chipe le livre de mon fils sur les mangas. Demain, il y aura un texte pour l'atelier d'écriture de Leiloona sur ce blog, je suis en week-end créativité.

6 février 2016

Samedi... musique, rencontre, lecture et blabla

Et je cours, je me raccroche à la vie, je me saoule avec le bruit des corps qui m'entourent, comme des lianes nouées de tresses, sans comprendre la détresse des mots que j'envoie...

[Cette version là que je préfère] Pendant ce temps, je lis Tout plutôt qu'être moi de Ted Vizzini, et déjà page 46 je suis troublée... par l'écho, par beaucoup d'écho. Est-ce bien raisonnable de lire ça en ce moment ? On verra. Autrement, hier soir, je me suis rendue à une rencontre/lecture avec Agnès Desarthe, auteure passionnante à écouter, sympathique, efficace et franche, positive. J'en ai profité pour croiser quelques personnes sympathiques dans le public aussi, que j'en profite d'ailleurs pour saluer ici de nouveau (lectrices silencieuses de mon blog). Et j'ai retenu beaucoup de cet entretien, sur sa manière de travailler l'écriture, sa manière de modeler son imagination. Agnès Desarthe a trouvé de plus, avec son métier de romancière, le meilleur alibi pour passer son temps à lire... son occupation préférée. Elle est cette année d'ailleurs la 42ème présidente du jury du Prix du Livre Inter. Elle nous a lu avec beaucoup de talent un extrait de son dernier roman, Ce coeur changeant. Qu'est-ce que j'attends, donc, pour écrire moi aussi ? Bon week-end !

agnesdesarthe

Sur ce blog Les bonnes intentions - ...

4 février 2016

Celle que vous croyez, Camille Laurens

cellequevouscroyez

"Ma culpabilité est double, vous comprenez, elle est écrasante. Je l'ai leurré avec un fake, je l'ai laissé sombrer dans mes mensonges."

Claire, femme divorcée de quarante-huit ans, vit assez mal sa relation avec son amant Jo, Jo le fuyant, Jo le mal aimant, le courant d'air. Il lui vient alors comme idée de le surveiller via les réseaux sociaux. Mais pour ce faire, pour ne pas éveiller les soupçons, elle doit avancer cachée, s'inventer un faux profil et le pister sur le compte facebook d'un ami, qu'elle n'aura sans doute pas trop de difficultés à séduire avec une identité fabriquée, plus jeune, plus mystérieuse. Cependant, entre cet ami, Chris, et une Claire brune de vingt-quatre ans inventée, se tisse au fil des conversations un amour naissant. Comment se dépêtrer de cette situation ? Claire est en réalité une autre femme, blonde, professeur, plus âgée. Malgré l'insistance de Chris, une rencontre IRL (In Real Life) s'avère donc impossible. Claire est contrainte d'inventer encore un évènement pour mettre fin à cette conversation, et au désir fort qui s'était installé peu à peu entre eux deux...

Je vais essayer de vous parler de ma lecture sans trop en dire car il serait dommage de passer à côté des effets de texte que Camille Laurens nous fabrique dans ce roman étonnant. Je dois vous avouer cependant, et honnêtement, que la première partie du récit m'a laissée un peu froide. Je n'étais pas certaine de reconnaître ce qui m'avait déjà plu avant dans l'écriture de Camille Laurens. J'avais eu en effet un gros coup de coeur pour Romance Nerveuse [clic]. Mais voilà, alors que je pensais lire une histoire d'amour somme toute assez banale, quoique virtuelle, et racontée par une femme visiblement choquée, j'ai été cueillie en milieu de texte par un virage, bousculée dans mes certitudes, et finalement extrêmement troublée. Camille Laurens joue avec la vérité, avec nos nerfs de lecteurs, navigue dans la réalité comme certains naviguent sur la toile, avec des demi-mensonges, des quasi-vérités, et j'ai fermé ce livre pleine d'étonnements et de questions. En effet, l'histoire que je vous ai racontée plus haut n'est peut-être pas vraiment l'histoire que Camille Laurens raconte réellement dans ce livre. Mais réduire ce texte à un jeu serait injuste, car en filigrane il s'agit aussi de parler du vieillissement, du regard des hommes, du désir toujours présent, et de l'envie forte et entière de rester vivante, à tel point que l'écriture ne suffit plus à l'écrivain et que seul le contact des corps semble la solution. Quand se perdre pour l'amour d'un homme reste une façon comme une autre d'exister.

Editions Gallimard - 17.50€ - Janvier 2016 - Merci Nathalie !

Camille Laurens sera ce soir à La Grande Librairie (France 5) - Les avis de Clara et Cathulu !! Je l'avais repéré chez Cuné !

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3 février 2016

Février

mercredi

En février, je suis fatiguée, et un peu désorientée par les leçons que je dois en tirer (organisation organisation). Têtue comme je peux être parfois, je vais avoir du mal à simplement renoncer aux déplacements. Mais en février, je continue tout de même mon tricot bleu clair au point mousse (un peu moins emballée cette fois-ci par la simplicité du point mais ravie de la texture de ma laine We are Knitters). Le calendrier de Flow continue de rythmer mes journées (quand je n'oublie pas de tourner la page). Et puis je note des titres de la rentrée de janvier (j'en ai déjà lu quelques uns [clic ici] mais là je viens de me décider pour le dernier titre d'Olivier Adam... à acquérir d'urgence). Et puis, je lis le dernier Camille Laurens (merci Nathalie !!). Elle passe d'ailleurs jeudi soir à La Grande Librairie, j'avais eu la chance de l'écouter en rencontre (passionnante). Cette histoire d'amour via les réseaux sociaux est troublante. Mon billet bientôt !

31 janvier 2016

J'envisage de te vendre (j'y pense de plus en plus), Frédérique Martin

jenvisagedetevendre

"Alors ? lui demanda-t-il, c'est quoi le programme, maintenant ?"

Frédérique Martin m'avait tenue en haleine dans Le vase où meurt cette verveine, roman qui mettait en scène un couple de personnes âgées contraintes de se séparer pour raisons médicales et qui entretenait une relation épistolaire des plus tendres jusqu'à ce que tout parte un peu en cacahuète... Dans ce recueil de nouvelles-ci, écrites avec un art certain, nous retrouvons la même angoisse sourde, le même déséquilibre désagréable et pourtant fascinant. Frédérique Martin envisage l'avenir de notre humanité sous un jour cynique, via des instants de vie acides et piquants, qui va bien au monde dans lequel nous vivons. Peut-être, en effet, dans un futur proche, pourrons-nous vendre une mère qui nous encombre (fauteuil compris) ? Choisir sa mort, ou bien laisser mourir son prochain pour un bon plan ? Forcer nos concitoyens à jouer, à regarder la télévision, à choisir son enfant sur catalogue ? Qu'en savons nous ?

Si vous souhaitez lire des nouvelles sans avoir l'impression de lire des nouvelles, il faut lire Frédérique Martin. Car elle a l'art de ne pas se coller au genre mais de distiller sa propre voix, de ne pas terminer ses récits par une phrase toute faite qui ferait retomber l'intrigue sur ses pieds. Elle questionne, ouvre des portes et les laisse ouvertes, en ferme certaines et nous laisse pantois, semble aussi à l'aise dans la dystopie que dans l'absurde. Et moi j'ai juste envie de dire chapeau !

Editions Belfond - 17.50€ - Janvier 2016

Jérome n'a pas boudé son plaisir Réjouissant pour Noukette ! - Saxaoul a ri jaune et a été touchée...

30 janvier 2016

Fleurs d'hiver

janv2016

[Dans un coin de ma maison, le rose explose] Tandis que je lis le recueil de nouvelles acides J'envisage de te vendre (j'y pense de plus en plus) de Frédérique Martin... et que mon corps épuisé par l'hiver remonte doucement la pente. J'étais en arrêt cette semaine. Bref, parce que dans ma vie c'est comme ça, il y a tout ce que je voudrais faire, ce que mon corps ne peut pas, mon énervement, mes impatiences, les larmes qui coulent parfois et l'obligation d'accepter, de s'organiser. Ma maladie s'appelle fatigue (ou myopathie). Elle sait se faire invisible. Il m'arrive de l'oublier quand je vais bien, il m'arrive de croire alors que je peux vivre une vie normale, mais non, non ce n'est pas possible. Elle est depuis toujours à mes côtés, comme une amie toxique qui saurait me tenir la main et quand exactement à chaque fois m'entraîner avec elle vers le bas. Et il y a le regard des autres, l'incompréhension quand je panique devant une action à accomplir. Mais comment expliquer le mouvement de trop, la sortie de trop ? A vous tous qui marchez trop vite, plus loin, plus fort que moi. Et tout ce que je voudrais faire, tout ce que je n'ai jamais pu, toutes ces fois où j'ai du vous dire non, les écarts que je paye fortement. Voilà. C'était juste un petit mot sur ça, sur les maladies invisibles, sur le découragement que je ressens parfois, sur le jugement, sur la difficulté d'expliquer. Parce que bizarrement, je n'ai pas l'air de..., tant mieux sans doute, oui tant mieux, mais ce n'est pas toujours facile de se sentir en marge du mouvement général, de se sentir bizarre, molle. Bref, grosse fatigue... Mais dans le fond, rien de grave, seulement un petit ras le bol et quelques difficultés à accepter cette fatalité. Et bientôt, de nouveau des lectures sur ce blog. ;) Promis. C'était juste un petit aparté, que je dédie à tous les bizarres comme moi qui passeraient par là.

29 janvier 2016

Quatre soeurs, tome 3 Bettina ~ par Cati Baur d'après Malika Ferdjoukh

bettina

"Mais Charlie elle aime Basile ?
- Oui, mais elle est amoureuse de Tancrède.
- Je croyais que c'était la même chose.
- La différence est grosse comme ton estomac."

Je me régale à explorer de tome en tome l'univers des Quatre soeurs de Malika Ferdjoukhvia ces albums adaptés de ses romans jeunesse (Enid tome 1 - Hortense tome 2). A peine ce tome 3 est-il arrivé à la maison que je l'ai littéralement dévoré. Dans cet opus, le projecteur est plus spécialement tourné vers Bettina, Bettina amoureuse cruelle d'un Merlin envolé, et qui se languit pendant ses vacances d'été de ce garçon qu'elle avait au départ méprisé dans le tome 2. Cependant, et curieusement, c'est une toute autre idylle qui va préoccuper la fratrie. En effet, Charlie, l'aînée, qui semble vouloir se défaire de son rôle de grande soeur sage et responsable, s'est entichée du tout nouveau locataire que les soeurs se sont résignées à chercher (les caisses sont vides), et Basile (l'amoureux parfait, le pilier) est délaissé. Et puis, les petits cousins sont là, et l'on retrouve partout des poireaux (c'est étrange)... mais que se passe-t-il donc à la Vill' Hervé ?

Depuis le départ, je suis conquise par l'adaptation de Cati Baur, et là encore mon petit coeur tout mou a palpité avec les émois des héroïnes, et la peine d'Hortense qui écrit en vain à son amie Muguette. J'attends donc avec impatience la tome 4, Geneviève... Parfois, la vie est belle comme une BD qui arrive dans votre Boîte aux lettres un matin de janvier. Merci les éditions Rue de Sèvres !! Coup de coeur, pour cet opus, et pour la série toute entière !

Editions Rue de Sèvres - 15€ - Janvier 2016

Sensationnel pour Clarabel qui est sur la même longueur d'onde que moi !  - Un moment de lecture parfait pour George !

27 janvier 2016

Eileen, Ottessa Moshfegh

eileen "Ça aurait pu être bien pire, évidemment."

Alors qu'elle est à présent une vieille femme et que son environnement est bien différent de celui qu'elle côtoyait jeune fille, Eileen se remémore les circonstances qui ont précédé son départ de X-ville et changé sa vie...
Agée à cette époque de 24 ans, elle passe habituellement ses soirées avec son père alcoolique, ancien flic, et travaille le jour en tant qu'agent d'accueil dans une prison pour adolescents. Un quotidien glauque, un travail qu'elle effectue un masque de mort plaqué sur son visage, un corps qu'elle rejette et qu'elle couvre des vêtements de sa mère morte. Tout concourre à ce qu'Eileen déteste son existence, soumise et sans issue, et rêve en secret du grand départ. L'arrivée de Rebecca au sein du personnel de la prison, Rebecca si belle et si troublante, à la fois proche et distante, va bouleverser la jeune femme avide d'affection. Mais la nouvelle venue se révèle dangereuse, manipulatrice, et va entraîner Eileen dans une bien étrange fascination pour un des détenus, Lee, accusé d'avoir égorgé son père.

Ce titre est un premier roman, et je l'ai choisi béatement pour sa couverture (que j'aime bien) et son résumé, avec l'intention de faire la connaissance d'une jeune fille mal dans sa peau. Je ne m'attendais cependant pas à une telle atmosphère, si désenchantée et sale. Il est difficile, en effet, d'avoir de l'empathie pour Eileen et son comportement bizarre, quoique compréhensible. Pour autant, j'ai aimé lire ce livre, sa voix littéraire, rencontrer ces personnages désagréables, qui passent beaucoup de temps à boire, à vomir et à manger des cacahuètes ou des sucreries immondes. Il n'y en a aucun pour rattraper l'autre, et inutile de chercher non plus en eux un quelconque espoir, et c'est assez rassurant, à défaut d'être apaisant. C'est un genre de littérature que je comprends, le désenchantement. La fin s'avère cependant un grand n'importe quoi grotesque, qui a le mérite de donner à ce roman sa véritable nature, celle d'un thriller qui cache bien son jeu. Il aurait été sans doute judicieux, justement, d'orienter le lecteur vers ce genre dès le départ, afin qu'il ne parte pas sur une fausse idée de roman réaliste, alors que nous sommes ici plus proches du Carrie de Stephen King... sans les effets spéciaux, et le seau de sang. Eileen est pour autant moderne, dans l'air du temps... dans la mouvance de séries telles que True Detective, qui montrent une Amérique profonde, perdue, en marge, brisée, à la déchéance toute tracée, et dont les individus ne peuvent s'extraire qu'au prix d'une grande volonté, ou d'une certaine inconscience.

Editions Fayard - 20€ - Janvier 2016 - Merci à NetGalley !

Lu également par Kathel qui émet des bémols similaires et a ressenti un sentiment de gêne façe à cette atmosphère fangeuse [clic] 

 

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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