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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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19 février 2010

Les âmes soeurs, Valérie Zenatti

les_messoeurs"C'est peut-être plus facile de parler de lui, simplement de lui. Il avait un corps souple, un corps de danseur. Il souriait souvent, sans raison particulière, c'était comme des guillemets au début et à la fin des phrases, ses yeux se mettaient à briller, son visage s'ouvrait. J'avais l'impression que son sourire se faufilait en ondulant dans mon corps comme une liane toute douce, se blotissait dans mon ventre et le fécondait pour donner naissance à mon propre sourire. Il avait une cicatrice de deux centimètres sur la pommette gauche. Il aimait le goût du cognac après l'amour. Il frottait son index droit replié au-dessus de sa lèvre lorsqu'il réfléchissait. Il avait les cheuveux bouclés. Des yeux un peu enfoncés dans les orbites.
Une incisive ébréchée.
Dans son armoire quatre pantalons noirs, six polos noirs, trois pulls noirs."

Emmanuelle a commencé un livre qui parle d'une jeune femme, Lila Kovner, photographe, tombée amoureuse d'un jeune homme, Malik que sa disparition soudaine laisse anéantie. Emmanuelle veut continuer à lire son livre alors ce matin elle laisse ses aînés à l'école, son fils à la crèche, mais ne se rend pas au travail. Elle prend des chemins de traverse, des bus inconnus, elle savoure ce temps pour soi qu'elle a conscience de devoir voler à ceux qui partagent sa vie d'ordinaire, la sclérose aussi, sa famille. Errant dans Paris, elle est obsédée par cette femme de papier qui réveille en elle des souvenirs, ses rêves assoupis, et lui donne des envies sauvages de liberté.

Suivre cette jeune femme, Emmanuelle, dans son errance et au fil de l'écriture de Valérie Zenatti est une expérience plutôt agréable et un plaisir que je n'ai pas boudé. Il m'a simplement manqué un "je ne sais quoi" de grandiose pour réellement me dire "tiens, voici une lecture à ne pas oublier". Et pourtant, beaucoup de passages m'ont particulièrement touchée et émue. Alors, sans doute, suis-je encore prise en flagrant-délit de chipotage, sans doute, mais il me semble que quelques scènes auraient pu être poussées un peu plus...
Allez, pourtant, voici tout de même un livre à noter sur vos tablettes, un roman qui nous parle de manière si fine du pouvoir des êtres de papier sur nos vies, et de ces obsessions de lectures qui nous prennent parfois (incompréhensibles aux simples mortels que les non-lecteurs sont) ne peut se manquer. Et puis, il y est question d'amour, de choix de vie, de virages à prendre, ou pas, de décisions, d'amitié féminine et ma foi...c'est bien.

bouton3   Note de lecture : 4/5

ISBN 978 2 87929 696 8 - 16.50€ - JANVIER 2010

Clarabel a aimé et ajoute à sa lecture quelques points de suspension - Celle de Cathulu se rapproche de la mienne...merci !!

Lu également par MarieGeorge, AnnDeKerbu...un coup de coeur pour la première, et deux déceptions.

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18 février 2010

En cours de lecture...

femmelivrebus"Elle est de nouveau dans un bus, le livre entre les mains. Elle respire doucement, comme à la minute qui précède l'endormissement, béate. Elle relit ces phrases sur un homme de fiction mais qui semble si vivant, même après sa mort de papier, survivant dans un amour de papier, mais si vaste, si absolu, qu'elle ressent elle aussi un mélange d'amour profond et de deuil. (Mais pour qui ? Quel visage voit-elle lorsqu'elle lit le nom de Malik ? Le reflet flou de traits anguleux ? Le souvenir du visage de Gabriel ? Un autre visage, où les deux se fondraient ? Et pourquoi pas celui d'Elias ? Pourquoi certainement pas celui d'Elias ?)
Elle relit ces mots qui lui offrent une autre vie, plus libre, reliée au vaste monde, à ses palpitations, aux seules vraies raisons de vivre, l'amour et l'art. Une vie qui tient ses promesses de richesse et d'intensité. Elle voudrait arriver au bout du livre, et dans le même temps elle voudrait qu'il ne s'achève jamais, qu'il reste une histoire dans laquelle elle a pris place et qui lui donne depuis hier le sentiment qu'un sang nouveau coule dans ses veines, le sang de Lila Kovner qui n'a pas eu une vie heureuse mais qui l'a vécue si intensément, qui a su ce qu'était l'amour, ce qu'était la guerre."

Extrait de Les âmes soeurs de Valérie Zenatti

17 février 2010

Le Serpent à Plumes pour Haïti (collectif)

Mes_images18

Pour info, Les éditions du Serpent à plumes publient une revue dont les bénéfices iront à l'Hôpital de la Communauté Haïtienne. Sa sortie est prévue pour demain, 18 février, en librairie.

En voici le sommaire :
•Dany Laferrière, Le Cri des oiseaux fous, roman (extraits).untitled
•David Damoison, Nuits noire et nuits blanches, photographies.
•Louis-Philippe Dalembert, Les dieux voyagent la nuit, romane (extrait) ; Liens de sang, nouvelle.
•Yannick Lahens, Dans la maison du père, roman (extraits).
•Gary Victor, Banal Oubli, roman (extrait).
•Frankétienne (en attente).
•Fred Koenig, photographies.
•René Depestre, entretien Depestre par lui-même.
•Thomas C. Spear, Lettre à Sergine. inédit.
•James Noël, témoignage, inédit.
•Rodney Saint-Éloi, La tendresse et l’élégance nous sauveront du séisme.
•Hervé Télémaque, tableaux.
•Evelyne Trouillot, roman à paraître, La Mémoire aux abois (extrait).
.
Syto Cavé, Fatras-Bâton, nouvelle.
•Émile Ollivier, Mère-Solitude, romans (extraits) ; Des nouvelles de son excellence, nouvelle.
. Frankétienne, D'un pur silence inextinguible, (extrait).

"Pourquoi publier un numéro hors-série du Serpent à Plumes ?
Depuis sa création, Le Serpent à Plumes a su construire un superbe catalogue d'auteurs francophones. Il s'est étoffé au fil des ans d'auteurs étrangers et de tous bords, mais la littérature haïtienne y occupe une place à part. Dany Lafarrière, Yannick Lahens, Emile Ollivier, Louis-Philippe Dalembert, tous on publié dans cette maison d'édition. [...]
A notre façon, nous avont voulu offrir au public un morceau de culture haïtienne. En recueillant des extraits de romans, des nouvelles, des entretiens et des témoignages, des photos et des tableaux. "

"L'Hôpital de la Communauté Haïtienne est l'un des rares centres médicaux à Portau- Prince qui se concentre sur les soins apportés aux plus pauvres, sans aucune aide de l'Etat. Sa capacité de 50 lits est, depuis le tremblement de terre, totalement dépassée : des milliers de victimes se présentent, jour après jour, et les besoins sont immenses. Manque de médicaments de base, de matériel orthopédique, de personnel : la plupart des patients, aujourd'hui, n'ont plus de maison, plus de foyer, souvent plus de famille, ne savent plus où aller. Les traumatismes sont ceux du temps de guerre : surtout des membres écrasés et des blessures à la tête. L'aide n'est pas seulement nécessaire : elle est urgente, vitale. Elle ira à ceux qui, depuis toujours, sont les délaissés, les nécessiteux, les sans-abri d'Haïti, et qui, plus que jamais, sont seuls. L'Hôpital de la Communauté Haïtienne est leur hôpital."

ISSN 2268069362 - 15 € - 176 pages

16 février 2010

Papier

couv_products_26884Un petit papier
Pour un petit poème
Un ptit poème
Pour du papier

Du papier pour écrire
Du papier pour lire
Du papier pour dire
Du papier pour rire

Cocotte en papier
Il faut te plier
Papier de soie
Tu deviens roi

Chez Pascale, il y a beaucoup d'amour, des odeurs de fleur ou de parfum, de l'inspiration, des chemins à poursuivre, de la féminité, du rythme, le temps qui passe, du papier...et de la poésie. Chez Pascale, les lettres font des arabesques et semblent nous entraîner dans une danse sans fin...

Pascale Finck a regroupé dans un petit livre autoproduit chez TheBookEdiition ses premiers textes, ceux qu'elle a présenté à des concours, en obtenant parfois des prix, ceux qu'elle a écrit pour ses proches. Et elle a bien fait car son petit livre intitulé avec beaucoup de modestie Mes premières plumes est un joli objet, délicat. Merci à elle de me l'avoir transmis et offert à la fin du voyage de Ninon !!

http://lesmotsdepascale.canalblog.com/

15 février 2010

La commissaire n'aime point les vers, Georges Flipo

lacommissaireViviane Lancier se retrouve bien malgré elle en charge d'une nouvelle affaire. Ah si son imbécile de nouveau lieutenant, Monot, n'avait pas déplacé le corps, ce sont ses collègues de la rive droite qui en auraient hérité !
Un clochard, qui ressemble à s'y méprendre au portrait de Victor Hugo, a été assassiné, en pleine rue et en plein jour, non loin du McDo des Champs Elysées. A priori, on en voulait à son sac dans lequel on retrouve la photocopie d'un sonnet intitulé L'Une et l'Autre. Ce poème sulfureux et inédit pourrait très bien être de Baudelaire, c'est en tous les cas ce que les experts affirment. Les médias s'en mêlent, une étrange fatalité semble s'abattre sur ceux qui ont touché le précieux document. Des coups de téléphone anonymes et quelques meurtres plus tard, la psychose s'installe et on se questionne sur l'existence éventuelle d'un serial killer...

Je me suis beaucoup amusée à lire ce roman policier, voilà qui est dit. J'ai même ri tout haut des réflexions de notre commissaire plus préoccupée de rentrer dans son nouveau tailleur rose que de mener à bien son enquête.
Georges Flipo, dont j'ai lu avec plaisir auparavant Qui comme Ulysse et Le film va faire un malheur, a toujours cette même verve et cet humour caustique que j'apprécie. Il a encore une fois réussi à me faire passer un bon moment de lecture. Je suis admirative également du talent qui lui a permis de se glisser si bien dans les pensées d'un personnage féminin, même burlesque et peu anodin. Je lirai avec plaisir le prochain opus de cette série dont on nous promet la sortie en quatrième de couverture pour 2011. La jaquette est par ailleurs, et de toute évidence très réussie, car j'ai dû user de maints stratagèmes pour empêcher de petites mains curieuses de feuilleter ce roman.

bouton3 Note de lecture : 4.5/5

ISBN 978 2 7103 3162 9 - 18€ - FEVRIER 2010

Les autres lectures d'une blogosphère littéraire qui en redemande... Aifelle - Papillon - Keisha - Cathulu - Kathel - Lily - Lou - Leiloona ...répertoriées en totalité par ici. L'auteur est en interview chez Liliba.

Et puis, et puis, j'ai songé tout du long à cette série The Closer, diffusée un moment sur France 3...et c'est un compliment.

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14 février 2010

A utiliser sans modération...

bonpourunbisou

http://mariedesbons.canalblog.com/

... Bonne Saint Valentin à tous !
Et si vous voulez faire fondre votre coeur de tendresse, il y a aussi l'excellent billet d'Anne à lire d'urgence aujourd'hui : Amour toujours !!

13 février 2010

Mademoiselle Christina, Mircea Eliade

mirceaeliade"C'était au-delà de ses forces d'endurer ce feu pareil à nulle flamme, cette sensation de serrer dans ses mains quelque chose d'impossible à apréhender... Il sentit soudain la bouche de Christina à la recherche de la sienne. Ses lèvres étaient si ardentes qu'Egor ne perçut, au premier abord, qu'une fulgurante douleur dans tout son corps. Puis la douleur vénéneuse se coula dans son sang. Il ne pouvait plus résister. Son souffle passa dans le souffle de Christina, et ses lèvres se laissèrent happer, incendiées par sa bouche délicieuse comme une maladie inimaginable. La caresse était si sauvage que les yeux d'Egor s'embuèrent, et il sentit s'ouvrir sa voûte cranienne, ses os s'amollir ; toute sa chair tressaillit en un spasme suprême."

Je connaissais de Mircea Eliade son Aspects du mythe et sa notoriété en matière de décryptage des symboles en général, et de tout ce qui a trait au religieux en particulier. Je connaissais moins ses écrits romanesques. Voilà qui est fait avec ce roman à la couverture rouge flamboyante, un peu intimidante.

Ce titre est un roman de jeunesse, écrit en 1935 et réédité aujourd'hui, sans aucun doute pour l'attrait de son thème très en vogue depuis la vague Twillight. En effet, Mademoiselle Christina nous conte l'histoire d'une femme morte depuis plus de vingt ans et devenue vampire.
Le héros, Egor, est un jeune homme séduisant, en visite au château des Mosco. Après le départ du groupe d'invités avec lequel il était venu, il se retrouve en cercle restreint auprès de celle qu'il aime, l'aînée de la famille de ses hôtes, Sanda. Des bruits, des frôlements, l'attitude de la cadette, tout effraye le jeune homme et en même temps l'attire étrangement...jusqu'à ce qu'un fantôme lui avoue un amour indéfectible d'au-delà de la mort.

Que vous dire ? Et bien que malgré la répétition lancinante de scènes glaciales, inquiétantes, malgré toutes ces fenêtres mal fermées, ces ombres "terrifiantes", "inexpliquées", ces odeurs de violette que l'on suit à la trace, ces jeunes filles pâles évanouies...j'ai aimé ce livre, son atmosphère si stéréotypée, si attendue.
Une lecture à prendre pour un opus du genre, fantastique, dont elle suit les règles à la lettre, s'inspirant du folklore roumain et de ses légendes.

bouton3 Note de lecture : 4/5

Editions de l'herne- 15€ - novembre 2009

Un livre lu dans le cadre de l'opération Masse Critique de...

Mon profil sur Babelio.com

12 février 2010

Il y a...

vanessa_paradis_il_y_a« Parfois on regarde les choses
Telles qu'elles sont
En se demandant pourquoi

Parfois, on les regarde
Telles qu'elles pourraient être
En se disant pourquoi pas

[...]

Il y a là la littérature
Le manque d'élan
L'inertie le mouvement

Parfois on regarde les choses....

Il y a là les mystères
Le silence sous la mer
Qui luttent contre le temps

Il y a là les bordures
Les distances, ton allure
Quand tu marches juste devant. »

Découvrez la playlist vanessa avec Vanessa Paradis

10 février 2010

Tout contre, Marie-Florence Gros

tout_contre"Ton roman. Je sentais un voile flou et vénéneux autour de ce livre. Je ne pouvais pas t'empêcher d'écrire. Sans le comprendre, je t'ai dicté l'histoire qui t'a tuée le jour de notre rencontre.
Et c'est encore à cause de moi qu'ils vont recommencer.
Je ne sais pas ce que j'ai fait.
C'est toi qui peux me le dire..."

Andréa, qui vient tout juste d'emménager dans son nouvel appartement, s'inquiète d'un de ses voisins qu'elle a vu se faire renverser par une voiture sous ses yeux la veille. Elle frappe chez lui et s'étonne de le voir apparaître devant elle, indemne et souriant.
Les deux jeunes gens passent de plus en plus de temps ensemble et tombent fatalement amoureux. Le bonheur semble donc simple, à portée de main, mais Nestor est à l'évidence hanté par le souvenir de la femme avec qui il a vécu auparavant, et le livre qu'Andréa commence à écrire en secret s'avère interférer de trop sur une réalité en constante métamorphose.

Parfois, à trop vouloir privilégier l'originalité ou l'audace dans la structure, on perd son lecteur... Tel est le regret que j'ai avec ce roman de Marie-Florence Gros dont j'ai par ailleurs beaucoup aimé l'écriture et la délicatesse, surtout celle qu'elle déploie dans la description de ses personnages.
Les destins croisés des protagonistes, la touche de fantastique qui permet de comprendre le noeud de l'intrigue m'a semblé bien trop compliqué, et expliqué trop tardivement, alors que l'esprit du lecteur s'est déjà épuisé à tirer les fils qui étaient à sa portée, sans y trouver de solutions. Dommage, car le début est prometteur et la couverture bien belle...

bouton3 Note de lecture : 2.5/5

ISBN 978-2-35087-131-8 - 16€ - FEVRIER 2010

- Sylvie a été comme moi déroutée par la construction - Lily a à l'inverse été emballée par ce premier roman -

9 février 2010

Frère...

parapluie...ou père, celui que je cherche, que tu n'es pas.
Ce rôle dans lequel je te voudrais.
Pour réparer, sans doute.
Loin de ce manque qui me détruit toujours.
En finit-on un jour avec les maux de l'enfance ?
En finirai-je enfin de construire, de détricoter,
De choisir des textures inconnues pour refaire mon ouvrage ?
Recommencer, mieux.
Je ne me remets pas de leur manque d'amour.
Je ne me remets pas de l'absence, de sa distance. Tu le sais bien.
De ces bras, jamais, autour de mon corps.
Protection. Un parapluie au-dessus de ma tête.
Tu souris. Tu penses au soleil, aussi.
La confiance, en soi. Pour soi et pour les autres.
Pour donner. Et reprendre, un peu,
Si l'on veut bien.
De temps en temps. Parfois.

Frère ou père, est-ce ainsi donc que je t'aime ?
Pour nulle autre raison ? Parce que tu lui ressembles ?

Ce serait un jeu bien cruel que d'ôter ton masque à présent,
Alors que ma quête m'amène fatiguée à tes pieds.
Dans le lieu même que je voulais quitter, hier.

Ce serait un jeu bien sournois que de me troubler,
Alors même que je me retrouve de nouveau face à toi.

© Les écrits d'Antigone - 2010

Merci de ne pas chercher à démêler  le vrai, du faux. Il y a de l'influence de "Sous l'Oeil d'Oedipe" là-dessous...et puis des phrases, des réflexions...du jeu d'écriture.

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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