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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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emotion
3 février 2009

Meurtres en bleu marine, CJ Box

meurtres_en_bleu_marineAnnie et William ont vu ce qu'ils ne devaient pas voir. Malheureusement, Annie et William ont également été vus.
Témoins d'un meurtre et poursuivis, les enfants fuient et se réfugient chez un rancher solitaire, Jess Rawlins, laissant Monica, leur mère, sans nouvelles et folle d'inquiétude.
Dans cette vallée où des policiers en retraite viennent chercher refuge et calme, chacun devra choisir son camp. Car les assassins, justement des anciens flics de Los Angeles, prennent sournoisement en main l'enquête menée pour les retrouver.

Et bien le voilà enfin, le roman policier que j'attendais avec impatience, celui qui devait me passionner. Ce livre est en effet pour moi un "presque coup de coeur". "Presque" car il s'en est fallu de peu pour qu'il le soit complètement, peut-être un peu moins de violence en fin d'ouvrage... Allez, ne tergiversons pas, j'ai aimé l'histoire de ces deux enfants, frère et soeur, celle de leur mère, et de tous les habitants de cette petite ville américaine au charme en déclin. De beaux personnages, courageux et intègres, des vilains très vilains, quelques acteurs saisis de remords et la lectrice que je suis s'est laissé emportée, sans complexes, dans ce thriller inquiétant et haletant, mené de main de maître par CJ Box.

"Si Annie Taylor, douze ans, n'avait pas emmené son petit frère William à la pêche ce vendredi après-midi d'un mois d'avril humide du nord de l'Idaho, elle n'aurait jamais assisté à l'exécution, ni croisé le regard des assassins. Mais elle était en colère contre sa mère. [...] La trahison avait eu lieu le matin même lorsque Tom était descendu et leur avait demandé ce qu'il y avait pour le petit déjeuner. [...] Tom leur avait posé la question comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, alors que ça ne l'était pas du tout. C'était la première fois qu'il était là pour le petit déjeuner ; il n'avait encore jamais passé la nuit chez eux."

bouton3 Note de lecture : 4.5/5

Un titre lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices BOOKPAGES 2009
Catégorie Policiers

ISBN 978 2 02 094928 6 - 22 € - 09/2008

La lecture d'Amanda

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2 février 2009

Les noces rebelles

NOCES_REBELLES

Alors voilà, comment vous parler au mieux de ce film ? Sans le dénaturer, sans en faire des tonnes, sans l'amoindrir non plus...
Vous dire d'aller le voir, en tout premier point, comme cela ça c'est fait. Vous dire ensuite que le couple Di Caprio et Winslet fonctionne, mais cela vous vous en doutiez un peu, je pense. Vous exprimer enfin mon émotion, mon admiration devant la qualité des images, des acteurs et du reste... (Di Caprio sublime !)
Mince, "Les noces rebelles" sont tout ce que j'attends de la littérature en général, et parfois du cinéma ! Je me suis sentie si proche d'April. On ressort de la salle les bagages plein de questionnements, de désarroi et de chagrin...mais flûte ce que c'est bien.


Les Noces rebelles - Bande-annonce FR

Le synopsis par Allociné : "Dans l'Amérique des années 50, Frank et April Wheeler se considèrent comme des êtres à part, des gens spéciaux, différents des autres. Ils ont toujours voulu fonder leur existence sur des idéaux élevés. Lorsqu'ils emménagent dans leur nouvelle maison sur Revolutionary Road, ils proclament fièrement leur indépendance. Jamais ils ne se conformeront à l'inertie banlieusarde qui les entoure, jamais ils ne se feront piéger par les conventions sociales.
Pourtant, malgré leur charme et leur insolence, les Wheeler deviennent exactement ce qu'ils ne voulaient pas : un homme coincé dans un emploi sans intérêt ; une ménagère qui rêve de passion et d'une existence trépidante. Une famille américaine ordinaire ayant perdu ses rêves et ses illusions.
Décidée à changer de vie, April imagine un plan audacieux pour tout recommencer, quitter leur petite routine confortable dans le Connecticut pour aller vivre à Paris..."

25 janvier 2009

Le père de la petite, Marie Sizun

lep_redelapetite"Ton père va rentrer. Ces mots-là. Vivants désormais. Comme une menace."

France est une fillette de quatre ans qui vit seule, dans un appartement parisien, avec sa mère, Li. Au dehors, il y a l'occupation, la guerre. Nous sommes en 1944. Leur douce complicité suffit amplement à "la petite", qui n'a qu'un intérêt mesuré pour cet homme que l'on nomme dans les conversations son "petit papa" et dont la photographie souriante trône sur le buffet. Elle ne le connaît pas, elle ne l'a jamais vu. Ainsi, lorsque ce père, prisonnier de guerre libéré, revient vivre auprès d'elles, tentant d'imposer son autorité, tout est chamboulé...

Je découvre avec ce court roman, qui se déguste d'un trait, l'écriture de Marie Sizun. Et je dois dire que j'ai été séduite.
Le père de la petite est le récit qu'une petite fille devenue grande mène pas à pas. Elle raconte son histoire, ce moment de son enfance, que l'on soupçonne douloureux. L'utilisation de la troisième personne permet à la narratrice de garder les émotions au creux du roman, de les tenir à distance, et cela rend d'autant plus poignant les lignes d'écritures. Il y a du drame familial, des secrets, des conversations derrière les portes, des disputes dont l'enfant, cachée sous la table du salon, tentera de faire un puzzle bancal.
Ce petit livre met le doigt sur ces secrets de famille qui détruisent, sur la place du père, sur ce moment particulier de notre Histoire qu'est la l'occupation et la libération de Paris, et sur le monde enfantin peuplé de rêves et d'incompréhensions. Une bulle d'émotion, à l'écriture fine et sobre !paris_se_lib_re

Un extrait...
"Tout est différent à présent, la petite le voit bien. Maintenant, c'est lui qui commande. Le père. Une autre vie commence, avec de nouvelles règles du jeu.
Ainsi, il y a des choses très simples qu'il est interdit désormais de faire. Par exemple écrire sur les murs, ou dans les livres. Ou chanter. La première fois que, sans y penser, la petite a entonné un de ses chants guerriers d'autrefois, le père a surgi, criant qu'elle lui cassait la tête, lui intimant l'ordre de se taire. La mère, effrayée, est intervenue à son tour, a pris la petite à part, parlant à mi-voix des migraines du père, de sa maladie, expliquant, priant, avec un drôle de visage. La petite, maintenant, se tait. Elle est étonnée, mais elle se tait.
Elle ne comprend pas ce qui se passe. Ne saisit pas ce qu'on veut qu'elle fasse. Ce que veut son père. Elle comprend seulement qu'elle n'est pas comme il faudrait qu'elle soit. Qu'elle dérange. Qu'elle déplaît. Oui, qu'elle déplaît. Et c'est bien la chose la plus difficile à admettre pour celle que sa mère appelait "sa bien aimée"."

bouton3 Note de lecture : 4/5

Arléa - Mai 2208 - 8€

Cette lecture est un livrevoyageur en provenance de chez Liliba, un grand merci à elle !!

La lecture d'arlette, celle d'Anne, celle d'Annie
Sylire a eu la chance de rencontrer Marie Sizun, et c'est par ici

18 janvier 2009

La grosse, Françoise Lefèvre

la_grosse"L'amour qu'on vit n'est jamais celui qu'on attend"

Céline Rabouillot est devenue garde-barrière. Pour elle, dans cette petite maison de campagne qu'on lui alloue, loin de tout, tout est synonyme de liberté. Enfin, elle a trouvé un lieu où elle peut rêver à son amour perdu, oublier son enfant disparu, et se cacher. Car Céline est grosse, très grosse, si grosse que pour les autres, sa simple vue semble être une offense. Pourtant, Céline est belle, mais peu le voient, seulement ce vieil homme qu'elle entoure de ses soins, Anatolis, et puis aussi Sylvestre et Noémie, dont elle s'occupe si bien.

Ce petit livre est un poème. Que vous dire de plus ? Nous entrons avec les mots de Françoise Lefèvre dans un univers de sensations qu'on ne refermera qu'à regrets au terme des pages tournées.
Beaucoup d'images me sont venues à l'esprit pendant ma lecture, très colorées, poétiques ou romanesques. Il y eut même quelques paysages russes, froids, des rues de Paris, l'hiver, l'été, la chaleur, le bruit des oiseaux, le silence... Et puis, j'ai pensé aux personnages de Botero, à leur grâce particulière, et je me suis dit que ce roman c'était ça, ce mélange, et au milieu une femme rousse, belle, grosse, qui sublime le présent et étreint - un peu, beaucoup - le coeur.botero

Les premières lignes...
" et s'il fallait un commencement, on pourrait dire que rien ne prédestinait Céline Rabouillot à devenir garde-barrière. Il paraît que c'est la vie. Un jour on se retrouve dans une de ces maisons minuscules, isolées tout au bord de la voie ferrée, avec la responsabilité de lever et d'abaisser la barrière quand passent les trains. Les gens croient qu'on est là depuis toujours. D'ailleurs, ils ne se posent pas la question en franchissant le passage à niveau que Céline vient de leur ouvrir. Personne ne vous pose de questions. Personne ne vous demande rien. Jamais. Juste ils disent : "Tu as vu la grosse ?" D'une certaine façon, on est là depuis une éternité, puisque depuis une éternité on répète des gestes simples. Inlassablement. Chaque jour. Aux mêmes heures. On est une grosse garde-barrière. Immobile. Figée dans le temps. Lente si lente. Une lenteur de vaisseau. On est là, statue de Pâques face à l'horizon. Statue de sel aux portes de Sodome. Femme pétrifiée dans la lave du Vésuve. Garde-barrière dans un musée de cire. Coulée dans la cire. Cire perdue. Rejetée. Laissée pour compte."

bouton3 Note de lecture : 4.5/5

Cette lecture est un livrevoyageur en provenance de Chez Florinette !! Merci pour le prêt !

La lecture de Cathulu ...et celle d'Anne

9 janvier 2009

Comment résister à l'envie...

...de partager avec vous ces deux tableaux...suite à ma lecture de La vie rêvée de Séraphine de Senlis par Françoise Cloarec pour ELLE, avec laquelle je dois vous l'avouer, je me suis régalée (j'en parle début février).
J'aime ce foisonnement de couleurs et de feuilles, et vous ?

Seraphine

  Seraphine_Straus_Weintr_m

"Il est clair que les fleurs servent à Séraphine à peindre ses tableaux et non ses tableaux à reproduire des fleurs."
André MALRAUX, Les voix du silence

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30 décembre 2008

Just a kiss

justakissJ'ai pris mon temps et me voici enfin de retour par ici, avec un film, sorti au cinéma en 2004, et réalisé par Ken Loach...

L'histoire ? Casim doit bientôt épouser sa cousine Jasmine. Ses parents, musulmans pratiquants et émigrés pakistanais en ont décidé ainsi, selon la loi de leur communauté. Mais Casim a rencontré Roisin, professeur de musique, jeune femme libre, blanche et catholique... Vivre cet amour au grand jour, l'assumer auprès des siens, ne sera pas si simple, ni sans conséquences.

Le thème du scénario est évident, ce rapport difficile entre amour, pratique religieuse, et mixité. J'en ai aimé l'atmosphère en demi teinte, sensuelle. J'y ai pioché quelques échos personnels car lire un livre ou regarder un film est toujours un peu cela...non ? Et puis, j'aime décidément cette manière de filmer les gens, au plus près, avec douceur, cette lenteur qui donne au spectateur le sentiment d'avoir tout son temps pour faire connaissance avec les personnages. Un film qui devrait plaire aux adeptes des romans indiens, mariage arrangé oblige, mais également aux amoureux d'un certain cinéma anglais...un film que j'ai aimé voir, pour une fois, hors de toute actualité. Merci Ken Loach !

just_a_kiss2

19 décembre 2008

Deux jours à tuer

deux_jours___tuer

Antoine Méliot, la quarantaine, a tout pour être heureux : une belle épouse, deux enfants adorables, des amis sur lesquels il peut compter à tout instant, une jolie maison, de l'argent. Mais un jour, il décide de tout saboter en un week-end : son bonheur, sa famille, ses amis. Mais que s'est-il donc passé chez cet homme pour qu'il change ainsi de comportement ?

Il est rare de rentrer dans un film de front, comme l'on rentre dans "Deux jours à tuer". Sans explication, d'emblée, un homme saccage sa vie sous nos yeux. Assommés, on se dit que...tout de même cet homme exagère, cette femme n'a pas l'air si pénible, ni ces enfants si odieux, ni ces amis si inamicaux, ni ce travail si pénible, qu'à sa place...
...mais justement, personne n'est à sa place, personne ne sait ce qu'Antoine fuit, ce auquel il renonce.
Un film qui pose des questions sur le sens de la vie, le partage de la douleur, l'honnêteté... Un film qui s'avère être, au final, une immense déclaration d'amour, bourrée d'émotions.
Un film à voir, donc. Oreilles sensibles s'abstenir, éventuellement, car encore une fois, comme pour Conte de Noël, les dialogues décapent !


Deux jours à tuer - Bande annonce

11 décembre 2008

Le Pays sans Adultes, Ondine Khayat

lepayssansadultes"J'ai onze ans, et je vis dans une famille complètement tordue. Heureusement qu'il y a mon frère Maxence. Lui, c'est mon manuel de savoir-survivre. Le soir, on ferme nos oreilles à double tour, pour ne plus entendre les cris de nos parents qui se disputent.
Croyez-moi sur parole, la vie, c'est pas pour les enfants."
(extrait de la quatrième de couverture)

Imaginez-vous cette scène : vous êtes un enfant, vous êtes au collège, à la piscine plus exactement, quelqu'un, un camarade sans doute, vous a poussé dans le grand bassin. Vous êtes tombé dans l'eau, la tête la première, mais vous ne savez pas nager, personne ne vous a appris, et vous coulez, vous le savez, votre corps glisse vers le fond, vous pouvez même raisonnablement penser avec une acuité insoutenable que vous êtes en train de vous noyer. Au plus profond de votre angoisse, une barre en fer vous choque la poitrine, alors vous vous accrochez à elle, par instinct, le nez plein de chlore. C'est désagréable cette lutte pour remonter à la surface, étouffant, mais soudain votre tête sort de l'eau, l'air mêlé d'espoir s'engouffre dans votre bouche, vous ne mourrez pas aujourd'hui, vous êtes sauvé, vous respirez.

Cette scène n'existe pas dans Le Pays sans Adultes, je l'ai inventée. Et pourtant, elle correspond exactement à mon impression de lecture. Difficile en effet d'expliquer avec d'autres mots cette descente inexorable dans l'horreur et cette remontée, en fin d'ouvrage vers un avenir meilleur. Difficile de juger cette écriture, à la limite de la facilité, et qui pourtant n'y tombe jamais...

Slimane a onze ans. Il est le narrateur de cette histoire. Il vit un enfer quotidien fait de violence, de misère et d'injustice. Son père, le "Démon", sème la terreur et les coups. Lorsque le grand-frère, Maxence, disparaît, parti rejoindre le "Pays sans Adultes", Slimane décide de le suivre. Ce qui aurait pu être entraîner sa perte deviendra finalement son unique planche de salut...

bouton3 Note de lecture : 4/5

ISBN 978 2 8433 7508 8 - 19€ - 11/08

Un grand merci à Chez les filles pour cette découverte !

La lecture de Cathulu (qui en a eu les larmes aux yeux), celle de Saxaoul, celle de Aifelle et celle de Lily.

8 décembre 2008

Pieds nus dans le jardin, Cécile Beauvoir

piedsnusdanslejardinDes textes courts, une ambiance...
parfois un extrait sait mieux parler d'un livre qu'un trop long discours... Donc, aujourd'hui, sur ce recueil-ci, juste un extrait...

"C'est comme ça

Colère, ma vieille amie. Te revoilà, ce matin. Dans le froid et le soleil. Je ne t'attendais pas. Il a suffi d'un coup de téléphone. Il a suffi d'une voix. Colère, ma vieille amie. Je te croyais partie, pour de bon. C'est comme ça, parfois, on croit que c'en est fini. Ça ne l'est pas. Ça revient, moins fort, mais ça revient. Ce matin il fait beau. Après toute cette pluie, tout ce froid enfin il fait soleil. Je ne m'y attendais pas. Un ciel sans nuage. C'est comme ça, parfois, on croit que c'est fini. Ça revient. Et c'est encore plus fort. Ce soleil sur ma peau, sous la véranda du café au jardin. Je ne m'y attendais pas. La vie, quoi. La colère, puis le soleil. Après l'hiver, le printemps. C'est un tableau, il est dans ma chambre. C'est un cadeau que l'on m'a fait. Je ne m'y attendais pas ; c'est comme ça, la vie, les cadeaux, quand on croit que tout est fini. Quand on croit qu'il n'y aura plus rien, jamais. C'est comme ça. C'est la vie, on dit. On dit beaucoup de choses quand on ne sait pas. On dit, c'est toi, te revoilà, toi derrière la porte, ton sourire, ta contrebasse. Je ne m'y attendais pas. Tu sais, ce matin, j'ai reçu un coup fil de qui tu sais et ça m'a mise en colère. Et pourtant je croyais que c'était fini. Que ça ne ferait plus mal, maintenant. Et maintenant, c'est toi qui sonnes à ma porte, ta barbe ta contrebasse, et ton sourire. Un jour sans un nuage au ciel. Un jour de froid. Je ne m'y attendais pas. Je croyais que c'était fini, nous deux. Pour de bon. Pourtant, j'en ai écrit des pages. Pour que tu t'éloignes. Pour que tout soit fini, pour de bon. Je suis partie dans le froid dans le silence pour écrire. Point final. Et te voilà qui sonne à ma porte ta barbe ta contrebasse, et ton sourire. Tu dis c'est comme ça, la vie. Hier demain aujourd'hui. Qu'importe. Tu n'es plus le toi d'avant et je ne suis plus le moi d'avant. Tu n'as jamais été autant toi et je n'ai jamais été autant moi. C'est comme ça. C'est la vie, tu dis. Toujours quand on ne s'y attend pas. Quand on n'attend plus. C'est comme ça, c'est la vie. Et c'est simple, tu dis. C'est simple. Vois, les gens dansent dans le parc et les crocus seront bientôt en fleurs. Bientôt toi et moi dans la cuisine d'une maison. Un jardin. Des fleurs. Vois comme c'est simple, la vie, au fond. C'est comme ça. Toujours quand on ne s'y attend pas."

bouton3 Note de lecture : 4/5

ISBN 978 2 86853 494 1 - 15€ - 09/07

23 novembre 2008

Toutes ces vies qu'on abandonne, Virginie Ollagnier

toutes_ces_vies_qu_on_abandonneNous sommes en décembre 1918, l'armistice vient d'être signée, mais des hommes meurtris ne cessent de revenir du front. Claire, jeune novice, est là pour les accueillir, apaiser leurs souffrances. Parmi eux, un inconnu, recroquevillé sur lui-même ne semble pouvoir se réveiller.
Le professeur Tournier, chef du service de psychiatrie, confie le soldat aux soins de Claire. Celle-ci aura spontanément à coeur de ramener ce corps muet à la vie, par des soins attentifs et des massages progressifs. Le dialogue intérieur du jeune homme fera alors écho aux questionnements de la jeune femme, entre engagement et apprentissage du désir.

Attention émotion ! 
Tout en brossant pour nous un des pans de l'histoire des débuts de la psychiatrie, Virgnie Ollagnier raconte ici une belle histoire, celle d'une rencontre en huis clos entre un corps d'homme et une jeune femme, entrée en noviciat, qui doute de ses choix et se questionne.
Le personnage de Claire, orgueilleuse, impertinente et généreuse, est attachant. J'ai pioché beaucoup d'amour, d'amitié et de respect dans ce roman qui s'avère étonnament lumineux, malgré le sujet sombre. Je vous avoue avoir littéralement dévoré ce livre au titre évocateur, en quelques jours, heureuse de profiter d'une pause romanesque très agréable et bienvenue... Voici donc une lecture apaisante, qui se révèle vivifiante, et que je vous recommande chaudement !!

Un extrait...
"Elle marchait silencieusement sur la neige sale, respirant, calme, l'air glacé. Le visage de l'homme s'insinua sous ses paupières closes. "Je sais, tu es vivant... C'est justement cet espoir que tu portes que j'aime. C'est la violence de la vie que tu refuses, que je combats aussi, qui nous lie. C'est le renouveau, le printemps de tes yeux dans ce corps, saisi. J'ai envie de t'aider à revenir. J'aimerais que tu reviennes..."

bouton3 Note de lecture : 4,5/5

La lecture de Sylvie et celle de Sylire (décontenancée par le style)

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Les lectures d'Antigone ...
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Les lectures d'Antigone ...
  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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