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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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13 août 2009

Parades, Bernard Souviraa

parades"Une partie de moi, Gabriel. Voilà. La véritable définition du mot frère, c'est : une partie de soi. J'aimerais savoir s'il vous manque aussi parce que cela arrive, des gens qui traversent votre vie, comme ça, rapidement, et qui reviennent, la nuit, dans les rêves, chargés d'affection bouleversante, et ces gens dont vous pensiez qu'ils n'avaient pas eu tellement d'importance, vous vous apercevez qu'ils vous hantent, que leur image en tout cas vous hante, et cela suffisamment pour creuser un vide à l'intérieur de vos rêves. Un manque." (extrait)

Sébastien et Gabriel se sont connus dans les années 80, alors qu'ils se rêvaient tous les deux comédiens. Portés par l'enthousiasme et l'insouciance de la jeunesse, ils quittent d'ailleurs à l'époque Bordeaux pour Paris, et continuent de suivre des cours de théâtre, mêlant amitié et illusions. Sébastien ignore alors ostensiblement les sentiments de Gabriel. Il est pourtant fasciné par le charisme évident et fragile du jeune acteur.
Les deux jeunes gens suivront finalement des voies différentes et la jalousie les éloignera inexorablement l'un de l'autre. Gabriel sera repéré et brillera dans un premier rôle au cinéma, tandis que Sébastien sera professeur de français dans un collège, muselant par découragement ses désirs d'écriture.

Vingt ans plus tard, Sébastien cherche à retrouver celui qu'il n'a jamais réussi à oublier. Quelqu'un aurait vu Gabriel dans un café de Porto...

Assez étrangement, et malgré une lecture parfois fastidieuse, j'ai aimé l'ambiance particulière de ce roman-ovni au charme suranné - en quête de Gabriel-, qui nous parle de l'amour, de la jeunesse, de l'identité, de l'ambition, du talent, des désirs et de l'homosexualité, des années 80. Sous des faux airs de film à la Almodovar ou d'une Mort à Venise optimiste (que nous auraient rejoué au Portugal des acteurs vieillissants) l'intrigue de Parades ne peut qu'interpeller sur le sens de la vie, du destin de chacun, et de la place que l'on donne au courage et aux choix dans notre existence.
La morale de l'histoire se tient finalement dans cette réplique, que Gabriel lance à Sébastien en fin d'ouvrage, comme un conseil, ou une bénédiction, c'est selon...
...
"Écris. Pour le reste, va te faire foutre. J'ai sommeil."

bouton3    Note de lecture : 3/5

ISBN 978 2 87929 6012 - 18€ - 1/2008

venise3Alamauvaise_ducation

© Mort à Venise/Visconti - La mauvaise éducation/Almodovar

Une lecture de l'auteur à trouver par ici en vidéo (voir interview)

Une fiche de lecture sur Livres-Addict

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12 août 2009

Encore un artiste...

...découvert grâce à Ptitlapin ! Et un petit air de vacances, toujours, sur ce blog...

Mike Briscoe

mike_briscoe

11 août 2009

Comment je suis devenu écrivain, VS Naipaul

comment_je_suis_devenu__crivain"J'ai dit que j'étais un écrivain d'intuition. C'était le cas, et il en va encore ainsi aujourd'hui que je suis près de la fin. Je n'ai jamais eu de plan. Je n'ai suivi aucun système. J'ai travaillé intuitivement. Mon but était à chaque fois de faire un livre, de créer quelque chose de facile et d'intéressant à lire. A chaque étape, il me fallait travailler dans les limites de mes connaissances, de ma sensibilité, de mon talent et de ma vision du monde. Tout cela s'est développé livre après livre. Et il me fallait écrire ces livres, parce qu'il n'en existait aucun sur ces sujets qui me donnât ce que je voulais. Je devais défricher mon univers, l'élucider, pour moi-même." (extrait)

ISBN 2 264 035765 - 10/18

VS Naipaul a onze ans lorsque sa vocation naît, l'envie, il sera écrivain. Pourtant, pendant de longues années, il n'écrit pas, rien ne semble étayer ce sentiment que tel sera son destin. Et puis, un jour, c'est l'Inde qui vient à lui et plus précisément Trinidad, là où il a grandit, et l'écriture suit ce chemin là, auquel il ne pensait pas...

"De la révélation précoce de son désir d'écrire transmis par son père, journaliste autodidacte, à son accomplissement talentueux, V.S. Naipaul, qui a reçu en 2001 le prix Nobel de littérature, retrace pour nous un chemin qui fut long et parfois difficile pour cet homme partagé entre les souvenirs lointains de l'Inde ancestrale, Trinidad, où il fut élevé, et le monde totalement étranger des romans anglais qu'il lisait." (quatrième de couverture)

Ses oeuvres romanesques sont sorties en mars 2009 chez  Bouquins

9 août 2009

Vacances...

...ouf...c'était bien !
Mais, où étais-je donc, en famille, sous ce soleil inattendu ?

Mes_images6

29 juillet 2009

Ce blog se met en mode...

livre_chaise...vacances.

Il en a grand besoin.

Farniente, balades, voyages, et peut-être même soleil, seront au programme dans les jours prochains.

Je vous retrouve dans une quinzaine, des lectures plein les poches !!

Prenez soin de vous, et à bientôt !

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28 juillet 2009

On n'empêche pas un petit coeur d'aimer, Claire Castillon

claire_castillon"Ca ne va pas, c'est comme ça. Au début, j'ai cru que ça passerait, j'ai tenu les voiles et soufflé le vent, il suffisait de l'aimer, mais ça fait des années, et ça ne cessera jamais, la boue est montée. Il lui arrive, quand même, le temps d'une respiration, de lâcher un merci. Alors, c'est moi que les amis décident de soutenir. Il va mieux, il va bien, tu ne trouves pas, et toi, tu tiens ? Je leur réponds d'un bruit, de ventre, de gorge, d'affamée."

Autant vous le dire tout de suite, pour qu'il n'y ait ni quipropos ni équivoques, ce titre n'est pas une jolie histoire de sentiments ni de douceurs, cette couverture n'est pas la représentation photographique d'une caresse amoureuse, ce titre est en fait un recueil de nouvelles et est à proprement parler irréversiblement atroce, dans l'évocation des thèmes qu'il aborde et dans les violences, folies et hystéries, qu'il sous-entend ; et pourtant, pourtant, j'ai vraiment beaucoup aimé le lire.

Une petite explication s'impose ! Premièrement, Claire Castillon a une écriture extrêmement séduisante, rapide et efficace. Elle excelle dans l'art de la pirouette finale, grand ressort du style "nouvelles". Deuxièmement, il m'arrive assez rarement pour le souligner de rire au milieu d'une lecture, ce que j'ai fait en lisant ces textes, et ce à maintes reprises (des témoins confirment), même si le rire est parfois jaune, il est irrésistible et évident. Troisièmement, l'humour noir de ces histoires, un genre en soi, est poussé à un tel paroxysme qu'un certain détachement à la lecture se fait d'emblée...permettant d'apprécier le talent de l'écrivain et la symbolique de ces tableaux sentimentaux, conjuguaux ou non, où l'amour ne fait pas que du bien, loin de là.

Quelques histoires ? Une femme attend son époux sur le quai d'une gare une valise à la main, dérisoire - une autre fige son mariage et son époux dans un prisme guindé qui ne ressemble à rien - un homme se pose des questions au seuil d'un évènement qui mériterait autrement toute son attention - une jeune-fille fauche le mari de sa mère - etc...

bouton3 Note de lecture : 4/5

978 2 253 12258 6 - 5€ - SEPT 08

Une fiche sur un site non-officiel dédié à l'auteure - Véro a également été séduite - Clarabel a aimé, mais pas à la folie

 

27 juillet 2009

Le bateau du soir, Vonne van de Meer

lebateaudusoir"Les propriétaires de Duinroos souhaitaient-ils que les vacanciers oublient le temps ? Cela existait-il, une durée propre aux îles, un emploi du temps déterminé par l'arrivée et le départ du bateau, par les marées, la météo, et ceux-ci devaient-ils tout bonnement s'y soumettre ?"

Ce titre est la suite Des invités de l'île, que j'avais lu il y a quelques temps déjà.
Nous retrouvons avec plaisir dans le deuxième opus de la trilogie de Vonne Van der Meer cette Maison des Dunes, Duinroos, dans laquelle des vacanciers hétéroclites se succèdent en attente de calme, de mer et de repos, de Mars à Septembre. La même femme de ménage - une femme de ménage pas comme les autres - veille toujours sur la bonne tenue de la maison et du livre d'or.... Rien n'a changé. Seul peut-être l'escalier en bois blanc a-t-il été repeint, oui. Et il semble manquer quelques pages au cahier posé en évidence sur la table basse, peut-être. Rien n'a changé, et pourtant rien ne semble être vraiment comme l'été précédent...

J'avais un souvenir lumineux du premier tome, souvenir que je n'ai pas conservé dans ce deuxième tome, que j'ai trouvé beaucoup plus mélancolique et sombre. Parmi les locataires du lieu, il y a des retours, des seconds séjours, des mal-êtres, du trouble, des doutes, et pas mal de séparations. Tout cela est un peu triste. Et pourtant, l'écriture - ou la traduction - est toujours aussi belle, et le charme du récit agit sur soi, malgré soi. Alors ? Alors, si on entreprend comme moi un second voyage vers Vlieland, il faut s'attendre à ce que la vie nous rattrappe, malgré le doux murmure des vacances, il faut s'attendre à être plongé dans quelque chose qui colle un peu aux doigts, comme cette dernière barbe à papa que l'on mange, un peu vite, un peu mal, juste avant de reprendre le bateau du soir, le dernier, celui qui ramène vers le continent.

bouton3  Note de lecture : 3.5/5

ISBN 9782264045690 - 7.40€ - 07/08

Cathulu nous annonçait en mai dernier la sortie du troisième tome prévu pour le 20 Août ! - N'hésitez pas à me communiquer vos liens de lecture sur ce titre, je n'ai étrangement rien trouvé... ;o(, et je suis preneuse.

21h19 : la belle lecture de Tania, merci !!!

26 juillet 2009

Absence

absence(ce texte est un texte de fiction, toute ressemblance, etc...)

Tu es absent, en voyage, et je dois t'inventer, inventer ta présence pour réussir à te garder là, dans ma vie, réel.
Tu es avec une autre, et c'est avec elle que tu fais des projets, que tu pars en vacances, l'amour aussi.
Pas avec moi.
Je résiste ce soir contre cette sensation absurde, et vive, que tu n'es finalement pas parti, que tu n'as pas pu. Que tu vas monter les escaliers tout à l'heure. Qu'elle y est allée seule, sans toi, là-bas.
Ce geste, que tu as fait vendredi dernier, ôter ton alliance, me montrer combien elle était large, me regarder dans les yeux en effectuant ce mouvement, pourquoi ?
J'attends tes pas. J'attends que ta silhouette apparaisse derrière ma porte. Je t'attends.
Et cela ne sert tellement à rien, et cela me paraît si insensé, que j'en suffoque lentement et profondément de tant de bêtises.
Tiens, et si je l'écrivais, là, maintenant, que tu es là, pas parti, pas avec elle, et que je vais te voir, tout à l'heure, bientôt. Peut-être qu'effectivement tu m'apparaîtras, comme par magie, pas parti, pas avec elle, avec moi, ici.
Peut-être.

© Les écrits d'Antigone - 2009

25 juillet 2009

Le dîner de moules, Birgit Vanderbeke

led_nerdemoules"[...] là, nous avons raconté pas mal d'histoires, assis tous les trois autour de la table pendant qu'il n'arrivait pas ; nous nous sommes aussi demandé pourquoi nous supportions tout ça. Cette question, mon père se la posait souvent aussi quand il était d'une humeur pourrie, il disait la plupart du temps je ne peux pas supporter ça ; tout de même, c'est de la tyrannie, on préfère ne pas avoir de vraie famille que d'en avoir une comme celle-là [...]."

Le ton vous est donné. Tout, pourtant, démarre assez doucement dans cette histoire, par la préparation familière d'un plat de moules, censé être l'apothéose d'une journée réussie. Le père va rentrer tout à l'heure, fier de la promotion qu'il a obtenu. La mère, et ses deux grands enfants, un garçon et une fille, l'attendent. On sent très vite une certaine opression à suivre le fil des pensées de l'aînée, celle qui raconte les évènements. Le style est vif, rapide, bourré de virgules, assez peu pourvu de points. Le souffle de la lecture est tendu, presque difficile à tenir mais colle parfaitement à ce qui est de moins en moins sous-entendu : le père attendu, mais dont on espère finalement qu'il n'arrivera pas, fait régner sur son foyer une tyrannie implacable, au nom de cette sacro sainte idée qu'il s'est faite, une réalité qui n'existe pas, celle d'une "famille parfaite".

"Ce qui manque à l'un, l'autre en a à revendre, disait-il, et tout compte fait, ce n'était pas si grave que ça pour moi, mais pour mon frère, qui était aussi le plus jeune, c'était plutôt grave. Mais c'était peut-être pour ma mère que c'était le plus grave, parce qu'elle devait veiller à ce que nous soyons une vraie famille, et ce n'était sûrement pas facile, car l'idée que mon père se faisait d'une vraie famille était précise, mais imprévisible parce que impénétrable, et aucun d'entre nous, surtout pas ma mère, ne comprenait cette logique [...]."

Ce roman de Birgit Vanderbeke est sorti en Allemagne en 1990. Il traite avec un humour féroce, et un détachement douloureux, de ce qui se terre parfois au sein des foyers, derrière les facades lisses du paraître, de la violence. Il remet en question l'idée que l'on peut se faire nous aussi, bien souvent, d'une "vraie famille" idéale, cette idée enfermante en soi, peu constructive. Une lecture qui remue, qui questionne et qui ne nous laisse en repos qu'avec les dernières lignes ! Pfiou...

"[...] seule ma mère a quelquefois dit vous devez aussi voir le bon côté des choses, vous devez voir aussi ce que votre père a de bon, et ensuite elle a dit, il faut quand même avoir de la compréhension ; mais ce soir-là, notre compréhension nous a quittés, elle est partie et n'est jamais revenue, nous avons dit, pourquoi toujours nous, et qui a de la compréhension pour nous [...]"

bouton3 Note de lecture : 4.5/5

ISBN 2 234 05239 4 - OCT 2000

Un grand merci à Anne !

23 juillet 2009

The Reader - cinéma

DavidKrossKateWinslet

Impossible de passer à côté de ce film, dont j'attendais la sortie depuis un long moment déjà... J'avais lu, il il y a de cela quelques années Le liseur de Bernhard Schlink (un très bon souvenir de lecture), ce film en est l'adaptation cinématographique, plutôt réussie.
Que vous dire, mis à part que Kate Winslet y est magnifique (Oscar de la meilleure actrice mérité), et il n'y a pas d'autres mots, autant par son jeu que par sa manière d'être avec son corps, gracieuse et disgracieuse, forte et fragile. Ayant pratiquement moi-même l'âge de son personnage (un peu plus en fait), voir évoluer cette femme avec ses rides et ses lourdeurs, sa beauté, m'a étrangement rassénérée. L'acteur qui joue l'amant adolescent (David Kross) est également impressionnant et surprenant, tout en hésitations, maladresses et passions... J'ai passé un très bon moment de cinéma en leur compagnie, l'image "lêchée" est sublime, les acteurs - donc - excellents (Nicole Kidman prévue pour le rôle aurait été moins crédible, il me semble), la montée en puissance assez bien faite. Alors, allez-y, courrez-y...on y parle également du pouvoir de la lecture et de l'impact de l'écriture sur le destin d'une vie, ce qui est évidemment pour nous intéresser, non ? Un film qui laisse le spectateur chaos, pour le moins !

L'histoire ?
Alors qu'il se terre sous le porche d'un immeuble, malade, Michaël, quinze ans, est soigné par une femme et reconduit chez lui. Il n'aura de cesse, ensuite, de croiser de nouveau sa bienfaitrice et deviendra son amant. Hannah, qui vit seule dans un petit appartement meublé, reste pourtant mystérieuse, se cachant derrière un rituel immuable. Elle souhaite que le jeune-homme lui fasse la lecture à haute voix. Un jour, elle disparaît sans explications. Des années plus tard, c'est au cours d'un procès auquel il assiste en tant qu'étudiant en droit que Michaël retrouve sa maîtresse, sur le banc des accusés.

Plus d'infos sur ce film

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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