Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

Ce blog a dorénavant une page Facebook...
https://www.facebook.com
/antigone.lectures

Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

Newsletter
90 abonnés
emotion
21 mai 2014

Paroles de femmes ~ La liberté du regard ... Objectif Pal de mai

parolesdefemmes

 "Je me suis [...] plongée dans les écrits des poètes, des mémorialistes, des historiens, des pamphlétaires, des critiques littéraires, des romanciers, des dramaturges... [...] Et dans les plus anciens de ces textes, j'ai découvert un monde inconnu de moi. Des dizaines de femmes étaient évoquées. Des reines, des régentes, des dirigeantes de grandes familles, des épouses, des soeurs, des maîtresses de rois ou de vrais princesses, étaient partie prenante de la vie politique, diplomatique et même militaire... Ces femmes mais également bien d'autres, étaient aussi impliquées dans la vie religieuse. Certaines étaient des mécènes puissants et recherchés. Plusieurs, en outre, avaient laissé des écrits et pas seulement de la poésie, comme on le pense souvent, mais du théâtre, des manifestes, des traités. Et beaucoup étaient féministes !"

Paroles de femmes est fait d'extraits de lettres, de journaux intimes, de récits autobiographiques, de blogs... ceux de femmes connues, écrivains, femmes politiques, ou d'anonymes. Depuis un siècle, les femmes s'expriment. Elles ont arraché au tout départ leur liberté avec leurs dents et leur courage, ouvert le chemin qui mène au droit de vote, à l'avortement, à l'égalité. Puis, se sont parfois trompées d'enjeux quand elles se sont enferrées dans un rôle de superwoman. Elles ont souffert, ont lutté, pour que nos générations aient aujourd'hui les mêmes chances que les hommes. 

Tous ces récits, intimes et sans fards, qui suivent un fil chronologique ponctué de pas en avant, sont bouleversants de sincérité et de force. Ils imposent le respect et la vigilance, le devoir pour toute femme de se regarder objectivement dans les yeux. Loin d'être un pamphlet, ce recueil remet simplement l'histoire en place, et a son utilité. J'espère le mettre bientôt dans les mains de ma fille.

Librio - 3€ - Sept 2007

Cathulu a été la tentatrice d'alors [son billet ici - clic]

Objectif Pal 2014 : 5/12 (#objectifpal2014)

objectifpal

Les sorties de Pal de mai s'enchaînent chez vous avec régularité. Vous pouvez encore déposer votre lien mensuel sur le billet du mois de mai qui se trouve [par là] !! Si vous ne savez quel livre choisir pour juin, Aifelle vous aide [par ici] à découvrir un mini-challenge anglais qui pourrait vous convenir... 

Publicité
18 mars 2014

La nuit tombée, Antoine Choplin

lanuittombee

"Comment dire. Au début, quand tu te promènes dans Pipriat, la seule chose que tu vois, c'est la ville morte. La ville fantôme. Les immeubles vides, les herbes qui poussent dans les fissures du béton. Toutes ces rues abandonnées. Au début, c'est ça qui te prend les tripes. Mais avec le temps, ce qui finit par te sauter en premier à la figure, ce serait plutôt cette sorte de jus qui suinte de partout, comme quelque chose qui palpiterait encore. Quelque chose de bien vivant et c'est ça qui te colle la trouille. Ca, c'est une vraie poisse, un truc qui t'attrape partout. Et d'abord là-dedans.
De son pouce, il tapote plusieurs fois son crâne.
Je sais de quoi je parle."

Gouri débarque avec sa moto dans un village voisin de la zone sinistrée, près de Pipriat. Il retrouve là pour une soirée autour d'un repas arrosé ses camarades de catastrophe, ceux qui sont restés au plus près du lieu maudit. Il est revenu pour sa fille, qui est malade, récupérer l'ancienne porte de sa chambre. L'accès à l'immeuble qui était leur domicile est interdit, il faudra passer les barrages à la nuit tombée, se cacher, être un étranger, un voleur, dans ce lieu sinistré, encore plein des souvenirs d'une vie figée à jamais...

J'ai beaucoup aimé le style et l'atmosphère de ce petit livre d'Antoine Choplin dont l'action ne se déroule que le temps de quelques heures. J'y ai retrouvé quelques échos de ma lecture d'un Printemps à Tchernobyl [clic ici]. On y retrouve la même fascination mêlée de crainte pour "la zone", l'important se situant dans les blancs du texte, dans ce qui est gardé sous silence. L'économie de mots, d'effets, fait sens et apporte à ce roman beaucoup de force. Une belle découverte.

Editions Points - 5.70€ - Janvier 2014

Pour Aifelle, un des meilleurs romans de la rentrée 2012 ! [clic ici] D'autres avis... Cristie - Hélène - Kathel - Leiloona - Maryline - Noukette - Philisine Cave - Valérie 

12 janvier 2014

Le russe aime les bouleaux, Olga Grjasnowa

 

lerusseaimelesbouleaux

"J'imaginais qu'Elischa était allongé à côté de moi. Je tendrais la main vers lui et il serait là, de son côté du lit, les genoux repliés et les cheveux ébouriffés. Je me pencherais au-dessus de lui et lui dirais bonjour. Sa barbe gratterait. Je le toucherais. Son corps serait chaud. Je le serrerais contre moi et ne le lâcherais plus. Puis il me repousserait, se lèverait, irait à la salle de bains, se recoucherait peut-être encore un petit peu avec moi. Il porterait des vêtements qui n'iraient pas ensemble et je le taquinerais. Les draps avaient encore un peu son odeur, je portais ses affaires pour dormir. Ce n'était qu'au matin que je commençais à le chercher dans le lit et que je me souvenais."

Mascha est le fruit d'une génération cosmopolite, une jeune fille juive qui vit en allemagne, et parle mieux l'arabe littéraire que l'hébreu. Sa famille a autrefois fuit l'Azerbaïdjan et les massacres. Elle conserve au creux de sa mémoire des images fortes de cette époque, qui parfois la hantent dans ses cauchemars. Pour autant, son quotidien se limite à Elias, son petit ami, et les murs de leur appartement. Alors, lorsqu'Elias meurt subitement, des suites néfastes d'une blessure mal guérie, Mascha vit de nouveau au milieu des fantômes. Elle décide de partir en Israël, en quête d'un "chez soi", d'une petite place au soleil...

Ce titre est pour moi un presque coup de coeur de lecture. J'ai aimé lire ce roman tout en délicatesse... Je me rends compte qu'une certaine sensibilité d'écriture allemande me touche beaucoup. A l'instar de ce que peut faire par exemple Katharina Hagena [clic]. Les personnages de cette histoire passent beaucoup de temps au lit, laissent traîner partout des miettes de leur petit-déjeuner, accordent une place privilégiée à la camaraderie, à l'amour, n'hésitent pas à voyager, à se donner des rendez-vous improbables, à faire confiance, à aller au bout du bout de leurs douleurs... Et puis, entre les pages de ce roman, se glisse aussi l'incompréhensible Israël. Et tant de silences, de manque et d'absences. 

Editions Les escales - 20.90€ - 9 janvier 2014

27 décembre 2013

La Saison de l'ombre, Léonora Miano

lasaisondelombre


"Aux résidents de l'ombre,
que recouvre le suaire atlantique.
A ceux qui les aimaient."

Un incendie vient d'avoir lieu dans le village des Mulongo, en Afrique subsaharienne. Douze hommes ont disparu. La plupart étaient des premiers nés. La consternation est de mise. De quelle force s'agit-il ? De quel envoûtement ? Ne sachant que faire, la tribu isole les mères éplorées. Le chef Mukano, et une mère courageuse, partent chacun de leur côté vers le pays des Bwele pour tenter de savoir, de percer le mystère... La tribu pense de prime abord que la disparition des hommes de son clan provient d'un maléfice, que ce ne peut être que le fait d'une certaine magie, ils sont loin d'imaginer le commerce triangulaire et les arrangements que le peuple voisin a passé avec ces blancs venus d'ailleurs, au delà de l'océan.

Ce roman de Léonora Miano est vraiment très beau, d'une grande poésie, mais également très féminin et instructif. J'ai véritablement apprécié écouter cette voix, le point de vue de ceux qui restent, un pan de l'histoire jamais lu pour moi jusque là. 
Un roman à lire, qui apporte, et une première rencontre réussie avec cette auteure en ce qui me concerne.

Editions Grasset - 17€ - Août 2013

La rencontre de Novembre avec l'auteure - Lu aussi pour le challenge de Stephie (et un exemplaire à gagner chez elle)... [clic ici]

MIANO

 

13 décembre 2013

La réparation, Colombe Schneck

lareparationcolombeschneck

 "Je ne comprends pas la colère de ma mère, pourquoi est-ce si difficile de parler de cela ? [...]
Pourtant, dix ans après, le jour où enfin, j'apprendrai, j'écouterai, je ne jugerai pas, j'approuverai, je serai heureuse de savoir, je serai rassurée, je n'aurai plus peur, j'aurai le droit de me plaindre, d'être de mauvaise foi, d'écouter la peine de ma mère, ma grand-mère, de leur rétorquer, Raya et Macha ont choisi la vie, elles ont bien fait, soyez comme elles, oubliez la honte et la culpabilité. Mais avant d'être capable de connaître l'histoire de Salomé Bernstein, de son cousin Kalman Blumberg, de leurs mères Raya Bernstein et Macha Blumberg, j'ai erré pendant dix ans."

Colombe Schneck reconstitue dans La réparation son histoire familiale. Pourquoi sa mère tenait tant à ce qu'elle donne à son enfant ce prénom de Salomé ? Que s'est-il donc passé en Lituanie pendant la guerre ? Pourquoi seules ses tantes sont-elles revenues des camps ? Pourquoi la joie de vivre a-t-elle pris le pas sur tout, au détriment de la vérité ? Pourquoi tant de silence, et de douleur contenue, cachée ?

Ce petit livre tout simple, d'une grande sincérité, d'aspect fragile et bancal, a été finalement une poignante surprise de lecture. J'ai aimé faire la connaissance de la famille juive de Colombe Schneck, traumatisée par la deuxième guerre mondiale, le ghetto et les camps, et déterminée à réussir pour autant, courageusement, son retour à une vie normale.
Le récit de l'auteure est mené comme une enquête, presque journalistique, qui permet la distance, évite le pathos et donne une force inattendue au contenu. Ce n'est pas qu'une énième histoire sur cette période. Colombe Schneck semble parfois douter de son droit à la parole, elle a tort. Etre par ailleurs frivole ou gaie dans la vie, n'enlève en rien à la petite pierre qu'elle pose là, personnelle, une parmi les autres, avec son utilité.

Editions J'ai lu - 7.10€ - Août 2013

Theoma a eu le sentiment de lire un documentaire inabouti - Clara est du même avis... Elles l'avaient lu toutes les deux pour le Prix ELLE

Publicité
7 décembre 2013

Il faut beaucoup aimer les hommes, Marie Darrieussecq

 

ilfautbeaucoupaimerleshommes

"Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. L'homme est noir, la femme est blanche. Et alors ?"

C'est quoi être noir ou être blanc quand deux êtres se plaisent, et que naît entre eux quelque chose qui pourrait ressembler à de l'amour ? Est-ce si important ? Il faut beaucoup aimer les hommes est l'histoire d'une rencontre. Solange est actrice à Holywood. Kouhouesso est également acteur, et éblouissant de beauté, noir, obnubilé par l'idée de faire un film au et sur le Congo.
La maladie de l'amour prend Solange à la gorge, au corps, et l'empêche de voir, de lire, tous les signes de ce qui les sépare déjà tous les deux. Elle suivra cet homme fuyant jusqu'en Afrique, cherchant à le comprendre via ses paysages et ses engouements.

J'ai beaucoup aimé me plonger et rester dans les pages de ce presque coup de coeur de lecture. Car l'écriture de Marie Darrieussecq m'a plu, et l'histoire qu'elle nous raconte aussi, celle d'une tragédie annoncée, d'un amour impossible qu'il serait vain de vouloir attacher à soi au risque de sombrer. Les préjugés les plus simples côtoient le nom de gens célèbres, dans l'indifférence la plus crasse. Solange est au milieu, se pose des questions, et tente de trouver un sens à son aventure. L'auteure excelle dans cet opus à nous détailler les affres de la passion, les pièges de l'obsession amoureuse et de l'attente vaine. J'ai peut-être moins été sensible à la partie cinéma du roman, mais ce Prix Médicis 2013 est véritablement un excellent roman.

"Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter." Marguerite Duras

Editions POL - 18€ - Août 2013

Un grand merci à Clara pour la tentation !! - Un énorme coup de coeur pour Cathulu - Une comète est plus partagée 

25 octobre 2013

Il pleuvait des oiseaux, Jocelyne Saucier

ilpleuvaitdesoiseaux

"- Penses-tu mourir aujourd'hui, mon Charlie ?
- Si j'ai une autre nuit comme ça, peut-être demain. Mais s'il faut que ce soit demain, je voudrais que ce soit au coucher du soleil. J'ai toujours voulu mourir devant un coucher de soleil.
- Demain à la brunante donc.
- C'est ça, à la brunante. Mais si ça tardait trop, je remettrais ça à plus tard. Je veux pas mourir dans le noir."

Une photographe, un brin curieuse, débarque au fin fond d'une forêt, attirée là par l'histoire ancienne des Grands Feux qui ont ravagé autrefois le nord de l'Ontario au début du XXème siècle. Elle cherche à capter quelque chose, via les portraits des survivants, leurs récits, et ne s'attend pas à tomber sur trois êtres épris de liberté, caché là pour choisir leur vie, et surtout leur mort...

Je me suis tout d'abord perdue dans les premières pages de Il pleuvait des oiseaux et puis, j'ai été peu à peu touchée par la grâce presque iréelle de ce roman, beau, finalement lumineux malgré sa couverture sombre, et plein d'espoir. La galerie de personnages que Jocelyne Saucier convoque est réellement touchante, atypique, mais c'est celui, aérien et fragile de Marie-Desneige, qui apporte véritablement un souffle évident à l'histoire, créant un lien entre les protagonistes, la montée de sentiments - amoureux ou amicaux -, et apporte par son regard particulier beaucoup à la photographe, narratrice malgré elle d'évènements qui la dépasse.
Une lecture sensible et originale en cette rentrée littéraire.

Editions Denoël - 16€ - Août 2013

De nombreuses lectures enthousiastes pour ce livre... Aifelle (un mélange savoureux) - Cathulu (découverte difficilement oubliable et un vrai coup de cœur !) - Clara (touchée et coulée) - Karine (une réussite !) - Trop confus pour Alice ! ...

5 octobre 2013

Mudwoman ~ Joyce Carol Oates ... Rentrée littéraire 2013 ( coup de coeur )

mudwoman"[...] cet horrible incident devait être un rêve, un autre de ses rêves, car de plus en plus souvent elle s'enlisait dans une boue de rêves d'une inexprimable laideur ; sa vie la plus profonde, la plus intime était devenue un enchaînement de cauchemars humiliants dont elle sortait épuisée et brisée."

Jetée, tel un déchet, par une mère démente au milieu des marais alors qu'elle n'a que trois ans à peine, puis sauvée par un jeune-homme, et adoptée plus tard par un couple de Quakers aimants, Mudgirl, "l'enfant des marais" tente d'être ce qu'on attend d'elle, cette Meredith Neukirchen, irréprochable et brillante qu'elle deviendra effectivement adulte. Mais, alors que sa carrière semble au firmament, alors qu'elle est la première femme présidente d'une université de grand renom, tenant à faire preuve d'un dévouement total à l'égard de ses élèves et de son rôle, « M.R. » Neukirchen vacille. La jeune-femme solitaire est rattrapée par son horrible histoire, épuisée par ses fonctions, tourmentée par l'absence évidente à ses côtés de son amant secret, inquiète de la crise grandissante que traverse les États-Unis et qui la contraint à s'engager sur un terrain politique dangereux, et confrontée aux intrigues et à la malveillance du milieu académique dans lequel elle vit.

Mudwoman est ma première lecture "découverte" de Joyce Carol Oates. Et c'est une réussite, incontestablement. Je peux dire que j'ai été malmenée, tourneboulée et débarquée sur la rive telle une naufragée par ce roman qui ne peut laisser indifférent. Pourtant, je n'ai pas tout aimé dans ce livre, ni les premières pages, ni la construction qui m'a semblé manquer parfois de fluidité, ni les quelques "de" (coquilles d'édition sans doute) qui manquent ici et là. Mais lire Mudwoman s'avère une telle aventure au coeur du psychisme qu'il serait dommage de passer à côté pour quelques broutilles. Comme je le disais dans un billet précédent, je suis restée pendant près de 500 pages suspendue au souffle de Mérédith, goûtant son ascension avec émerveillement et puis assistant à sa chute vertigineuse, désarmée. 
Terrifiant et troublant, ce roman de Joyce Carol Oates est un grand roman, qu'on se le dise !
Et allez, il mérite amplement son petit coup de coeur enthousiaste.

Editons Philippe Rey - 24€ - Octobre 2013 - Challenge 1% rentrée littéraire : 5/6

challengerentree2013

(clic sur le logo pour plus de détails sur le challenge)

Les coups de coeur des blogueuses

25 juin 2013

L'armoire des robes oubliées, Riikka Pulkkinen

 

"L'amour commence avec préméditation. Nous sommes imprudents ; nous ne faisons pas attention aux signes que nous aurions pu voir des semaines et des mois avant que ne se produise quoi que ce soit."

larmoiredesrobesoubliees"Tout commence par le fait que l'homme a franchi la porte pour sortir. Tout commence par le fait que l'enfant a demandé si nous nous reverrions et que je lui ai répondu que nous nous verrions le lendemain, même si je savais que c'était un mensonge. Tout commence par le fait que je suis restée couchée dans l'entrée pendant onze jours."

Enfant et petits enfants entourent Elsa, cette grand-mère qui vient d'apprendre qu'elle est atteinte d'un cancer qui lui laisse à peine le temps de profiter encore un peu de sa maison, de son mari et des bonheurs de la vie. Mais Anna, une de ses petites filles, va découvrir en tirant une vieille robe de l'oubli d'une armoire que le mariage heureux de ses grands-parents cachaient une autre histoire, et derrière cette histoire l'ombre d'une jeune fille, Eeva. Cette dernière avait été engagée pour garder la jeune Eleonoora tandis que sa mère, psychologue, voyageait pour son travail et que son père, peintre reconnu et moderne, oeuvrait dans son atelier...

L'armoire des robes oubliées nous raconte l'histoire d'un adultère qui pourrait nous sembler banal mais il n'en est rien. Aucune banalité dans ce texte, seulement une extrême douceur et beaucoup de grâce. La cruauté qui s'écoule par ailleurs des pages tient au fait que les enfants sont au centre des tensions et des peines, les victimes inconscientes des jeux des plus grands.
Riikka Pulkkinen n'oublie pas par ailleurs de nous brosser aussi l'histoire avec un grand H, les évènements de 68 notamment via Helsinki, et de nous décrire avec intelligence et finesse toute la palette des émotions des sentiments qui s'éveillent dans le coeur d'une jeune fille.
J'ai été très touchée par ce livre, et plus particulièrement par le personnage d'Eeva d'une sincérité et d'une innocence si dangereuse. Il me restera en mémoire certainement très longtemps.

Editions du Livre de Poche - 7.60€ - 5 juin 2013

Stephie a pris beaucoup de plaisir à cette lecture - Clara a été complètement sous le charme -  Et c'est le billet de Jack qui m'avait tenté !

16 juin 2013

La Singulière tristesse du gâteau au citron, Aimée Bender

lasingulieretristesse"Voir arriver quelqu'un que l'on aime, les jours où tout va mal, est l'un des grands baromètres de la gratitude."

Rose fête ses neuf ans et elle s'apprête à croquer avec enthousiasme dans son gâteau préféré, au citron, préparé par sa mère pour l'occasion. Sa première bouchée a un goût atroce, étonnant et complètement bouleversant, celui du désespoir. Peu à peu, la petite fille va découvrir qu'elle possède un don surprenant et désagréable, celui de connaître les émotions de ceux qui cuisinent ce qu'elle mange, ainsi que les lieux où ces aliments ont été conçus et préparés.
Elle va tenter de fuir ce pouvoir, ou même d'en parler, notamment au meilleur ami de son frère, Georges, qui l'écoute avec patience et tendresse. Cependant, Rose s'apercevra vite qu'il faudra non seulement vivre avec ce don embarrassant, le dissimuler, mais aussi veiller sur son frère qui semble atteint lui d'un mal bien plus puissant.

Comme je vous le disais dans un billet précédent, j'ai été prise à la gorge par les premières pages de ce roman tant l'émotion de cette première bouchée avalée par une petite fille est surprenante et chargée d'affects. L'effet s'est un peu dissipé au cours de ma lecture, avec une impression constante de tourner autour du pot. L'attention du lecteur est en effet dirigée assez rapidement vers le frère de Rose, Joseph, qui semble vivre lui quelque chose de bien plus difficile et de douloureux, mais aucune hypothèse n'étant avancée clairement l'intérêt s'émousse rapidement. Heureusement, le dernier tiers du récit reprend du rythme et de l'énergie et je suis ressortie assez satisfaite de ma lecture, m'interrogeant encore une fois sur ce que l'on sait, ce que l'on voit et ce qui est caché.
Un roman déstabilisant où l'imagination et le fantastique ont la part belle et sensible.

Editions de l'Olivier - 22.50€ - Février 2013

Cathulu a mis ce roman sur son étagère des indispensables - Pour Clara c'est un roman d'une beauté singulière qui l'a touchée et fait vibrer !

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Les lectures d'Antigone ...
Publicité
Les lectures d'Antigone ...
  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 694 737
Derniers commentaires
Publicité