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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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2 février 2008

Ill(us)ion

illusion

J'aimerais t'aimer hors saison
Lorsque la plage se vide

Et que les valises se font.


T'aimer tel que tu es
,
Exempt de vieillesse

Toi et moi, immortels.


Dans une maison vide

Tu me tiendrais la main,

Ma nuque sur ton épaule.


Le vent s'engouffrerait doucement

Entre les volets crochetés.

Annonçant un hiver

Qui durerait longtemps.


J'aimerais t'aimer

Hors de nous

Dans un temps

Qui nous appartiendrait

Figé, préservé.

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27 février 2008

Merci...

...à Bel Gazou qui m'a envoyé une bien jolie carte avec le livre "Et mon coeur transparent" de Véronique Ovaldé (qui lui venait déjà de La môme Poison), et que je vais lire avec plaisir très bientôt !

CRIM0020

...à Aïda, journaliste, qui a parlé de mon blog, entre autres (elle parle également de celui de Pierre Assouline), lors de sa chronique sur TV VENDEE qui concernait les blogs littéraires.
(cliquer sur l'icône "La grande émission" puis sur la date du 25/02 et sur "chronique Aïda").

Je suis fière de son intérêt et en plus elle est très agréable à écouter !!

J'apporte juste une précision : mon travail actuel, très différent du travail en librairie que je faisais auparavant et que j'adorais, me convient... Tout cela pour éviter malentendus et quipropos éventuels à l'écoute de sa chronique !!

[Aïda s'est inspirée de ma page "Je me présente", sur mon ancien blog.]

18 février 2008

Les amants américains, Pascal Morin

morin

L'histoire (extrait de la quatrième de couverture) : "Alors qu'il va la rencontrer pour la première fois, un fils reconstitue l'histoire de celle qui l'a abandonné, une adolescente naïve et silencieuse, fille-mère dans les années 60. Mais que sait-il d'elle ? Au cours du voyage, l'homme adulte parle à l'enfant qu'il était. Les voix et les temps se mêlent. Les images se brouillent. Comme elle qui, à 16 ans, cherchait à inventer sa vie, il invente à son tour le roman de ses origines."

Mon avis : Voici le premier livre que je lis de Pascal Morin, auteur par ailleurs de l'eau du bain, édité également aux Editions du Rouergue (opus que je n'ai pas encore découvert mais qui a été un premier roman très remarqué). Et bien, avec les amants américains j'ai été emballée par une écriture vraiment époustouflante et efficace. Sans se tromper, on peut se dire dès les premières lignes que l'on a affaire là à un véritable auteur et que notre langue est, décidément, bien belle. Mon bémol viendra de ce petit quelque chose qui m'a manqué au cours de l'histoire, de ce que j'aurais sans doute aimé y trouver et que je n'ai pas eu. Cette jeune Rose de 16 ans et cet enfant abandonné, devenu un homme, nous promettaient une rencontre, passionnelle et violente, en début de roman, qui n'a malheureusement pas vraiment lieu et qui se fond dans une fin doucâtre un brin décevante...C'est un peu dommage. Pascal Morin reste malgré cela un auteur à découvrir, et je vais sans conteste lire ses autres romans !

Extrait (début du roman) :  "Attends-moi. Laisse-moi le temps d'arriver et de te voir, fatiguée, le teint terreux dans tes draps sales. Je vais longer les couloirs, respirer l'odeur de l'hôpital, pousser la porte de ta chambre. Je vais mettre ma main sur ta bouche pour qu'on ne t'entende pas mugir et t'étouffer sous ton oreiller. Laisse-moi te tuer. Je serai là dans quelques heures.

Tu vois, je réponds à ton appel. Je prends ma voiture, tourne la clé de contact. Je pars. Le bruit du moteur emplit le garage, l'écho densifie l'air du sous-sol de l'immeuble. Je suis sourd, je suis aveugle, mes gestes sont machinaux. Clignotant à gauche, la rue est déserte, il est quatre heures trente. Autour de moi, le calme. Les rues de la ville défilent. Vitesse de croisière. Je me rends en province, plein sud, et la géographie n'a aucune importance. Où que tu te trouves, je roulerais de même, et si tu étais sur une île, j'embarquerais. Ce que j'ai à faire ne peut pas attendre."

bouton3 Note de lecture : 4/5

Clarabel a lu Pascal Morin

25 avril 2008

Fête des librairies indépendantes...

... demain, 26 avril.

Fête de la librairie

La Journée de la librairie, par les librairies indépendantes, fête ses dix ans cette année.     Environ 400 librairies participeront à cet évènement partout en France ce jour. Elles offriront à leurs lecteurs une rose ainsi que le "Guide insolite de la librairie avec libraires" que l'association Verbes vient d'éditer en partenariat avec Livres Hebdo, Le Conseil régional Ile de France, Actes Sud, les Editions Thierry Magnier...

Ce guide doit permettre de faire le lien entre les librairies des différentes régions françaises. Le public est invité à se rendre dans chaque librairie  participant à l'opération pour aller chercher ce guide, une rose...et pourquoi pas, un livre !!

Un article expliquant l'opération sur Fluctua.net.

.... Et moi, demain, je suis sur Nantes, en bien charmante compagnie (des explications ici et là aussi) !!! Quelle chance !

Bonne journée à vous ! Je vous raconte tout cela dimanche...

7 mai 2008

Des livres pour...couver un oeuf, naviguer avec des crocodiles et se moquer des loups

bonjourUne oie trouve un oeuf. "Tiens, un gros oeuf. Qu'y a-t-il à l'intérieur ?" Elle le cajole, le réchauffe, appelle ses copines, lui prépare un spectacle, le bouscule.
Et "Si on essayait la grosse caisse ? Aaaah ! Ca y est ! Ca y est ! Enfin ça se fendille ! Que va-t-il en sortir ?"...

[...et c'est là que cet album, outre d'être très beau, est original, car c'était nous, lecteur, qui étions dans cet oeuf, voilà donc pourquoi il était si gros !!]

"Cric... crac... crac !" Il fait sombre.

"Bonjour !" nous dit l'oie à travers la fente de notre coquille !!

Bonjour !, Nozomi Ishikawa

"joli_bateauMon joli bateau navigue sur la rivière. Oh un gros crocodile !"
Dans l'imagination de notre petit matelot improvisé (un carton tient lieu d'embarcation), les crocodiles ne sont pas dangereux, il sont simplement un peu maladroits, font chavirer les navires et risquent de se noyer.

[Encore un petit livre que "petit dernier", bientôt 3 ans, a très vite adopté !!]

Joli bateau, Hirotaka Nakagawa/100%Orange

CRIM0011

"C'est l'histoire d'1 loup affamé." qui attrappe 2 lapins bien malins. "Dommage, disent les lapins, à 3 on aurait pu faire une fête plutôt qu'un repas !"...

[Tout en énumérant les chiffres, jusqu'à 10, cette histoire permet de s'offrir une bonne tranche de rigolade, idéale pour apaiser les peurs enfantines du loup. Et je suis pour ma part très fan du graphisme.]

Le repas, Corinne Chalmeau

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8 mai 2008

TS, Fabrice Vigne

tsLe jeune héros de TS, Luc, se trouve contraint à l'écriture par le psychologue qu'on lui a désigné, suite à sa TS justement, comprenez "Tentative de Suicide".

"Monsieur Bernardini me dit que ce serait bien si j'écrivais l'histoire, que ça "m'aiderait"."

Alors, se déroulent devant nous, dans un journal improvisé, les préoccupations d'un jeune garçon de troisième, les groupes, les cours, les copains, les différences, l'isolement.
Et ces parents qui ne s'aiment plus, engoncés dans leur appartement et dans leurs disputes. L'adolescent est toujours habillé de noir. Son objet fétiche : un dictionnaire qui date de 1940. Il puise dedans des mots, aux hasard, des mots qui l'aident à écrire, et qui donnent étrangement un sens à sa vie... A la fin du livre, l'écriture est devenue un plaisir !

Mon avis...
C'est la première fois que je lis un roman aussi bien illustré par sa couverture, pourtant d'apparence bien énigmatique. Et ce serait faux de croire que l'on va seulement nous raconter une histoire de T-shirt !! Et pourtant...
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire le récit riche et touffu de cet écrivain, qui part dans tous les sens et qui n'est pas complètement un roman pour adultes, au vu du ton, et sans doute pas vraiment un livre pour adolescents non plus, au vu de la collection dans laquelle il s'inscrit. Pourtant, il ne parle vraiment que d'eux, et plutôt bien, il me semble.

En tous les cas, il est certain que je lirai avec plaisir un autre titre de M Vigne. Merci Sylire pour cette découverte !!

Un extrait (suite à un état des lieux des diverses bandes qui sévissent dans son collège) : "[...]certes je dois les détester un petit peu tous les bavards et les rhéteurs, les chefs de bande et les spécialistes tous sujets, mais aussi je les jalouse et même je les admire. Ca alors, c'est bien la première fois que je l'avoue, avant de l'écrire à l'instant dans ce cahier je l'aurais même nié jusqu'en enfer, pourtant c'est vrai, j'ai un peu d'admiration pour les acrobates de la conversation, les meneurs de débats, ceux qui ont toujours raison, ceux qui concluent. Ceux qu'on écoute, je les écoute aussi. Je ne suis pas dupe pour autant, je ne crois pas un mot de ce qu'ils peuvent dégoiser, mais enfin ils m'épatent, c'est un fait."

bouton3 Note de lecture : 3.5/5

11 mai 2008

Le retour du livre voyageur

cochon_d_allemand

Après un joli voyage, Cochon d'allemand est rentré au bercail, fort de riches lectures...

livrevoyageur

...Gambadou, Kloelle (pas de billet), Elfe, Loutarwenn, Lucy, Wunschtraum (billet à venir)

Toutes ont été très touchées par ce roman, même si sa construction, par vagues successives de souvenirs, en a dérouté quelques unes.

Elles m'ont laissé une trace de leur lectures. Merci !! d_dicaces

5 juin 2008

De retour...

...heureuse de cette pause, finalement bienvenue
(il est bon de laisser de temps à autre le temps s'écouler sans contraintes),
et heureuse de vous retrouver aussi
(comme l'on retrouve sa maison après quelques jours ou semaines d'absence).livre_et_tasses_rouges

J'en profite au passage pour vous signaler le lancement de la troisième saison du lotobook. Toutes les informations sont sur le blog de Stéphanie, avec une nouveauté à la clé. Vous avez jusqu'au 20 juin pour vous inscrire.
Si par hasard vos étagères peuvent encore accueillir des piles de livres, n'hésitez pas !!

12 juin 2008

Où je me prends pour une coloriste...

...et découvre en fait une illustratrice de talent !!!

collage62

Je me suis offert sur un coup de coeur un petit coffret de loisirs créatifs (4 tableaux cartonnés et des feutres pinceaux).
Des envies de coloriage, comme une gamine !!! Et je n'ai pas été déçue...

Un peu de patience, des illustrations superbes d' Elodie Nouhen, et le tour était joué !!
Le résultat est magnifique, en toute modestie (je n'ai fait que suivre les instructions à la lettre).
Ne me reste plus qu'à trouver où accrocher "mes oeuvres" à présent.

Bon, le public concerné est plutôt les 7-10 ans, mais tout le monde a le droit de s'amuser !!
Non ?

Pour tout vous dire, cela m'a surtout permis de découvrir une illustratrice de talent, car penchée sur ces dessins, j'ai complètement craqué sur les petits bonhommes sages qu'elle dessine.

Apparemment, Elodie Nouhen illustre beaucoup d'albums pour enfants. Ses dessins sont légers et tendres, délicieusement apaisants. Vous trouverez une bibliographie [ici].

          

(le coffret sur fnac éveil et jeux)

18 juin 2008

Au jardin...

chenille_qui_fait_des_trousLa semaine dernière, petit dernier et moi, par une chenille alléchée, sommes allés écouter des histoires pour enfants sur le thème du jardin au sein de notre médiathèque préférée... Un moment privilégié, comme toujours, où l'attention est souvent furtive mais les applaudissements nourris !!

Voici une partie de la sélection des bibliothécaires jeunesse :

La chenille qui fait des trous - Une chenille sort de son oeuf et grignotte tout sur son passage...
Si vous ne connaissez pas encore cet album, sachez qu'il rencontre un vif succès auprès des tout-petits. Tous les jours, un ou une internaute arrive sur mon blog en tapant son titre. Petit Théo avait en effet déjà craqué sur ce livre ici.

dix_petites_graines

Dix petites graines - Pas facile le jardinage ! Des dix graines qu'un petit garçon va semer, seule une va donner une fleur. Heureusement, la nature est généreuse ! L'unique fleur donnera à nouveau dix petites graines, pour tout recommencer.

il_faut_une_fleur

.

.

Il faut une fleur - Une fleur, une graine, un arbre... Le cycle de la nature, la logique enfantine...
De la théorie à la pratique, avec un brin de poésie : "Pour faire une table, il faut une fleur !".

quel_radis_dis_donc

Quel radis dis donc ! - Un énorme radis a poussé dans le jardin. En s'y mettant à plusieurs, on réussira bien à l'arracher !

19 juin 2008

Les orangers, Dominique Mainard

mainardRien de commun en apparence entre Bono, simple d'esprit amoureux d'un enfant rêveur, dans La boîte à secrets, et Moha, immigré algérien hanté par les ciels et les odeurs de son pays natal, dans Les orangers. Rien sinon la solitude et le don de peupler celle-ci d'êtres et d'objets imaginaires. Rien sinon la quête de l'autre qui les entraîne, volontairement ou non, jusqu'aux frontières de l'indicible et de la mort. (extrait de la quatrième de couverture)

Voici un tout petit livre coloré qui n'a de "sucré" que la couverture. Attention, les deux nouvelles qui le composent sont une porte ouverte à l'émotion !! Ames sensibles s'abstenir !
Bono et Moha, les deux héros de chaque histoire prennent sous leurs ailes un être chétif, maladif, et abandonné à ses rêves, (un vieillard aveugle, un enfant anorexique) pour le porter vers un ailleurs meilleur à leurs yeux, dans un bel élan de compassion.
Dans ces récits tendus mais brefs, vous trouverez également de belles images, de beaux mirages, et une fin sublimée en points de suspension...

Je ne connaissais pas encore les écrits de Dominique Mainard. Son écriture, à la limite de l'onirique, peut dérouter mais les émotions qu'elle suscite sont simplement belles. Alors, à suivre...et à découvrir (ces petits livres sont à un prix très raisonnable) !!

Un extrait (début de Les orangers)...
"L'orange sera captive dans la paume de la main gauche. De la main droite, on plantera l'aiguille dans le grain serré de l'écorce.
De la main droite, on transpercera la peau dans une subtile odeur d'aromates, essayant d'atteindre la chair. La piqûre devra être minuscule, invisible presque, un simple poinçon dans l'écorce. Mais de ce canal étroit une goutte surgira, glissant sur la rondeur du fruit puis sur la paume. De cela on conclura que la main est sûre, qu'on pourra bientôt planter sans douleur l'aiguille dans la veine.
On épluchera l'orange mais, au dernier moment, on ne pourra la manger. Il y a trop de chair humaine dans cette pulpe blessée. Elle se desséchera sur le rebord de la fenêtre ; bientôt sanguine, striée de filaments pourpres.
Un organe humain, vulnérable, abondonné sur le rebord de la fenêtre dans la lumière impudique du jour."

bouton3  Note de lecture : 4/5

La lecture de Laure

24 juin 2008

Les ombres et la plaie, Isabelle Rossignol

les_ombres_et_la_plaieDeux courtes nouvelles dans ce recueil...
Aidez-moi ou je pars ! Un couple sans enfants se déchire. L'épouse est dentiste et le mari simple ouvrier. L'une veut que son conjoint passe des examens pour chercher une éventuelle stérilité ; l'autre se sent diminué par l'argent que gagne sa femme. Un matin, Martine part sans un mot. Rémy finit par prendre l'avion pour un autre pays, au hasard, où il rencontrera d'autres vies, en rupture elles aussi.
Les ombres et la plaie. Une histoire en forme de conte... Maguelone souffre d'une plaie au pied depuis le jour de ses 13 ans. Sa mère et sa tante l'ont depuis ce jour-là enfermée à clé dans une chambre. Un soir, alors que les années ont passées, Maguelone réussit à s'enfuir grâce à de mystérieux escarpins vernis et découvre le plaisir auprès d'un étrange homme masqué. Derrière tous ces évènements se cache une malédiction que Maguelone aura à coeur de ne pas perpétrer.

Mon avis...
Voici une lecture enthousiasmante et originale qui cache bien son jeu. Les deux nouvelles de ce recueil n'ont pas énormément de points communs, mis à part comme le souligne la quatrième de couverture le "thème de la chute et de la guérison après la chute". Je ne connais pas les autres écrits d'Isabelle Rossignol mais il est intéressant de suivre une telle écriture qui semble toujours être au bord de tomber dans la facilité, mais qui n'y tombe jamais, qui nous surprend, et qui nous entraîne dans des univers dépaysants et surnaturels, presque sans y toucher. Un petit livre, à la lecture rapide, qui recèle de belles surprises !!

Un extrait de Aidez moi ou je pars !...
"Ce qu'il remarque en premier, c'est que ses beaux-parents possèdent les clés de la maison. Martine n'avait jamais dit à Rémy que ses parents pouvaient entrer chez eux comme et quand ils voulaient. Un instant, il en éprouve un sentiment de trahison. Un instant seulement : ce n'est pas la première fois qu'il prend conscience que cette maison ne lui appartient pas.
Montre en main, ses beaux-parents restent quatorze minutes à l'intérieur et neuf minutes dans le jardin. En fin limier qu'il a tout l'air de devenir, Rémy se doute que c'est lui qu'ils cherchent. Martine a dû les envoyer en reconnaissance, afin de revenir peut-être, ou bien pour voir si Rémy n'avait pas fait de dégâts dans la jolie demeure... L'idée lui vient en effet : pourquoi ne s'amuserait-il pas à saccager ces meubles et objets qui ont vu son couple décliner, qui ont en eux la mémoire de ses attentes de plus en plus longues ? De nouveau, la table en formica rouge de ses parents lui revient en mémoire, et c'est parce qu'il connaît la valeur des choses qu'il renonce d'emblée à ce petit jeu.
Lorsque la voiture démarre, Rémy se cache davantage : une précaution aussi inutile que la tristresse qui l'étreint par moments, car les beaux-parents, dans la raideur qui caractérise tant leur âge que leur condition, regardent droit devant eux. Rémy est tenté de leur faire le bras d'honneur qu'il ferait volontiers à Martine. Et puis il laisse tomber cela aussi.
Une fois entré, il ne regarde rien autour de lui. "Objectif chambre et valises" se dit-il. Trois tee-shirts, le nécessaire de toilettes, pantalons et slips, sa carte bleue. "Ecrire un mot" se dit-il encore. "Ne pas faire comme elle".

bouton3 Note de lecture : 3/5

Le site de l'éditeur : L'idée bleue

Pour en savoir plus sur l'auteur

4 juillet 2008

Récompensée !!

Samedi Arlette m'a décerné un prix Arte Y Pico. Et mercredi ce fut le tour de Zoé. Merci Arlette !! Merci Zoé !! Je suis touchée.

Il s'agit en fait d'une sorte de Tag, en voici l'explication :

"Le prix Arte y Pico nous vient d'Uruguay et a été créé par Esaya une artiste qui crée des poupées de tissus et lainage et anime l'ensemble de l'art populaire sud-américain. Il a pour but de récompenser la créativité de certains bloggueurs."

Comme j'aime beaucoup Arlette et Zoé, je prends le relais de ce jeu, mais voici simplement pour moi l'occasion de mettre en avant quelques blogs délicats, et peut-être inconnus pour vous, dont j'apprécie particulièrement l'atmosphère... (le choix n'était pas facile, en consultant ma blogroll à gauche vous comprendrez facilement mon dilemme, j'ai donc décidé de choisir ce critère). Bonne découverte ! :

Chez Emjy les femmes et la littérature sont à l'honneur, entre dentelles, austérité et recherches d'indépendance.

Lilou : une blogueuse, lue souvent en silence, mais dont j'aime les errements...

La maison douce : du gris, du blanc, des objets, une atmosphère...

Laure, de l'autre côté du miroir : une blogueuse passionnée d'illustrations, qui nous entraîne avec douceur dans un monde féérique aux multiples facettes.

Bilmurche : dans un style diamétralement différent des blogueuses précédentes, Bil a cette touche photographique qui permet l'évasion, entre Maroc et Jazz.

Comme pour toute chaîne qui se respecte, celle-ci contient un réglement, mais il est bien entendu que rien n'est obligatoire, à vous de voir :

Chaque lauréat doit montrer son prix et faire apparaître le nom et le lien de la personne qui lui a décerné le prix

Il doit choisir à son tour 5 blogs en précisant le nom de l'auteur et le lien vers son blog.


2 juillet 2008

Concours

Pendant ce mois de juillet, vous trouverez un concours de textes chez Miriam sur le thème de la réciprocité.

Ce qu'elle en dit...

"Ceux qui de près ou de loin, partagent nos vies, sont comme des spectateurs curieux qui attendent qu’on les étonne, qu’on les surprenne, qu’on les ravisse. Ils sont là, à côté de nous par pur hasard, par passion ou par raison. Par-delà, les contingences du quotidien. Des certitudes aux habitudes. De servitude en lassitude...0541bdaa89ea58b655dcb8b357f4c923.jpg

Qu’avons-nous à leur offrir aujourd’hui de nous-mêmes, qui fasse naître un sourire, un étonnement, une envie permanente, d’être là, au présent ?"

A gagner : 1 pastel pour le 1er prix et une affiche de la collection pour les 2ème et 3ème prix.

A vos plumes ! Vous avez jusqu'au 30 juillet !

26 août 2008

Chaos calme, Sandro Veronesi

CHAOS_CALMENous sommes au mois d'août en Italie, Pietro Paladini, la quarantaine, vient de perdre la femme qu'il allait épouser, quelques jours plus tard, Lara.
Coïncidence troublante, au moment même où elle mourrait sous les yeux de leur fille, il tentait de sauver une autre femme - une inconnue - de la noyade, à quelque distance de là.
Entre deuil et culpabilité, il s'attend à ce qu'une souffrance insupportable vienne les submerger, lui et son enfant, après ce décès inattendu, mais rien ne se passe, tout reste dans un "calme chaos" étrange.
Le jour de la rentrée, il décide alors sur un coup de tête de rester près de l'école de Claudia, dans sa voiture, jusqu'à ce qu'elle sorte de ses cours.
Il répétera ce scénario les jours suivants, travaillant derrière son volant, créant un noyau incongru de rencontres et de conversations...

Chaos calme est un roman infiniment sympathique, qui commence dès le premier chapitre sur un tempo soutenu, suivant le récit du sauvetage périlleux d'une inconnue (remarquablement conté), qui augure le meilleur pour les pages suivantes. Et en effet, voici un roman moderne au scénario original et aux personnages attachants et complets. Pietro Paladini attire dans sa voiture une foule de personnalités hétéroclites que nous suivons avec intérêt et curiosité.
De plus, quelle idée attendrissante que de positionner un père, cadre d'entreprise, au pied d'une école de quartier !! Malheureusement, le rythme du récit, entre excitations et longues plages atones, m'a parfois déçu et laissé sur le carreau. Quelques "trouvailles" m'ont également semblées bien anecdotiques et ont gâchées mon plaisir de lecture : le long mail d'un auteur ami de Lara aux prises avec un chien noir terrifiant, et cette histoire de portable, par exemple, avec porte-canettes intégré qui s'avère être un lecteur de CD/DVD (blague très connue des internautes)... Bien entendu, ce roman est un mélange d'humour et de romanesque assez réussi mais il m'a semblé que le ramage ne s'accordait pas avec le contenu, ce qui est un peu dommage...

Un extrait...
"Je reviens à la voiture et j'appelle Annalisa, au bureau. Annalisa aujourd'hui aussi, je reste devant l'école. Pause. Annule mes rendez-vous, bascule les appels sur mon portable, viens ici m'apporter les papiers à signer car il fait un temps magnifique. Pause. Je lui donne l'adresse. A tout à l'heure. Stop. Histoire de la déstabiliser un peu ; qu'elle s'approche d'Emmanuela, la secrétaire de Piquet qui occupe le bureau voisin, derrière la demi-cloisondemi-cloison, dans cette espèce de plateau ouvert du pauvre voulu par les Australiens quand ils ont acheté notre entreprise il y a des années, et que les Français, l'année dernière ont décidé de démanteler sans être encore passés à l'acte ; qu'elle aille lui dire, à voix basse, "Paladini reste aujourd'hui aussi devant l'école de sa fille" ; qu'elle arbore ses expressions incrédules : je peux le faire, nom de nom. Je suis directeur, je ne dois pas pointer. Tant qu'on ne me licenciera pas, c'est moi qui déciderai où je travaille, et si l'on me licencie, ce sera à cause de la fusion, et pas du tout parce que j'ai passé deux journées ici."

bouton3 Note de lecture : 3.5/5
Un titre lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices BOOKPAGES 2009
Catégorie Romans

ISBN 978 2 246 72431 5 - 21.90 € - Avril 2008

Bellesahi l'a lu et l'a trouvé ennuyeux, Kathel "pas désagréable", Cuné a aimé.

Ce roman a été porté à l'écran par Antonello Grimaldi, avec Nanni Moretti dans le rôle de Pietro. Vous trouverez la bande annonce, en italien, ci-dessous : 

28 février 2008

Tangonino, hélène Bohy

Pour changer, voici un petit coup de coeur musical chez les tous petits !

tangonino

Rien de nouveau avec ce CD, juste une envie de vous en parler ! Vous connaissez sans doute l'association "Enfance et musique" qui propose de la musique pour enfants innovante et originale !!

J'aime particulièrement ce CD là... Sur de véritables airs de tango, Hélène Bohy raconte aux jeunes enfants des histoires espiègles et touchantes, de bisous, de ballons et de lézards.

Cliquez sur le lien ci-contre( Pour en écouter quelques extraits.)

Et cette phrase, enfantine, pure, qui résonne de soleil, d'été, de soulagement et de confiance... Je ne me lasse pas de l'entendre :

"Mon dieu, la vie, quel bonheur, après qu'on a eu... si peur !"
(phrase extraite du "Ptit lézard")

Il existe également un DVD spectacle reprenant les chansons du CD Tangonino. Nous l'avons vu dernièrement, emprunté à la bibliothèque, un joli moment magique bercé par le thème du Petit matelot.

tangoninodvd

(Cliquer sur l'image pour plus de détails)

Le site internet de Hélène Bohy à découvrir !

11 avril 2008

Un artiste du monde flottant, Kazuo Ishiguro

Voici un livre lu dans le cadre de l' Atelier livres en poche auquel je participe régulièrement (Maison Gueffier, La Roche sur Yon).

un_artiste_du_monde_flottantLe peintre Masugi Ono, devenu un vieil homme, songe sans déplaisir à son passé et au rôle qu'il a pu lui-même jouer, avec ses toiles, dans l'histoire du Japon, pendant la seconde guerre mondiale. Mais les temps ont changé et les idées d'autrefois n'ont plus cours. Devant marier sa plus jeune fille, Noriko, déjà âgée de 26 ans, Ono craint que ce passé vienne interférer malencontreusement dans les négociations du mariage. Il tente donc de retrouver ses anciens compagnons, adeptes comme lui du "monde flottant", métaphore sous laquelle les Japonais définissent les lieux de plaisir de la vie nocturne, afin de sécuriser l'enquête des parents du prétendant...

Mon avis...
Auteur du très connu Les Vestiges du Jour, adapté au cinéma par James Ivory en 1993, Kazuo Ishiguro signe ici un roman que j'ai trouvé de facture assez classique. Il est en effet plutôt habituel, dans les romans japonais, de suivre les tribulations et pensées d'un vieil homme intellectuel, ancien maître respecté, devenu spectateur désarmé de la modernité et de l'évolution des mentalités. Quelques petits détails et fils narratifs m'ont pourtant évité l'ennui que me procure souvent de trop longues digressions : les préparations du mariage de Noriko qui semble par moments bien compromis, les espiègleries du petit-fils du narrateur et les remises en questions du vieil homme qui imprègnent admirablement la fin du récit. A lire, pour ceux que le Japon d'après-guerre intéresse spécialement !!

Un extrait : "Gisaburo, dit-il, après un long silence, n'a pas eu la vie drôle. Son talent a complètement périclité. Ceux qu'il aimait sont morts depuis longtemps ou l'ont abandonné. Même du temps de notre jeunesse, c'était déjà un type triste, solitaire." Mori-san marqua une pause, "Mais parfois, nous buvions et nous nous amusions avec les femmes des quartiers du plaisir ; et alors, Gisaburo était heureux. Ces femmes lui disaient tout ce qu'il avait besoin d'entendre, et pour une nuit au moins, il arrivait à les croire. Une fois le matin venu, bien sûr, il était trop intelligent pour continuer de se leurrer. Mais Gisaburo ne prisait pas moins ces nuits plus que tout. Les plus belles choses, disait-il toujours, vivent une nuit et s'évanouissent avec le matin. C'est ce que les gens appellent le monde flottant : c'était un monde, Ono, dont Gisaburo connaissait toute la valeur."

bouton3 Note de lecture : 3/5 (car l'ennui pointait parfois son nez dans ma lecture)

Je n'ai pas pu assister à la séance de lecture commune prévue mercredi soir dernier, je n'ai donc pas pu connaître l'avis des autres participants !! Ce sera pour une autre fois, et pour un autre livre, j'espère...

2 mai 2008

Je vous avais déjà parlé...

...de cela, dont j'étais plutôt fière !

MUZEEt bien, si vous lisez cela vous verrez que j'ai de quoi l'être encore un peu plus.

Manon m'a laissé un petit message via ce blog pour me dire qu'elle avait lu ma mini-nouvelle dans ce numéro de Muze ci-contre, et qu'elle en avait parlé sur son blog.

Je suis plutôt flattée d'avoir été ainsi repérée par une lectrice !

Merci Manon !
Profitez en pour faire un petit tour chez elle !

C'est par ici : http://moonsun.centerblog.net/

La page de Muze : http://profile.myspace.com/magazinemuze

28 mai 2008

Papa loup

PAPA_LOUPIl était une fois deux petits oiseaux qui criaient très fort. Leur papa n'en pouvant plus...

décide de les menacer d'un tas de vilaines choses : leur scotcher le bec, leur arracher les plumes, les jeter par la fenêtre, les enfermer dans le noir, puis finalement de "faire le loup" et de leur faire peur !

Ouf, heureusement, cette histoire se termine par une grosse bataille de chatouillis et de fous rires.

[J'ai beaucoup aimé les réactions très "politiquement incorrectes" et toutes masculines de ce papa oiseau excédé. Une manière très amusante de faire passer un message auprès des tout-petits...]

6 juin 2008

Le retour du livre voyageur

livrevoyageur2

Un siècle de Novembre est rentré au bercail...
...et avec lui, plein de petits mots doux.

Ce livre a visiblement beaucoup ému ses lectrices passagères, et je n'en suis pas étonnée du tout, car ce roman fut un des coups de coeur de mon année de lecture 2007 !!!

livrevoyageur

Il a fait escale chez Ptitlapin, Kloelle, Rennette, Lucy et Tristale (qui n'a pas de blog).

Merci à toutes ! Vos cartes vont rester dans ce livre magnifique et fort, bien précieusement.

Je pense faire voyager deux autres lectures "coup de coeur" très bientôt !!

25 mai 2008

Elle fait les galettes c'est toute sa vie, Karine Fougeray

elle_fait_les_galettesLa mer, la bretagne, le vent, les enfants qui jouent dans le sable, les rêveries au bord de l'océan, la dureté des embruns, de la vie, des amours, la vieillesse, la jeunesse, la paresse, et le sable aussi, les galets, la plage, le passé, le présent, l'avenir...des nouvelles.

J'ai refermé ce recueil avec des sentiments mélangés... En effet, j'ai aimé son style très riche, excellent même, ses métaphores bien trouvées, ses images, l'ambiance générale de la plupart des textes brefs de Karine Fougeray, une ambiance rude, bretonne, très agréable, qui sent le goémon et la texture ferme et lisse des cirés jaunes.
Mais, il m'a semblé que ces nouvelles assemblées étaient d'inégales qualité, que l'ensemble constituait un tout peu homogène, et quelques chutes sont tombées un peu à plat dans l'eau de ma lecture - si je peux m'exprimer ainsi. C'est un peu dommage. Je pense qu'ils n'ont sans doute pas été écrits au tout départ pour se retrouver là, ensemble, dans ce livre, et cela se sent un peu, par moments...
J'ai eu malgré ce sentiment là véritablement du plaisir à lire ce livre, une petite préférence pour le récit qui donne son titre au recueil "elle fait les galettes, c'est toute sa vie" et pour cette histoire, intitulée "à la vase de chocolat" qui m'a forcément retourné les sangs (une femme perd de vue ses deux filles sur une plage et s'imagine le pire !).
Alors voici malgré tout une lecture bien intéressante, qui présage le meilleur pour le dernier titre de l'auteure, Ker Violette, paru aux éditions Delphine Montalant ! A suivre donc, en ce qui me concerne...

Un extrait (de à la vase de chocolat, justement)...
"Je les ai aperçues au loin, accroupies derrière un rocher doré et suçant leur pouce toutes les deux, leurs petites fesses rondes moulées dans les bikinis à pois. Cette gémellité de tendresse m'a atteinte en plein coeur, le ciel a rejoint la terre comme si les cordes qui le tenaient en l'air avaient lâché brusquement et il m'a aplati brutalement comme une crêpe entre les deux.
En basculant mes genoux se sont éraflés et, avant que je ne perde complètement connaissance, j'ai vu naître des rayures carmin sur mes rotules.
Violente, hagarde, transpirante, je me suis relevée d'un bond et j'ai couru vers elle comme une cinglée, en hurlant, en pleurant. Tout à coup mes seins mal soutenus par le triangle du maillot tressautaient douloureusement mais je dévalais la plage à toute allure.
Je n'ai pas prêté attention aux vacanciers qui m'observaient, goguenards, moi, cette furie émergeant d'une sieste sur la plage et se précipitant vers ses gosses comme si on avait voulu les lui enlever, là, sous ses yeux."

bouton3 Note de lecture : 3/5

Le blog de Karine Fougeray

La lecture de Laure, de Lily, de Clarabel, de Katell, de Gawou, de Sylire, de Bellesahi...et j'en oublie, très certainement.

26 mai 2008

Hémicrânie

consigne70

Je sors du garage avec une épouvantable migraine. Une migraine tenace.

J’ai pourtant pris deux cachets ce matin, juste avant d’avaler, bouche crispée, mon grand bol de café. Grave erreur sans doute, une tisane aurait mieux été acceptée par mon réseau veineux en ébullition !

Une migraine à se taper le crâne contre les murs, à se plonger la tête dans l’eau froide de l’étang qui jouxte la maison, à hurler dans l’air frais de cette nouvelle journée, une migraine forte à pleurer, une migraine à détester tout le monde, et moi la première, une migraine à tout envoyer promener une bonne fois pour toutes, comme je devrais le faire parfois, je crois.

Manque d’énergie, de volonté, de caractère.

Je ne suis bonne qu’à ronchonner, qu’à geindre.

Les enfants ont senti tout à l’heure, dans la voiture, sur le chemin de l’école, qu’il valait mieux ne pas piper mot aujourd’hui, juste se taire, contempler la vie par la vitre baissée, attraper son cartable, m’accorder un rapide baiser et s’envoler vers des camarades plus affables. On verra bien ce soir, si je suis d’humeur égale, alors il faudra encore une fois filer dans sa chambre, fermer sa porte, et attendre que l’orage passe.

La porte du garage grince en se rabattant, puis se referme en un claquement sec. Le son vrille mes tympans douloureux. Je contemple, immobile, ma fierté, ma belle maison aux volets verts, baignée de soleil, ses fleurs odorantes, ses massifs impeccables, son allée de cailloux, ma solitude, mon envie de disparaître, ce silence.

Je glisse mes doigts dans mes poches de manteau et en retire trois petites poupées fragiles, colorées, fabriquées de quelques bouts de ficelle et d’un peu d’espièglerie. J’ai posé l’une sur l’autre, hier au soir, les mains qui me les ont offertes.

Comment s’habituer à cet évanouissement des sourires ?

Je sais que cette épouvantable migraine me tiendra encore, un jour ou deux, puis qu’elle disparaîtra, progressivement, comme à chaque fois, avec l’écoulement des heures. Saleté de travail !

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Un texte émis suite à la consigne 70 du site Parole Plurielles. Il fallait s'inspirer de la photo ci-dessus et de l'incipit suivant : "Je sors du garage avec une épouvantable migraine..."

14 juillet 2008

B comme...

lettre_b

... Balzac (comme vous pouvez le constater, je poursuis ici mon abcdaire d'admiration...).

Du classique, et oui, alors que dans la même consonne existe Christian Bobin !! Oui, mais voilà, il y a toutes les émotions procurées par ses romans, il y a ces lettres à Mme Hanska si riches et émouvantes, il y a Le Lys dans la vallée, il y a cette maison d'auteur que j'ai visitée il y a longtemps, dans laquelle on sentait sa présence, près d'un paysage qui me semblait si inchangé...il y a enfin un sacré personnage, boulimique d'écriture et de vie.

                        

"Imaginez au delà du pont deux ou trois fermes, un colombier, des tourterelles, une trentaine de masures séparées par des jardins, par des haies de chèvrefeuilles, de jasmins et de clématites ; puis du fumier fleuri devant toutes les portes, des poules et des coqs par les chemins ? voilà le village du Pont-de-Ruan, joli village surmonté d'une vieille église pleine de caractère, une église du temps des croisades, et comme les peintres en cherchent pour leurs tableaux." (extrait du Lys dans la vallée)

Et vous, à quel auteur pensez-vous ?
Vos réponses en photos et en commentaires, en ordre d'apparition... Merci à vous !!!

      

       

   

   

   

16 juillet 2008

L'anniversaire de la salade, TAWARA Machi

CRIM0080"Lorsque Tawara Machi, modeste professeur de littérature au lycée de Kanagawa, fait paraître en 1987 L'Anniversaire de la salade, elle n'a sans doute aucune idée du phénoménal succès que va connaître son recueil de poèmes. Il révolutionne pourtant le genre du tanka, la forme de poésie la plus ancienne et la plus sophistiquée de la tradition japonaise. Tawara Machi y raconte les menus évènements de sa vie de jeune femme d'une vingtaine d'années - la musique, la mer, les voyages, la cuisine, le base-ball, l'amour -, y introduit un langage familier, des bribes de conversations, des icônes du monde moderne.[...] A ce jour, L'Anniversaire de la salade s'est vendu à plus de huit millions d'exemplaires dans le monde." (extrait de quatrième de couverture)

Voilà un plaisir de lecture léger et frais, comme sa couverture !
La traduction française du recueil de Tawara Machi fait sans doute perdre musicalité et rigueur à ces tankas modernes (le traducteur explique ses difficultés en postface), mais il est très agréable malgré cela de se laisser divertir par les mots et par les fugaces fragments de vie d'une jeune fille japonaise, vive et espiègle.

Pour Tawara Machi, la rencontre avec un professeur, poète de tankas, fut dans sa vie un moment décisif :

"Cette rencontre fut le fruit d'un hasard. Mais que je continue aujourd'hui à composer des tankas n'en est pas un. Il s'agit d'un choix que j'ai fait comme moyen d'expression. J'ai eu le coup de foudre pour ces trente et une syllabes. Baguette magique de cette séquence 5-7-5-7-7 qui nous est parvenue en lignée ininterrompue depuis mille trois cents ans. Les mots, soumis à ce rythme fixe, se mettent à nager comme poissons dans l'eau, diffusent une lumière mystérieuse. C'est cet instant que j'aime."

Chaque chapitre raconte en fait une histoire, un lieu, un moment, mais il m'a semblé possible d'extraire des tankas et de leur trouver de la force dans leur unicité. Quelques extraits donc...

C'est pour le vendredi à six heures
je puisse te rencontrer que commence
mon lundi matin

D'un claquement j'ai étiré la chemise
et tandis qu'elle sèche mon coeur au soleil
devient transparent de blancheur

Attendre qui ? Pour moi attendre quoi ?
"Attendre" ce verbe d'un bond
devient intransitif

"C'est vraiment bon !" m'as-tu dit
Aussi le six juillet sera-t-il
l'anniversaire de la salade

bouton3 Note de lecture : 3.5/5

Un grand merci à Cathulu pour le prêt (vous trouverez ici sa lecture) !!!

Elle a, de plus, eu la gentillesse de lire mon "tout petit livre" et je l'en remercie, c'est par ici !!

19 juillet 2008

Ma grande fille...

...a 7 ans aujourd'hui !!!!

ANNIVERSAIRE1 On dit que c'est l'âge de raison, on dit tellement de choses...
Depuis sa naissance, elle n'est qu'émerveillements, rires en cascades, mouvements.
Je me suis habituée à l'air qu'elle déplace, aux sautillements de ses petits pieds, à son air de n'être jamais en repos, jamais apaisée...toujours en attente.

Je souhaite que brille toujours cette petite flamme vive dans ses yeux, une petite flamme précieuse.

Je t'embrasse ma chérie.

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Les lectures d'Antigone ...
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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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