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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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17 août 2011

Le son des couleurs de Jimmy Liao ... et aussi Ma mère est une sorcière par Rascal et Desmet

lesondescouleurs

Cette année-là,
J'avais déjà commencé à perdre la vue peu à peu. [...]
Avec une infinie prudence, je me suis enfoncée dans les profondeurs d'un long tunnel abrité de la pluie et du vent. Dans cet espace endormi résonnait l'écho de mes pas solitaires...

Une jeune aveugle se glisse dans les entrailles du métro... Armée de son chien, de son parapluie vert et de son petit chapeau blanc, elle part à la rencontre d'un lieu imaginé à défaut d'être vu. Elle fera ainsi un voyage intérieur, parfois apaisé, parfois craintif, où se mêlent toutes les images d'un monde poétique rêvé.

Voici un merveilleux album découvert par hasard en bibliothèque. Je ne me lasse pas depuis de contempler ses doubles pages étonnantes et colorées, fourmillant de multiples détails. Zut, il me faudra le rendre. Petit dernier (6 ans) a également été subjugué par leur beauté. Le texte est sans doute plus orienté vers les plus grands mais Jimmy Liao évoque des univers qui peuvent parler à tous, remplis de références diverses (contes, mythologie, univers enfantins).
Il ne faut donc surtout pas se priver d'aller jeter un oeil sur ce magnifique ouvrage.

Parfois le monde ressemble à un labyrinthe sans issue.
Parfois j'ai l'impression d'être aux confins du monde.
Dans cette ville, je ne cesse de m'égarer...
de monter dans le mauvais train, de descendre du mauvais train.
Souvent j'ignore où je suis. Où ai-je envie d'aller ?
Qui veut bien me lire un poème près de la fenêtre à la tombée du soir ?
Au fond, je n'ai envie d'aller nulle part.
Et pourtant, si quelqu'un m'attendait à la sortie du métro ?

bouton3Editions Bayard images - 14.90€ - Oct 2009enfantslecture
(Traduit du chinois par Stéphane Lévêque)

- Un livre tendre pour Clarabel -

Un album approuvé par de petits lecteurs (Petit dernier-6 ans)

 

Dans la foulée je suis également tombée sous le charme de cet album ci-dessous... où il est question encore une fois d'une petite fille aveugle, même si le propos est traité ici différemment.

mam_reestunesorci_re1Ma mère est une sorcière de Rascal et Neil Desmet

Yap et Bûche de bois vivaient heureux dans une curieuse maison dressée au coeur de la grande forêt d'eucalyptus.
Seul un nuage gris venait régulièrement gâcher ce fragile bonheur.
Ce nuage gris avait un nom : enfant.
Yap voulait être mère !
Yap voulait un petit !
Yap voulait un enfant !
Cette idée ne datait pas d'hier, mais au fil des saisons, elle se faisait de plus en plus pressante et il n'y avait plus un seul jour,
plus une seule nuit sans que ce désir d'être mère ne lui revienne à l'esprit et la chagrine.

Yap fait tinter la cloche de l'orphelinat, toute pleine de courage et de conviction mais les obstacles sont nombreux. Pourtant, rien n'est plus simple que l'amour.

Quel plaisir que de rencontrer dans un ouvrage pour enfants une si belle écriture... et puis les illustrations filiformes m'ont vraiment plu. Un adorable livre que je vous recommande chaudement aussi.

bouton3 Editions Pastel - 12.50€ - Oct 2007 - Emprunté en médiathèque

mam_reestunesorci_re

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7 septembre 2011

Une affection longue durée, Anne Bragance

uneaffectionlonguedur_e"Les mots mentent, je m'en suis aperçue quand j'ai lu les papiers envoyés par la Sécu. Jusque-là, je croyais qu'une affection longue durée était un amour sans partage et sans limites, capable de résister au temps, de surmonter toutes les épreuves. Je m'en fiche, les mots sont versatiles, des traites et des inconstants qui changent de signification comme on change de petite culotte."

Florent a quitté Béatrice après vingt ans de mariage, peut-être parce que l'amour s'était tu de son côté à force de ne pas s'alimenter, peut-être parce que cette dernière n'a pas partagé autant qu'il aurait voulu l'enthousiasme qui l'a amené dernièrement à acquérir une deuche. Les raisons d'un départ sont toujours obscures et multiples. Florent est parti. Béatrice est anéantie, hospitalisée, les enfants seuls à la maison, sous la responsabilité de Sabine, 16 ans. La jeune-fille croyant dur comme fer à la possibilité du bonheur, d'un retour de ses parents à la maison, décide de se battre...

J'avais été attirée par l'extrait plus haut, lu quelque part, j'aimais le titre de ce roman... Mais ce livre est une déception. Rien à redire pourtant de la manière subtile qu'à Anne Bragance de tracer les raisons d'une séparation. Florent est même touchant dans son désarroi et sa lâcheté... Cependant, les attitudes des enfants, et surtout de Sabine, m'ont paru peu crédibles et parfois caricaturales, et l'ensemble bien léger. Dommage, dommage, car il y a de très belles ambiances dans ce livre, et de très beaux portraits esquissés.

 bouton3 Editions du Mercure de France - 14€ - Mai 2011

Emprunté en médiathèque - Clara a eu une lecture différente mais est également restée sur sa faim...

28 octobre 2010

Milady de Winter par Agnès Maupré

miladydewinterAttention, énorme coup de coeur pour cette BD !
Je vous aurais prévenu.

heart Déjà, l'objet est magnifique. L'éditeur, Ankama, a soigné la couverture, chaque page. Rien n'est laissé au hasard. Agnès Maupré a le trait fluide, moderne (à la manière de Pénélope Bagieu peut-être), le talent sûr, sachant doser à l'aide d'un crayonnage léger en noir et blanc pauses et rebondissements. Mais, me direz-vous qui est donc cette Milady ? Car, j'en suis certaine tout cela vous dit plus ou moins tout à coup vaguement quelque chose...

Nous sommes ici dans la réadaptation d’un classique littéraire. Milady de Winter est une lecture féministe des Trois Mousquetaires. En effet, pour Alexandre Dumas, tout commence le premier lundi du mois d’avril 1625, quand d’Artagnan, alors cadet de Gascogne, fait route vers Paris pour rejoindre la compagnie des mousquetaires. A son arrivée au bourg de Meung, il se voit alors humilié par Rochefort et Milady, dont il ignore qu’ils sont les agents du Cardinal Richelieu. Agnès Maupré revient sur cette épopée en s’attachant au personnage mythique de Milady de Winter, laissant au second plan nos mousquetaires.

« L’histoire s’est constituée au fur et à mesure. La trame des Trois Mousquetaires est restée comme squelette. Il restait à inventer ce qui allait autour, la vie de Milady, en dehors de ses rapports avec les mousquetaires. Pour ça, j’ai commencé par remplir des carnets de scènes éparses, de moments que j’avais envie de raconter : les rapports entre Milady et son fils, son mariage, sa grossesse, sa rencontre avec le Cardinal . »

L’espionne de Richelieu ne méritait-elle pas effectivement plus que la vie héroïque et tragique d’un personnage secondaire de roman ? La voilà exposée, ballotée par des aventures dont elle ignore parfois les tenants et aboutissants, armée de son intelligence, de sa vénéneuse beauté et de son énergie de guerrière… Pour ma part, j’ai été scotchée comme jamais depuis longtemps par cette figure féminine et par la manière très complète qu'a trouvé Agnès Maupré de nous la présenter. Elle est de ces personnages de crayon qui me fascinent toujours, à l’instar de l’Isabeau de Bourgeon dans Les Passagers du Vent. De plus, l’écriture des bulles est belle et littéraire, sobre et juste, ce qui est assez rare pour le souligner. A réserver aux adultes.


"Belle... Française... Vous attirez les commérages... Les circonstances de la mort de Lord De Winter intriguent. D'aucuns prétendent que vous avez tué votre mari."

amaupre1   amaupr_


J’attends dorénavant avec impatience le second tome de cette série dont je vais surveiller la sortie sur le blog de cette toute jeune auteure née en 1983 (http://agnes.maupre.over-blog.com/). Elle l’annonce plus sanglant, du bonheur en perspective donc ! Mais on peut tout à fait se contenter déjà de ce premier tome, alors n'hésitez pas.

Editions Ankama - Collection araignée - 14.90€ - Sortie le 28 Octobre 2010

http://www.ankama-editions.com/fr

5 septembre 2011

Les oiseaux de paradis, Lise Benincà... Rentrée littéraire 2011

Je m'accroche à cette idée : il est normal de disparaître. Il y a de belles morts. Il y en a de stupides.

les_oiseaux_de_paradis"Je lui ai raconté, le silence inhabituel du soir, les deux oreillers, les placards pas encore vidés, la radio le matin qui ne s'allume plus toute seule, c'était lui, quand je me levais, les informations qu'il écoutait avant de partir, les deux brosses à dents, je n'arrive pas à jeter sa brosse à dents ai-je dit à Flavie [...]."

Samuel ne supporte plus de partir en déplacement, il se sent de plus en plus étranger à l'étranger. Dans cinq jours je reviens, promet-il.
Le jour J, sa compagne l'attend, guette le bruit de sa valise contre les marches de l'escalier qui mène à leur appartement. Mais c'est le téléphone qui sonne. On lui apprend l'accident, au Brésil, sur le chemin de l'aréoport. Samuel revient, mais mort. Enfermée dans sa douleur, la narratrice tente de trouver un chemin via ce qui lui semble rassurant et stable dans sa vie, le langage des molécules du corps par exemple, sa composition organique, les mots. Elle est par ailleurs traductrice de manuels scientifiques...

J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de Lise Benincà dans ce roman, après avoir tellement aimé son précédent récit Balayer, fermer, partir, un énorme coup de coeur de 2008. Ici, il est question du deuil et de la manière de reprendre pied dans l'après, pour ceux qui restent... Tout peut faire sens, comme cette phrase anodine, inattendue, entendue lors d'une soirée et qui évoque les oiseaux de paradis.
Ce roman laisse le pathos de côté pour nous dresser l'histoire d'une résurrection en apnée. En périphérie, de beaux portraits se dessinent, comme celui de Flavie, la soeur énigmatique de Samuel, modèle nue.
Une lecture à faire pour ses magnifiques fulgurances d'écriture et pour tout l'espoir qu'elle donne en la faculté de la vie à reconstruire.

bouton3 Editions Joelle Losfeld - 13.50€ - Août 2011 challenge_1_

Un grand merci à Lise Benincà !!

Une lecture du Challenge 1% rentrée littéraire
Mené cette année par Hérisson
7/7 (Challenge terminé !!)

"Je pense à Samuel. Je pense : Reconnaît-on le paradis au fait que les oiseaux n'ont pas besoin de s'y poser ? Est-ce tout ce qu'on est capable d'imaginer ?"

9 septembre 2011

Un extrait...

vous_parler_d_elle"J'attends papa, je garde le toit, il disait toujours que c'était la partie la plus importante d'une maison. Le menteur et moi, on cherchait une maison et toujours j'entendais mon père mentionner le toit. Le menteur opinait, comme à tout ce que disait mon père, il lui racontait beaucoup de salades, comme à moi, une fois il l'a même emmené au restaurant pour lui en faire manger. Mon père m'avait dans le coeur, il a dit que l'honnêteté était une qualité essentielle, et le menteur acquiesait, mon père lui disait qu'il devait être franc, le menteur répondait qu'il voulait qu'on parte vivre à la campagne, dans une maison aux deux bureaux séparés par une vitre. On a tous trouvé étrange le coup de la vitre. Il a dit à mon père qu'il m'avait dans la peau, qu'on était issus de la même eau, sale je dis aujourd'hui, croupie, il a dit à mon père qu'il était nécessaire à ma vie, qu'il saurait s'occuper de moi."

Extrait de Vous parler d'elle de Claire Castillon, Le livre de Poche, 2006

Une jeune femme revient sur sa vie, de manière obsessionnelle et avide, et les souvenirs d'enfance affluent. De l'exubérance des faits évoqués, il est difficile de démêler ce qui est vrai, et ce qui ressort simplement de l'imagination, de la folie. Le lecteur est en plein brouillard.
Malgré une écriture superbe, frôlant parfois le jet lumineux d'une écriture automatique inspirée, il est évident que ce titre ne restera pas ma meilleure lecture de l'auteure.

Acheté sur un coup de tête dans une toute nouvelle boutique vendant des livres d'occasions, découverte par hasard en bord de mer (Aladin "Aux milles et une occasions"/St Gilles Croix de Vie). Je n'ai pas pu résister.

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20 août 2011

Tu, Sandrine Soimaud... Rentrée littéraire 2011

tu"Lisa de plomb, tu aurais tout donné pour leur ressembler. Qu'elles soient blondes et raffinées, ou brunes et négligées, leur seule présence prouvait qu'à l'évidence ni toi ni ta mère n'étiez suffisantes."

Une jeune femme harcelée par sa mémoire dans le cadre cotonneux d'un univers médical aseptisé. Le Je qui ne cesse de se dire Tu. Un passé qui se dévoile par bribes...

Ce livre est une grosse déception. J'ai été emballée par le thème, au tout départ, moi qui aime tant cette utilisation du Tu dans mes propres petits poèmes. Mais ici l'on arrive très vite, trop, aux limites du jeu littéraire, ce moment où le lecteur est définitivement perdu... Je n'ai pas eu envie d'aller au-delà de la page 30.
L'utilisation du Tu de manière systématique est véritablement lassante, elle semble de plus concerner étrangement deux personnages. Je ne saurai sans doute jamais de quelle révélation il était question en quatrième de couverture, tant pis.
L'écriture ne m'a pas convaincue non plus, cette image si conventionnelle du "grand lit froid" par exemple ou cette expression de "jappements de chiots" attribuée à un être humain m'ont rebutée... Un univers qui n'est à l'évidence pas pour moi. Dommage.

bouton3 Abandon - Editions Buchet-Chastel - 17€ - Sortie le 18 Août 2011challenge_1_

Lu en juin pour le Prix Fnac
(Autre abandon de ma sélection... Les anciens dieux blancs de la brousse de Jean Billeter qui sort chez Fayard le 24 Août, une atmosphère dans laquelle je n'ai pas réussi à trouver ma place de lectrice, donc pas de billet. Me reste Black Mamba Boy de Nadifa Mohamed à chroniquer, ce sera pour sa sortie en septembre.)

Une lecture du Challenge 1% rentrée littéraire
Mené cette année par Hérisson 3/7

10 octobre 2011

La Vie conjugale, Sergio Pitol

lavieconjugale"Comme à d'autres moments de sa vie, ses actes et les faits mêmes lui parurent avoir lieu dans un décor onirique où elle était à la fois protagoniste et témoin qui enregistrait et pesait ce qui arrivait."

Jacqueline se veut esthète et se trouve être plus simplement la femme d'un homme aux manières rustres, de plus infidèle notoire. Mais Nicolas est un riche propriétaire. Plutôt que de divorcer, la jeune femme échaffaude donc des plans machiavéliques, aidée de ses amants successifs afin de le faire disparaître. Le but avoué étant d'hériter et de se libérer ainsi d'un lien qui visiblement lui pèse. Mallheureusement, aucun homme ne semble être à la hauteur de ses ambitions, et les évènements se jouent d'elle, la plongeant au final pour quelques années dans la déchéance...

Dans un cadre mexicain assez édulcoré, européen, Sergio Pitol dresse le portrait haut en couleur et féroce d'une jeune femme qui maîtrise difficilement ses pulsions et ses émotions. Hantée par le désir de se débarrasser de son mari, mais ambivalente, Jacqueline frise constamment la folie. Donc, bien plus que d'égratigner les couples et leurs frustrations, leurs fantasmes, c'est des méandres de la pensée dont il est pour moi ici question... et des capacités humaines à déformer sans cesse la réalité pour la conformer à ses désirs individuels. Il y a beaucoup des errances romantiques d'Emma Bovary chez Jacqueline.
Une lecture caustique et énergique.

Editons Folio - 5.10€ - Février 2009

Une tentation contractée chez l'encreuse 

29 octobre 2011

Hello monsieur Hulot !

... de David Merveille.

Ca a le charme désuet de l'enfance, la nôtre, un peu moins la leur... C'est si joli, espiègle, ça se lit sans rien savoir de Tati, et d'ailleurs peu importe... Les enfants se questionnent sur ce drôle d'objet que l'homme au parapluie tient avec sa bouche ; ils n'ont jamais vu personne en fumer. On se dit aujourd'hui que l'image peut sembler inconvenante effectivement pour notre monde moderne si vite choqué, déplacée, alors qu'elle n'appartient en fait qu'au passé. C'est sorti l'année dernière. Je viens tout juste de l'emprunter. Merci ma bibli !

hellomonsieurhulot

hellomonsieurhulot2

     hellomonsieurhulot1    

hellomonsieurhulot3   Editions du Rouergue - 15€ - Octobre 2010

Une histoire "sans paroles" découverte chez Clarabel - Vu également dans les jardins d'Hélène 

22 mars 2011

Objectif Pal de mars... Le voyage de Bilqîs, Aliette Armel

levoyagedebilqis"Elle n'oublie pas le but intime de son voyage : trouver des réponses aux questions qu'elle se pose, se forger une attitude lui permettant d'atteindre au meilleur gouvernement, découvrir les clefs et les règles d'un  exercice du pouvoir conduit par la sagesse autant que par la force."

En couverture, un détail d'une peinture de Piero della Francesca, La Légende de la Vraie Croix, qui évoque la rencontre entre la reine de Saba - prénommée Bilqîs - et le roi Salomon et ce moment précis plus particulièrement où elle se prosterne devant ce qui deviendra plus tard le bois de la croix du Christ... A l'intérieur du livre, deux récits s'entrecroisent et s'influencent, mais cest surtout Silvia, la femme du peintre Piero, un talent reconnu de la renaissance italienne, qui porte l'histoire. En effet, convaincue par une force mystérieuse qu'elle doit tenir son époux loin de Rome et l'encourager à continuer une fresque entreprise depuis longtemps, la jeune femme en mal d'enfant crée pour son mari le conte d'une reine de Saba de chair et de sang partie sur les routes pour rencontrer Salomon, asseoir son pouvoir et éviter la guerre.

A l'origine, j'ai rencontré Aliette Armel via un très beau roman sur le thème de la musique, Le Pianiste de Trieste, puis j'ai enchaîné avec son inévitable essai sur Antigone que je ne pouvais râter. J'ai acheté Le voyage de Bilqîs lors d'un petit salon du livre de ma région, et étrangement j'ai tardé à l'ouvrir, voilà qui est enfin fait.
(Je me souviens d'ailleurs de ce tête à tête rapide lors de la dédicace, d'un grand sourire et d'une femme douce et que l'on aimerait pouvoir écouter parler longtemps. Les mystères des lectures sont grands... Il faut croire que certains livres attendent patiemment leur heure.)
L'influence d'Henry Bauchau, et de son Antigone, est sur ce roman précisément complètement évidente. Ceux qui l'ont aimé y seront sensibles. J'y ai retrouvé les mêmes sensations physiques, de chaleur, de fatigue, d'exaltation ou de maladie qui m'avaient tourneboulée alors. S'y ajoutent cet art de la peinture et ces réflexions sur le pouvoir, la religion et l'amour qui font le sel de toute bonne histoire. Ici, la mythologie est vivante, le destin en marche et la spiritualité une force du quotidien.
C'est un voyage que je ne regrette pas...une lecture qui m'a ramenée vers des sources un peu oubliées, un grand bain de fraicheur mythique.

bouton3 Editions Autrement - 14.95€ - 2008

Sinon, pour déposer son billet de lecture de Pal de Mars c'est toujours par ici [lien].

16 novembre 2011

Un lac immense et blanc, Michèle Lesbre

UN LAC IMMENSE ET BLANC"Je ne suis pas sûre d'avoir envie de savoir pourquoi l'Italien n'était pas au train de 8h15, ce qui me plaisait c'était l'élan qui m'avait portée sur le quai pour l'attendre, la ville que je voulais partager avec lui, d'une autre façon, avec d'autres repères que ceux qui semblent le lier au serveur. C'était sans doute une idée stupide, le hasard m'a peut-être protégée d'un échec."

Je voulais depuis longtemps partir à la découverte de l'écriture de Michèle Lesbre. Rien de mieux que ce petit roman, pioché par hasard en bibliothèque, pour enfin sauter le pas.

Dans Un lac immense et blanc, une femme décide d'attendre un beau jour dans une gare cet homme qu'elle croise si souvent au Café Lunaire, un étranger. Elle l'entend à chaque fois parler de Ferrare au serveur, et voudrait aujourd'hui visiter cette ville en sa compagnie. Elle a pris sa journée, il neige, mais l'homme ne vient pas. C'est le souvenir d'Antoine qui fait son apparition, à sa place...

J'ai fait avec ce petit livre un joli voyage, nébuleux et poétique. Assez iréaliste cependant, il faut le reconnaître, mais peu importe... Dans le choix des mots, dans la limpidité des phrases, il y a une fluidité qui mène à l'envoûtement. C'est une première rencontre assez réussie avec une auteure dont il me tarde à présent de lire autre chose. Merci ma bibli !

Editions Sabine Wespieser - 13€ - Avril 2011

 Bellesahi en avait parlé aussi... "J'aime son écriture intime. Et là c'est particulièrement et encore le cas. Pas d'émotion violente avec cette auteure et pourtant quelque chose d'intense. Peut-être parce que cela touche. Peut-être parce que les mots sont beaux. Peut-être parce que les sensations sont belles. Peut-être parce que cela fait écho en moi. Et sûrement pour tout cela et le reste."

Et ouf, voici le billet d'Anne, un billet qui se cachait bien...

9 janvier 2012

Je compte

Ta main. Ma main.mains
Nos sueurs de paumes mêlées.
Tout l'univers. Tous les désirs.
Dans cette pression.
Douce.

Ma main. Ta main.
Rien d'autre.
Et l'affection.
Dans l'entrelacement de nos doigts.
Dans nos regards qui s'éclipsent.

Je pourrais mourir
Juste pour cette sensation.
Courir des kilomètres 
A m'en brûler la gorge.

Devenir folle.

Pour ta main dans ma main.
La somme de nos phalanges.

Divisible par dix.

© Les écrits d'Antigone - 2012

28 janvier 2012

Je t'écris, j'écris... de Geva Gaban

jet'écrisj'écrisIllustrations de Zina Modiano.

"Vendredi
numéro 15

Voilà. Moi je continue à t'écrire parce qu'on a juré.
Mais je suis en colère.
Ou triste.
Ou je ne sais pas, à cause de : pas de lettre. Je suis obligée d'enlever de temps en temps ta bague. Elle me serre trop. Je la mettrai au petit doigt."

Du bord de la mer où elle vient d'arriver en vacances, une petite fille écrit tous les jours à son amoureux, comme ils se l'étaient promis, juré même avant leur départ. Elle numérote ses lettres pour que son destinataire ne s'y perde pas. Mais elle n'obtient pas de réponses, ou si... à peine deux petites cartes.

Ce court roman à hauteur d'enfant est une bien jolie petite perle trouvée dans le cartable de mon fils mercredi. Il est à privilégier pour les plus de neuf ans cependant... Et à conseiller aux amoureux de tous âges.
Ce qui est bien fait ici est cette manière subtile qu'à l'auteure de mélanger un dépit amoureux presque adulte avec des préoccupations d'élève de primaire. Ouf heureusement à cet âge, même si les déceptions sentimentales peuvent être réelles et fortes, l'attention est vite détournée par les petites joies de l'extérieur.

J'ai aimé le lire à haute voix à mes enfants attentifs et intéressés. Pfiou... c'est un joli coup de coeur !

heart  Folio Cadet - 7.70€ - 2002

 

 

30 novembre 2011

Bricolage de Noël... suite !

bricolage_no_l_05Petit budget et grand effet !
Tout cela en utilisant toujours des papiers imprimés que je ne voulais pas conserver, catalogues ou revues...

Je vous avais déjà parlé de ces petites boules de noël par ici [lien] qui donnent un joli résultat, très chouette. Vous pouvez en admirer d'ailleurs un exemplaire sur la photo ci-jointe.

J'ai eu l'idée, sur la même veine, de découper selon un pochoir trouvé par ici [lien], un renne majestueux que j'ai ensuite scotché (de manière invisible) sur un miroir. C'est joli non ? Et pour ne pas s'embêter, on passe directement sa feuille imprimée dans l'imprimante.

Je m'amuse comme une gamine... ;)

 

13 avril 2012

Oser le bonheur

Je comprends elle est tentante la basculeboismain
Au lieu de l'équilibre
On peut trouver sa raison d'être dans l'infini combat
Dans des poings qui se serrent

Être toujours à la limite de soi
Au bord, dans la fragilité
Chercher l'effleurement, juste ce qui blesse
Et trouver de la vie
Dans cette sentation de douleur

Tout mieux que le silence

Elle est tentante, oui
La voie tracée, toute prête
Tu le creuses depuis longtemps déjà
Ce sillon

Mais oser le bonheur
Goûter l'éclat d'un rire, ses postillons de joie
La beauté d'un geste, son mouvement vers toi
Voilà l'audace, le sursaut

Le pouvoir qui te reste

© Les écrits d'Antigone - 2012

22 mars 2013

Emily Dickinson

puzzlecoeurJ'avais un bonheur quotidien
Que je regardais presque avec indifférence,
Soudain je l'aperçus qui s'en allait,
Il grandissait à mesure que je le poursuivais,
Voilà qu'autour d'un rocher
Il disparut de ma vue,
Plus vaste que mon extrême regard ;
J'appris alors toute sa douceur.

In Poèmes choisis, Editions Aubier, version bilingue, 1956


Un ouvrage pioché sur http://www.ebooksgratuits.com, un site à utiliser avec parcimonie et respect pour le travail des concepteurs, et sur lequel vous pourrez vous procurer en version numérique de nombreux auteurs tombés dans le domaine public. J'ai trouvé ce lien grâce à l'ouvrage inclus à l'achat dans ma liseuse.
Ainsi, j'ai enfin pu découvrir la poésie d'Emily Dickinson, une véritable rencontre. 

20 mars 2014

Une sortie poche... Millefeuille de Leslie Kaplan

millefeuillelk

Prix Wepler-Fondation La Poste 2012.

"Je me perds, se répétait Millefeuille, et je ne vais pas faire un jeu de mots stupide, il s'esclaffa, je me perds, je suis père, je suis perdu, il le redit plusieurs fois, je me perds, je suis père, je suis perdu, en riant de plus en plus fort.
En même temps, c'était étrange, il était ragaillardi, et après s'être bagarré avec Richard II, l'histoire, la traduction et le commentaire, il se fit une grande liste d'achats pour le Monoprix et le marché, tout en se félicitant. Toujours bien terminer la journée avec un projet."

Jean-Pierre Millefeuille est un professeur à la retraite, toujours actif, collaborant à des articles de revue et recevant régulièrement dans son appartement près de Montmartre. Cependant, malgré ses bonnes intentions, il apparaît par trop lunatique pour les amis et connaissances qu'il côtoie quotidiennement, car ce vieil homme qui a perdu sa femme il y a une dizaine d'années suit bien souvent le fil de ses envies ou de ses pensées, oubliant des rendez-vous importants ou que l'on compte simplement sur lui. Sa bonne éducation et son sourire attirent les confidences mais Jean-Pierre Millefeuille sent que la vie lui échappe, l'âge venant, alors il cherche à se protéger, maladroitement... derrière les oeuvres de Shakespeare ou la sécurité factice du Monoprix du coin.

Je ne sais pas si vous serez vous aussi séduit(e)s par le personnage de Jean-Pierre Millefeuille que moi car j'ai été très attachée par ce petit livre au charme certain. Il n'y a pas vraiment d'histoire dans ce récit, d'intrigue à proprement parler. Un changement de narrateur dans les premières pages a même tout pour déconcerter. Non, c'est autre chose, comme une occasion de connaître quelqu'un, de près, de faire un tour dans le subconscient d'un être que l'âge commence à étreindre et qui cherche à conserver le contact avec lui-même, tout en s'inquiétant pour les autres, beaucoup et un peu en vain. Nous avançons en fait, et surtout, de rencontres en rencontres. J'ai quitté Jean-Pierre Millefeuille avec regret au terme de ces pages.
Une lecture intime et shakespearienne.

Folio - 6.80€ - 13 février 2014

[Lu en grand format en 2012]

10 janvier 2017

La Rivière des doutes, Emmanuelle Becker-Papin

L’image contient peut-être : bougies

Tu savais que ce livre serait particulier... quelque chose dans le choix du bandeau, dans ce que raconte la quatrième de couverture, dans ce que t'en a dit ton conjoint qui l'a lu avant toi... Et quoi de mieux alors que de l'ouvrir dans cette atmosphère si particulière (et un peu magique) du réveillon du jour de l'an ? Tu apprends, dès les premières pages, que Jeanne est réveillée toutes les nuits par des cauchemars, qu'une voix l'appelle à l'aide... Aide-moi, je t'en prie, aide-moi ! Jeanne vit avec Tom, et mène la carrière active d'une jeune trentenaire moderne, et ce nouveau manque de sommeil l'interroge. Que signifie-t-il donc ? Mais si ses rêves la perturbent beaucoup, ce n'est rien à côté du message que lui transmet un soir sa libraire. Une vieille femme cherche à la joindre, c'est urgent, chaque heure compte. Jeanne doit absolument l'appeler. Célia (c'est la vieille femme), est en réalité médium et permet à Jeanne de parler avec sa grand-mère décédée en prenant soudainement son apparence... Ouah ! La scène est assez impressionnante. Et l'auteure s'avère très forte, sur ce moment là, sur l'apparition de cette grand-mère et sur tout le discours qui suit... Il faut sans doute qu'à cet instant précis le lecteur accepte (comme Jeanne d'ailleurs) ce principe étonnant, pour poursuivre sereinement sa lecture, que le père juste décédé de Jeanne a effectivement besoin de l'aide de sa fille pour que la flèche de son avenir éternel bascule vers le paradis plutôt que vers l'enfer. Et si le principe est accepté, il s'embarque alors vers une aventure pleine de rebondissements, de suspens, d'affection et d'émotions... Tu avais besoin que l'on te raconte des histoires, que l'on t'emporte ailleurs, loin de la réalité. Tu avais besoin d'amour et de câlins, te voilà servie !! Mais tu savais déjà, par les quelques propos échangés sur Facebook avec Emmanuelle Becker-Papin, qu'il y aurait de la douceur et de la légèreté dans ce livre, et qu'il te prendrait chaleureusement dans ses bras... c'est d'ailleurs tout ce que tu lui demandais... et il l'a fait, il l'a fait.

Editions Anne Carrière - Novembre 2016

L'irrégulière l'a lu aussi

20 février 2017

Mazarine Book Day #2

bandeau_bookday

Vous habitez sur Paris ? Vous cherchez un éditeur pour votre manuscrit ? N'hésitez pas à participer à cet évènement qui se déroulera en même temps que le Salon du livre de Paris à L'Alcazar le 25 mars. Le Mazarine BookDay 2. Le principe ?  Un pitch, un texte, deux jurys, 20 minutes pour convaincre… et peut-être une chance d’être publié ! Venez le 25 mars, à partir de 13h30 à L'Alcazar avec le pitch de votre livre et un chapitre (mais SANS votre manuscrit). Vous présenterez votre roman pendant 10 minutes à un membre du jury blogueur, puis pendant 10 minutes à un membre du jury éditeur. Vous pourrez également rencontrer des auteurs de la maison et bénéficier de conseils lors de cette journée festive.

Toutes les infos pour s'inscrire sont disponibles ici [clic].  

Et toi tu es toutes honorée et ravie d'avoir été conviée à participer en tant que juré blogueur (si si si)... !! Paris, te voilà bientôt... ;)

28 octobre 2011

New York, Journal d'un cycle ~ Catherine Cusset

newyorkjournald_uncycle"On dit un cycle infernal, un cercle vicieux, le cycle menstruel, le cycle des saisons. On recycle les journaux, les bouteilles et les employés. On programme les cycles des machines à laver. Ca ne tourne pas rond là-dedans. On tourne en rond, on n'avance pas. On en a fait le tour."

Pour comprendre le propos de Catherine Cusset dans ce titre, il faut sans doute préciser qu'il est sorti tout d'abord dans la collection "Traits et portraits" au Mercure de France en 2009, avant de sortir cette année en édition Folio.

Car ici nous rentrons dans l'intime, et même si l'auteure nous avait habituée aux récits de famille, cela peut surprendre. Catherine Cusset est à New York, avec son mari, elle a trente deux ans, nous sommes bien avant l'effondrement des tours jumelles, aux débuts des années 90... Et Catherine est dans le désir d'enfant, celui qui ne vient pas. Alors, elle compte ses cycles et anticipe les jours potentiels avec ferveur, se dispute avec son conjoint que tout cela effraie un peu, et fait du vélo (petit jeu de mot du titre à relever). Les pages intérieures sont d'ailleurs parsemées de photographies de bicyclettes à l'abandon qui donnent réellement à l'ouvrage une épaisseur et une distance bienvenue.
J'aime beaucoup lire Catherine Cusset d'habitude mais je dois dire que je suis restée ici un peu sur le côté d'un sujet qui ne m'a guère touchée. C'est un portrait de New York à hauteur de deux roues qui vaut par son aspect subjectif et l'image dépassée qu'il décrit. Car comme le précise l'auteure en prologue, "Treize ans plus tard, New York a changé."

Un conseil, pour la découvrir, préférez plutôt "Un brillant avenir", "Le problème avec Jane" ou "La Haine de la famille" ! J'ai lu également "En toute innocence", "Confessions d'une radine" et "A vous"... il n'y a plus qu'à choisir. ;)

Editions Folio - 5.10€ - Septembre 2011

Merci à Cathulu, dont je partage finalement l'avis !! - Je l'avais noté en 2009 suite au billet enthousiaste de Lily qui l'avait lu elle en grand format

26 novembre 2011

Bientôt Noël !

bricolage_no_l_002Jour J- 1 mois. Et alors que je me traîne un peu côté lectures, je fais des pauses bricolage.
Ou comment recycler ses vieux papiers, catalogues d'éditeurs périmés ou autres...

C'est facile comme tout, il ne s'agit que de bien s'appliquer à découper. J'avais déjà un petit stock de jolis rubans, vous savez ceux que l'on trouve sur les pulls et chemisiers depuis quelques années et qui ne cessent de sortir inélégamment (hop découpés et agrafés !). Nul besoin de Scotch ou de colle. Un peu de patience, c'est tout.

Le petit tuto, comme ils disent, est par ici [lien]. J'ai pris le modèle Small ball. Si vous vous y mettez à votre tour, amusez-vous bien !!
Le résultat est surprenant.

 

24 novembre 2013

A faire soi-même... pour Noël

novembre2012 001b bricolage noël 003 

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Même si l'esprit de Noël peine, en cette fin de novembre, à intégrer mon esprit récalcitrant, je commence à regarder ici et là si des petites idées de bricolage maison pourraient attirer mon attention et mes envies. Je sais déjà que je vais encore une fois recycler les catalogues des éditions Points (leur Gazette est parfaite pour ça) en de jolies petites boules de papier. Le renne est resté sur son miroir finalement toute l'année... Et chez , il y a encore beaucoup à piocher. J'avais transformé l'année dernière son calendrier de l'avent en forme de cônes en de simples décorations.

- Le modèle des boules de papier vient du site "How about orange" [clic ici]. J'ai utilisé la version small Ball. Pas besoin de scotch ni de colle.
- Le modèle cône vient donc de chez Zü [clic ici]. Il date de l'an passé. Malgré l'arrivée de son bébé, la créatrice du blog a pris le temps de concocter plein de petites choses pour Noël cette année encore [tout est là].
- J'explique [en cliquant ici] comment j'avais confectionné mon petit renne fétiche...
- Kidissimo regroupe [ici] des idées de calendrier de l'avent à confectionner soi-même.

numerique11

(Au dessus, décoration de l'année dernière) 

Cette année encore, c'est Un autre endroit qui donne le départ... Quoi, le sapin est déjà fait ?! 

27 novembre 2011

Un livre, Hervé Tullet

unlivretullet"C'est un livre, tu fais comme il te dit et tu vas voir..."

Mes enfants connaissaient déjà le personnage de Turlututu inventé par Hervé Tullet pour le magazine Tralalire chez Bayard, c'était d'ailleurs leurs pages préférées. J'avais gloussé dernièrement avec ma grande fille en regardant une des vidéos de Blop (Moi, c'est Blop est sorti en Octobre 2011). Il me restait à découvrir Un livre, voilà qui est fait.

Le principe ? Comme dans le fameux Petit bleu et petit jaune de notre enfance publié lui à l'Ecole des loisirs, il n'y a ici que des points, mais l'enfant est aux commandes, on lui demande de cliquer sur des boutons, de secouer, de souffler, de taper dans ses mains... Et ce que c'est drôle !! Qui a dit que les livres n'étaient pas des objets interactifs ? Effet garanti.

Editions Bayard - 10.90€ - Janvier 2010 (Prix Sorcières Tout-Petits 2011)

http://www.herve-tullet.com/

Un livre terriblement drôle et auquel on ne peut résister, pour Laure - Un livre épatant, mieux génial, pour Bellesahi -  

17 décembre 2011

La vierge froide et autres racontars... en BD

laviergefroidebdD'après Jorn Riel.
Par Gwen de Bonneval et Hervé Tanquerelle.

"Il se trouve qu'il en va ainsi en Arctique : jamais on ne rejette une idée à priori, primo parce que cette idée pourrait, à y regarder de plus près, se révéler intéressante, secundo parce qu'on y voit toujours l'occasion de longues conversations et de discussions instructives entre chasseurs."

Aussi jubilatoire que sa version romanesque (lue ici en 2008), La vierge froide et autres racontars - version BD - a le charme de l'absurde et de l'onirisme brut. En effet, au pays du froid, des hommes et de la solitude, on ne perd pas une occasion de se divertir, de se raconter des histoires ou de passer du bon temps, et cela donne au lecteur des scènes assez cocasses. Les chasseurs de l'Arctique vivent dans des cabanes perdues, aiment par dessus tout les visites, se tiennent compagnie deux par deux, et accordent à la parole un pouvoir énorme.
J'ai encore une fois adoré l'univers de Jorn Riel, et je me demande bien pourquoi je n'ai pas persévéré avec cet auteur à l'époque où je l'ai croisé pour la première fois (en 2008 donc), c'est tellement bien.

Editions Sarbacane - 23€ - Octobre 2009- Merci ma bibli !! heart

laviergefroidegaia

Gaïa a repris un des personnages de cette BD pour illustrer sa nouvelle couverture du recueil de nouvelles en mars 2011, quelle bonne idée !

Une tentation contractée chez Mango.

 

 

8 mars 2012

Horus le petit roi, Lilioum A. L'Amoulen & Félix Moureau

horuslepetitroi"Il y a très longtemps en Egypte, vivaient des dieux. Ils avaient des pouvoirs extraordinaires et il leur arrivait plein d'histoires."

Horus, fils d'Isis et d'Osiris, jeune prince gâté, habite un grand palais doré. Mais son avenir étant d'héritier du trône, sa place est convoitée, surtout par son effrayant oncle Seth qui ne trouve rien de mieux que de monter son demi-frère Anubis contre lui... Heureusement, fraternité et amitié seront là pour déjouer les plans les plus machiavéliques !

Cela ne vous a pas échappé que nos enfants, suivant un chemin tracé par les Pokemon, sont assez collectionneurs de tout ce qui est petit, mignon (ou méchant d'ailleurs ça marche aussi) et avec de gros yeux. La collection Les égyptoudous de chez Ankama est dans cette veine. Les auteurs ont pris le parti de s'adresser aux jeunes enfants via ce biais, et de les intéresser ainsi à l'univers des dieux égyptiens.

Je ne savais pas comment réagiraient les miens, et bien je dois dire que cet album a remporté un gros succès à la maison. J'ai entendu des "trop bien" et des "ce qu'il est mignon l'oiseau"... Le petit Horus a beaucoup plu. Les gros points positifs pour mes enfants ce sont ces dessins très stylisés qui leur sont assez familiers (dans l'image ci-dessous il y a des jeux zoobles et des gogos relativement dans le même genre placés juste à côté par eux), l'histoire (il y a de la bagarre dans cette histoire, et petit dernier aime la bagarre !!) et les bonus de fin d'ouvrage (jeux et pages documentaires) qui à long terme ont surtout retenu l'attention de mes petits curieux.

J'ai été pour ma part un peu déstabilisée par les représentations, mais une fois le parti pris intégré j'ai reconnu les dieux évoqués (bon d'accord ils ont un peu changé), et puis mis à part quelques détails de l'intrigue, tout est vrai dans cet album, et comme toujours j'aime ce qui a trait à l'Antique.

A prendre, pour nous adultes, comme une introduction ludique à l'Egypte ancienne. A prendre pour nos enfants, pour une nouvelle tribu à adopter, mais pas que... J'ai aimé que petit dernier lève les yeux de l'ordi, quelques jours après sa découverte, et m'interpelle "Dis maman, Seth, c'est bien un dieu ?". Il était sur un site pour enfants et avait cliqué apparemment sur un jeu basé sur le même thème... Il avait fait le lien entre une représentation plus traditionnelle et ce qu'il avait vu dans le livre. L'idée fait son chemin. Chapeau donc aux auteurs, ça marche !

Conseillé à partir de 6 ans (l'âge de petit dernier, et cela me semble effectivement correct).

Editions Ankama - 14.90€ - 8 mars 2012

 num_rique13

Tout sur les égyptdoudous, et justement des doudous, sur leur blog http://egyptoudous.over-blog.com/
Ils seront entre autres au Printemps du livre de Montaigu du 30 mars au 1er avril, chouette !

30 mars 2012

Ces femmes qui écrivent

cesfemmesquiécrivent... par Elisabeth Seys

Pour une fois, je vais vous parler d'un livre que j'ai seulement picoré...
Il est de ceux devant lesquels je ne peux résister. C'est un pavé d'un peu plus de 400 pages que je garde près de moi, et que je mettrai sans doute du temps à terminer. Ce n'est pas un roman. C'est une analyse à la fois littéraire et historique de l'écriture au féminin, via le portrait d'une douzaine d'auteures, emblématiques : George Sand, Madame de Staël, Colette, Annie Ernaux, etc...
Le style de l'essayiste est plein de ferveur, et c'est ce qui m'a plu surtout dans les portraits que j'ai parcouru, peut-être un peu didactique mais les éditions Ellipses sont spécialisées dans les ouvrages scolaires et universitaires, rien que de très normal donc. Je les connaissais bien autrefois alors que j'étais étudiante et que j'écumais les rayons des librairies ou ceux de la BU.
Ce livre a vraiment sa place sur ce blog je trouve, et cette approche féministe de l'écriture et de l'histoire littéraire est réellement bien intéressante. J'ai envie de prendre mon temps pour la déguster, de portrait en portrait... Je pense en apprendre beaucoup et changer un peu mon regard sur ses auteures, que pour certaines je connais peu, et qui ont parfois fait beaucoup pour la condition des femmes d'aujourd'hui.

"La parole féminine a longtemps été maudite. Pour oser écrire "je" les femmes ont donc dû vaincre des obstacles intiment liés à leur condition dans la société."

Editions Ellipses - 24€ - Mars 2012

Par ailleurs, je me mets en pause pour le week-end...
J'ai toujours un petit salon du livre en prévision comme annoncé dans mon blog-it (je serai donc occupée) et bien du mal à lire des livres ou vos blogs pour le moment !! Ah, la fatigue est au rendez-vous !! A tout bientôt !

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Les lectures d'Antigone ...
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Les lectures d'Antigone ...
  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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