Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

Ce blog a dorénavant une page Facebook...
https://www.facebook.com
/antigone.lectures

Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

Newsletter
90 abonnés
14 mars 2010

Jules Romains

trainDans le petit wagon belge

Tandis que t'appuyant à la vitre brouillée
Qui sait donner au jour la douceur d'un regard
Tu guettes, comme le chasseur guette un chevreuil,
Le passage de la frontière dans les bois,
Et que, malgré le train qui me cogne le dos,
Je fais peser toute mon âme au même point
Pour deviner si quelque chose va finir
Et si commencera quelque chose, des hommes,
Prisonniers avec nous de ce lieu fugitif,
Nous entourent d'une pensée où l'on a chaud.

Ils sont nés avant nous, dans une autre patrie.
Ils vivent, Le milieu de leur face barbue
Tient une pipe courte et fait un bruit de mots.
Tu ne vois pas leurs yeux qui se collent sur nous
Comme des mouches bleues sur des pêches sucrées.
C'est en vain que ton âme est penchée au dehors.
Ramène-là. Ne cherche pas à te défendre.
Sens l'impalpable exil nous entrer dans la peau,
Imprégner l'épaisseur de la chair, membre à membre ;
Sens-le monter comme la force du sommeil
De tes pieds à ton coeur, et de ton coeur au mien.

Extrait de Le voyage des amants

Publicité
13 mars 2010

Les carnets blancs, Mathieu Simonet

lescarnetsblancs"La vérité, c'est que je me souvenais de tout ce qu'il y avait dans mes journaux. La vérité, c'est que les phrases que j'avais écrites étaient fastidieuses, mal écrites. La vérité, c'est que jamais je n'aurais eu envie de relire ces journaux, si je n'avais pas eu un projet derrière la tête. La vérité, c'est qu'en les relisant j'allais pouvoir noter des détails, des phrases, que je voulais garder. La vérité, c'est que j'allais faire disparaître mes carnets pour me les réapproprier."

Un écrivain décide, pour une question tout bête de place, de se séparer de ses journaux intimes, une centaine au total. Mais quitter les mots de son enfance, de son évolution, de ses errements, n'est pas chose si simple. Alors, il inscrit cet acte dans un projet plus grandiose, il orchestre pour eux une disparition individuelle et fantasque. Plutôt que de tout simplement les détruire, après les avoir relus, il les confie à des amis, des artistes, les dépose dans des lieux publics, les insère dans des oeuvres d'art, leur fait faire le tour du monde...les intègre dans un roman, ce roman. Le plus fou est que ceci est une histoire vraie.

Inévitablement, lorsque l'on nous parle de journaux intimes, les nôtres, ceux que l'on a nous-même tenus, nous reviennent à l'esprit... On pense aussi à ceux dont on s'est séparé. Inévitablement, on se demande alors quel peut-être l'intérêt littéraire d'une telle démarche pour un auteur, comment créer à partir de la destruction une oeuvre construite ?
Ici, dans ces carnets blancs, la question ne se pose plus très longtemps car l'oeuvre littéraire est bien là, présente. Mathieu Simonet en profite effectivement pour ficeler une autobiographie fragmentée très émouvante et très réussie. Et il nous parle avec tant de tendre distance de sa mère, du voyage de certains de ses carnets, de ses amours tumultueuses... Vous rencontrerez même Paul Auster au détour d'une page, par le biais de coïncidences troublantes.
J'ai vraiment beaucoup beaucoup aimé la structure de ce récit, construit de morceaux de romans, de journaux, de blog, d'entretiens. Le résultat est fluide et d'une originalité à hauteur de lecteur, sans grands effets, mais d'une justesse jamais démentie.
Merci et bravo Monsieur Simonet !

bateau_20reduit2

(Photo Nicole Jaouen)

"Un carnet a été caché à l'Elysée.
Un autre a été transformé en petits bateaux sur une plage.
Un troisième a été plongé dans la Seine par un policier.
Un quatrième a été introduit dans le Caddie d'une ménagère.
Un cinquième a été jeté en prison."

bouton3 Note de lecture : 4.5/5 - 16.50€ - Février 2010

Pour en savoir plus : http://mathieusimonet.com/sommaire.html, ou sur le blog de l'auteur : http://matthieux.blog.lemonde.fr/

Ci-dessous, vous trouverez le reportage que Arte lui a consacré...

12 mars 2010

Elle envoie des mots...

...Des mots qui tombent à l’eau

Elle dit que sa vie se réduit à un petit étui
Elle n’a plus la pupille qui brille, qui scintille et qui pétille
Assise par terre et pas très fière, de sa petite carrière
Loin de ce qu’elle rêvait hier, solitaire trentenaire

11 mars 2010

Une parfaite journée parfaite, Martin Page

uneparfaitejourn_eparfaite"Ma collection ne comprend que peu de papillons.
J'ai toujours mon filet et ma pince à épiler dans un tiroir de mon bureau. Quand je vois un sentiment nouveau sur l'épaule d'un collègue, je le saisis et le mets dans une petite boîte au milieu d'un lit de coton. Dans mon appartement , une pièce entière est dédiée à ma collection de sentiments. Accrochés avec des épingles, les insectes reposent dans une vitrine, alignés par espèce, une étiquette indique leur nom. de petites lumières mettent en valeur leurs couleurs ou leur fadeur, les font paraître comme des diamants dans une bijouterie."

J'ai eu comme une petite erreur de casting avec ce roman de Martin Page dont je voulais absolument découvrir la plume. Son humour particulier m'a vraiment semblé trop décalé, moi qui aime pourtant l'utilisation de l'absurde en littérature. Malgré cela, j'ai conservé tout au long du livre une sympathie sans faille pour l'auteur, ai eu envie de souligner beaucoup de passages critiques ou sensés et ai tout à fait compris que je n'avais rien saisi de la subtilité des situations... Voilà qui est bien paradoxal.

En vous dévoilant une partie de l'histoire, vous comprendrez mieux mes impressions de lecture... Un homme, au fil des pages d'une parfaite journée parfaite, passe ses journées à se suicider, sans y arriver, ou plutôt il renaît ou revit à chaque fois ensuite. Puis un requin a élu domicile à l'intérieur de son corps, alors forcément ce n'est pas la grande forme, mais ça c'est une autre histoire. Il faut dire que lorsque l'on se déguise pour aller travailler et que l'on choisit de prendre ses vacances dans un ascenseur, la vie a un sérieux goût de déraison.

Je laisse la parole à Martin Page car qui mieux que lui peut expliquer au mieux son travail...

"Le héros est inspiré de la figure créée par Colin Higgins dans Harold et Maude (le film, merveilleux, est aujourd'hui plus connu que le roman) : ce personnage qui passe son temps à se suicider. Je crois que le désir quotidien de mourir est un sentiment largement partagé, même si l'on en parle pas."
"Toutes les lectures sont possibles, mais, de mon point de vue, la plus superficielle consiste à faire de ce roman une critique du monde de l'entreprise, du capitalisme et de la société de consommation. La critique est présente, certes, mais l'enjeu de ce roman ne se trouve pas là."

bouton3 Note de lecture : 3/5 - Editions Points - Janvier 2010

J'ai beaucoup pensé à ce livre là (Zéros tués) pendant ma lecture et je pense l'avoir sur ce même thème préféré, peut-être.

Par ailleurs, vous trouverez en suivant ce lien une interview passionnante de l'auteur.

Allez, je reste cependant heureuse de cette découverte hautement "atypique". L'auteur a un blog, vous pouvez le suivre ici : http://www.martin-page.fr/blog/.

10 mars 2010

En cours de lecture...

homme"Il y a un manque. Comme si j'étais amputé de choses qui n'existent pas encore. Il n'y a pas de mot pour décrire ces choses pas encore nées. Des gens que je ne connais pas me manquent. Je sais que je les rencontrerai un jour, qu'ils et elles seront mes amis, que j'aimerai cette femme dont l'empreinte spectrale flotte autour de moi.
Je suis enceint de ces êtres aimés à venir. Ils sont les fantômes, non pas les fantômes de ceux qui ne sont plus, mais les fantômes de ceux qui ne sont pas encore à mes côtés. Fantôme n'étant pas le bon mot pour parler de ces formes vaporeuses, j'ai inventé le terme émofant. Les émofants, les fantômes de ceux qui ne sont pas encore là."

Extrait de Une parfaite journée parfaite, Martin Page

Publicité
9 mars 2010

Il porte des pulls affreux...

...mais je crois que je l'aime. Non, sans rire, n'est-ce pas magnifique ?

(Plein d'autres trésors à découvrir chez http://www.youtube.com/user/cargovideo)

Le titre exact de ce titre est Hands on the radio

8 mars 2010

C'est parti...

...enfin presque, il me suffit juste de remplir une enveloppe et de la poster.

L'enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers part en voyage.

L_enfant___l_endroit__l_enfant___l_envers Aifelle - Tristale - Anne ...

7 mars 2010

L'enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers ~ Nicole Versailles

L_enfant___l_endroit__l_enfant___l_envers"Ainsi Eugénie il y a le temps où j'ai cassé le grand candélabre avec ses branches familiales, ne lui trouvant aucune lumière jaune, comme on dit d'un rire jaune qu'il est jaune. Je l'ai cassé avec rage, j'ai démembré chacune de ses branches comme un enfant en colère se venge sur l'insecte qu'il a capturé et compte avec une volupté cruelle, chacune des ailes qu'il est en train d'arracher. Ah ! S'ils savaient mes ancêtres que j'ai refusé tout héritage venant de gauche comme de droite, celui du sang, et bien plus encore, celui du coeur."

Ceci est une histoire de femmes. Mais avant tout l'histoire, vraie ou reconstituée pour telle, d'une petite fille devenue grande, héritière d'une lignée. Une tentative de réappropriation de souvenirs. Un exercice de style autobiographique dans ce qu'il a de compliqué, de forcément subjectif, et de terriblement émouvant pour celle qui le rédige et pour ceux qui le lisent.

Nicole Versailles est partie d'une ancienne photographie, celle de sa grand-mère, morte bien avant sa naissance. Cette grand-mère s'appelle Eugénie et c'est à elle qu'elle s'adresse, à elle qu'elle n'a pas connue mais dont elle se sent si proche. Elle lui raconte Suzanne, puis Elle, sa petite-fille, leurs vies, leurs douleurs, leurs bonheurs, leurs dissensions... Elle tricote son ouvrage, l'enfant qu'elle était, la femme qu'elle est devenue, une maille à l'endroit, une maille à l'envers.

Voilà un écrit qui m'a réconcilié avec l'acte de lire, en douceur, et de cela je remercie particulièrement l'auteure.
L'enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers, entendons-nous bien, n'est pas à lire comme un roman, plus comme une trace de vie (du nom de la collection dans lequel il s'insère), et pourtant j'ai été emportée dans cette histoire comme si les protagonistes étaient des personnages de fiction.
De plus, et étonnamment, ce qui m'a paru au départ être une maladresse d'écriture, ces "je recommence" maintes fois répétés, ces arrêts dans la narration, je les ai pris très rapidement au cours de ma lecture pour ce qu'ils étaient, des hoquets d'émotion, et ils ont fini par particulièrement me toucher. Car jamais Nicole Versailles ne tombe dans le pathos facile, ni dans l'emphase émotive ou grandiloquente. Je connaissais déjà son écriture, via son blog qu'elle tient sous le pseudonyme de Coumarine, mais je dois vous avouer que j'ai été à un moment donné particulièrement surprise de la force de sa plume, de ce fil fragile qu'elle tient la main haute sans faiblir jusqu'au bout de son récit.
Bravo à elle, donc ! Ce livre est particulièrement réussi, et mérite toute votre attention.
Ensuite, je pourrais vous dire que j'y ai retrouvé des traces de ma propre histoire, à quelques détails près...et que cette connexion a été pour moi troublante, bien évidemment, mais qu'elle m'a conforté dans mes choix de vie aussi. Sommes-nous donc si nombreuses à porter ces valises trop lourdes de culpabilités et de devoirs ?
J'ai une grande admiration, donc, pour la capacité de Nicole Versailles a avoir transformé ainsi son regard rebelle en histoire d'amour, car ce récit est "pourtant une histoire d'amour"...

"Quand toutes les compagnes de classe se réjouissaient à la perspective du jour de congé tant attendu, elle n'osait dire à personne qu'elle préférait de loin les jours d'école. Car personne évidemment n'aurait compris et on l'aurait prise pour une folle...

Je ressens encore à l'intérieur de moi le dépit que j'éprouvais à la fin de la semaine ou quand on nous annonçait un congé inattendu. Cris de joie autour de moi, silence pétrifié et glacial en moi... j'allais devoir m'armer de courage pour passer l'épreuve jusqu'au lundi.

En t'écrivant cela Eugénie, je me demande bien sûr si je n'amplifie pas ces ressentis de peur, d'angoisse de me sentir complètement prisonnière, de sensations d'oppression... si en les écrivant, cela ne m'entraîne pas sur des chemins d'amplification "littéraire".

Non, c'est le contraire qui se passe : je mesure mes mots pour qu'ils ne débordent pas."

bouton3 Note de lecture : 4/5

ISBN 2 930452 09 9 -15€- AVRIL 2008

La lecture de Kloelle - Celle de Tania -

Le blog de l'auteure : http://coumarine.canalblog.com/

Ce livre est préfacé par Armel Job, l'auteur du fameux Tu ne jugeras point plébiscité par la blogosphère littéraire.

J'ai lu également, du même auteure, Tout d'un blog, écrit dans lequel Coumarine revient sur son expérience de blogueuse.

Sinon, mon exemplaire est tout disposé à voyager. Si cela vous intéresse, merci de me le signaler en me laissant vos coordonnées par le biais du lien "Contactez l'auteur" en haut à droite de cette page.

4 mars 2010

Sept choses que j'aime...

...sur un Tag de Pascale, merci !
Et comme à chaque fois, comme souvent, je réponds à cette charmante invitation à ma façon...

septschoses

...en photographies recyclées pour l'occasion.

J'aime les oeillets (pour le feu d'artifice de couleurs et de dentelles que sont ces fleurs aux tiges rigides et disgracieuses), mon bureau (bloguer et écrire), les bricolages qui ne servent à rien (juste à apporter ici et là des touches de bonne humeur et des marques enfantines), voir mes enfants courir devant moi (sur le sable ou les chemins), les livres (essentiellement pour leur présence rassurante et les promesses de plaisir qu'ils déploient), lever la tête et contempler le ciel à travers des feuilles et des branches d'arbres (le bruit que cela fait, aussi), la déco (textures, tissus, harmonies, confort)...
...mais tellement d'autres choses encore.

J'aime aussi le café, celui du matin chaud dans mes mains, celui que je fais tous les jours, celui que je partage... J'aime ma boîte aux lettres quand elle sourit. J'aime le bruit de pas, amis. J'aime les têtes à têtes et les confidences, être deux, être trois, être plusieurs. J'aime le soleil doux, classer des choses, donner, rendre service, distribuer, le silence, la musique, les rires de mes enfants, les sourires... Et puis, j'aime écrire, fatiguer mes émotions, éreinter les mots, apprendre, me faire mal en butant contre les histoires des autres, en lisant, découvrir.
Avouez-le, comment choisir ?

C'est à votre tour, Bel Gazou, Anne, Aifelle, Annie, Nanne, Gambadou, Cathulu...mais seulement si ça vous chante, bien sûr.

femme_livre1Sinon, je commence ce soir une petite pause nécessaire, de seulement quelques jours, histoire de retrouver ma sérénité et le goût de vous parler ici...

Grand merci à toutes et tous d'être venus ainsi me laisser un petit mot, me montrer votre soutien ! Cela fait drôlement chaud au coeur. Je continuerai à lire, c'est certain, et à donner mon avis, et à aimer que vous donniez le vôtre...même contraire au mien.

A très bientôt !!

3 mars 2010

Histoire de remettre mes idées en ordre...

...je partage avec vous quelques bonnes pioches de bibliothèque, lues et adoptées par ma grande fille de huit ans.

Tout d'abord de l'humour et une bonne tranche de rire avec un petit album...

arthurmangetasoupe"Certains légumes ont des qualités qui échappent aux adultes.
Le chou de Bruxelles, c'est pas bon, mais ça se lance très bien.
J'adore aussi les betteraves, les endives et les brocolis...

Non ! C'est une blague."

Voici une lecture qui décomplexe parents et enfants avec simplicité. Qui n'a pas connu ces repas tendus, cette crainte que son enfant ne termine pas son assiette ? A lire ce livre, à hauteur d'enfant, on se dit que tout ça finalement, ce n'est pas bien grave...et qu'on devrait faire comme Arthur, s'en amuser et pourquoi pas devenir "le roi de la sculpture en mie de pain"?!

Seuil Jeunesse 2009 - 9€80

...encore des sourires et de l'humour avec cette excellente BD.

SwimmingPouleMouillee"Guillaume Long présente...
Swimming Poule...avec dedans...
Un super -héros au déguisement râté. Un horrible poil qui se noie. De l'eau en grande quantité. Un chien qu'on aperçoit parfois. Une production La joie de lire."

Quoi de plus angoissant qu'une première leçon de natation ? Robin vit sans doute la journée la plus inquiétante de sa vie...mais nous on s'amuse bien, vraiment, de ses inquiétudes, de ses cris et de sa mère collante. Encore une situation, vécue à hauteur d'enfant, qui remet en question nos petits travers, comme ce doigt mouillé que l'on passe parfois sur la joue de nos petits pour enlever une trace de chocolat...Beurk !

La Joie de lire 2009 - 10€

mademoisellebizarre"Sarah n'est pas une petite fille très appréciée. Ses drôles de vêtements, ses animaux étonnants, son allure étrange lui ont valu le surnom de mademoiselle Bizarre."

Une ambiance différente dans ce troisième choix, un album à l'esthétique raffinée, pleine de mystère..."sans doute l'album que je préfère", me dit ma fille dans mon dos.

Il vous semblera que l'ensemble rejoint le travail de Benjamin Lacombe et vous aurez raison, d'ailleurs l'illustratrice le remercie de son soutien dans les pages intérieures. Plein de petits détails à observer et un chat espiègle qui ponctue chaque double page, j'aime bien.

Editions Chocolat Jeunesse 2008 - 12€

emmalit

Publicité
Les lectures d'Antigone ...
Publicité
Les lectures d'Antigone ...
  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 694 769
Derniers commentaires
Publicité