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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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2 avril 2009

Le Prix Biblioblog 2009

est lancé...!!

Cliquer sur ce logo pour plus d'informations et participer : prix_biblioblog_2009

Prix Biblioblog du Roman – les titres sélectionnés :

Laver les ombres de Jeanne Benameur aux éditions Actes Sud (le billet)

La vieille anglaise et le continent de Jeanne A. Debats aux éditions Griffes d'encre (le billet)

Du bon usage des étoiles de Dominique Fortier aux éditions Alto (le billet)

L'Arbre d'ébène de Fadélà Hebbadj aux éditions Buchet Chastel (le billet)

Le goût des abricots secs de Gilles Perez aux éditions du Rouergue (le billet)

La petite cloche au son grêle de Paul Vacca aux éditions Philippe Rey (le billet) et ma lecture

Vous avez, à partir du 29 mars 2009, trois mois pour lire les romans de la sélection et exprimer vos votes. Ces derniers seront clos le vendredi 26 juin 2009 à minuit. Les résultats seront annoncés sur le site le dimanche 28 juin 2009.

Prix Biblioblog de la Critique – Les billets retenus :

Catherine pour Bicentenaire de Lyonel Trouillot (son billet)
Coeurdechene pour Le Seigneur de l'Arc d'Argent de David Gemmel (son billet)
Dda pour Le rivage des Syrtes de Julien Gracq (son billet)
Joël pour Le lac du ciel de Vikram Seth (son billet)
Laurence pour Une promesse de Sorj Chalandon (son billet)
Pimpi pour Rebecca de Daphné Du Maurier (son billet)
Yohan pour Un homme de Philip Roth (son billet)

La clôture des votes et l'annonce des résultats auront lieu en même temps que pour le Prix du Roman.

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Je me suis finalement décidée à lire les livres proposés pour le prix du roman cette année, serais-je en manque après la fin des lectures pour ELLE, c'est possible ;o) ?

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1 avril 2009

Ma vie balagan, Marceline Loridan-Ivens

maviebalaganMarceline Loridan-Ivens, ex-Rozenberg, nous raconte sa vie à l'aube de ses 78 ans.
Ses souvenirs forment un tas dans lequel elle pioche quelques fragments pour nous transmettre leurs images avec finesse et dignité... Car juive, elle sera obligée de fuir la france occupée, avec sa famille, lorsque les menaces se préciseront. Juive, elle sera découverte et déportée à Auschwitz-Birkenau. Juive, elle sera libérée physiquement, mais prisonnière pendant longtemps d'une parole tronquée, lourde de ce que les autres ne veulent pas entendre, pourtant marquée, tatouée, pour toujours.
Femme engagée, passionnée, membre du PC, elle rencontrera en Joris Ivens le grand amour et une carrière dans le cinéma.

J'ai beaucoup aimé ce témoignage d'une femme hors du commun, combative, militante et forte. L'amitié de l'auteure avec Simone Veil (spécifiée en quatrième de couverture et en bandeau) n'est qu'un détail du récit - la politicienne y passe, rapidement, telle un fantôme à peine aperçu - et cela suffit. Non, l'intérêt du livre est bien ailleurs, dans la mémoire esquissée d'une époque, dans tout ce que l'on devine derrière ces silences qui jalonnent l'histoire de ces années de camp terribles, dans toute l'ardeur de cet après-guerre où tout était à reconstruire et à faire, différemment.
Le seul reproche que je pourrais faire à ce livre est son manque de densité. L'écriture de ce document m'a tellement plu qu'il ne m'aurait pas été désagréable d'en lire plus. Mais il y a ici une voix, indéniable, celle de Marceline Loridan-Ivens sans doute, celle peut-être aussi de la journaliste qui l'a aidée dans son écriture, Elisabeth D. Inandiak. Même conjuguée au pluriel, elle se dévoile bien belle.

Un extrait...
"C'est un rêve.
Je suis dans une ville, je ne trouve plus mon hôtel. J'ai une valise à la main. Pourquoi ai-je une valise ? Je ne sais pas. Je ne connais pas la ville. J'arrête des gens, sur la place, je leur parle, ils ne comprennent pas ma langue, je ne comprends pas la leur, ils rient, ils s'en vont. Je me perds de plus en plus en cherchant mon chemin. Je grimpe la pente d'une énorme montagne en tirant cette valise, et plus je monte, plus la valise est lourde. Personne ne m'aide...[...]

Je vis sous le signe des valises. Les valises qu'on emporte rapidement. Celles que nous avons dû abandonner à l'arrivée du camp, celles qui se sont accumulées à Auschwitz, avec leurs étiquettes et leurs noms. Les valises que l'on fait pour partir avec un homme, longtemps, dix-sept valises. Je croule sous les valises. Je dois toujours me retenir d'en acheter."

bouton3 Note de lecture : 4/5

Un livre lu dans le cadre du grand prix des lectrices de BOOKPAGES 2009
Catégorie Document

ISBN 978-2-221-10658-7 - 19 € - 10/2008

La lecture d'Annie -

31 mars 2009

"On est riche que de ses amis, c'est dit."

Cette chanson n'est pas "grande" - non vraiment pas - pas très originale non plus, les paroles sont de JJ Goldman (alors peut-être est-ce cela...je ne sais pas), elle m'émeut.


Calogero - C'Est Dit (Official Video) HD

30 mars 2009

J'ai donc fait salon...

...samedi dernier, en compagnie d'Anne, dans mon coin de Vendée.

J'y suis allée sans grandes idées préconçues, avec seulement, et c'est déjà beaucoup, la prévision du plaisir de la compagnie de notre insatiable lectrice, et puis l'attente de parler aussi avec une spécialiste d'Antigone (chacun ses obsessions ;o)), Aliette Armel, qui y dédicaçait ses derniers livres, des romans cette fois-ci... Et bien entendu, Maud était là.

Les auteurs avec lesquels nous avons discuté [mais où était donc rendue notre timidité, elle s'était belle et bien envolée] ont tous été charmants, causants et disponibles. Merci à eux !

Un petit diaporama des auteurs que nous avons croisé avec plaisir :

Aliette Armel Maud Lethielleux

Annie Lemoine Fabienne Juhel

... Richard Andrieux mais aussi Sophie Avon et Benoït Broyart (auteur jeunesse).

Et j'en ai profité pour remplir ma PAL, qui n'en avait vraiment pas besoin. (Quelques regrets après coup, ne pas avoir succombé, comme Anne, aux "bois dormants" de Fabienne Juhel, très agréable à écouter parler de ses livres, et être passée à côté de Fanny Brucker "J'aimerais tant te retrouver", livre que j'avais pourtant noté...!!)

salondulivre En somme, une journée très agréable !!

Edit de 20h30 : le billet d'Anne, en écho...;o)

29 mars 2009

Le petit roi, Mathieu Belezi

le_petit_roiA douze ans, Mathieu est confié à son grand-père. Sa mère l'a laissé là, dans cette ferme perdue en pleine campagne, sans explications, sans délai auquel s'accrocher, sans espoir de se revoir avant longtemps. Mathieu se souvient des disputes de ses parents et se venge de son délaissement sur les animaux qu'il côtoie, sur ses camarades de classe, sur lui-même. Heureusement, le mutisme de son "Papé" cache une grosse tendresse dans laquelle il fait bon parfois se lover pour tout oublier...

J'ai lu dernièrement C'était notre terre du même auteur, un titre sélectionné par ELLE pour son prix des lectrices 2009. J'y avais trouvé une écriture hautement talentueuse que l'on reconnaît déjà dans ce roman-ci, sorti chez Phébus en 1999.
Le petit roi a une trame narrative peut-être plus traditionnelle, plus classique, mais quelques passages transpirent des prémices de son futur roman... Le récit est dur, sans concessions, et suit pas à pas la détresse d'un jeune garçon à qui l'on ne dit rien, qui avance maladroitement dans un brouillard dense, des larmes au fond de la gorge, dans le manque de ceux qui lui ont donné la vie.
Un livre dérangeant et émouvant à la fois, et un auteur à découvrir !

"Il y a des jours où j'ai envie de fuir. De courir la campagne jusqu'à la ville, d'aller sonner à la porte de l'appartement de ma mère.
Nous avons reçu une lettre. Elle vient d'Espagne ; de Ronda prétend mon grand-père, après avoir déchiffré à la loupe le cachet de la poste. Ma mère y raconte son voyage, et à la fin, dans le maigre espace qui lui reste, elle nous embrasse et espère venir nous voir à Noël.
Voilà ce que je voudrais faire. Sonner à la porte de l'appartement de ma mère et y demeurer jusqu'à ce qu'elle revienne. Peut-être les voisins me nourriraient-ils, peut-être me laisseraient-ils crever de faim."

bouton3 Note de lecture : 3.5/5

Merci encore une fois à Anne ! - La lecture de Sylire -

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28 mars 2009

Une "sortie poche" à ne pas rater !!

aunomdela_m_re

Erri De Luca

AU NOM DE LA MÈRE

FOLIO 96 pages - 4,30 € - Présentation du site Gallimard :

« La grâce, c'est la force surhumaine d'affronter le monde seul, sans effort, de le défier en duel tout entier sans même se décoiffer. C'est un talent de prophète. C'est un don et toi tu l'as reçu. Tu es pleine de grâce. »

Erri De Luca s'empare de l'histoire la plus connue de l'humanité, et l'articule autour de la figure de Marie. Ou plutôt de Miriàm, une simple jeune femme juive, fiancée à Iosef quand elle tombe enceinte, et qui sait ce que cette grossesse avant le mariage signifie aux yeux de la Loi. Sous la plume du romancier italien, l'histoire de la Nativité trouve un ancrage nouveau dans le contexte hébraïque, et se fait éloge d'un corps et d'une âme, ceux d'une mère...

AU NOM DE LA MÈRE [2006], trad. de l'italien par Danièle Valin. Collection Folio (No 4884) (2009), Gallimard -ess. ISBN 9782070379767.
Parution : 26-03-2009.

heart Ce livre est un des mes coups de coeur de l'année 2007 (Ma lecture ayant disparue avec mon ancien blog, je vous renvoie sur celle de Sylvie.)... ou comment Erri De Luca brosse avec talent le portrait d'une simple femme, symbole de toutes les autres, dépeinte dans son humanité la plus terrienne et la plus magnifique. Un moment très beau et très émouvant, que je vous recommande chaudement !!!

27 mars 2009

Dormir ensemble, Hervé Brunetière

dormir_ensemble"Une partie, ou la totalité, de ce récit est vraie. Il y a une vérité de ce récit. Il y a une vérité de cette nuit. Mais est-ce que la vérité du récit recouvre la vérité de cette nuit ?

Je ferme les yeux et c'est cette nuit. Le corps de cet homme que je ne connais pas. Son corps à elle. A côté dans le lit.

On a dormi ensemble...mais il ne s'est rien passé entre nous."

Un homme raconte cette nuit où il n'était pas là, cette nuit où celle qu'il aime a dormi contre un autre homme. Il se demande pourquoi elle le lui a dit, pourquoi cet aveu. Il imagine la scène, les effleurements, cette affreuse intimité du sommeil partagé. Il lutte contre le malaise et la jalousie qui envahit son être, son corps et son imagination.

"Ils ont dormi tous les deux à côté toute cette longue nuit. Ils étaient si proches. [...] Dans la tiédeur ou la chaleur des draps, leurs odeurs se mêlent, s'arrangent entre elles, construisent une nouvelle odeur, une odeur unique, inoubliable, l'odeur de cette nuit. L'odeur de cette nuit à eux qui est la mémoire de cette nuit à laquelle je n'aurais jamais accès.

C'est une nuit de juin, je crois."

Un grand merci à Anne pour la découverte de ce court récit, encore une belle surprise des éditions de l'escarbille !! J'ai lu ce livre d'un trait, envoûtée. Il m'a peut-être manqué de la densité, comme une impression de "pas assez", mais j'ai aimé l'émotion qui s'est dégagée des phrases de Hervé Brunetière, une quête à poursuivre, donc.

bouton3 Note de lecture : 3.5/5

ISBN : 2 913399 08 8 -6€ - 2004 - L'escarbille/Nantes

La lecture de Clarabel

Chez le même éditeur, ma lecture Des gourmandises sur l'étagère de Françoise Moreau, un coup de coeur !

26 mars 2009

Marie Desbons

marie_desbons

Tombera...tombera pas ?...ou comment augmenter sa PAL d'un coup d'un seul !!

Marie Desbons chez La Marelle, c'est par ici et son blog c'est par là, j'aime bien.

25 mars 2009

Gammes, Annie Saumont

anniesaumontgammesJe dois vous l'avouer - pauvre de moi - j'ai fait une petite entorse à mes faibles résolutions de ne rien lire en dehors de ma PAL et de ne surtout pas succomber à la tentation de livres de bibliothèque. Mais une entorse de 73 pages, en est-ce vraiment une ?...

Gammes est un petit livre vert où se logent trois nouvelles qui se découvrent au fil des pages étonnament poétiques. Il a répondu avec brio à mes envies actuelles d'été et de sensations d'enfance.
Annie Saumont y révèle, pour la lectrice novice de son écriture que je suis, un phrasé surprenant, très imagé, qui s'avance par petites touches impressionistes savantes. Ses éclats de mots vont jusqu'à nous brosser des portraits sans concessions de personnages brunis par le soleil, les cheveux en bataille, l'enfance au bout des doigts, maculés d'été, une enfance au goût parfois plutôt amer.

Les histoires...
Une grand-mère raconte, par fragments, la Genèse à son petit-fils. Celui-ci en profite pour y mélanger des morceaux d'été.
Suite à la séparation de ses parents, un jeune garçon est envoyé en colonie, dans un confort spartiate. Il écrit régulièrement à sa mère, et pour dépasser ses angoisses fait de son expérience l'écho d'une bataille très ancienne.
Charles, Julien et Claire évoquent souvenirs d'enfance entremêlés et leçons de piano estivales.

Un extrait...
"Quelques pas sur le chemin et on est dans la cour de la ferme aux Aulnettes. Le fermier est auprès des étables, fauchant les orties. Qui s'arrête un instant pour agiter le bras. On voit Fanny devant le puits. Elle a tracé une marelle. Elle ne ressemble pas à un os, même arrangé. Elle a plein de chair rose et lisse et qu'on voudrait toucher. Des cheveux fous sur son front, dans son cou. Elle fredonne on ne sait quoi, elle sautille, secoue la tête. Elle lève les yeux et cette fois elle sourit. Elle dit, Ah tiens, elle dit, Alors tu t'ennuyais, tout seul, elle dit, Planté là t'as l'air cruche, remue-toi, viens faire des bêtises.
On avance une main incertaine. Qui retombe et on croise les bras sous la poitrine. A travers le pull qu'à tricoté Grand'Ma on caresse du bout des doigts, à peine, hésitant, ces côtes qui restent. Dessous le coeur bat si fort à présent que ça fait un peu mal."

bouton3 Note de lecture : 4/5

ISBN 978 2 07 078755 5 - 6.90€ - 01/08

La lecture enthousiaste de Clarabel - Celle, déçue, de Bellesahi - L'avis mitigé d'Alice -

24 mars 2009

Albane Gellé

albane_gell__photo_ouest_franceJe suis de retour par ici aujourd'hui pour vous parler du moment de lecture déroulé avec Albane Gellé jeudi dernier dans ma ville...

J'ai peu de choses à en dire mais beaucoup à en penser. Que dire donc, sinon qu'elle est poète et que dans ses poèmes - ou textes courts - il y a du rythme, un rythme pas si simple, bourré d'ellipses, de surprises et de quotidien. Que dire, sinon que lors de sa lecture des extraits de son dernier texte Bougé(e) (paru aux éditions du Seuil, collection Déplacements, en février 2009), j'ai entendu des fragments de ce que j'aurais aimé écrire aussi bien, sur la difficulté de mêler l'écriture à la vie par exemple, et que cela m'a étrangement réconfortée.

Que vous dire, à part vous citer des extraits des livres achetés à l'occasion, édités chez Inventaire-Invention , et vous en laisser goûter les images, tout simplement ...

gelle_quelques

"Les mouvements d'ascenseur depuis vingt ans que ça dure, les coeurs à l'intérieur, est-ce qu'ils s'écoutent battre, au lieu de quel sale temps vraiment alors."

"Pour sa femme il dit maman, sans faire exprès, c'est depuis les enfants, tandis qu'au mur la jeune mariée est restée dans un cadre d'une vingtaine de centimètres."

"Elle crie contre sa mère, le chien et le facteur, n'appelle pas au secours, ne part pas en voyage, de toutes ses forces, un soir écrase sa cigarette sur l'interrupteur de l'escalier."

Quelques, Inventaire-Invention, 2004

UNBRUITDEVERREENELLE

"un homme ses mots restent bloqués dans sa bouche ça sort tout d'un seul coup et en désordre ça fait comme des cailloux qui tombent de la grêle quelque chose de dur devant on sait pas toujours comment recevoir on n'aime pas les grimaces en général et cet homme-là il panique pour presque rien c'est une grimace à lui tout seul"

"un homme sa mère lui téléphone tous les jours à midi pile il réinvente ses journées pour elle parce qu'il n'a rien de nouveau vraiment à dire c'est beaucoup pour lui tous les jours à midi ça encombre le reste de son temps alors on lui donne des médicaments"

Un bruit de verre en elle, Inventaire-Invention, 2002

Une biographie/bibliographie sur le site Poéizabo

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Les lectures d'Antigone ...
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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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