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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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6 décembre 2008

Bilan provisoire

Tout se complique... Claudie Gallay s'est mise de la partie et mon palmarès personnel "ELLE 2009" est un peu chamboulé.

Voici donc mes préférences, catégorie "Roman", et "document"  à ce stade des critiques...
(trois coups de coeur !)

les_d_ferlantes    LA_BALLADE_DE_BABY Roman heart   le_ch_teau_de_verre Document

J'ai également beaucoup aimé...

ROADHILLHOUSE en document et jusqu___ce_que_mort_s_ensuive en policier.

La suite, début 2009...

(En cliquant sur les couvertures, vous pouvez accéder à mes lectures - et pour retrouver l'ensemble des livres sélectionnés, c'est par ici)

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10 octobre 2008

Enfin veuve

enfin_veuve_1Tout commence sur une plage, une femme court un écouteur sur les oreilles. Elle chante, très fort et très faux. Son mari l'aperçoit, la récupère et la sermonne, elle avait oublié qu'ils étaient invités par des amis le soir même. Chez elle, elle cherche ses affaires partout, son portable est rangé parmi les torchons. Alors, on commence à se demander si tout va bien pour elle...et puis on se rend compte que l'on se trompe. Anne-Marie a juste la tête ailleurs, auprès de son amant, loin de ce mari odieux qu'elle n'aime plus et qu'elle supporte, à peine. Lorsqu'il meurt, accidentellement, elle n'éprouve aucun chagrin et découvre que sa vie peut prendre un tour enfin heureux. Mais c'est compter sans la protection étouffante de son fils et de sa famille...

A l'instar de Bel Gazou, j'ai beaucoup aimé ce film, qui m'a semblé peut-être moins "parfait" que Je vous trouve très beau mais très agréable. Il a pour lui le mérite du romantisme et de l'humour, les acteurs sont excellents (Michèle Laroque est une actrice que j'aime de plus en plus regarder jouer). Encore une fois, Isabelle Mergault titille les tabous de notre société, ici le droit des séniors à l'amour, le droit de refaire sa vie à tout moment. En effet, quoi de plus choquant que d'écouter ce fils bêtifier sa mère, vouloir la protéger malgré elle, alors qu'elle ne rêve que de s'enfuir avec son amant, enfin libre ! Une comédie tendre, un bien joli moment, plein de légèreté !

Pour une fois, ci-dessous, le making of du film...

16 octobre 2008

Naissances, Pierre Péju

p_juCe petit livre nous raconte des naissances "singulières", violentes ou joyeuses, toutes synonymes de rupture avec un présent dans lequel, tout à coup, le miracle , celui presque banal d'une "venue au monde", advient : un accouchement dans un camp, pendant la seconde guerre mondiale ; un autre qui tourne court ; ou celui-ci, plus paisible, qui touche le narrateur, la naissance de cet enfant dont il est le père...

Naissances est chargé d'émotions, il relate une vision d'homme, assez juste, sur nos corps de femmes au travail. Il y a du respect, de l'admiration et de la beauté, même dans les moments les plus durs. Comment ne pas être touchée par cette langue, très belle, de qualité, celle de Pierre Péju ? Comment ne pas souffrir auprès de ces femmes dont tout l'être est soumis au besoin impérieux de pousser, d'expulser cette vie qui les rendra mères ? Comment ne pas revivre ses propres accouchements à travers cette lecture ? Alors, même si quelques petits détails m'ont semblé parfois systématiques (processus de la "perte des eaux" par exemple), voici un récit  qui me donne envie de connaître mieux cet auteur à l'écriture si précise et poétique.

Un extrait...
"Voilà, j'écris l'histoire de cette femme d'une vingtaine d'années, arrêtée alors qu'elle est enceinte pour la première fois, et qui s'apprête à accoucher, avant la déportation, dans un camp d'internement français.
Vient un moment où c'est l'écriture elle-même, l'écriture sur sa propre pente qui me conduit au bord de la violence, à la lisière d'une douleur qui a tant de peine à trouver ses mots. S'il y a bien dans l'écriture un désir de dire la "vie courante", une envie d'accompagner le fleuve temps, d'élargir les instants et leur banalité trompeuse, écrire, c'est aussi l'intention obscure de harponner ce qui survient, de harponner ce qui surgit brutalement, vision terrible se dérobant au regard.
Ecrire, c'est vouloir distinguer à travers des mots ce qu'en réalité on ne peut voir : naissance et mort, apparition et disparition fulgurantes des êtres. Perpétuité de ces catastrophes."

bouton3 Note de lecture : 4/5

Merci à Kloelle de m'avoir fait ce joli cadeau, juste avant une dérobade qui, je l'espère, ne sera que provisoire...

1 janvier 2009

La Dame en blanc, William Wilkie Collins

la_dame_en_blancAvant tout chose...bye bye 2008 et bienvenue 2009 !!!

Allez, reprenons le cours des choses sérieuses avec cette lecture pour le Blogoclub. Je dois vous avouer que tenir les délais cette fois-ci a été une aventure bien périlleuse...Il y eut en effet mes lectures dantesques pour ELLE, des livres voyageurs qui déboulent de partout dans ma boîte aux lettres, quelques soucis oculaires...mais me voici finalement fin prête, à l'heure dite, pour vous parler de notre dame du jour.

Un petit résumé...
Walter Hartright, jeune professeur de dessin, se voit offrir une place en or. Il s'agit d'enseigner à deux jeunes filles de l'aristocratie, dans le Cumberland, l'art de l'aquarelle. Avant de quitter Londres (avec une réticence qu'il ne s'explique pas), il fait une rencontre troublante, sur un chemin obscur, un soir, celle d'une jeune femme effrayée toute vêtue de blanc.
Devenu l'hôte de la demeure romantique de Limmeridge, le jeune homme rencontrera l'amour et l'amitié, mais aussi le désespoir. Il lui faudra percer beaucoup de mystères et faire preuve de beaucoup de courage pour que les doux sentiments et la vérité puissent finalement triompher...

Voici un roman, au charme suranné, qui débute sous les meilleurs auspices comme une jolie romance de Jane Austen : un amour contrarié, des silences, des pâleurs, des coeurs qui battent et se bouleversent, de jolies fermettes, de belles demeures. Et puis, avec l'arrivée de Sir Percival, le futur marié, celui-ci même qui empêche Walter Hartright et Laura de s'aimer, tout bascule dans le gothique. Surgissent alors des mystères effrayants, des fantômes du passé, de sombres demeures. Les époux se craignent, les machinations ont la part belle.
J'ai beaucoup aimé ce roman mystérieux qui se rapproche beaucoup de certains romans de Dumas, comme le Comte de Monte Cristo par exemple. Un bien agréable - et distrayant - moment de lecture qui m'a fait ressentir angoisse et émotion comme une adolescente...

"Vous qui me lisez, pensez à elle comme vous songeriez à la première femme qui fit battre votre coeur demeuré jusque là insensible ; laissez ses yeux bleus, candides et bons, vous regarder avec cette expression unique qu'on ne peut oublier ; écoutez sa voix résonner à votre oreille comme celle de la femme que vous avez aimée autrefois ; et laissez ses pas errer dans cette histoire comme chacun des pas qui vous étreignait le coeur en ce temps-là. Regardez-là comme la maîtresse de votre propre imagination : et elle vivra pour vous comme elle vit encore pour moi."

bouton3 Note de lecture : 4/5

Un roman lu dans le cadre du blogoclub . D'autres avis : Florinette, Sylire, Katell, les Couassous, Clochette, ChimèreGeorge, arlette ...

5 janvier 2009

Coco Chanel

cocochanel

...version France 2.

Ce n'est pas mon habitude de vous parler de télévision, mais voilà, j'ai aimé visionner ce téléfilm en deux parties sur la vie de Gabrielle Chanel, dit Coco Chanel, les 29 et 30 décembre dernier. Je crois même être, un tout petit peu, tombée amoureuse des deux acteurs masculins, c'est vous dire.cocochanel2

En fait, je vous parle aujourd'hui de ce téléfilm parce qu'il était de qualité, et parce que j'espère que la supression partielle des publicités sur les chaînes du groupe France Télévision n'annonce pas la fin pure et simple de ce type de programmes, ni de tous ceux qui font le bonheur de ma petite famille (documentaires, émissions thématiques, etc)...
Bien entendu, on peut se passer de télévision, on peut se passer de tellement de choses. Mais est-ce une manière d'avancer ? J'en doute. Je suppose que l'avenir sera riche d'enseignements. Nous verrons...

Les acteurs (de gauche à droite, et de haut en bas) : Sagamore Stévenin, Barbora Bobulova, Olivier Sitruk et Shirley Mc Laine.

Pour tout savoir sur ce téléfilm, un dossier ici.

Pour tout savoir, ou presque, sur Coco Chanel, quelques trucs par là.


Coco Chanel (France 2)
envoyé par Tele-Loisirs

Par ailleurs, je souhaite une bonne rentrée à tous ceux qui reprennent le chemin du travail, ou de l'école, aujourd'hui. Si comme moi vous n'aimez pas ranger vos décorations de Noël, laissez les encore un peu...les rois mages ne seront là que demain !!

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1 mars 2009

Gens des nuages, Jemia et JMG Le Clezio

gens_des_nuagesPhotographies de Bruno Barbey.

J'ai cherché un titre de Le Clézio pour ce nouveau rendez-vous du Blogoclub et mon regard s'est arrêté sur celui-ci...et ne s'est plus détaché de sa couverture bleu et or. J'ai une photographie chez moi, presque similaire, sur un des murs de ma cuisine. Quand je vois une image du désert, je pense à un oncle que je n'ai pas connu, un oncle dont la tombe est peut-être encore en Mauritanie, un oncle qui est mort trop jeune. J'ai lu son journal, il écrivait si bien. Sans le savoir il a changé ma vie, j'ai trouvé en lui ma filiation, j'ai su en le lisant que mon amour des mots venait de lui... Les images de ce livre, il les a peut-être vues, celles-ci ou d'autres proches, car rien n'a changé.

"De ce voyage vers la Saguia el Hamra, nous avions parlé depuis la première fois que nous nous étions rencontrés. Les circonstances, nos occupations, nos préoccupations familiales, ainsi que la situation troublée dans laquelle se trouvait une grande partie du territoire des nomades Aroussiyine avaient rendu ce retour improbable, voire impossible.
Et voici que tout d'un coup, alors que nous n'y songions plus, le voyage devient possible. Il était venu à nous quand nous ne l'espérions plus. Nous pouvions en parler d'une façon très simple, comme s'il s'agissait de visiter une province lointaine.
Entendre parler les Aroussiyine, les approcher, les toucher." (extrait de la quatrième de couverture)

Dans ce petit livre, JMG Le Clézio accompagne sa femme Jémia dans le pays de ses origines, à la découverte d'un peuple libre qui a conservé contre tempêtes de sable et modernité ses traditions. Le récit est monté comme un carnet de voyage, agrémenté de photographies superbes dont la version de poche ne rend sans doute pas la véritable beauté. Malgré tout, ces touches de couleur sont agréables à découvrir au détour des pages, ainsi que les citations de Rumi qui enclenchent chaque chapitre. J'aurais aimé en lire plus, plus long, ce titre m'a paru bien trop court, un parfum de spiritualité et de vent vite éteint.
Me reste donc à continuer de découvrir encore Le Clézio, par ses autres titres !

Un extrait...
"Nous vivons dans un univers rétréci par les conventions sociales, les frontières, l'obsession de la propriété, la faim des jouissances, le refus de la souffrance et de la mort ; un monde où il est impossible de voyager sans cartes, sans papiers, sans argent, un monde où l'on échappe pas aux idées reçues ni au pouvoir des images. Eux sont tels que les a rencontrés Sidi Ahmed el Aroussi quand il est arrivé au désert, sans aucun des droits ni aucun des devoirs de la société urbaine.
Ils sont les derniers nomades de la Terre, toujours prêts à lever le camp pour aller plus loin, ailleurs, là où tombe la pluie, là où les appelle une nécessité millénaire et impérieuse. [...]
Sans doute n'avons-nous compris qu'une part infime de ce que sont les Gens des nuages et n'avons-nous rien pu leur donner en échange. Mais d'eux, nous avons reçu un bien précieux, l'exemple d'hommes et de femmes qui vivent - pour combien de temps encore ? - leur liberté jusqu'à la perfection."

bouton3 Note de lecture : 3.5/5

Une lecture effectuée dans le cadre du blogoclub sur le thème de JMG Le Clézio, prix Nobel de Littérature 2008.

9h30 : Sylire a lu l'Africain. Vous trouverez sans doute chez elle, dans la journée, d'autres liens de lectures... Pour ma part, je suis en écriture, bonne journée à tous !!

14 mars 2009

Actrices - DVD

actrices1

"Comédienne hantée par son rôle de Nathalia Petrovna, l'héroïne de la pièce de Tourguéniev Un Mois à la campagne qu'elle répète difficilement, Marcelline tente de noyer ses angoisses dans une piscine sur un air de Glenn Miller. Mais rien n'y fait. Rien n'empêche le temps de courir et de lui imposer ses quarante ans et toujours pas d'enfant. Perpétuellement étonnée par le monde qu'elle regarde comme si elle n'en trouvait pas la clé, Marcelline cherche sans relâche à communiquer avec tous ceux qui l'entourent...
Mais qu'est-ce qui pourra réellement aider Marcelline à comprendre ce qu'elle fait sur terre ? La Sainte-Vierge avec laquelle elle négocie, le fantôme magnifique de son père assis sur un joli canapé, le regard toqué de sa mère qui aime se promener en barque ou tout simplement un baiser reçu un soir du plus jeune des jeunes premiers ?..." (résumé par allociné)

actricesJe voulais voir ce film de Valeria Bruni Tedeschi depuis longtemps, sans en soupçonner du tout la fragile folie... Vous le conseiller ? Je ne sais pas vraiment. Il m'a semblé en fait presque pas assez abouti, ou alors pas assez plongé - il l'est pourtant beaucoup - dans le délire artistique. J'en ai aimé des points, cette immersion par exemple dans le monde du théâtre, dans l'investissement des rôles, dans ce que la passion - qu'elle soit amoureuse ou professionnelle - peut avoir de destructrice et d'égoïste. J'ai aimé aussi suivre la vie de cette femme, connaître ses attentes et ses déceptions. Certaines scènes burlesques ou iréelles m'ont par contre laissée totalement de marbre. Actrices est un film inattendu, bourré d'acteurs excellents, à voir dans un "certain" état d'esprit, un peu décalé.

La bande-annonce...


Actrices

2 avril 2009

Le Prix Biblioblog 2009

est lancé...!!

Cliquer sur ce logo pour plus d'informations et participer : prix_biblioblog_2009

Prix Biblioblog du Roman – les titres sélectionnés :

Laver les ombres de Jeanne Benameur aux éditions Actes Sud (le billet)

La vieille anglaise et le continent de Jeanne A. Debats aux éditions Griffes d'encre (le billet)

Du bon usage des étoiles de Dominique Fortier aux éditions Alto (le billet)

L'Arbre d'ébène de Fadélà Hebbadj aux éditions Buchet Chastel (le billet)

Le goût des abricots secs de Gilles Perez aux éditions du Rouergue (le billet)

La petite cloche au son grêle de Paul Vacca aux éditions Philippe Rey (le billet) et ma lecture

Vous avez, à partir du 29 mars 2009, trois mois pour lire les romans de la sélection et exprimer vos votes. Ces derniers seront clos le vendredi 26 juin 2009 à minuit. Les résultats seront annoncés sur le site le dimanche 28 juin 2009.

Prix Biblioblog de la Critique – Les billets retenus :

Catherine pour Bicentenaire de Lyonel Trouillot (son billet)
Coeurdechene pour Le Seigneur de l'Arc d'Argent de David Gemmel (son billet)
Dda pour Le rivage des Syrtes de Julien Gracq (son billet)
Joël pour Le lac du ciel de Vikram Seth (son billet)
Laurence pour Une promesse de Sorj Chalandon (son billet)
Pimpi pour Rebecca de Daphné Du Maurier (son billet)
Yohan pour Un homme de Philip Roth (son billet)

La clôture des votes et l'annonce des résultats auront lieu en même temps que pour le Prix du Roman.

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Je me suis finalement décidée à lire les livres proposés pour le prix du roman cette année, serais-je en manque après la fin des lectures pour ELLE, c'est possible ;o) ?

11 avril 2009

Mamma Mia - DVD

mamma_miaMamma Mia est sorti en DVD...alors comment résister à l'envie de le voir, de chanter à tue-tête sur des airs d'Abba, de regarder jouer des acteurs que j'aime ?

Un petit aperçu de l'histoire...
Sur une île grecque, vivent Donna et sa fille Sophie. Cette dernière a prévu de se marier. Elle souhaite en profiter pour retrouver son père naturel, qu'elle ne connaît pas. Elle invite donc en grand secret les trois anciens amoureux de sa mère à se joindre à la fête, afin d'afronter enfin leurs regards, mais lorsque leurs yeux se rencontrent rien ne se passe et rien ne se déroulera non plus comme prévu.

Mon avis...
Vous êtes nombreux à avoir déjà vu ce film sur grand écran. Et effectivement cette comédie musicale se regarde avec beaucoup de plaisir, malgré son petit côté Disneymammamia évident. J'ai aimé l'énergie de Meryl Streep, voir et entendre Pierce Brosnan chanter. Et je ne me lasse jamais de la compagnie de Colin Firth...
Malgré tout, à qui a vu en son temps l'excellent film
Muriel, il est difficile de ne pas faire un rapprochement en net défaveur de Mamma Mia... Que d'émotions, que d'humour, que de subtilité, que de douleurs sublimées divinement par les chansons du groupe Abba dans ce film là, et que de grosses ficelles dans l'autre, il faut bien l'avouer...
murielAlors voilà...j'ai un peu le sentiment que, pour moi, Abba sera toujours
Muriel, ou ne sera pas.

Pour savoir de quoi je parle, une bande annonce (in English) et un large extrait de la fin du film Muriel ci-dessous :

24 mai 2009

Paul

paulIl y a quelques temps, j'ai participé à un petit atelier d'écriture sur le thème de la correspondance, en rapport avec une manifestation que la médiathèque de ma ville met en avant en ce moment, il s'agit de l'exposition de lettres originales d'auteurs.

Le principe ? Choisir parmi des livres présents sur une table, un auteur et une lettre, en retirer cinq expressions qui nous plaisent, les insérer dans une nouvelle lettre fictive.
Nous avions un petit quart d'heure pour l'écrire...

J'ai choisi une lettre de Paul Claudel à sa fille Reine, et les cinq morceaux de phrases suivantes : "m'envoler dessus", "estapafourdis", "de la réclame", "voilà une Gigette" et "adieu ma fifille chérie".

J'ai dépassé le rapport père/fille de la première lettre pour créer un autre univers, d'autres personnages, et d'autres lieux. Le résultat...

Paul,
Tu as pris le départ hier matin, et je ne t'ai pas regardé t'éloigner. J'ai fait semblant d'être indifférente. A l'heure qu'il est tu es certainement déçu, tu te poses des questions, tu t'étonnes.
Tu ne peux pas savoir combien j'aimerais, aujourd'hui, attraper un des ces avions qui sillonnent le ciel au dessus de ma tête, le strient de lignes blanches immaculées, pour m'envoler dessus, pour te rejoindre.
En attendant, je m'astreins à finir ce travail que je dois rendre demain, de la réclame encore ! Je ne sais faire que cela, on dirait... La dernière fois, mon projet les a tous estapafourdis. Voilà une Gigette qui semble avoir trouvé sa voie, me dirais-tu, si tu étais là ! Et ce roman que je voudrais tant avoir le temps d'écrire... Tant pis. Travaillons pour gagner son pain, en attendant la gloire.
J'ai reçu une lettre de mon père, ce matin. Il t'embrasse et termine par ces mots "Adieu, ma fifille chérie" ! Il devient de plus en plus tendre avec l'âge, tu ne trouves pas ? Il semble s'amuser à Paris. Il n'est pas près de descendre me visiter en Province. Je suis heureuse qu'il aille bien.
A te revoir vite, mon amour ! La prochaine fois, je pleurerai dans tes bras. Promis.
G.

© Les écrits d'Antigone - 2009

21 mai 2009

Gloire, Daniel Kehlmann

GLOIRE

Ce recueil de nouvelles est présenté comme un "roman en neuf histoires" et il est à peu près cela, effectivement, ce livre, si l'on veut...un roman que l'on aurait découpé en neuf points de vue et morceaux d'un tout. Et pourtant, c'est autre chose... Personnellement, je préfèrerais dire que Gloire est un recueil de nouvelles dans lesquelles nous retrouvons, au fil des pages et comme par surprise, les personnages des nouvelles précédentes. L'auteur s'amuse beaucoup, avec nous, avec les protagonistes de ses histoires, et avec son écriture. Autant vous dire que les ressentis peuvent être variés à la lecture de ce livre... Personnellement, il m'a beaucoup plu.

Les thèmes en sont la célébrité, la création littéraire, la communication, l'anonymat et peut-être également le mensonge et la sincérité. Une critique de notre société aride et acide, sans concessions, qui ferait presque froid dans le dos si elle n'était aussi ironique.

Petit résumé en quatrième de couverture...
"Un homme ordinaire reçoit de nombreux appels destinés à une célébrité et se prend au jeu ; un acteur de cinéma ne reçoit plus d'appels et commence à douter de sa carrière ; un richissime écrivain de livres de sagesse renie tout ce qu'il a professé jusqu'alors ; une femme décide de mourir, et se révolte contre l'écrivain qui l'a inventée ; un écrivain de romans policiers se perd en Asie centrale où son portable ne fonctionne plus ; un cadre supérieur gagne, grâce à son portable, le pouvoir de ne plus se trouver là où on l'imagine ; et l'acteur du début, cherchant enfin l'anonymat, compte se servir de son double..."

Un extrait...qui m'a interpellée...et questionnée, aussi.
"Lire des livres, ce n'est pas un métier, voilà ce que m'avait dit un jour mon père, et, si grande qu'ait été ma colère en entendant cela, je ne dirai pas autre chose à mes enfants lorsqu'ils auront le même âge : lire des livres, ce n'est pas un métier. J'étudiai donc l'électrotechnique en me spécialisant dans la communication mobile, je me documentai sur les téléphones portables analogiques de l'époque (cela me paraît remonter à une éternité), les codes SID et MIM, et tous les systèmes permettant d'envoyer dans le monde entier une voix humaine en quelques millionièmes de seconde, j'entrai dans la vie active et m'habituai à la paresse des après-midi de bureau où flottait une odeur de café et d'ozone. J'eus d'abord cinq, puis sept, puis neuf personnes sous mon autorité, je constatai avec stupeur que les gens ne peuvent travailler ensemble sans se détester et qu'on ne peut leur donner d'ordre sans être haï par eux, je fis la connaissance d'Hannah que j'aimais plus qu'elle ne m'aimait, je devins chef de service avant d'être muté dans une autre ville ; c'est ce qu'on appelle faire carrière. Je gagnais bien ma vie, j'étais très seul, le soir je lisais des oeuvres latines avec l'aide d'un dictionnaire ou je regardais à la télévision des comédies entrecoupées par les rires d'un public fantôme et j'acceptais l'idée que la vie est ainsi faite et que les occasions de décider par soi-même restent rares."

bouton3 Note de lecture : 4/5

ISBN 978 2 7427 8084 6 - 18€ - FEV 2009

La lecture de Cuné, conquise - Les buveurs d'encre ont aimé - Une interview de l'auteur sur Evene - "Une pure merveille" pour Cathulu ! - L'avis de Miss Orchidée, également enthousiaste...

25 mai 2009

Est-ce ainsi que les femmes meurent ?, Didier Decoin

didier_decoinJ'ai attendu que les billets sur ce livre arrêtent de fleurir un peu partout sur vos blogs pour enfin m'y plonger à mon tour, sans à priori... Je craignais en fait d'être un peu déçue par cette lecture, mais ce ne fut pas le cas.

Que cache donc le titre, énigmatique et fort, de cet ouvrage ?
Dans le roman de Didier Decoin, il est question des dernières heures de la vie d'une femme, Catherine Kitty Genovese, poignardée une nuit froide de mars 1964, en bas de son immeuble, par un fou sanguinaire. Il est question de l'indifférence, ou du mutisme effrayé peut-être, de voisins, trente-huit au total, observant la scène derrière leurs fenêtres, sans bouger, sans lui venir en aide. Il est question de responsabilités, de justice, d'injustice, et de New York.

L'acte de violence décrit par Didier Decoin dans le livre a réellement été perpétré. Il a eu à l'époque un écho retentissant dans la presse, l'opinion se révélant outrée par l'attitude de non-assistance des habitants du quartier. Ce meurtre est ainsi, entre autres, à l'origine de la création de l'appel d'urgence, le 911.

Mon avis ? Je dois dire que j'ai eu quelques difficultés, dès les premières pages, à comprendre le parti pris de l'auteur...raconter un meurtre via le regard d'un voisin, absent au moment des faits. J'ai eu également quelques peines à suivre certains changements de point de vue. Et puis, cette histoire folle d'indifférence et de violence a pris de l'intérêt pour la lectrice que je suis et j'ai terminé ce "roman" - qui aurait plutôt à mon sens la forme d'un reportage romancé - très intriguée et heureuse d'avoir plongé quelques heures dans un univers new-yorkais daté.

Un livre, donc, à parcourir avec une grande curiosité ! Il montre, à l'instar de l'affaire de road hill house , que certains faits divers laissent une empreinte forte dans la conscience collective, dans l'histoire policière et dans nos comportements.   

"D'après le rapport des flics, ils étaient trente-huit. Trente-huit témoins, hommes et femmes, à assister pendant plus d'une demi-heure au martyre de Kitty Genovese. Bien au chaud derrière leurs fenêtres. Certains entortillés dans une couverture, d'autres qui avaient pris le temps d'enfiler une robe de chambre. Aucun n'a tenté quoi que ce soit pour porter secours à la pauvre fille."

bouton3 Note de lecture : 3.5/5

ISBN 978 2 246 68221 9 - 17.90€ - FEV 2009 - Collection "Ceci n'est pas un fait divers"

Un grand merci à Stéphanie et aux éditions Grasset pour l'envoi !!

Ce qu'en dit Clarabel - Lily a pu rencontrer l'auteur - Alice y était elle aussi - Lou regrette de ne pas y être allée mais a aimé ce livre brillant Ys a eu la même réticence que moi sur la forme - Quant à Anne, elle s'est ennuyée...

27 mai 2009

Prix Elle 2009 - Les résultats

les_d_ferlantes Catégorie roman - Mon billet - Sur le site du Prix

ZULU Catégorie policier - Mon billet - sur le site du Prix

sansblessuresapparentes Catégorie document - Mon billet - sur le site du Prix

Des résultats pas très surprenants, et dont les lectrices du prix ELLE 2009 peuvent être fières, je pense... Je suis juste un peu vexée et déçue d'avoir appris ces résultats via le billet d'Amanda ce matin (Un grand merci à elle !!!) qui nous raconte la soirée de remise des prix (est-ce parce que je ne pouvais pas venir - justement - assister à cette remise des prix qui avait lieu hier au soir ?).
Jusqu'à hier, j'ai espéré les trouver dans ma BAL. Déjà qu'il m'était difficile de me dire que je n'étais pas parmi mes consoeurs pour cette soirée !! Si si, aux dires des enfants, j'étais même un peu grognonne... Je ne sais pas si les autres lectrices dans mon cas les ont reçu, ni si ce n'est juste qu'un problème de poste...bon ce n'est pas si grave, passons. Il est vrai qu'à la maison, le moment est bien chargé, question travail, et que j'ai mille autres choses auxquelles penser.
Allez, ça y est, c'est vraiment terminé maintenant...bon vent aux gagnants !! Voilà qui était tout de même une fantastique expérience...et quand je verrai bientôt la pile de livres dans ma librairie affublée d'un gros bandeau ELLE, je danserai la samba (intérieurement) en me disant que j'y suis finalement "un tout petit peu" (1/120ème en fait) pour quelque chose... ;o)

Toutes mes lectures pour ELLE sont par ici

5 juin 2009

The Duchess - DVD

theduchess1De retour par ici...
...avec un film, dont j'avais entendu maintes critiques enthousiastes, et que j'avais très envie de connaître à mon tour. Et comme les sorties DVD sont à présent assez promptes, manquer un film au cinéma n'est plus si frustrant...
Keira knightley n'est pourtant pas l'actrice que je préfère regarder jouer. Elle est un peu trop mince, un peu trop figée du bas du visage, un peu trop éthérée pour mon goût. Et pourtant, lors du visionnage de "The Duchess", j'ai du me rendre à l'évidence qu'elle survolait ce film là avec grâce et talent.
Comme par hasard (mais en est-ce vraiment un après tout), voilà encore une histoire bouleversante de femme, et de féminité exigeante, de désir de liberté, et d'amours contrariées, une histoire comme je les aime...avec des coeurs qui saignent, des volontés à faire plier et des portes qui claquent. A essayer, vraiment !theduchess

L'histoire ? "Fin du XVIIIe siècle, en Angleterre. Comme Lady Diana, dont elle est l'ancêtre, Georgiana, Duchesse du Devonshire, est une femme belle, charismatique, et adulée par la population. Mariée au richissime Duc, elle est contrainte d'accepter un ménage à trois avec la maîtresse de celui-ci, Bess, qui est aussi sa meilleure amie... Insatisfaite, elle s'engage dans la vie publique en faisant campagne pour le parti libéral et en luttant pour les droits des femmes. C'est ainsi qu'elle s'éprendra du futur premer ministre Charles Grey..." (Synopsis par allociné)

Plus d'infos sur ce film

7 juin 2009

Le doux murmure du silence, Paul Charles

ledouxmurmuredusilence"Un soir d'hiver, dans le quartier de Camden Town à Londres, une large foule s'est rassemblée pour la "nuit de Guy Fawkes", fête traditionnelle célébrée par un grand feu de joie. Mais un mouvement de panique secoue la foule lorsque apparaît, parmi les bûches rougeoyantes, le corps d'un homme." (Quatrième de couverture)

Il est bon d'entrer de temps en temps dans un livre policier, comme on entre en terrain conquis, balisé... On sait que l'on nous tendra des pièges, que l'inspecteur chargé de l'enquête est affublé de manies attendrissantes mais qu'il est un fin limier à qui aucun mensonge ne résiste, que le coupable sera démasqué à la fin, et que c'est justement celui ou celle auquel personne ne s'attendait, surtout pas le lecteur. Et on referme le livre, avec un brin de satisfaction, le coupable arrêté, l'enquêteur en quête d'un repos mérité félicité, la boucle bien bouclée, le noeud bien dénoué...

Le doux murmure du silence
ne déroge pas à la règle. Christy Kennedy, l'enquêteur, a la particularité de faire des thés divins, son flair est largement reconnu et son amie, ann rea, outre d'être une très jolie femme, est également une journaliste prisée. De plus, le cadavre retrouvé parmi les cendres du feu de joie n'est autre que celui d'un ancien commissaire du secteur. Voilà de quoi ébranler l'équipe dépêchée sur les lieux et mettre en lumière les méthodes de travail douteuses de l'ex-commissaire !

Moi qui ne suis pas une grande lectrice de littérature policière, loin s'en faut, j'ai pris beaucoup de plaisir à déguster cette enquête rondement menée. Sont parsemées ici et là quelques réflexions sur le temps qui passe, et les attentes amoureuses, qui donnent du relief au personnage de Christy Kennedy... Le tout baigne également dans un univers où la musique tient une place importante (l'auteur travaille dans l'industrie du disque) Cet opus est, semble-t-il, le huitième tome de la série des "Enquêtes de l'inspecteur Kennedy" mais ne pas avoir lu les précédents ne gêne en aucun cas la lecture !

bouton3 Note de lecture : 3/5

ISBN 978 2 35021 179 4 - 22€ - 04/09

Un grand merci aux éditions Naïve et à Ulike... SelectionUlike

La fiche du livre sur Ulike - La fiche du livre sur le site de l'éditeur

10 juin 2009

Claude Ponti...Les chaussures neuves, les montres molles, etc...

claudeponti

On m'a dit un jour, il n'y a pas si longtemps... "Quoi, tu ne connais pas Claude Ponti ?", et bien non je ne le connaissais pas...(j'ai de grandes lacunes à combler en littérature jeunesse, je dois l'avouer) mais voilà qui est fait avec ce dernier album de l'année du programme Kilimax, celui de juin !
Ce petit livre regroupe trois histoires de l'auteur : "Les chaussures neuves" (qui n'en font vraiment qu'à leur tête, et qu'il faut bien élever, non mais c'est normal, elles sont si jeunes !), "Les montres molles" (qu'il ne faut pas trop regarder au risque de se métamorphoser en de drôles de trucs bizarres, mais ouf quand l'amoureuse est là on se retrouve soi-même !) et "Bizarre...Bizarre..." (où quand l'amour, justement, nous fait perdre le bras, enfin la tête, enfin les jambes...).emmalit

Vous ne serez pas très surpris de savoir que toute la petite famille a complètement craqué sur ce cher Monsieur Monsieur et sur cette charmante Mademoiselle Moiselle ! De la loufoquerie, des jeux de mots, de la bonne humeur, de la tendresse, tous les ingrédients sont là pour une lecture enthousiasmante...et un bien joli bouquet final pour ce périple Kilimax que je ne regrette pas d'avoir entamé avec ma grande fille !

Enfin... petit dernier, mon Théo né si tôt, a aujourd'hui 4 ans et j'ai envie de dire, quel gaillard, quelle andouille, quel charmeur, qu'il me ressemble, ça promet !

17 juin 2009

Un coup de coeur !

l_opoldLéopold s'ennuie parce que son maître, dessinateur de BD, ne sort jamais. Lui qui aurait aimé faire tellement de choses...
En attendant, Léopold passe ses journées sur le canapé et chaque journée ressemble à la précédente.
Sauf le jeudi, le jeudi, le maître de Léopold va manger chez sa mère. En chemin, il passe au centre commercial lui choisir un magnet pour mettre sur son frigo. Elle fait la collection.
Léopold en profite pour flâner un peu.
Mais, ce jeudi là, rien ne se déroule comme d'habitude. En revenant au stand des magnets, il s'aperçoit que son maître a disparu. Léopold n'a plus qu'à attendre que son maître revienne le chercher. Oui, mais...s'il ne revient pas ?

Après avoir eu bien peur, vous vous en doutez, tout rentre dans l'ordre dans l'existence du chien Léopold... Les vies trépidantes dont il rêvait sur son divan se sont avérées moins attirantes que prévu, alors qu'il se demandait si un autre client allait l'adopter...

"Qui sait comment j'aurais pu finir...chien policier ou pire, chien de motard !"

[Un album à l'humour sarcastique et aux dessins joyeux qui m'a bien fait sourire... Je ne suis pas très "chiens" d'ordinaire, mais j'ai aimé la personnalité de celui-ci, doté de contradictions humaines assez sympathiques.]

ISBN 978 2 84865 215 3 - 14.90€ - 2008

www.editions-sarbacane.com - Clarabel en avait parlé ici

27 avril 2009

Ca arrive !

Parfois, entre le moment où l'on nous propose un livre,bourgeon5 celui où on l'accepte et celui encore où on en lit des critiques plus ou moins mitigées, nous passe l'envie de lire l'objet de la question. Cela m'est arrivé avec Les naufragés de l'île Tromelin d'Irène Frain, que j'avais accepté de recevoir en me disant qu'après lecture, je le passerai à M Antigone, très féru d'îles, de mer et de bateaux... Qu'ai-je donc fait ? Et bien, je l'ai passé sans attendre au lecteur qui était le plus à même de l'apprécier et lui ai demandé de m'en parler, ensuite. Oui, je sais, j'ai un peu triché...mais l'important était d'en parler ici, non ?

Avant tout, de quoi est-il question dans ce livre ? En 1761, un navire français s'échoue sur un îlot perdu de l'océan Indien. Il transporte cent soixante esclaves. Pour survivre, les rescapés blancs et les esclaves noirs doivent cohabiter. Un officier se met en tâche de construire une chaloupe mais les marins refusent de l'aider. Les esclaves, eux, acceptent. Seulement, au moment du départ, on ne les embarque pas. Quinze ans plus tard, on revient les chercher. Il ne reste que sept femmes et un enfant.

irenefrain

L'avis, donc, de M antigone...
"Cet ouvrage est un très bon docu-roman, qui décrit très bien les lieux, l'île Tromelin, et l'univers marin, dont les détails cités s'avèrent très réalistes. Il permet de prendre conscience des conditions de vie des esclaves de l'époque, de la considération dans laquelle on tenait ces hommes et ces femmes, simple valeur marchande. Cependant, les matelots "de base" ne valaient guère mieux. "La compagnie des Indes" représentait déjà ce qu'on appelle aujourd'hui "la mondialisation" par sa présence active partout et sa manière de négocier tout.
Le style du texte est plutôt moyen dans l'ensemble, et la fin semble bâclée, ce qui est sans doute du aux limites du sujet et des recherches en cours. Sur la base d'un fait réel, mais présenté de manière romancé, ce récit est malgré tout très agréable à lire et permet de passer un bon moment, grâce à des descriptions réalistes et à des personnages bien campés. Mais il nécessite peut-être, chez le lecteur, d'avoir au préalable un imaginaire lié au sujet pour véritablement pouvoir en apprécier la teneur..."

ISBN 978 2 7499 0990 5 - 20€ - 02/09 - Toutes les autres lectures chez l'excellent BOB

Un Grand merci au site Chez les filles pour l'envoi !!

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© Le dessin, tout en haut est tiré d'un album de Bourgeon, Les passagers du vent/La peinture ci-dessus, à gauche, a été produite par M Antigone, himself.
J'en profite pour vous signaler que Les passagers du vent ont été réédités chez 12Bis, avec de nouvelles couvertures. Un sixième tome est en préparation et sortira en septembre 2009, sortie que je ne manquerai pas car je suis irrémédiablement adepte de cet auteur de BD là !!

27 juin 2009

Coup de foudre à Rhode Island - DVD

coupdefoudre

Comment résister à une intrigue où tout commence dans une librairie ? Et bien, il s'agit de ne pas résister, justement, et de se laisser bercer par les démêlés sentimentaux de personnages bien sympathiques. J'ai aimé l'ambiance de cette maison familiale, les regards échangés, les enfants dans les jambes, la promiscuité, l'impossibilité de dire...l'humour de ce film. A découvrir !

L'histoire ? Dan, chroniqueur dans un journal, vit seul avec ses trois filles depuis que sa femme est décédée. Lors d'une escapade dans une librairie, il rencontre une femme dont il tombe instantanément amoureux. Mais les femmes parfaites sont rarement libres, c'est bien connu...et de là à ce que celle que Dan a rencontré apparaisse chez ses parents, pour Thanksgiving, aux bras de son propre frère, il n'y a qu'un pas.


COUP DE FOUDRE A RHODE ISLAND

22 juillet 2009

Tout d'un blog

toutd_unblog"Un jour, c'est arrivé d'un coup, j'ai créé un blog ! Contaminée par l'air du temps, je me suis surprise à rêver que, moi aussi, je pourrais écrire sur l'écran du monde. Ecrire et être lue dans un même élan, je n'osais l'espérer, moi qui jusqu'alors n'avait confié mes textes qu'à mes tiroirs. J'avais envie de parler et j'espérais qu'on m'écoute, j'avais envie d'écrire et je me prenais à rêver qu'on me lise..." Extrait de la quatrième de couverture

Ce livre nous conte la véritable histoire de la création et de la tenue au quotidien d'un blog, dit "personnel", et ce grâce à l'expérience d'une véritable blogueuse nommée Coumarine.
Coumarine, je l'ai rencontrée au travers du blog collectif d'écriture Paroles Plurielles, blog dont j'ai aimé suivre les consignes, sur lequel j'ai eu du plaisir à déposer des textes, blog dont j'ai regretté assez rapidement la mise en sommeil compréhensive (La blogosphère est chronophage, tout le monde le sait, surtout pour qui tente d'écrire...).

Nous retrouvons dans son recueil les diverses étapes par lesquelles nous sommes tous passés, inévitablement. Cet élan inattendu qui un jour nous a donné l'impulsion de créer son "chez soi" virtuel. Cette inquiétude de n'avoir rien d'intéressant, rien d'attirant à dire, pour des lecteurs de passage, qui ne font effectivement au début que "passer". Cette exaltation quand la fréquentation dépasse soudain les dix visites par jour, quand quelqu'un un jour nous laisse enfin un commentaire, le premier... La vie d'un blogueur ou d'une blogueuse c'est cela aussi, de l'enthousiasme, de la saturation, de l'euphorie, de la jalousie, des questionnements, des retours sur soi...du bonheur également (rencontres, échanges, rires, papotages, encouragements, etc...), mais pas que. Que dire, n'est-ce pas, de toutes ces inventions diaboliques que sont les statistiques, les classements et autres agréagateurs, ou encore de ces "netvibes" ou de ces "google reader" censés nous faciliter la vie...!! (Je vous vois sourire derrière votre écran, si si). Que dire de la tentation d'être dans la lumière, au risque de se perdre, des mesquineries, des fâcheries jetées sur la toile (parce que derrière chaque écran, c'est la vie qui poursuit sa route), désagréments dont la blogosphère littéraire semble fort heureusement préservée...
Que dire de l'anonymat ? Coumarine s'est retrouvée un jour confrontée à sa réalité d'animatrice d'ateliers d'écriture, de mère de famille. Elle était démasquée. Alors ensuite, comment parler librement ?

"Tout d'un blog raconte l'expérience qui a transformé ma vie et qui me renvoie aux questions des relations entre les espaces intimes et publics. Et si nous étions aujourd'hui surexposés pour résister à l'effacement des individus ? Le blog est une piste, une aventure, une position."

Ce livre m'a permis de retrouver mes attentes du début, de me rapprocher de mes premières envies...de prendre du recul. Un grand merci, donc, à Coumarine !! 

http://coumarine.canalblog.com/

ISBN 978 2 87003 489 7 -12€ - 2008

26 juillet 2009

Absence

absence(ce texte est un texte de fiction, toute ressemblance, etc...)

Tu es absent, en voyage, et je dois t'inventer, inventer ta présence pour réussir à te garder là, dans ma vie, réel.
Tu es avec une autre, et c'est avec elle que tu fais des projets, que tu pars en vacances, l'amour aussi.
Pas avec moi.
Je résiste ce soir contre cette sensation absurde, et vive, que tu n'es finalement pas parti, que tu n'as pas pu. Que tu vas monter les escaliers tout à l'heure. Qu'elle y est allée seule, sans toi, là-bas.
Ce geste, que tu as fait vendredi dernier, ôter ton alliance, me montrer combien elle était large, me regarder dans les yeux en effectuant ce mouvement, pourquoi ?
J'attends tes pas. J'attends que ta silhouette apparaisse derrière ma porte. Je t'attends.
Et cela ne sert tellement à rien, et cela me paraît si insensé, que j'en suffoque lentement et profondément de tant de bêtises.
Tiens, et si je l'écrivais, là, maintenant, que tu es là, pas parti, pas avec elle, et que je vais te voir, tout à l'heure, bientôt. Peut-être qu'effectivement tu m'apparaîtras, comme par magie, pas parti, pas avec elle, avec moi, ici.
Peut-être.

© Les écrits d'Antigone - 2009

28 août 2009

Le Jour de Votre Nom, Olivier Sebban (Rentrée littéraire 2009)

lejourdevotre_nomLe jour de votre Nom, Olivier Sebban

« Il pensa à sa maison incendiée, son précédent départ, ses deux fils abandonnés. Une coïncidence monstrueuse. Il ne voulait pas comparer. Pas au moment de prendre la fuite. Il y avait quelque chose d’indélébile inscrit au fond de chaque homme, une peur plutôt qu’une lâcheté qui les rendait calamiteux. Son père, avant lui, s’était débattu par inquiétude. Crainte de devoir endurer la contrariété du changement. Il fixa la lisière des fougères sous les arbres. Il plongea sa main droite dans la poche de son pantalon et rencontra la présence familière d’un carnet, le journal de sa sœur qu’il transportait avec lui depuis le Cabo de Ajo. Main droite, main de l’amour. »

Alvaro fuit l’Espagne fasciste, contraint par la colère d'un beau-père envers un beau-fils qu'il considère comme ingrat et rebelle, abandonnant pour cela sa femme et ses deux fils. Dans sa poche, est précieusement enfoui un carnet dont les pages ont été remplies de l’écriture de sa sœur Esther. Au creux de ces lignes, des révélations sur leur père, sur son passé, sur leur nom de famille, Diaz, un nom qui ne leur appartient pas, emprunté, faux, dissimulant une autre histoire, un autre pays, une autre vie.
Les mots d’Esther réveillent dans le cœur d’Alvaro des démons et des questionnements qui le poursuivront jusque sur les routes de France, en ce début de deuxième guerre mondiale. Il connaîtra au cours de son errance les camps, le travail silencieux et abrutissant des fermes, la résistance, et l’obligation constance de se cacher toujours, de fuir, de survivre et de réparer.

Le jour de votre Nom est un roman intéressant, mêlant de manière originale la Guerre d’Espagne, période toujours restée un peu obscure pour moi, et ce que l’on connaît de mieux des années 39/45, les camps, les exodes, la résistance. A l’aide d’un immense flash-back, et tout en s’appuyant sur le fil du récit d’Esther qui révèle les secrets de leur père, ce livre nous raconte principalement le périple d’Alvaro, emblème des réfugiés que les guerres ont jeté sur les routes d’Europe en cette époque troublée.
Les divers points de vue et sauts dans le temps que l’intrigue recèle m’ont demandé à la lecture quelques efforts de concentration, surtout au tout début du récit, le temps de faire connaissance. Ils m’ont semblé positionner  le lecteur dans un état de confusion assez inutile. Cela dit, j’ai apprécié l’écriture d’Olivier Sebban. J’ai appris beaucoup en lisant ce roman et quelques pans de l’Histoire avec un grand H se sont soudain éclairés devant moi. J’ai malgré tout de plus en plus de mal à apprécier scènes de tortures et détails sanglants qui parsèment bon nombres d’intrigues aujourd’hui…dommage.

bouton3Note de lecture  : 3/5

ISBN 978 2 02 099963 2 -21,50€- 08/2009

« Ce blog a décidé de s'associer à un projet ambitieux : chroniquer l'ensemble des romans de la rentrée littéraire ! "
Merci à Babélio !

         et au site   chronique_de_la_rentree_litteraire

12 février 2009

Un nouveau livre en voyage...

pardonnerCe titre vous a beaucoup intrigué, il est donc parti en voyage.
Vous retrouverez ma lecture ici, et la liste des lectrices à venir ci-dessous :

Sylvie, Aifelle, Cathulu, Leiloona, Nanne, Saxaoul, Kloelle, Tristale, Bel Gazou, Karine...

livrevoyageur

(Si vous êtes également intéressé(e)s par ce titre et souhaitez l'héberger quelques temps chez vous, merci de me le signaler par mail, en me communiquant vos coordonnées postales, voir "Contactez l'auteur". Seule obligation : avoir un blog ou laisser des commentaires régulièrement ici...je pense à Tristale ;o) !)

Interview de l'auteure ici - Une vidéo

26 février 2009

Une chanson dans la tête - DVD

unechansondanslat_te

Dans les années 70, Bruno Caprice a connu un succès éphémère avec Quand tu t'en vas, son premier et unique 45 tours. Aujourd'hui oublié, il gagne sa vie comme réceptionniste dans un grand hôtel parisien. Suite à une rupture sentimentale, Bruno a le blues. Mais un coup de fil inattendu va changer le cours de sa vie : un riche industriel libanais lui propose de venir chanter à Beyrouth. Car au Liban, sa chanson est toujours dans la tête des gens. (pitch par allociné).

... Cependant, la femme de l'industriel libanais se fait kidnapper, le chanteur ne sait plus chanter et l'esthéticienne chargée de l'occuper déteste sa chanson...

Que vous dire de ce petit film-ovni dont personne n'a jamais entendu parler, sauf étrangement mon vidéo club si peu pointu d'ordinaire ? Et bien, qu'il est bien, et même très bien. En effet, outre l'aspect anecdotique du scénario - cette histoire d'un vieux chanteur sur le retour - on nous parle ici du liban, comme peu souvent, d'un liban qui aurait croisé "Vénus beauté institut", Pedro Almodovar et Pretty Woman.
Je vous recommande chaudement ce petit film sympathique, parfois grotesque, romantique et très curieux...une jolie découverte vidéo.

    unechansondansla_t_te

22 juin 2009

Epinglée et taguée...

_pingl_e...par Saxaoul et Bellesahi !
Et voilà que je me prête au jeu...

La règle à suivre est la suivante : écrire 8 souhaits - écrire à quoi font penser dix mots donnés plus bas  - dire un petit mot sur sa(ses) tagueuse(s) - taguer 8 autres personnes et les prévenir.

En 1er souhait : avoir envie que tout s'allège...
En 2ème : que les personnes que j'aime, que je cotoie au quotidien soient heureuses, en bonne santé, épanouies, etc...
En 3ème : que j'arrive, un jour peut-être, à écrire quelque chose qui en vaille vraiment la peine, qui se tienne...avoir ce talent-là, même une seule fois.
En 4ème : pouvoir rire, toujours, dans les bras de mes enfants...même quand petit dernier fera trois têtes de plus que moi et que ma grande fille sera une femme.
En 5ème : souhaiter vivre encore des dizaines de vies différentes, mais calmement sans souffrances...que la vie ne se fige pas un jour dans un lieu choisi et moi avec.
En 6ème : conserver cette forme physique que je tiens en ce moment, qui me permet de faire ce que je veux (ou presque), tenir la fatigue par la bride, la maîtriser, le plus longtemps possible.
En 7ème : dix mille choses qui ne peuvent se raconter ici...m'être le plus fidèle possible oui, sans doute, et une chambre à soi (à moi), à l'occasion...
En 8ème : avoir encore très longtemps au moins 8 souhaits à souhaiter...ne pas être en manque d'avenir et de projets.

Et les fameux dix mots, annotés...
Blog : fenêtre / Prix : cher / Croix : religieuse / Scrap : compliqué ;o) / Création : passion / Bonheur : vie / Enfant : câlins / Passion : amour

J'ai été taguée par Bellesahi dont la maison aux volets bleus avait d'abord attiré mon regard, puis la diversité de ses billets, heureuse aujourd'hui de la voir si active, si enthousiaste et débordée.

J'ai été taguée également par Saxaoul, chez qui je suis allée faire un tour la première fois suite à un envoi de livre voyageur, que je n'ai plus lâchée depuis, et dont je suis heureuse d'avoir suivi les premiers pas de maman dernièrement, épatée que je suis aussi de sa capacité à lire autant en de telles circonstances !

Je tague à mon tour 8 personnes : Arlette, Goelen, Liliba, Lucy, Rennette, Karine, Elfe, Anna Blume...si vous passez par là et que le coeur vous en dit !

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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