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Les lectures d'Antigone ...
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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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3 septembre 2014

Un jeune homme prometteur, Gautier Battistella - Rentrée littéraire 2014

unjeunehommeprometteur"Elle m'a expliqué que pour faire naître un livre, on n'avait pas besoin d'être deux, que ce n'était pas comme dans la vie, où il faut que l'homme marie la femme pour avoir des gosses."

Notre narrateur a débarqué un beau jour chez Mémé dans son petit village des Pyrénées, orphelin adopté, avec son frère Jeff, par cette vieille femme au regard tendre et apaisant. La vie est tranquille, seulement troublée par la chasse aux limaces. Bien sûr, les deux garçons sont tentés par les bêtises et c'est le petit dernier, le plus sage, le plus prometteur, qui est sommé de se repentir pour la fratrie. Il est confié à la voisine, celle que les enfants prennent pour une sorcière, et qui lui apprend le goût de la lecture et de l'écriture. Plus tard, le jeune garçon tombera amoureux de Marie, la fille du docteur, mais la déception réveillera en lui la jalousie, la colère et le besoin de s'emparer de Paris. Conscient des démons qui l'habitent, loin de tous, le jeune homme trouvera-t-il dans la capitale l'apaisement, une notoriété littéraire souhaitée, ou une plus grande rage ?

Ouah. Ce roman est étonnant. Et autant vous le dire d'emblée, je l'ai adoré. Il n'a rien de paisible ou de champêtre, comme pourrait le suggérer mon résumé. Attention ! Il est bien plus que cela, dérangeant, cruel,  faussement simple, et pour moi d'une grande habileté littéraire. J'en ai aimé les fulgurances de phrases, aiguisées comme des couperets. J'ai aimé que l'auteur sache piocher dans la modernité juste ce qu'il faut de références, notamment dans le milieu littéraire parisien, sans perdre le fil de son récit. J'ai aimé être désorientée, rencontrer des personnages troublants, que la narration prenne parfois le temps de faire des pauses, pour nous plaquer quelques pages plus loin violemment contre le mur. Il y a beaucoup d'audace et de force dans ce roman, et une grande maîtrise sous des apparences modestes. On sent que l'auteur s'amuse avec son lecteur. Même si j'ai deviné assez vite quelques ressorts, j'ai aimé aussi que l'on cherche à me promener et que l'on m'achève efficacement sur les dernières pages. Un coup de coeur surprenant, qui a le goût merveilleux de l'inattendu ! Merci Monsieur Batistella, c'était bien.

Editions Grasset - 20€ - 27 août 2014

 

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Je participe au challenge 1% rentrée littéraire de Hérisson... qui consiste à lire au moins 6 livres de la rentrée littéraire [clic ici pour plus de détails] - n° 4/6

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20 juillet 2014

#LireProust 1 ~ Du côté de chez Swann

"De tous les modes de production de l'amour, de tous les agents de dissémination du mal sacré, il est bien l'un des plus efficaces, ce grand souffle d'agitation qui parfois passe sur nous. Alors l'être avec qui nous nous plaisons à ce moment-là, le sort en est jeté, c'est lui que nous aimerons. Il n'est même pas besoin qu'il nous plût jusque-là plus ou même autant que d'autres. Ce qu'il fallait, c'est que notre goût pour lui devint exclusif. Et cette condition-là est réalisée quand - à ce moment où il nous fait défaut - à la recherche des plaisirs que son agrément nous donnait, s'est brusquement substitué en nous un besoin anxieux qui a pour objet cet être même, un besoin absurde que les lois de ce monde rendent impossible à satisfaire et difficile à guérir - le besoin insensé et douloureux de le posséder."

proust-001

Partant à la recherche de ses souvenirs, le narrateur évoque dans ce premier tome Combray, son enfance, sa famille et les amis de ses parents, contant notamment les mésaventures amoureuses de Charles Swann, amant malheureux d'Odette.

Lire (ou re-lire) Proust, c'est entrer avant tout dans une langue riche, dans des phrases complexes et un fil de pensée savamment tissé qui nous laisse au terme des paragraphes ébahi. La grande parenthèse bien connue (et que l'on trouve d'ailleurs facilement éditée à part), très narrative, celle qui traite plus particulièrement des amours de Swann avec Odette n'est pas la partie la plus compliquée à lire, ni celle qui m'a le plus intéressée, elle traite avec brio cependant des affres de la passion amoureuse. Non, ce que j'ai préféré, ce sont surtout les débuts de ce récit, lorsque nous assistons aux éclats de réminiscence du narrateur, là j'ai véritablement été admirative et séduite par les trouvailles littéraires de l'auteur, subjuguée. Ma fascination mis à part, j'ai quand même été tenue par l'histoire que l'on me racontait, par les liens qui semblent unir ou désunir les protagonistes dans ce premier volet, étonnée que Swann finisse par épouser cette affreuse Odette, malgré ses éclairs de lucidité, et que notre narrateur tombe sous le charme de leur fille dans un jardin parisien, reproduisant le schéma qui a tant fait souffrir Charles. Les mondanités tiennent une grande place dans l'univers des personnages de Marcel Proust, des mondes se côtoient et s'évitent, les réputations se satisfont de ce qui est connu et peuvent s'effondrer suite à une réplique maladroite, voilà qui est cruel et assez captivant.

Séduite par cette lecture, j'ai décidé de continuer ma quête. J'ai téléchargé la suite de La Recherche sur ma liseuse... un peu étonnée que le second tome s'intitule également Du côté de chez Swann (n'en n'aurais-je lu que la moitié ?). A suivre...

Lu sur ma liseuse - téléchargé gratuitement [ici]

 

30 mai 2014

Maine, J. Courtney Sullivan

mainejcourtneysullivan

 "La culpabilité - ce qui subsiste du catholicisme quand vous avez abandonné tout le reste - était toujours présente. Quand Kathleen avait promis à son père de s'occuper d'Alice, elle n'avait pas pensé un seconde que ce serait si dur, voire impossible. Elle savait qu'une femme dans sa situation n'était pas censée s'installer à l'autre bout du pays. Vous deviez au contraire rester proche de vos enfants et de vos parents vieillissants, vous deviez sacrifier vos années d'âge mûr pour leur confort. Peu importe ce qu'ils avaient pu vous faire subir. Peu importe."

La famille Kelleher ressemble à toutes les familles, avec ses secrets, ses non-dits, et ses rassemblements joyeux. Et puis, il y a cette propriété dans le Maine, tout près de la mer, que le grand-père a gagné un soir de pari, où tout le monde avait semble-t-il autrefois tant plaisir à se retrouver. Comment expliquer alors l'agressivité qui parfois échappe à Alice, la grand-mère, envers les siens ? Comment comprendre ce que lui reproche sa fille aînée  Kathleen ? Que viennent donc faire au mois de juin Maggie, la petite fille écrivain, et Ann Marie, la belle-fille passionnée de maisons de poupées, dans ce lieu ? Obligation, échappatoire, drame, recherche d'une issue dans leur vie, les femmes de Maine ont toutes une raison de séjourner ensemble quelques jours au cottage...

Ce roman est un délicieux Coup de coeur ! J'ai aimé le regard de J. Courtney Sullivan sur ses personnages féminins, aux caractères si différents, qui se débattent dans leur quotidien avec leurs certitudes, leurs culpabilités bien enfouies, le regret d'un rêve à jamais perdu. Pas à pas, dans cette histoire, elles vont chacune apprendre à se connaître elles-mêmes, à grandir, à peser le pour et le contre de leurs réussites et de leurs échecs, et à aller de l'avant. Véritable saga familiale, Maine développe tout en douceur tout un tas de thèmes, entre autres l'évolution des mentalités vers un meilleur libre arbitre féminin. L'écriture est toujours juste, quelques phrases font mouche. J'ai aimé l'humour aussi, et la fantaisie parfois cruelle, qui se dégageait de certaines scènes. Et l'on ferme les dernières pages de ce roman avec un soupir de regret et d'étrange réconfort. A lire sans tarder.

Editions du Livre de Poche - 8.30€ - 30 avril 2014

D'autres lectures aussi enthousiastes... Une comète conquise - Cuné a adoré - Captivant pour Clara - Bourré de qualités pour Aifelle - Impossible à lâcher pour Cathulu - Lu en poche avec délectation pour Un autre endroit... - Un coup de coeur pour Gambadou !

17 mai 2014

Cet été-là ~Julian Tamaki et Mariko Tamaki

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"Awago Beach, c'est cet endroit.
Où l'on va chaque été, mes parents et moi.
Depuis... peut-être... toujours."

Rose et ses parents débarquent comme chaque été dans leur maison de vacances, près de la plage. La jeune-fille retrouve avec plaisir les lieux de ses précédents séjours, et aussi sa meilleure amie, Windy. Toutes les deux sont à la frontière de l'adolescence et commencent à regarder avec curiosité le manège des grands. Elles empruntent des DVD effrayants au petit boui-boui du coin, jouent à se faire peur, se mêlent des histoires d'un couple de jeunes-gens qui se disputent, s'interrogent sur l'évolution de leur corps, leurs premiers émois, et le reste d'enfance qui leur colle encore beaucoup à la peau. Pendant ce temps, la mère de Rose, Alice, s'enferme, refuse d'aller nager, cache dans sa mauvaise humeur un bien pénible secret...

Cet été-là est la traduction française d'une BD sortie sous le titre original de This One Summer, un très beau roman graphique signé par deux canadiennes. Les dessins sont justes magnifiques, la narration toute en sobriété, finesse et justesse. Craig Thompson, l'auteur du prodigieux Blankets, approuve cette lecture en quatrième de couverture et je ne peux qu'applaudir des deux mains : "Cet été-là avance en chancelant sur la ligne de faille de la préadolescence, quand la naïveté confortable de l'enfance s'estompe, laissant place aux sombres complexités de la vie adulte. J'ai adoré ce livre."

Une BD comme je les aime où l'intérieur des bulles est à la hauteur du graphisme, et où l'éclatement des vignettes peut étonner agréablement au détour d'une page. Un très beau travail et un coup de coeur !!! 

Grande-fille (13 ans) l'a lu aussi. ;)

Editions Rue de Sèvres - 20€ - 14 mai 2014

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12 avril 2014

L'Ecriture et la vie, Laurence Tardieu

lecritureetlavie

 "Ce qui s'est joué d'essentiel sur le plan du parcours d'écriture, une fois La Confusion des peines achevée, pourrait se formuler ainsi : maintenant que j'avais écrit ce texte, texte de libération, texte autobiographique, texte qui m'avait permis de re-naître en trouvant enfin ma voix, voix qui venait cette fois de mon corps entier et non plus seulement d'une partie de moi (il me semblait avoir "écrit à corps déployé"), maintenant que à l'issue de ce texte, j'avais trouvé ma liberté, en tant que femme mais aussi en tant qu'écrivain (puisque j'avais comme jamais jusque-là repoussé mes frontières, tordu la matière des mots pour en tirer un son qui soit le mien, précisément le mien), maintenant, donc, que soudain j'étais libre, où aller, et, d'ailleurs, pourquoi aller quelque part ?"

L'Ecriture et la vie est un journal de bord qui nous raconte une tentative de retour à l'écriture, le seul livre possible alors que la plume est sèche et le chemin perdu. Après avoir mis beaucoup d'elle dans La confusion des peines, et grandit avec ce titre, Laurence Tardieu a eu le sentiment que ses mots désormais sonnaient faux, étaient vains. Peu à peu, dans ce récit, elle s'aperçoit qu'au contraire une porte a été ouverte, déjà entrebâillée d'ailleurs avec Rêve d'amour, et que là est la nouvelle vérité de son écriture, ancrée plus que jamais dans le réel et la vie. En cela, elle sait suivre les traces d'autres grandes femmes écrivains comme Annie Ernaux, ou Camille Laurens. La voix de Jean-Marc Roberts, éditeur disparu de chez Stock, accompagne ce petit texte, en préface, et au fil du temps qui passe... Un coup de coeur évident !

Editions Des Busclats - 12€ - Janvier 2014

Comme je vous l'avais annoncé dans mon précédent billet, j'ai pu assister hier au soir à une rencontre avec Laurence Tardieu au sein de ma bibliothèque. L'écouter parler de son livre et de ses précédents écrits, expliquer ce qui s'était passé depuis le très fort La confusion des peines, a été pour moi la source d'une émotion assez inattendue. J'ai été très touchée, je pense, d'entendre à haute voix ce que j'avais lu, et compris d'elle, entre les lignes. Et puis, le chemin que Laurence Tardieu suit est tellement proche de celui que je voudrais avoir l'envergure de prendre (pfff). Je me suis présentée à elle lors de la dédicace (ce que je ne fais pratiquement jamais) et notre échange rapide m'a bouleversée (qu'elle connaisse apparemment ce blog m'a tellement surprise et troublée). Cette rencontre, dans son ensemble, était un moment que je n'oublierai pas et qui rajoute sa petite pierre aux autres moments vécus avec toutes ses femmes merveilleuses et pourtant si différentes... Emmanuelle Pagano, Brigitte Giraud, Jeanne BenameurCamille Laurens, Leonora Miano, etc...
Je souhaite à Laurence Tardieu un très beau et long nouveau chemin d'écriture, merci à elle !! Son prochain roman (récit ?) est presque terminé, j'ai hâte.

tardieu

(crédit photo Babélio.com)

D'autres lectures de L'Ecriture et la vie chez... Cathulu [clic] - Jack [clic] - Cuné [clic]

Tout Laurence Tardieu sur ce blog [clic ici]

 

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7 avril 2014

Les Fleurs d'hiver, Angélique Villeneuve

lesfleursdhiver"Le plus bel amour est celui qu'on se fabrique avec de la pitié. Voilà ce que les autres disent, ce qu'ils pensent peut-être. Elle n'y arrivera pas."

Toussaint est soudain de retour, après des années de guerre, et un long séjour à l'hôpital du Val-de-Grâce. Il est une gueule cassée. Nous sommes en 1918. La guerre est terminée mais les stigmates sont là, présents tout à coup avec leur violence contenue, dans un quotidien que les femmes restées au foyer avaient pris l'habitude de garder pour elles seules depuis quatre ans. Jeanne et sa fille font une place dans leur intérieur sommaire à ce grand homme silencieux et inutile qui porte jour et nuit un bandeau sur le visage. Le chemin à parcourir entre Jeanne et Toussaint, deux être devenus des étrangers l'un pour l'autre, se fera à tâtons, avec pudeur...

J'avais beaucoup aimé Un territoire, l'excellent précédent roman d'Angélique Villeneuve [clic ici], séduite par l'écriture de l'auteure et la minutie de son regard. Dans Les fleurs d'hiver, j'ai retrouvé ce même style qui m'avait déjà plu et l'émotion ressentie a été encore plus forte. Le thème n'y est pas pour rien, sans doute, mais c'est surtout cette lente approche entre deux personnes - les petits pas que Jeanne fait vers son homme - qui m'ont extrêmement touchée.
Un très beau coup de coeur pour cette lecture d'une grande subtilité et d'une douce et élégante sensualité !

Editions Phébus - 15€ - 3 avril 2014

Lu avec des frisson d'émotion par Clara !![clic] - Poignant pour Aifelle ! [clic ici] - Un coup de coeur aussi pour Cathulu ! [clic ici] - Une grande réussite pour Gwenaelle ! [clic ici]...

16 mars 2014

Un petit détour, et autres racontars... en BD - Un coup de coeur !

unpetitdetour

 ... par Jorn Riel, Gwen de Bonneval et Hervé Tanquerelle

"[...] où le placide Siverts prend conscience qu'une bonne colère peut avoir du bon, et qu'au bout du compte le hasard fait bien les choses."

Jorn Riel est connu pour ses célèbres racontars, que l'on peut trouver en format poche chez 10/18.
Ma première rencontre avec l'auteur et son univers date déjà de 2008 alors que La Vierge froide et autres racontars [clic ici] était au programme du club de lecture des blogueuses. A l'époque, je suis tombée littéralement sous le charme de ses chroniques du froid. Un coup de coeur ! "Quelle surprise délicieuse que cette lecture ! Ces racontars "cocasses" et drôles, souvent gravement profonds, toujours décalés et philosophiques, ont été un régal ! Dans la solitude de l'hiver arctique, la parole a un pouvoir énorme, celle de sauver les hommes, et un prix, comme n'importe quel bien précieux. Alors, le dire s'échange, se vend, se troque et son absence peut se vivre comme un drame car dans cette solitude du Groenland elle a autant de poids que l'air que l'on respire."

Et puis, j'ai lu la première BD créée par le trio infernal, intitulé La Vierge froide et autres racontars [clic ici], émue, enthousiaste, heureuse comme tout de retrouver intact l'univers qui m'avait tant plu dans la version livre. Re-coup de coeur ! "Aussi jubilatoire que sa version romanesque La vierge froide et autres racontars - version BD - a le charme de l'absurde et de l'onirisme brut. En effet, au pays du froid, des hommes et de la solitude, on ne perd pas une occasion de se divertir, de se raconter des histoires ou de passer du bon temps. Cela donne au lecteur des scènes assez cocasses. Les chasseurs de l'Arctique vivent dans des cabanes perdues, aiment par dessus tout les visites, se tiennent compagnie deux par deux... J'ai encore une fois adoré l'univers de Jorn Riel, et je me demande bien pourquoi je n'ai pas persévéré avec cet auteur à l'époque où je l'ai croisé pour la première fois, c'est tellement bien."

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Avec Un petit détour et autres racontars, troisième opus de la version BD donc, la magie opère toujours. Re-re-coup de coeur ! Trois nouveaux racontars trouvent leur place dans cet album parfait en tous points... La Balle perdue, Un petit détour et Ce qu'il advint d'Emma par la suite.

J'aime la gouaille de ces hommes croqués par Jorn Riel, leurs réactions (parfois bien étranges) face à l'adversité, l'importance qu'ils accordent à l'imagination et aux formes du récit. Je ris beaucoup à lire leurs mésaventures, elles me font étrangement du bien. Et puis, l'objet livre est beau, de ceux que l'on caresse, que l'on renifle (parce qu'il sent bon le livre neuf) et dont on admire même la qualité esthétique de la tranche !!

Un énorme merci à Priceminister pour l'opportunité et l'envoi !! - Et merci à Solenn d'avoir relayé l'info sur son compte twitter [clic]

banbd

Je vais réserver d'urgence Le roi Oscar et autres racontars à la bibli (le tome 2 de la version BD)... pas encore lu (mais pourquoi donc ?)

Editions Sarbacane - 22€ - Octobre 2013

23 janvier 2014

Mauvais genre, Chloé Cruchaudet

 

mauvaisgenre

"Ce qui compte, c'est que je vais pouvoir sortir, aller cueillir des violettes au bois... Tu sens le printemps qui arrive ?
- Paul... une robe ça suffit pas."

Paul et Louise se plaisent, s'aiment, mais la Première Guerre mondiale éclate. Alors, les deux tourtereaux se marient en urgence, et Paul part sur le front. Convaincu qu'il doit échapper à l'enfer des tranchées, il devient déserteur. Risquant la mort, caché dans une chambre d'hôtel près de sa dulcinée, lui vient soudain l'idée de se travestir en femme. Le déguisement est efficace, Paul se prend au jeu. Désormais, il sera Suzanne. Mais le couple va plus loin et dépasse tous les interdits, jusqu'au drame...

Mauvais genre est une histoire inspirée de faits réels. La quatrième de couverture est d'ailleurs illustrée par la photographie d'un homme travesti. Et j'ai été à la fois bluffée par la grande qualité de cette BD, et aussi troublée par la crudité de certaines scènes, marquantes. Comme dans Le bleu est une couleur chaude, ici c'est le rouge qui s'étire de case en case, l'indice fort d'une féminité qui s'affirme et s'expose. Les dessins sont à la fois légers et fluides, puis glauques lorsqu'il s'agit d'évoquer les horreurs et les traumatismes de la guerre, les disputes conjugales, la dérive d'un couple qui se perd. 
Une BD coup de coeur !! Une véritable claque. Vous êtes prévenus.

Editions Delcourt/Mirages - 18.95€ - Septembre 2013 - Merci ma bibli !!

Noté chez Stephie qui vous renverra vers plein d'autres lectures [clic]

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   Mauvais-genreplanche  

 

8 janvier 2014

Quatre soeurs T2 Hortense ~ Malika Ferdjoukh et Cati Baur

quatresoeurs

"C'est quoi une maison sous l'influence du feng shui ?

- Imagine la vill'Hervé avec le linge lavé, plié, rangé, la vaisselle étincelante... la vieille horloge jetée, le tableau de faisans morts de tante Lucrèce à la poubelle... les bouquins pas emplilés par terre mais rangés. Voilà. On serait peut-être, je dis bien peut-être sous l'influence du feng shui."

Hortense a 11 ans. Elle est plutôt timide et passe sa vie le nez dans les livres ou dans son journal intime. Elle vit avec ses quatre soeurs, toutes différentes. Ses parents sont décédés et depuis c'est sa soeur aînée, Charlie, qui prend la famille en charge. Un jour elle rencontre Muguette, une jeune fille malade, qui l'incite à aller vers le théâtre. C'est une révélation pour Hortense !! Mais comment vaincre sa terrible peur ?
Pendant ce temps, Bettina, repousse un garçon puis se rend compte qu'elle en est à son insu follement tombée amoureuse... Que faire pour rattraper, pour ravaler, tout ce qu'elle lui a déjà malencontreusement dit ? Elle le trouvait si laid.

quatresoeurs1

Et bien voici avec cette lecture - une BD -, le deuxième tome d'une série, mon premier coup de coeur de l'année !!
Je ne connaissais pas la version roman éponyme et jeunesse des Quatre soeurs. C'est donc en toute innocence que j'ai ouvert cet album qui a été réellement un délicieux moment...
J'ai aimé cette famille bigarrée, son histoire, mais également la mise en page, la dynamique des cases et des dessins, le choix judicieux du texte écrit soit en bulle ou en légende.
J'ai très très envie de me procurer les autres tomes... Enid (le tome 1) est déjà sorti le 5 janvier.

Editions Rue de Sèvres - 14€ - 8 janvier 2014

18 décembre 2013

Mon top 3 de 2013 ~ Coups de coeur !!

unprintempsatchernobyl     envieillissantleshommespleurent     unepreuvedamour

 

(Vous pouvez retrouver mes billets en cliquant sur les couvertures.)

Je le concède, ce top 3 est complètement étrange mais assez représentatif finalement de mon année 2013 sur ce blog, hétéroclite, un peu brouillonne, mais toujours aussi forte en émotions littéraires. Je vous laisse pour quelques jours sur ce billet... A très vite !

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